paulau a écrit:Tentative de définition du wokisme.
Je dirais que ça part d' une bonne intention : faire attention aux autres, en particulier les minoritaires. Mais cette attitude poussée à l' extrême, impose des contraintes à la majorité.
L' exemple ci-dessous illustre cet avis. Cela se passe dans une université américaine, adepte du wokisme.
Le lien est ci-dessous. On peut se contenter de regarder la vidéo, claire et courte :
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A la base, woke signifie "éveillé", c'est-à-dire dans le mouvement, avoir conscience de la place des minorités et de leur apport.
C'est tout à fait honorable et à visée égalitaire
-accroché à la vision du monde de Martin Luther King.Mais les dérives carrément chabraques, violentes, absurdes et contre-productives en ont fait un terme péjoratif; il ne s'agit plus aujourd'hui de faire attention de ne pas discriminer sur la base de la religion ou du genre ou de la couleur, mais de pointer du doigt les responsables proclamés de toutes les errances des siècles passés : le mâle blanc, de préférence capitaliste et vieillissant
(mutain, j'ai eu chaud !...).
Ce qui est consternant quand on sait que le mouvement part des Noirs américains, descendant d'esclaves, lesquels étaient vendus aux Blancs... par des Noirs africains.*
D'inclusive, la vision de la société des wokistes est devenue la promotion de la cancel culture : allez hop, on annule tout et on recommence ! En pire, de préférence.
De grande sociétés, comme Disney, par exemple, ont cru y flairer un nouveau filon et se sont précipités sur la réécriture des standards et la réalisation de films dans la veine woke. Résultats des courses : l'entreprise a dégringolé dans le coeur des Américains, produisant des échecs commerciaux et critiques, ses bénéfices s'effondrent et elle revoit sa copie militantiste.
Peut-être un peu tard, car nombre de parents ont résilié les abonnements et déserté les salles.
Vous imaginez un Kirikou norvégien, vous ?
Ou Pocahontas avec une longue tresse blonde, roulant des patins d'enfer à la frangine de John Smith ?
Bah dans le principe, c'est aussi crétin qu'une Petite Sirène danoise de la première moitié du XIXe siècle jouée par une actrice noire.
Le mouvement wokisme a repoussé, avec son soutien au hamas lors des pogroms du 7 octobre, les limites de sa crétinerie chronique : il défend des monstres qui se feraient un plaisir de découper en rondelles leurs LGBTQ+ et autres féministes à indignation variable.
Côté subventions et soutiens publics et politiques, cette réaction de trop a fait l'effet d'un électrochoc sur nombre de généreux bienfaiteurs, qui se distancient des mouvements étudiants wokistes...
* J'en profite pour recommander à tout intéressé l'excellent livre de Tidiane N'Diaye "Le Génocide voilé", qui traite (si j'ose dire) du drame complètement passé sous le tapis (de prière) de l'esclave promu par les sociétés arabo-musulmanes, en Afrique.