jacot3 a écrit:
J'ai produit une réponse circonstanciée aux âneries de coincoin mais je constate qu'elle a disparue.
Je ne vais pas renouveler cet effort épistolaire.
C'est à dire qu'il est toujours un peu délicat de renvoyer dans les cordes une personne sympathique au demeurant, toujours de bonne humeur, qui n'a jamais insulté qui que ce soit, d'une naïveté peut-être feinte, va savoir ? Même si ses raisonnements sont parfois bizarres, la personne en question trouvera toujours des défenseurs, plus ou moins de bonne foi, car ils ne le jugeront pas sur ce qu'il dit, mais sur ce qu'il inspire.
Nous sommes toujours sur l'affect et non sur le rationnel en France. Pourtant, la vérité rend libre dit-on. Et bien il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas.
Pour tout vous dire, et je l'ai souvent dit ici, le panda, puisque c'est de lui dont il s'agit, m'a toujours inspiré une certaine affection. Maintenant peut-être qu'un jour je découvrirai que je me suis bien fait avoir. Je ne serais certainement pas le seul, mais je pourrai alors toujours dire que je préfère avoir un apriori favorable apriori à un défavorable.
Je pense que vous échangez avec lui, doté de toutes vos connaissances et au premier degré. Mais manifestement, le gaillard parle avec son cœur alors que vous, vous lui envoyer vos principes cartésiens qu'il n'est absolument pas préparé à recevoir. Vous ne pourrez jamais vous entendre dans un débat sérieux. C'est un peu comme si vous tentiez de dialoguer à partir de dimensions différentes.
Toutefois, Panda est parfois déroutant. De temps à autre, il énonce une vérité qu'il était bon de rappeler. Et puis parfois, à partir de ses idées, toutes faites ou trop simples, bien des débats sérieux se sont produits.
Là où vous avez tout à fait raison, il est parfois utile de dire les choses telles qu'elles sont. Mais on ne les dit pas, de peur de froisser, ou parce qu'elles ne sont pas politiquement correctes. Mais il faut savoir, que parfois, dans certaines circonstances, le non-dit, on en meurt. Combien a-t-il fallu de temps pour que l'on nomme le mal islamiste ? Encore aujourd'hui, je visionnai une émission dans laquelle un intellectuel de gauche, ayant viré sa cuti, avait du mal à prononcer le mot islamiste ou l'islamo-gauchisme. C'est assez terrible cette société dans laquelle chaque mot peut avoir une connotation particulière, en fonction de celui qui en use, ou celui qui veut nuire à son adversaire. On l'a même vu ici. Qui dit et qui reçoit. Bientôt, à ce rythme, on aura beaucoup de mal à se comprendre. En tout cas, l'auto-censure est non seulement fatigante, mais elle représente aussi un véritable danger, au moins égal à la censure, dans la mesure où elle nous prive de tout espoir de se comprendre. La Tour de Babel est une excellente métaphore pour décrire cet état de fait.