Et les autres? Si les moines sont supposés théoriser le sexe, seuls les époux ont le droit de le pratiquer. "Le mariage reste la seule forme de conjugalité admise pour contenir le charnel, et avec lui le désordre" poursuit Jacques Rossiaud. Place au sexe, oui, mais comment? Elevé au rang de sacrement "indissoluble et exclusif de toute autre union", le mariage admet l’union des corps dans un but reproductif.
Lorsqu’il échappe à la procréation, le sexe relève de la fornication. "Adultère est aussi l’amoureux trop ardent de sa femme" rappelle l’adage de saint Augustin. Il faut se borner aux relations nocturnes, bannir la nudité, ne pas abuser de la table, "l’excès de viande et de vin enflammant le désir charnel". Faire l’amour, oui, mais pas trop. "
Bannies donc, les "positions déviantes", comme celle du "cheval érotique" (la femme chevauchant l’homme). A respecter aussi, les calendriers autorisés pour faire l’amour. A l’époque carolingienne, un pénitentiel indique 250 jours d’abstinence par an, pour ne pas éveiller la colère de Dieu. Le pire? La sodomie. Notons qu’au XIe siècle, le terme de "sodomie" est une espèce de fourre-tout qui désigne tous les actes sexuels qui n’ont pas pour finalité la procréation. Dans le même sac donc, la sodomie telle que nous l’entendons (qu’elle soit homo ou hétérosexuelle), la masturbation, la fellation ou le coitus interruptus. Ce que remarque l’historien, c’est qu’en condamnant ces pratiques, les sources de l’Eglise nous permettent aussi de comprendre qu’elles existaient.
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LE SEXE A TRAVERS LES AGES, quel sujet intéressant ma foi