jacot3 a écrit:
Je n'ai pas envie de débattre plus longtemps ! Il est certain qu'il vaut p
mieux une monnaie faible et des pays comme le Venezuela, l'Iran, la Turquie, l'Argentine peuvent en témoigner. Grace à leur monnaie faible ces pays peuvent exporter et prospérer. En Allemagne un dénommé Schroeder a remis son pays sur les rails. Nous attendons toujours le notre mais la France, contrairement à l'Allemagne est un pays corporatiste ou chacun défend son pré carré, ou les syndicats sont faibles numériquement et sont obligés de se radicaliser. Un dernier point : vous dites qu'il y a 15% de pauvres en Allemagne. Il y en a 25% en France !
Bon si vous n'avez nulle envie de débattre plus avant sur le sujet, je respecte bien entendu votre envie.
Mais je crains d'avoir été mal compris. Aussi, je vais tenter de me faire plus précis encore.
Affirmer que l'économie allemande se porte mieux que l'économie française, c'est un peu enfoncer des portes ouvertes et je n'irai certainement pas vous contredire sur le sujet.
Dire que l'Allemagne a procédé à des réformes structurelles douloureuses, il y a plus de trente ans, alors que nous continuions à vivre un mirage, vous avez bien entendu raison.
Dire, comme vous le faites, que les Français sont embourbés dans leur corporatisme et leurs habitudes, non seulement je vous l'accorde, mais je l'ai indiqué dans pas mal de mes messages "forumiques" et c'est un fait indéniable. Mais j'ai envie de vous dire la faute à qui ? A des syndicats ultra-conservateurs et un personnel politique carriériste ne pensant qu'à sa pérennisation.
Mais d'autres constats s'imposent.
La concurrence déloyale condamnée par les agriculteurs et certains secteurs de l'économie est aussi réelle. Et j'en ai donné quelques exemples.
Je ne sais pas où vous avez trouvé ce chiffre de 25 % de pauvres en France ? Il faut définir ce que l'on comptabilise.
Le modèle allemand, produit plus de
travailleurs pauvres que la France.
L'Allemagne se place avant dernier de l'Union européenne, alors que la France se place au 12 ème rang. 22,5 % d'employés à bas salaire en Allemagne, contre 8,8% en France. Ces chiffres ne prennent pas en compte les prélèvements obligatoires, ni les transferts sociaux.
Si l'on veut être plus précis, prenons en compte le risque de pauvreté au travail qui incluent tous les revenus, les impôts, et les aides sociales. L'Allemagne atteint le taux de 9,5 % de risque de pauvreté au travail, contre 7,9 % pour la France.
Prenons, si vous le voulez bien, un autre indicateur qui lui, va dans votre sens, et qui relève de l'OCDE. Selon les calculs de la noble institution, il y aurait 3,7% de ménages de travailleurs pauvres en Allemagne, contre 7,1 % en France.
Vous constaterez que je suis des plus objectifs et que je n'ai aucun a priori.
Selon l'Observatoire des inégalités, en France, la part de la population très pauvre est parmi les plus faibles avec 3,1 % d'après Eurostat. Seule la Finlande fait mieux.
Globalement, et toujours selon Eurostat, en 2014, et les chiffres n'ont pas ou pratiquement pas évolués, la proportion d'employés à bas salaire, soit inférieurs à 2/3 du salaire médian, étaient de 25 % en Allemagne, un record en Europe, et de 8,8 % en France.
S'il n'y avait que de chiffres à retenir de tout celaLe taux de pauvreté en Allemagne dépasse nettement celui de la France : 17 % en Allemagne contre 14 % en France selon les derniers chiffres d'Eurostat.
Alors maintenant ces deux modèles français et Allemands proposent en fait des choix de société. Par exemple sous l'angle économique. Précarité ou chômage ?
Le modèle allemand est rude, certes, mais peut-être mise-t-il plus sur l'avenir ?
Le modèle français est plus rassurant. Mais à terme pourra-t-il tenir ainsi, sans augmenter la dette nationale, pour ensuite s'effondrer ?
Une monnaie forte dites-vous ? Mais je le suis aussi. A condition que les économies en question soient assez fortes pour la supporter. Combien de pays selon vous ont ce type d'économie ?
En fait, là où je voulais en venir, c'est que cette Europe est trop faible pour continuer ainsi. A mon sens et à l'instar de notre commissaire européen Moscovici qui est aussi économiste, il est urgent, si l'on veut que l'Europe poursuive sa route, procéder à de sérieux aménagements. Les peuples sont de plus en plus populistes et ont des raisons de l'être. Ne pas les entendre serait suicidaire pour l'Europe. Il faut que les nations se réapproprient les responsabilités qui sont les siennes, responsabilités qu'elles ont ont peu à peu abandonnées.
Voila pourquoi, j'avais dans mes textes précédents, appuyé sur le fait qu'une harmonisation fiscale, entre autre, devrait faire disparaître ce qui est considéré comme une concurrence déloyale, entre les pays qui composent l'Europe et qui est plutôt mal ressentie par tous.
Malheureusement ce type de décision ne peut se prendre à 28 pays dont les économies et les intérêts sont fort différents.