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Michel Onfray et la revue : "front populaire"

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Michel Onfray et la revue :  "front populaire" Empty Michel Onfray et la revue : "front populaire"

Message par cristaline Sam 13 Juin 2020 - 9:09

J'ai reçu le lien de cet article hier, mais si je le mets ici, il ne fonctionne pas : alors, voilà le texte GÉNIAL de Michel Onfray écrit au sujet de l'actualité brûlante...

Et si je crée ce topic, c'est qu'il y aura d'autres textes j'imagine, qui vaudront le coup....Et on pourra les retrouver facilement

(Michel Onfray réagit aux dernières déclarations de Christophe Castaner suite aux manifestations contre les "violences policières")
Notre époque nihiliste se caractérise, en autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline. La moraline est cette substance toxique des gens sans morale qui n’abordent plus le monde qu’en pantins manichéens tout juste capables de dire: je like ou je nique… On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu’on adore ou qu’on vomit, disons-le dans le sabir du jour: qu’on kiffe ou qu’on invite à manger ses morts. C’est le degré zéro de l’humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire: on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait cette transformation de l’homme en ténia.
Dans les rues de Caen, un long cortège défile, nonobstant l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes. Mais ces manifestants ont le soutien du ministre de l’Intérieur pour transgresser la loi et celui du chef de l’État qui, jadis, était censé garantir l’état de droit car, bien sûr, le chef de l’État est silencieux mais il lui a donné sa bénédiction, comment pourrait-il en être autrement. Le slogan de ces manifestants? «Tout le monde déteste la police»! Quelle drôle d’idée d’affirmer une pareille chose quand moi, par exemple, je ne souscris pas à cette vocifération et que tout le monde moins un, ça n’est plus tout le monde.
D’autant que je sais ne pas être seul: nous sommes nombreux à penser que, non, nous ne détestons pas la police. Nombreux et d’ailleurs majoritaires.
Le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État conduisent donc une politique en faveur des seules minorités dans le plus total mépris de la majorité, qui n’en peut plus... Voilà  qui montre que nous ne sommes plus en démocratie mais dans une oligarchie qui gouverne en fonction des intérêts d’une poignée de gens. Nous sommes en régime communautariste et racialiste qui a choisi pour ennemi le mâle blanc hétérosexuel.
Pour preuve que nous sommes dans un régime communautariste et racialiste anti-blanc, autrement dit un apartheid inversé: cette saillie de Castaner qui explique pourquoi la justice, aux ordres, du moins complice, ne poursuivra pas les gens qui ont manifesté malgré l’interdiction de le faire et malgré les lois relatives au coronavirus: «L’émotion dépasse les règles juridiques.»
Changement d’ère: Il  suffira dès lors, quand son enfant aura été violé, d’en appeler à l’émotion pour buter soi-même le violeur en estimant que sa souffrance justifie qu’on s’affranchisse des lois; il suffira, quand on se fera cambrioler pour la dixième fois sans que rien ne soit fait, de tirer sur les cambrioleurs pour les abattre afin que, sains et saufs, ils n’aillent pas porter plainte contre le cambriolé; il suffira, quand un chauffard nous coupera la priorité de le rattraper, de l’agresser puis de l’achever à coup de manivelle; il suffira, quand le chef de l’État aura trahi son peuple plus que de raison, d’entrer à l’Élysée pour lui trancher la tête et la mettre au bout d’une pique - il suffira désormais d’invoquer l’émotion…
Jamais on n’est tombé aussi bas qu’avec ce ministre de l’Intérieur qui invite à jeter la loi par-dessus bord si l’émotion le justifie! C’est proprement inviter à la loi de la jungle, aux règlements de compte, à la vengeance, à la vendetta, à la loi du talion. Ces prétendus progressistes ne s’activent que pour la régression!
C’est en même temps une invitation à abolir la police qui est le bras armé de l’un des droits de l’homme: la sûreté - c’est, avec la liberté, la propriété et la résistance à l’oppression, on devrait s’en servir de celui-là, l’un des quatre droits naturels et imprescriptibles - voyez l’article 2. Ce que veut Castaner, c’est abolir ce droit de l’homme au nom d’une logique qui est tout simplement celle de la mafia dont Castaner semble bien connaitre les règles.
On imagine que ça n’est pas l’émotion de tout le monde que Castaner porte en sautoir… Car l’émotion, les gilets jaunes n’en ont pas manqué. Or, quand ils manifestaient la leur, le pouvoir macronien envoyait la troupe pour leur arracher les mains, leur fendre le crâne ou leur faire sauter les yeux des orbites.
L’émotion de ceux qui appellent à la haine de la police, le chef de la police la bénit, il se dit même prêt à mettre un genou à terre: mais comment pourrait-il s’agenouiller alors qu’il a brûlé les étapes et qu’il se trouve déjà à plat ventre?
On a déjà vu que la vieille dame qui allait faire ses courses avec une attestation de sortie rédigée au crayon à papier se faisait taxer d’une amende qui comptait pour un quart de sa retraite: elle aurait pu frauder et modifier ses erreurs de sortie, il suffisait d’une gomme dans la poche. Ou bien qu’un fils qui se déplaçait pour fermer les yeux de son père mourant s’est fait lui aussi verbaliser. Ou bien encore que les morts se trouvent privés de cérémonies mortuaires avec leurs familles. Ou bien enfin que les anciens ont été parqués dans leurs usines à crever avec interdiction de voir leurs enfants.
