Certes mais ils te répondent que la le projet ne faisait pas partie de la campagne de Hollande. Ce qui est le cas de nombreuse lois, mais passons...beced a écrit:On peut comprendre que l'on se mette en grève pour des raisons, disons, considérées comme légitimes par des syndicats dans une société privée.
Mais se mettre en grève à cause d'une loi votée par un gouvernement élu démocratiquement (le peuple étant une sorte de syndicat national ) me semble être une contradiction dans les termes.
Il ne s'agit plus donc de grève mais de révolution.
En cela les grévistes belges qui bloquent depuis plusieurs jours le pays sont plus logiques avec leurs actions puisque, par la voix de leur leader, ils veulent la chute du gouvernement: pourtant élu démocratiquement.
Si les médias les désignaient comme révolutionnaires, cela rendraient, au moins sur ce terrain, les choses plus clairs et obligeraient les manifestants de mieux assumer leurs actions.
Argument tendancieux si on considère qu'il faut parfois agir en urgence ou selon les besoins qui se présentent en fonction de la réalité sur le terrain.
Les grévistes belges et français ont le même objectif. Les belges ont le mérite de l'assumer. Le problème, c'est que la loi travail arrive en fin de mandat, que le gouvernement n'a pas le temps de l'expliquer et que Hollande avait dit pendant sa campagne que la négociation serait le préalable à toute décision.
Et comme Hollande est un mou dont la popularité est au plus bas, que la CGT croit qu'en bloquant la France elle va garder son leadership. Mais il faut faire croire qu'il est question de solidarité avec les salariés du privé. En fait, il suffit au gouvernement de distribuer des chèques et de satisfaire les revendications corporatistes de la fonction publique pour que les grévistes rentrent chez eux. Et après on se demande pourquoi le privé n'adhère pas aux syndicats. Ils ont bien compris que la priorité de la CGT était les bastions où elle est toute puissante et veut le rester.
Les français savent que ce mouvement est d'abord politique. La tactique de Martinez est en train de faire long feu. Le coup de la grève pour empêcher les journaux de paraître parce qu'ils refusent de publier un tract est une erreur qui pourrait se payer cher.