Ara a écrit:
Bonsoir Moiself et tous ,
Je viens de rentrer de rentrer de WE et je suis effarée par ce qui s'est passé en mon absence. Si j'ai bien compris(car je reprends toujours les fils à reculons), Stirner aurait été censuré et banni !?
Cela ne m'étonne qu'à moitié, mais cela ne sidère quand même et cela montre bien à quel point les plus lucides d'entre nous avaient raison sur le traitement que l'on donne à ce fléau.
Je vais d'abord lire et tenter de comprendre où se trouve la raison, mais à te lire, et si tu réagis comme tu le fais ici, c'est que cela prend une drôle de tournure. Et je sais que Stirner est droit et honnête .Donc, où est le hic ?
Hisse lame toujours aussi tabou ?
Quelle misère, les amis !
Bien que tu affectes de ne pas me répondre - tu fais ce que tu veux mais il est bon de garder le sens de la mesure :
il faut se sentir d'essence supérieure pour ne pas répondre directement à un pseudo ou bien souffrir de je-ne-sais-quelle-pathologie.
Le sujet de l ' Islam tabou ? Voilà une réflexion infondée !
Que cela ne soit pas le thème central de nos conversations, c'est bien normal ; il existe tant de sujets dignes
d' intérêt qu' il serait dommage de se borner à un seul.
Nous sommes des bisounours ? Chacun sa vision - et sa façon de le dire.
Pour en finir avec cette exaspérante manie, je reprends ce que j' écris à Azhalée : un film anglais sorti en 1997 ou
98 a pour titre " My son, the fanatic" -- Et ne comptez pas sur moi pour en faire le résumé ici.
En quoi l islam est-il tabou ?
Des livres sont consacrés à cette vision du monde et des récits plus ou moins romancés traitent le sujet vu de l' intérieur -
Sont-ils interdits de publication ? A la vente ? Non !
Pourquoi ces allégations injustifiées ? La question vaudrait qu' on s'y penche. Le On ne renvoie qu' à la personne qui émet de telles allégations, il va sans dire.
" - Quand est-ce qu' il qu'il vient, ce type ? Le célèbre Tchatcheur !
C'était Chico, de père marocain et de mère espagnole, qui avait posé la question en tapotant le menu.
- Ne l' appelle pas comme ça, objecta Aziz. Respect ! Appelle-le l' Orateur.
- C'est pareil. Tu sais ce qu' on dit : le fou parle, le sage écoute. Et ce type n'arrête pas de parler. Tire tes propres conclusions !
/..../
- Ecoutez ! J'ai entendu ce type parler. Il est bon, très bon. On n'a qu' à voir ce qu' il a à nous dire. Si on l' aime pas, on l'aime pas. Point fianl. En tout cas, c'est pas un canard, on le sait tous.
A cet instant, la porte s' ouvrit et Arshad entra, les mains dans les poches. Quand Iskender reconnut la fille qui le suivait, son visage changea d' expression.
- Qu'est-ce qu' elle fout là ?
- T' en prends pas à moi, vieux, j'ai essayé de l' arrêter ! protesta Arschad.
- Rentre à la maison ! ordonna Iskender à Esma.
- Non, je veux écouter, moi aussi.
Les garçons observaient l' échange avec des sourires prudents.
- Frangine, j' en ai marre de ton caractère de cochon. J'ai pas l' intention de discuter avec toi.
- Ne discute pas !
- Tu me tapes sur les nerfs. C'est pas des affaires de filles !
- Pourquoi pas ? Tu crois que ces skinheads n'attaquent que les garçons ? Tu te mets le doigt dans l' oeil. Ils agressent aussi des femmes, et des jeunes filles. Je suis assez bonne pour être victime, et je ne serais pas assez bonne pour répliquer ?
- Elle marque un point, concéda Aziz.
/.../ Quand l' Orateur entra dans le café désormais presque plein, personne en dehors d' Iskender ne l' identifia. Les autres s' attendaient à un personnage costaud, impressionnant, d' âge indéterminé, vêtu de la tenue mi-traditionnelle mi-exotique qu' ils affectionnaient, les cheveux flottants, les yeux étincelants comme des émeraudes. Jusqu' à ce qu'il s' approche de leur table et les salue, ils n' accordèrent pas un regard à l' homme qui entra _ petit, à peine plus de vingt ans, les traits ordinaires, en jean délavé.
- Je t' en prie, assieds-toi ! dit Iskender, en lui présentant brièvement ses compagnons, sauf Esma.
On commanda à déjeuner : houmous, baba ganoush, kebabs, falafels....Iskender servit son invité, ce qui s'avéra inutile parce qu' il avait un appétit d' oiseau. /..../
En buvant son thé, l ' Orateur commença son prêche. Sa voix ténue s' élevait par vagues, redescendait pour remonter à nouveau, comme s' il lisait un pamphlet invisible. Il parla des phases du capitalisme moderne, et dit combien l' humanité avait été proche du Jugement dernier. Nous sommes tous au bord du précipice. Nous verrons la chute de ce régime. De nos jours, les jeunes étaient poussés vers la drogue pour qu' ils ne remettent pas le système en question. Partout les politiciens géraient la moitié du trafic de drogue dans le monde. Toutes les idéologies étaient des inventions visant à maintenir les jeunes dans un brouillard constant. Les faux "ismes" étaient la nouvelle drogue, les somnifères des masses.
- Ma tante est féministe, annonça Sonny que la faim rendait nerveux. Elle a les cheveux plus courts que moi et elle porte des pantalons.
- Le féminisme, c'est comme un bonhomme de neige au Sahara, exposa l' Orateur. On n'en a aucun besoin. Vous savez pourquoi ?
- Parce que ça rend les femmes laides. Elles ne s' épilent même plus les jambes. Répugnant ! commenta Sonny.
Les garçons se retinrent de rire tandis qu' Esma poussait un grand soupir. Iskender était le seul à ne pas quitter l' Orateur des yeux. Leurs regards se croisaient, indiquant une compréhension réciproque, le sentiment partagé d' être au-delà des réactions puériles.
- Je dirais que notre jeune ami n'a pas tort, puisque le féminisme entraine les femmes à ne pas être naturelles, concéda l' Orateur, mais c'est un résultat, pas une raison. Ce que je demande, c' est pourquoi ça n' intéresse pas les gens comme nous ?
- Parce que c'est leur problème, asséna Iskender. Un truc d' Occidentaux.
/.../
- Pourquoi elle t' appelle Alex ? , demanda-t-l à Iskender en se levant.
- T' occupe pas d' elle ! C' est ma soeur... Tout le monde m'appelle comme ça. Tu sais, c'est le diminutif de...
- Alex n'est pas un diminutif d' Iskender, asséna l' Orateur. Réfléchis, mon frère ! Est-ce qu' on doit changer nos noms pour que les Anglais les prononcent plus facilement ? A quoi d' autre devrons-nous renoncer ? Ça devrait être le contraire. Tout le monde devrait apprendre nos noms et les utiliser avec respect. "
Traduit de l' Anglais.
Facile d'en faire des tartines
puis de rétorquer à d' autres, qui ne connaissent pas ou qui ne sont que moyennement intéressés, que ce sont des
bisounours ou des ignorants consentants.
Et j'ai coupé le texte à ma convenance sans en modifier le sens. Question d' éthique.