Pendant ce temps : invitation de la hiérarchie policière à fermer les yeux sur le viol du confinement après la rupture du jeûne du ramadan à Hérouville-Saint-Clair (24 avril), match de football dans les quartiers chauds de Strasbourg (25 mai), même chose à Grigny (27 mars), prière de deux mille musulmans dans un stade (24 mai), manifestation dite antiraciste (en fait: racialiste) à Paris (31 mai). 20.000 personnes au coude-à-coude dans les rues de la capitale, voilà qui ne constitue pas un risque épidémique de foyer - de cluster comme disent les muscadins de l’Élysée tout à la dévotion l’Empire américain.
Le meurtre de George Floyd aux États-Unis n’est pas objet de like ou de nique. Mais d’une réflexion généalogique. Commençons par préciser que ce meurtre est inexcusable, il est tout même explicable, étymologiquement: susceptible d’une explication, et on ne m’empêchera pas de faire mon travail de philosophe.
Nul ne l’ignore, aux États-Unis, les armes à feu sont en vente libre: c’est le pays au monde où, faudrait-il sen étonner? les morts par balles sont les plus nombreux. C’est également l’État où les meurtres d’enfants dans les écoles sont les plus nombreux, chacun a l’occasion de s’en apercevoir: les fusillades dans les lieux scolaires sont, hélas, monnaie courante. Quand aux USA un policier interpelle une personne suspectée d’un acte délictueux, il risque sa vie si on lui tire dessus: c’est le far-west, autrement dit c’est sa vie ou celle de l’individu qu’il appréhende. Qui refusera de prendre en compte cette donnée sociologique pour penser les polices? Ce qui se passe aux États-Unis n’est pas comparable à ce qui a lieu en France.
De la même manière que, sociologiquement, les morts par chute d’un toit sont plus fréquentes dans la profession de couvreur que dans celle de maître-nageur, les morts suite à des interpellations qui se passent mal sont plus fréquentes dans la profession de policier que dans celle de guichetier au Crédit agricole.
Le métier de policier consiste, chaque jour, à sa trouver avec le moins beau de la nature humaine. Olivier Marchal, un ancien du métier, a publié un très beau texte en défense de la police en interpellant les belles âmes «qui n’ont jamais vu un flic pleurer devant le cadavre d’un enfant de quatre ans tué d’un coup de fer à repasser ou d’un nourrisson violé par son beau-père et qui dégueule ses intestins par son anus». C’est ça le métier de policier: rencontrer cette engeance qui tue des enfants au fer à repasser où qui les sodomise au point de les déchirer.
Sauf quelques demeurés confits dans l’idéologie, chacun sait qu’il existe des centaines de territoires perdus de la République dans lesquels la loi est celle que chérit notre ministre de l’intérieur: celle de la jungle. Un monde de voleurs, de braqueurs, d’agresseurs, de dealers, de violeurs, d’agresseurs, devant lesquels il n’y a que deux solutions: soit rien faire et laisser dire pour obtenir une prétendue paix sociale, alors que cette fausse paix prépare une vraie guerre civile, c’est la jurisprudence Macron-Castaner, mais c’est aussi celle de tous les chefs de l’État depuis un demi-siècle; soit appréhender ces présumés coupables afin de les remettre à la justice pour que la loi soit dite, c’est la jurisprudence républicaine. La République est morte depuis que la première jurisprudence triomphe.
La plupart des policiers sont des prolétaires, exploités, sous-payés, mal considérés, exposés, pas soutenus par leur hiérarchie car, plus on grimpe, plus elle est faite de complices du pouvoir qui se signent devant cette fameuse jurisprudence Castaner: comment, sinon, grimper les échelons et obtenir de la promotion, sinon par zèle et empressement à s’agenouiller aux côtés de Castaner ou, mieux, à se mettre à plat ventre, près de lui?
Quand un adolescent répondant au nom de Gabriel témoigne des coups qu’il a reçus, il commence son témoignage en avouant sans vergogne qu’il était en train de voler un scooter. Lorsque ce reportage passe dans l’émission matinale de Morandini, qui, je crois, aura bientôt l’occasion de rencontrer la police lui aussi, ce passage où il est dit que le vol précédait l’interpellation a tout bonnement été effacé. Il est alors facile de parler de prétendues violences policières: le jeune garçon n’a rien fait, il a juste été attaqué parce que des policiers voulaient le tuer, normal, c’est dans leur ADN de «fascistes» et de «terroristes» est-il dit!
La censure de cette information est troncage de l’information, elle est donc propagande et idéologie, mensonge et mystification. Le coupable se trouve transformé en victime. Le policier qui tente d’interpeller un voleur qui s’enfuit devient le coupable absolu, le coupable véritable devient la victime totale: inversion des valeurs radicales… Et voilà donc toute la police raciste, toute la police violente, toute la police coupable.
Ces gens qui défilent en affirmant qu’ils détestent la police ne remettent pas en cause le régime macronien, l’État maastrichtien, l’ordre mondial américain, comment dès lors Castaner & Macron ne leurs feraient-ils pas le baiser mafieux? Le président de feu la République peut bien continuer à ruiner le pays, à détruire la France, à travailler à la paupérisation généralisée, à confiner et ficher les citoyens pour mieux les contrôler: ceux qui manifestent sont les idiots utiles de ce monde comme il va. Comment, sinon, expliquer la formidable mansuétude d’État dont ils profitent?
La police est le bouc émissaire de ce pouvoir qui flatte ceux qui haïssent la police dans le sens du poil. Le pouvoir sait que la police, idem avec l’armée, est loyale et ne retournera pas ses armes contre lui. Mais jusqu’à quand? Le jour où cette guerre civile que fomente le pouvoir aura envahi les rues, on saura répondre à cette question.
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Message par cristaline Sam 13 Juin 2020 - 9:11

