En laissant entendre que la militante écologique n'a rien d'une accorte et sympathique « petite Suédoise », Pivot a allumé le feu. Il ne regrette rien.
Par Marc FournyPublié le 26/09/2019 à 09:08 | Le Point.fr
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Face à la polémique, Bernard Pivot a tenu à préciser ses propos dans un second tweet : « Je suis baba devant la verve, l’audace, la colère, la violence des propos de Greta Thunberg à l’ONU. »
Encore une victime du politiquement correct… Bernard Pivot aurait sans doute mieux fait de tourner plusieurs fois son index avant de tweeter sur Greta Thunberg, 16 ans, la fameuse militante suédoise qui mène une croisade très médiatique contre le réchauffement climatique. Inspiré par son récent discours à l'ONU, où l'adolescente a fait la leçon aux nations qui continuent de polluer la planète, Bernard Pivot a ironisé sur le caractère bien tranché de la passionaria du climat en se rappelant avec nostalgie la réputation sympathique et avenante des jeunes Suédoises de son enfance. « Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises, qui avaient la réputation d'être moins coincées que les petites Françaises. J'imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg... »
Qu'a-t-il dit là ! Il n'en fallait pas plus pour réveiller les militants de tout poil, qui ont trouvé la remarque plus que déplacée vis-à-vis d'une jeune fille, autiste de surcroît. De vives réactions ont fusé de toutes parts à la fois pour dénoncer le caractère sexiste de la remarque et pour défendre bec et ongles le combat de la jeune Suédoise. « Vous parlez d'une mineure », souligne ainsi Julien Bayou, le porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts. « Supprime », lui intime la militante féministe Caroline de Haas. Et, plus rarement, dans le lot, des followers qui viennent à la rescousse du journaliste : « Soutien total à Bernard contre les parangons de la bien-pensance dictatoriale à l'égard de cette gamine tristement manipulée… »
Suédoise furibarde »
Face à la polémique, Bernard Pivot a tenu à préciser ses propos dans un second tweet : « Je suis baba devant la verve, l'audace, la colère, la violence des propos de Greta Thunberg à l'ONU. Ce qu'elle ose est inouï. Imaginez notre étonnement, notre peur si, dans ma génération de gentils ados des années 1950, nous avions croisé cette jeune Suédoise furibarde. » Contacté par Libération, le président de l'Académie Goncourt a rappelé qu'il voulait simplement expliquer qu'à son époque une telle « audace » chez une jeune fille aurait pu le « déboussoler » et lui flanquer « la trouille ». Et qu'il n'était pas question pour lui de supprimer son tweet.Soutien total a B Pivot contre cette escroquerie médiatique de la part de cette pisseuse qui ose faire son cinéma devant des politiques encore plus cons qu'elle