par Flavius Jeu 10 Jan 2019 - 18:22
En fait, j'ai le sentiment, mais ce n'est peut-être pas la réalité, que l'électronique a permis à beaucoup de jeunes de se passer de la réflexion dans sa dimension la plus globale, pour un accès rapide à l'efficacité. Toutefois, cette efficacité de vitrine s'accommode d'une simplicité rendant superficielle cette réflexion non exhaustive dans son aboutissement. Envoyer un SMS, c'est rapide et simple. Mais la forme, c'est à dire le style et l'orthographe deviennent superfétatoires. L'analyse ne s'encombre pas de la pertinence, mais l'essentiel y est sauf. C'est la société qui se construit actuellement. Je crains que l'intelligence artificielle, qui est inéluctable selon moi, ne souligne un peu plus ces aspects, avec une régression de la réflexion et un bonus pour le réflexe et l'automatisme. De plus en plus nous perdrons l'habitude de réfléchir et d'analyser, le robot le faisant pour nous. Et la paresse naturelle de l'être humain accélérera le processus. Seules les catastrophes sauront de temps en temps nous rappeler que nous auront perdu un atout essentiel lié à notre nature. Bien entendu, les scientifiques qui concevrons ces robots deviendront les Seigneurs d'un nouvel ordre féodal.
Mais nous n'en sommes pas là et j'aurais la chance de ne pas appartenir à ce monde d'hygiène métallique et digital.
S'agissant d'internet, ses caractéristiques que sont le phénomène de masse et la rapidité de circulation de l'info sans contrôle change tout. Ainsi la violence peut se donner, en une seconde, rendez-vous à n'importe quel point du territoire ; on peut utiliser des codes, on peut crypter les messages ; on peut lancer des rumeurs, etc. Et chose extrêmement grave, on peut conserver son anonymat.
On peut même tromper les sondages et les prévisions. Quand le ministre de l'intérieur annonce par exemple 50 000 manifestants sur toute la France. Bien évidemment ce n'est pas trop alarmant, il faut bien le reconnaître. Mais qu'en est-il réellement ? Si les soutiens au mouvement sont majoritaires, comme c'est encore le cas, alors toutes les analyses que l'on peut faire sont de facto à jeter à l'eau. Le mécontentement lui, n'est pas minoritaire.