Et ceci : si la couleur gêne, ci dessus, dites-le moi, je remettrai le texte en noir....(ahhhhhhh noir !!!!! affraid )

Le philosophe Yves Michaud explique, en cinq points, les raisons pour lesquelles il soutient Front populaire.

Je soutiens Front Populaire pour cinq raisons :

1) On ne peut pas continuer d'accepter les interdits mis sur la réflexion et les engagements au nom de prétendues orthodoxies « droite », « gauche », « extrême droite » « extrême gauche ».
2) La dénonciation du « populisme » est malhonnête. Le peuple, ce peut être la foule, la racaille, la tourbe, mais aussi l'unité, la générosité, l'expérience de la vie humble, le bon sens. Je me reconnais dans le peuple de Victor Hugo et de 1848, pas dans celui de Sartre et des maos embourgeoisés.
3) Il n'y a pas de crise de la démocratie mais une confiscation et un travestissement de son fonctionnement par une pseudo-élite arrogante et ignorante qui fonctionne en réseaux : réseaux de mandats politiques, réseaux administratifs d'énarques, réseaux de chefs d'entreprises venus de la politique et de l'administration et qui font des va-et-vient, réseaux de médias qui se font les « voix de son maître » de cette élite incompétente.
4) Comme disait Locke dans sa Lettre sur la tolérance : il ne peut y avoir de tolérance pour les ennemis de la tolérance. Les religions doivent être ramenés au for intérieur et elles ne doivent pas le quitter.
5) L'Europe qui demeure un projet aussi beau qu'indispensable a été dévoyée par les égoïsmes, les pseudo-élites et l'absence de vision.

