Ce dernier vient de commettre un ouvrage sur les utopies et celle qu'il propose. Caron n'a peur de rien, même pas du ridicule. Il dit qu'elles n'existent plus en politique et que c'est pour ça que Macron a été élu. Et il en va de la sienne. Enfin, utopie, c'est vite dit parce que je ne vois rien de nouveau dans ce qu'il propose. On trouve sensiblement la même que chez Mélenchon Hamon et l'extrême gauche. En théorie, c'est chouette, les soviets avaient à peu près la même chose en stock. Il propose d'interdire tout ce que ne lui convient pas et la liste et longue. On connait les conséquences...
Il me semble pourtant que Mélenchon et Hamon ont bien donné dans le domaine et que, d'après ces propos, Hamon avait sa préférence. En cherchant bien, des utopistes à la présidentielle, on en trouve d'autres...
Selon lui, seul un utopiste devrait trouver grâce aux yeux des électeurs. Il oublie que l'électeur choisi non pas sur ce critère mais sur ses intérêts et sur le réalisme du programme. Et c'est là que ça se gâte car, Caron ne supporte pas qu'on ne pense pas comme lui.
L'élection n'est pas démocratique, selon lui, ça on l'entend souvent et il faudrait modifier le scrutin majoritaire pour choisir son système à lui, qui, a y regarder de plus prêt, aboutirait exactement au même résultat: un type élu sur un programme consensuel.
Pour se faire, il propose aux électeurs de donner des notes aux candidats, selon le principe de l'Eurovision, et c'est celui qui obtient le plus de points qui est élu. Je suis ...ébahie devant tant de perspicacité.
Je note au passage qu'il ne propose pas de voter pour un animal qu'il considère comme notre égal sur le plan hiérarchique. Passons...
Mais là ou j'ai été agréablement surprise, c'est avec les commentaires de Moix et Angot. Pour elle, le livre est sans intérêt littéraire et il contient beaucoup de chiffres, ce qu'elle trouve gonflant.
La cerise sur le gâteau, c'est Moix qui me l'a apportée. Au début du livre de Caron, se trouve une attaque en règle contre Israël de trois pages. Moix commence par faire remarquer qu'il y a trois pages fausses qui contiennent trois mensonges historiques malhonnêtes et dangereux. Caron sentant le vent venir, lui coupe la parole et l'empêche de continuer en expliquant que ce qu'il dit est basé sur des historiens, que Moix n'est pas historien. Moix fait remarque que Slomo Sand (la référence de la chiconne du Nord si j'ai bonne mémoire) n'en est justement pas une de référence.
La phrase de Caron dit qu'Israël doit sa création à des chefs d'Etats étrangers, que l'exode est dû à la destruction du temple par les romains et que les israéliens ont expulsé les arabes en masse. Moix arrive enfin a expliquer que l'ONU ça n'est pas des chefs d'Etats étrangers, qui'il était prévu deux Etats et que les arabes ont refusé. Il continue sur l'exode en disant que ce que dit Caron est complètement faux. Celui-ci se cabre sur ses ergots et persiste et signe, car il a des références historiques, lui !
Sur le troisième point, l'expulsion des arabes, Yvan Attal intervient pour dire que ce sont les voisins arabes d’Israël qui ont demandé aux arabes de quitter les lieux parce qu'ils allaient entrer en guerre contre Israël. On le sent très agacé, Caron aussi.
Bref, vu la tournure des évènements, Caron tente une diversion en disant que Moix se focalise sur seulement trois pages et que le livre en fait 500. Si ma mémoire est bonne, et elle l'est, Caron à toujours fait pareil...
Ruquier demande à Moix de parler du reste du bouquin. Celui-ci lui dit qu'à partir du moment où le début est malhonnête, le reste du bouquin ne l'intéresse pas car il est sujet à suspicion, c'est logique.
Il ajoute que dans son bouquin, Caron qui dit que sans la Shoah, Israël n'existerait pas. Ce qui est faux selon lui car la Shoah a failli au contraire, empêcher la création du pays. La encore, Caron sort ses références historiques, Moix, n'est pas historien....
Là, j'ai zappé, préférant rester sur cette note positive.
Ha si, j'ai oublié un truc ! Puisque le livre parle du regret de Caron face aux manque d'utopies, Moix lui fait remarquer qu'Israël est l'exemple d'une utopie qui se réalise et que pourtant, Caron n'est pas satisfait.
Moix devrait savoir que pour Caron seules celles qui trouvent grâce à ses yeux sont acceptables. Bon, il le sait certainement.