par Invité Ven 17 Avr 2015 - 8:08
Droit d’asile : une politique délirante aux frais du contribuable !
Les Français (ceux qui sont imposables) dépensent chaque année deux milliards d’euros pour une politique totalement aberrante.
Monsieur Valls le dit et le répète, Netanyahou en visite officielle lui fait écho, la presse les relaie : les Français – à tout le moins les 25 à 30 % qui votent pour le Front national – sont, paraît-il, racistes, antisémites, fascistes, xénophobes et même « sexistes et homophobes », si l’on en croit le Premier ministre. Au point où nous en sommes, et vu qu’il n’y a pas de limites à l’injure, on pourrait aussi ajouter qu’ils puent de la gueule et qu’ils ont les pieds plats… Pourtant, si l’on en croit les chiffres étalés dans le rapport de la Cour des comptes sur le droit d’asile et dont Le Figaro a publié les données, les Français (ceux qui sont imposables) dépensent chaque année deux milliards d’euros pour une politique totalement aberrante.
La fameuse réforme Valls-Cazeneuve arrive, demain mercredi, en commission des lois au Sénat. Ce projet de loi sur le nouveau droit d’asile est une ineptie, disent les sages. Pourquoi ? Parce qu’il refuse de prendre en compte ce qui est en passe de devenir un drame national : la gestion des déboutés. Disons plutôt l’absence de gestion des déboutés.
Nos politiques, en effet, se targuent d’accueillir moins de demandeurs d’asile que leurs prédécesseurs. Et donc d’en débouter davantage. Sans doute. Sauf qu’on ne renvoie pas les déboutés chez eux, si bien que « la politique d’asile est devenue la principale source d’arrivée d’immigrants clandestins en France ».
La Cour publie donc un rapport de 113 pages où sont détaillés les chiffres de ce qui n’est rien d’autre qu’une politique de l’autruche. Les « dépenses totales effectuées pour les demandeurs d’asile » ont connu une hausse de près de 60 % en cinq ans, nous dit-on. « Pour les demandeurs d’asile, le coût global s’élèverait à 990 millions d’euros environ en 2013, contre 626 millions d’euros en 2009″, soit un coût par demandeur de 13.724 euros. Quant au coût par débouté, il est estimé « allant jusqu’à 5.528 euros ». Ce qui représente, compte tenu du nombre, un montant des dépenses « équivalent à celui consacré aux demandeurs d’asile », à savoir un milliard d’euros par an.
Total : 2 milliards par an (et une fabrique de clandestins bien rodée) que le rapport détaille ainsi :
• 990,2 millions d’euros pour l’accueil, l’hébergement, l’instruction des dossiers, la santé et la scolarité des demandeurs d’asile, auxquels s’ajoutent 24,5 millions d’euros de frais « divers » ;
• 1022,6 millions d’euros pour l’hébergement, les retours, la santé et la scolarité des personnes déboutées du droit d’asile.
Or, si « 75 % des demandes d’asile sont rejetées annuellement en moyenne » (environ 40.000 personnes), seuls 1 % des déboutés prennent le chemin du retour. Les autres restent chez nous « grâce à d’autres procédures telles que “étranger malade” afin d’obtenir un titre de séjour ». Et bénéficient des aides aux clandestins comme le logement en hôtel, l’AME, etc.
La Cour des comptes dénonce donc une « procédure dévoyée », soulignant d’ailleurs la réticence de certaines préfectures à faire appliquer le droit « à cause de l’absence de directive claire du gouvernement en ce sens et de la sensibilité politique et médiatique du sujet », faisant allusion à la très emblématique « affaire Leonarda » d’octobre 2013.
Alors la Cour émet des « recommandations », lesquelles, vu la lâcheté ambiante et les calculs électoraux, resteront comme toujours lettre morte : « Réduire le montant des allocations mensuelles versées aux demandeurs d’asile », instaurer un « guichet unique » de traitement des dossiers, et surtout « exécuter les obligations de quitter le territoire français pour les personnes déboutées ».
Vous y croyez ? Moi non plus.