Il faut donc un nouveau Front populaire, pas la réunion de partis cherchant à se relooker, mais celle des intelligences nues et des volontés claires.

Yves Michaud


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Message par Flavius Sam 13 Juin 2020 - 13:30

cristaline a écrit:J'ai reçu le lien de cet article hier, mais si je le mets ici, il ne fonctionne pas : alors, voilà le texte GÉNIAL de Michel Onfray écrit au sujet de l'actualité brûlante...

Et si je crée ce topic, c'est qu'il y aura d'autres textes j'imagine, qui vaudront le coup....Et on pourra les retrouver facilement

(Michel Onfray réagit aux dernières déclarations de Christophe Castaner suite aux manifestations contre les "violences policières")
Notre époque nihiliste se caractérise, en autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline. La moraline est cette substance toxique des gens sans morale qui n’abordent plus le monde qu’en pantins manichéens tout juste capables de dire: je like ou je nique… On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu’on adore ou qu’on vomit, disons-le dans le sabir du jour: qu’on kiffe ou qu’on invite à manger ses morts. C’est le degré zéro de l’humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire: on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait cette transformation de l’homme en ténia.
Dans les rues de Caen, un long cortège défile, nonobstant l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes. Mais ces manifestants ont le soutien du ministre de l’Intérieur pour transgresser la loi et celui du chef de l’État qui, jadis, était censé garantir l’état de droit car, bien sûr, le chef de l’État est silencieux mais il lui a donné sa bénédiction, comment pourrait-il en être autrement. Le slogan de ces manifestants? «Tout le monde déteste la police»! Quelle drôle d’idée d’affirmer une pareille chose quand moi, par exemple, je ne souscris pas à cette vocifération et que tout le monde moins un, ça n’est plus tout le monde.
D’autant que je sais ne pas être seul: nous sommes nombreux à penser que, non, nous ne détestons pas la police. Nombreux et d’ailleurs majoritaires.
Le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État conduisent donc une politique en faveur des seules minorités dans le plus total mépris de la majorité, qui n’en peut plus... Voilà  qui montre que nous ne sommes plus en démocratie mais dans une oligarchie qui gouverne en fonction des intérêts d’une poignée de gens. Nous sommes en régime communautariste et racialiste qui a choisi pour ennemi le mâle blanc hétérosexuel.
Pour preuve que nous sommes dans un régime communautariste et racialiste anti-blanc, autrement dit un apartheid inversé: cette saillie de Castaner qui explique pourquoi la justice, aux ordres, du moins complice, ne poursuivra pas les gens qui ont manifesté malgré l’interdiction de le faire et malgré les lois relatives au coronavirus: «L’émotion dépasse les règles juridiques.»
Changement d’ère: Il  suffira dès lors, quand son enfant aura été violé, d’en appeler à l’émotion pour buter soi-même le violeur en estimant que sa souffrance justifie qu’on s’affranchisse des lois; il suffira, quand on se fera cambrioler pour la dixième fois sans que rien ne soit fait, de tirer sur les cambrioleurs pour les abattre afin que, sains et saufs, ils n’aillent pas porter plainte contre le cambriolé; il suffira, quand un chauffard nous coupera la priorité de le rattraper, de l’agresser puis de l’achever à coup de manivelle; il suffira, quand le chef de l’État aura trahi son peuple plus que de raison, d’entrer à l’Élysée pour lui trancher la tête et la mettre au bout d’une pique - il suffira désormais d’invoquer l’émotion…
Jamais on n’est tombé aussi bas qu’avec ce ministre de l’Intérieur qui invite à jeter la loi par-dessus bord si l’émotion le justifie! C’est proprement inviter à la loi de la jungle, aux règlements de compte, à la vengeance, à la vendetta, à la loi du talion. Ces prétendus progressistes ne s’activent que pour la régression!
C’est en même temps une invitation à abolir la police qui est le bras armé de l’un des droits de l’homme: la sûreté - c’est, avec la liberté, la propriété et la résistance à l’oppression, on devrait s’en servir de celui-là, l’un des quatre droits naturels et imprescriptibles - voyez l’article 2. Ce que veut Castaner, c’est abolir ce droit de l’homme au nom d’une logique qui est tout simplement celle de la mafia dont Castaner semble bien connaitre les règles.
