par Flavius Jeu 27 Sep 2018 - 20:17
jacot3 a écrit:
Je dois avouer que je ne comprends pas votre premier paragraphe.
Pouvez vous m'en dire un peu plus avec au moins un exemple sur la concurrence déloyale ?
Je prends l'exemple des salaires : quand un salarié est payé 100 en salaire brut il touche en net (avant impôts) 80 ou 75. L'employeur quand il paye un salaire de 100 il paye en réalité 160. Si un autre pays européen a des chiffres plus intéressants s'agit-il de concurrence déloyale ou s'agit-il d'un problème typiquement français ?
Bonsoir Jacot,
Vous demandez un exemple sur la concurrence déloyale entre l'Allemagne et la France. Et bien prenons par exemple le tabac.
Il y a encore peu, les buralistes français dénonçaient les conséquences désastreuses pour eux la libre circulation des marchandises relatives à leur profession, et évoquaient un concurrence déloyale. En effet, des consommateurs français vont acheter leur tabac en Allemagne où le paquet de cigarettes et le tabac à rouler sont 30 % à 50 % moins cher qu'en France.
Autre exemple : le coût du travail étant moins élevé en Allemagne, les éleveurs français, estiment faire face à "une concurrence déloyale". L'Allemagne embauche des travailleurs étrangers à bas coût qui travaillent dans des conditions déplorables affirme Paul Auffray qui parle carrément de pratiques mafieuses.
Le dumping social participe largement à cette concurrence déloyale entre l'Allemagne et la France. Et l'embargo Russe n'a pas arrangé les choses.
"Les travailleurs étrangers ne sont pas obligatoirement employés par des entreprises allemandes. Grâce à la directive Bolkestein, qui avait exacerbé le débat en France sur le "plombier polonais", ils peuvent aussi être mis temporairement à disposition par une entreprise étrangère. Ainsi un abattoir roumain peut très bien "détacher" une partie de son personnel dans un abattoir allemand. Ces nouveaux "travailleurs invités" (Gastarbeiter) de l'Est reçoivent un contrat d'une durée maximale de douze mois et conservent l'assurance sociale de leur pays d'origine."Il faut ajouter à cela, les normes européennes en matière d'agriculture, si elles sont respectées par l'Allemagne, elles sont bien plus contraignantes chez nous.
Mais le coût social n'est négligeable : Le taux de pauvreté en Allemagne atteint 15,7 %
En imposant un euro bien trop fort, l'Allemagne a asphyxié ses voisins du sud, ce qui explique les déséquilibres entre le Nord et le Sud.
Maintenant, peut-être faut-il en passer par là pour survivre dans le futur.