Ara a écrit:Je ne pense pas, non, Flavius .
Arlequine soutient que ces abominations arrivent partout, que ce n'est pas l'apanage des musulmans et qu'elle ne supporte plus de lire ces "faits-divers", en me traitant carrément de propagandiste.
Je soutiens, moi, que les aberrations que je rapporte ici sont le fait des gens qui se prévalent de l'hisse lame et que je les considère des "crimes".
Si vous trouvez qu'elle dit la même chose, alors c'est moi qui n'ai rien compris .
Et bien dans ce cas Arlequine a parfaitement le droit de s'exprimer comme elle l'entend, et d'autres ont parfaitement le droit de ne pas être d'accord avec elle.
Nous sommes ici pour débattre et certainement pas pour être d'accord, les uns avec les autres toujours et tout le temps.
J'ai relevé cet article de Gilles-William Goldnadel, commis sur Valeurs actuelles sur la façon qu'ont les médias de relater à leur sauce idéologique des événements de la vie quotidienne.
[size=39]En mémoire d'Adrien : quand les médias vous mentent sur un fait divers à Turin et qu'ils se font discrets sur un crime à Grenoble[/size]
Par Gilles-William Goldnadel / Lundi 6 août 2018 à 09:59[size=18]30
Chapô
[size=26]Edito. Chaque semaine, l'avocat Gilles-William Goldnadel livre aux lecteurs de Valeurs actuelles son regard sur l'actualité.BodyLes médias convenus n'aiment guère qu'on les critique : pour un peu, on en deviendrait complotiste. Mais sans voir aucunement de complot, on est bien obligé de trouver la trace de l'idéologie sommaire que l'on ne reconnaît que trop dans l'unanimisme de leurs mensonges et de leurs silences.
La première semaine d'août nous en apporte les preuves les plus caricaturales.
C'est ainsi que l'ensemble de la presse française aura rapporté uniment qu'une jeune athlète noire nommée Daisy Osakue, née à Turin de parents nigérians et qui avait reçu un jet d’œuf sur la cornée avait été victime «
d'un attentat raciste ». La palme académique revenant au journal
Le Monde qui, se saisissant de l'événement, y voyait dans un éditorial le signe définitif «
d'une inquiétante montée du racisme en Italie » en imputant la responsabilité principale au vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, le détesté par lui, Matteo Salvini. De là à penser, idéologiquement et politiquement, que l'occasion était trop belle pour la presse convenable de régler son compte au détestable, il n'y a qu'un pas qu'il est difficile de ne pas vouloir franchir. Rien n'explique sinon pourquoi la presse se serait saisie avec un si vorace appétit d'une affaire aussi modeste dans laquelle le procureur de Turin, dès le début avait fait montre d'une bien plus grande prudence en faisant observer que d'autres victimes blanches avaient fait l'objet du même type d'agression dans les mêmes moments. Mais on ne fait pas d'omelettes idéologiques sans casser quelques œufs sur la tête du public. C'est dans ces tristes conditions que le 3 août, les Décodeurs du
Monde reconnaissaient que l'hypothèse raciste avait perdu grandement de sa consistance.
Simple question, en passant, n'appelle-t-on pas cela un fake, un peu infect ? et celui-ci, une fois encore, n'émane pas d'une télévision russe ou de la fâcheuse sphère, mais de la presse sévère.[/size][/size]
Après le mensonger tumulte, la discrétion complice : le samedi soir 28 juillet, un jeune homme, Adrien Perez, fêtait son anniversaire dans une discothèque de Meylan près de Grenoble. À la sortie de l'établissement au petit matin celui-ci prêtait secours à un ami agressé par trois voyous dont deux frères, Younes et Yanis El Habib, et mourait sous leurs couteaux. La presse convenue a fait profil bien plus bas que pour un lancer d’œuf à l’étranger, mais le père d'Adrien n'a pu se retenir : « En tuant notre fils, ils ont détruit notre vie, je ne pardonnerai jamais. » Lorsque j'écris que la presse a fait profil bas, je suis trop bon : l'audiovisuel de service public s'est montré comme toujours très idéologique. C'est ainsi que France 3 Rhône-Alpes a voulu retenir que ce père ne voulait pas être catalogué comme « raciste » et ne désirait pas « que les politiques récupèrent cette affaire ».
Raciste ? Tiens ! C'est vrai, pourquoi non ? Si on doit questionner continûment la présence du racisme. Mais aucun danger : on aura fait un tintamarre pour rien à Turin, mais la question sera interdite d'être posée dans l'Isère.
Quant à la « récupération politique », que France 3 se rassure, aucun danger d'émeute, quand bien même le Juge de la Liberté a refusé de suivre les réquisitions du parquet et a laissé libre le troisième suspect, le peuple restera calme. Il ne bouge pas le peuple. Il regarde la télévision, le peuple.
Il n'y a que lorsque ce sont les délinquants qui sont victimes d'accidents du travail, que l'on brûle les édifices, que l'on blesse la police, et que l'on hurle au racisme. Tout de même, entre les marches blanches avec bougies victimaires et les saccages, il devrait désormais exister un juste milieu pour la juste colère. Les marches dignes ne seraient plus forcément silencieuses.
En mémoire d'Adrien.