On imagine que ça n’est pas l’émotion de tout le monde que Castaner porte en sautoir… Car l’émotion, les gilets jaunes n’en ont pas manqué. Or, quand ils manifestaient la leur, le pouvoir macronien envoyait la troupe pour leur arracher les mains, leur fendre le crâne ou leur faire sauter les yeux des orbites.
L’émotion de ceux qui appellent à la haine de la police, le chef de la police la bénit, il se dit même prêt à mettre un genou à terre: mais comment pourrait-il s’agenouiller alors qu’il a brûlé les étapes et qu’il se trouve déjà à plat ventre?
On a déjà vu que la vieille dame qui allait faire ses courses avec une attestation de sortie rédigée au crayon à papier se faisait taxer d’une amende qui comptait pour un quart de sa retraite: elle aurait pu frauder et modifier ses erreurs de sortie, il suffisait d’une gomme dans la poche. Ou bien qu’un fils qui se déplaçait pour fermer les yeux de son père mourant s’est fait lui aussi verbaliser. Ou bien encore que les morts se trouvent privés de cérémonies mortuaires avec leurs familles. Ou bien enfin que les anciens ont été parqués dans leurs usines à crever avec interdiction de voir leurs enfants.
Pendant ce temps : invitation de la hiérarchie policière à fermer les yeux sur le viol du confinement après la rupture du jeûne du ramadan à Hérouville-Saint-Clair (24 avril), match de football dans les quartiers chauds de Strasbourg (25 mai), même chose à Grigny (27 mars), prière de deux mille musulmans dans un stade (24 mai), manifestation dite antiraciste (en fait: racialiste) à Paris (31 mai). 20.000 personnes au coude-à-coude dans les rues de la capitale, voilà qui ne constitue pas un risque épidémique de foyer - de cluster comme disent les muscadins de l’Élysée tout à la dévotion l’Empire américain.
Le meurtre de George Floyd aux États-Unis n’est pas objet de like ou de nique. Mais d’une réflexion généalogique. Commençons par préciser que ce meurtre est inexcusable, il est tout même explicable, étymologiquement: susceptible d’une explication, et on ne m’empêchera pas de faire mon travail de philosophe.
Nul ne l’ignore, aux États-Unis, les armes à feu sont en vente libre: c’est le pays au monde où, faudrait-il sen étonner? les morts par balles sont les plus nombreux. C’est également l’État où les meurtres d’enfants dans les écoles sont les plus nombreux, chacun a l’occasion de s’en apercevoir: les fusillades dans les lieux scolaires sont, hélas, monnaie courante. Quand aux USA un policier interpelle une personne suspectée d’un acte délictueux, il risque sa vie si on lui tire dessus: c’est le far-west, autrement dit c’est sa vie ou celle de l’individu qu’il appréhende. Qui refusera de prendre en compte cette donnée sociologique pour penser les polices? Ce qui se passe aux États-Unis n’est pas comparable à ce qui a lieu en France.
De la même manière que, sociologiquement, les morts par chute d’un toit sont plus fréquentes dans la profession de couvreur que dans celle de maître-nageur, les morts suite à des interpellations qui se passent mal sont plus fréquentes dans la profession de policier que dans celle de guichetier au Crédit agricole.
Le métier de policier consiste, chaque jour, à sa trouver avec le moins beau de la nature humaine. Olivier Marchal, un ancien du métier, a publié un très beau texte en défense de la police en interpellant les belles âmes «qui n’ont jamais vu un flic pleurer devant le cadavre d’un enfant de quatre ans tué d’un coup de fer à repasser ou d’un nourrisson violé par son beau-père et qui dégueule ses intestins par son anus». C’est ça le métier de policier: rencontrer cette engeance qui tue des enfants au fer à repasser où qui les sodomise au point de les déchirer.
Sauf quelques demeurés confits dans l’idéologie, chacun sait qu’il existe des centaines de territoires perdus de la République dans lesquels la loi est celle que chérit notre ministre de l’intérieur: celle de la jungle. Un monde de voleurs, de braqueurs, d’agresseurs, de dealers, de violeurs, d’agresseurs, devant lesquels il n’y a que deux solutions: soit rien faire et laisser dire pour obtenir une prétendue paix sociale, alors que cette fausse paix prépare une vraie guerre civile, c’est la jurisprudence Macron-Castaner, mais c’est aussi celle de tous les chefs de l’État depuis un demi-siècle; soit appréhender ces présumés coupables afin de les remettre à la justice pour que la loi soit dite, c’est la jurisprudence républicaine. La République est morte depuis que la première jurisprudence triomphe.
