Admin a écrit: cristaline a écrit:Le sujet est grave ; pour ma part, je trouve absolument inutile de rajouter dans la constitution un droit qui existe déjà ; la liberté de conscience doit rester du côté des médecins ; pour moi, à 3 semaines un coeur bat déjà, et très vite, le foetus est formé...Je ne juge pas et ne jugerai jamais les personnes qui ont recours à l'IVG, pour toutes sortes de raisons ; mais je trouve révoltant qu'on ne laisse pas leur libre arbitre aux médecins, obligés de facto d'y recourir même s'ils ne sont pas consentants ; et comme on vit une époque folle et pleine de paradoxes, on ira se plaindre de la dénatalité ! Laquelle sera compensée par des populations, largement contre la contraception et l'IVG !
Un droit n'est jamais acquis définitivement, surtout celui des femmes. L'inscrire dans la constitution est censé le garantir.
Je n'y crois pas une seconde. S'il est possible de modifier la constitution pour l'inscrire, l'inverse est possible aussi. Je crains même un effet contreproductif, car ça risque de démobiliser les femmes et faire baisser leur vigilance.
Et même sans retoucher à la constitution, un gouvernement contre ce droit pourrait parfaitement faire en sorte de compliquer les démarches pour que cela devienne quasiment impossible.
Il pourrait dérembourser, supprimer le financement des associations comme le planning familial.
Bref, ce sera inscrit dans la constitution, mais ça ne garantira rien du tout.
Le cœur bat dès trois semaines, mais ce qui détermine le délai, c'est la maturité du système nerveux, pas du système sanguin, ce qui est tout à fait logique.
Le droit à l'avortement, c'est avant tout pour garantir la sécurité des femmes qui y ont recours depuis la nuit des temps au péril de leur vie. Les aiguilles à tricoter ressortiraient des placards.
La clause de conscience est un faux argument. Quand on choisit la médecine, ça fait partie du contrat. L'accepter serait la porte ouverte à bien des dérives, comme celui de refuser n'importe quel autre soin à des patients pour x raisons.
Ton dernier argument est en effet pertinent, à ceci près que les femmes ne sont pas des lapins et ça n'est pas en interdisant l'avortement qu'elles auront envie d'avoir une famille nombreuse pour autant.