par Flavius Sam 4 Fév 2023 - 19:02
beced a écrit:Si les convictions ont changé, on ne devrait pas parler de "traitre à ses convictions".
Le nombre de personne qui en ont changé au cours de leur carrière est infini.
En somme une sorte de divorce intellectuelle.
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Qui a dit qu'il était normal d'être de gauche à 20 ...etc.....?.. PS. je me souviens maintenant: c'est Aristide Briand... .
Traitre à ses convictions, tu as raison, ce n'était absolument pas approprié. Mais si tu me permets, j'en profiterai pour éclaircir certaines choses, pour moi et pour les autres. Sujet très intéressant. Merci beced. Tu ne laisses rien passer, et c'est bien.
On peut changer d'avis. Nuancer par exemple notre radicalité sur un fait de société. Pourquoi pas. Et j'avoue que cela m'est arrivé bien des fois. Est-ce cela prouve que je ne sois pas un imbécile ? Je doute que cela constitue une preuve irréfutable.
Changer de conviction, c'est pour moi autre chose. C'est une caractéristique de l'opportunisme, de la cupidité, d'un rationalisme dépourvu d empathie, ou tout simplement que ses convictions n'étaient pas fiables. J'ai été social démocrate. D'abord, je ne tourne pas autour du pot. Je le dis et je n'essaie pas de le faire oublier. J'annonce la couleur.
Et je m'aperçois que les bases de ce parti ont carrément changées. elles ne répondent plus à la réalité du pays et ni à sa sociologie. Je me réclame d'une certaine droite démocratique. Peut-on dire que mes convictions ont réellement changé ? Je ne le pense pas. Par contre, le Parti socialiste s'alliant par opportunisme à l'islamo-gauchisme de Mélenchon a changé ses convictions. J'affirme même qu'il est devenu fascisant en croyant au pouvoir de la rue et au grand soir. Quid de la démocratie ?
Ça me fait penser à une citation de Groucho-Marx : "Moi Monsieur, j'ai de solides convictions...mais si elles ne vous plaisent pas, soyez assuré que je peux immédiatement en changer." Voila les convictions de nos politique actuelles. Tout dépend du prix que l'on est prêt à y mettre. Olivier Faure, il s'agissait de sauver son siège.