La plupart des policiers sont des prolétaires, exploités, sous-payés, mal considérés, exposés, pas soutenus par leur hiérarchie car, plus on grimpe, plus elle est faite de complices du pouvoir qui se signent devant cette fameuse jurisprudence Castaner: comment, sinon, grimper les échelons et obtenir de la promotion, sinon par zèle et empressement à s’agenouiller aux côtés de Castaner ou, mieux, à se mettre à plat ventre, près de lui?
Quand un adolescent répondant au nom de Gabriel témoigne des coups qu’il a reçus, il commence son témoignage en avouant sans vergogne qu’il était en train de voler un scooter. Lorsque ce reportage passe dans l’émission matinale de Morandini, qui, je crois, aura bientôt l’occasion de rencontrer la police lui aussi, ce passage où il est dit que le vol précédait l’interpellation a tout bonnement été effacé. Il est alors facile de parler de prétendues violences policières: le jeune garçon n’a rien fait, il a juste été attaqué parce que des policiers voulaient le tuer, normal, c’est dans leur ADN de «fascistes» et de «terroristes» est-il dit!
La censure de cette information est troncage de l’information, elle est donc propagande et idéologie, mensonge et mystification. Le coupable se trouve transformé en victime. Le policier qui tente d’interpeller un voleur qui s’enfuit devient le coupable absolu, le coupable véritable devient la victime totale: inversion des valeurs radicales… Et voilà donc toute la police raciste, toute la police violente, toute la police coupable.
Ces gens qui défilent en affirmant qu’ils détestent la police ne remettent pas en cause le régime macronien, l’État maastrichtien, l’ordre mondial américain, comment dès lors Castaner & Macron ne leurs feraient-ils pas le baiser mafieux? Le président de feu la République peut bien continuer à ruiner le pays, à détruire la France, à travailler à la paupérisation généralisée, à confiner et ficher les citoyens pour mieux les contrôler: ceux qui manifestent sont les idiots utiles de ce monde comme il va. Comment, sinon, expliquer la formidable mansuétude d’État dont ils profitent?
La police est le bouc émissaire de ce pouvoir qui flatte ceux qui haïssent la police dans le sens du poil. Le pouvoir sait que la police, idem avec l’armée, est loyale et ne retournera pas ses armes contre lui. Mais jusqu’à quand? Le jour où cette guerre civile que fomente le pouvoir aura envahi les rues, on saura répondre à cette question.
Michel Onfray
Bien sûr c'est plein de talent de pertinentes réflexions et soutenu par des arguments imparables, tant sur le plan philosophique, social, sociétal mais aussi très factuels, qui accréditent la critique, une critique non absente d'humour, comme c'est souvent le cas chez Onfray. 
De plus en plus, mais est-ce dû à la baisse général du niveaux de nos compatriotes ou à la médiocrité de notre Education nationale, force est de constater une "grégairisation" des esprits, qui fait que le sens critique s'évapore au profit du slogan. On ne prend pas le temps de réfléchir avec le recul nécessaire. On se précipite pour apaiser, pour éviter le conflit qui est parfois nécessaire. On est paresseux. On va au plus simple. Le problème que cette affection a atteint nos dirigeants qui décident en fonction de la rue et non de la nation. L'esprit SMS a gangrené les cerveaux. On l'a vu ces jours-ci. On a tout mélangé, racisme, violences policières, histoire, esclavage, déboulonnages de statues, etc. Le mimétisme de réaction sur les événements se déroulant aux USA, comme l'affaire Floyd et sur les campus américains où les étudiants décident de qui peut y faire des conférences ou non.  le récit national américain est pourtant bien différent du nôtre. Il y avoir par je ne sais quelle farce du sort des séquences qui reviennent à certaines époques. Là nous revenons au séparatisme et au Mac Carthysme de triste mémoire. Pourvu que cela passe rapidement, mais je n'y crois que moyennement. De nouvelles troupes arrivent avec un continuum migratoire et une folie flagrante de nos politiques qui ne savent plus où ils habitent, qui devraient encourager tous les malfaisants.
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Message par cristaline Sam 13 Juin 2020 - 16:38

On nage en pleine pétaudière, ça, c'est sûr

Avez vous vu le décès de Jean Raspail, dont nous parlions il y a peu ?
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Message par Flavius Sam 13 Juin 2020 - 16:46

cristaline a écrit:On nage en pleine pétaudière, ça, c'est sûr

Avez vous vu le décès de Jean Raspail, dont nous parlions il y a peu ?


En lisant votre post. Merci de nous en avoir prévenu. On peut dire que le prophète est mort en constatant qu'il ne s'était pas trompé. Son livre est sorti en 1973. Soit 47 ans sous le règne de Georges Pompidou. Quand je dis que la misère nous est arrivée sous Giscard, avec le regroupement familial, on peut dire Que Raspail est un prophète ou un analyste de génie.
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Message par cristaline Sam 13 Juin 2020 - 17:38

Flavius a écrit:


En lisant votre post. Merci de nous en avoir prévenu. On peut dire que le prophète est mort en constatant qu'il ne s'était pas trompé. Son livre est sorti en 1973. Soit 47 ans sous le règne de Georges Pompidou. Quand je dis que la misère nous est arrivée sous Giscard, avec le regroupement familial, on peut dire Que Raspail est un prophète ou un analyste de génie.

D'où ma hâte à le lire...

Parfois, je n'ose plus lire les infos, tellement le monde est devenu fou à lier....
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Message par Flavius Sam 13 Juin 2020 - 17:44

cristaline a écrit:

D'où ma hâte à le lire...

Parfois, je n'ose plus lire les infos, tellement le monde est devenu fou à lier....
Vous avez vu ce qu'il se passe actuellement Place de la République ? Des mortiers ont été tiré sur la police et des slogans sales juifs ont été scandés. Une manifestation interdite ! De quoi rire...jaune.
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Message par cristaline Sam 13 Juin 2020 - 19:38

Flavius, je viens de discuter un bon moment avec une amie du quartier qui pense exactement comme nous ; de plus en plus de gens n’en peuvent plus de l’état délétère de notre pays ; et vont le faire savoir
Je voudrais bien savoir ce que le père macron va nous sortir demain : forcément, il voit, entend, et constate : je lui demande maintenant des actes forts
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Message par Pasta Sam 13 Juin 2020 - 20:03

cristaline a écrit:Flavius, je viens de discuter un bon moment avec une amie du quartier qui pense exactement comme nous ; de plus en plus de gens n’en peuvent plus de l’état délétère de notre pays ; et vont le faire savoir
Je voudrais bien savoir ce que le père macron va nous sortir demain : forcément, il voit, entend, et constate : je lui demande maintenant des actes forts

 De ce mec ,je n'attends qu'une chose : qu'il annonce qu'il se casse définitivement
 En trois ans il a aggravé notre pays comme personne avant lui et pourtant nous n'avons pas eu des cadeaux avant lui !!!!
Il laissera un triste souvenir dans l'histoire de notre pays

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Message par Flavius Sam 13 Juin 2020 - 20:09

Pasta a écrit:

 De ce mec ,je n'attends qu'une chose : qu'il annonce qu'il se casse définitivement
 En trois ans il a aggravé notre pays comme personne avant lui et pourtant nous n'avons pas eu des cadeaux avant lui !!!!
Il laissera un triste souvenir dans l'histoire de notre pays

cantaline


On se plaignait de Hollande, et je n'étais pas le dernier, mais alors avec ce gouvernement, Macron à sa tête, et cette majorité constituée d'amateurs ou d'escrocs, de prétentieux et de dilettantes, on bat tous les records de médiocrité. Je pense qu'actuellement, si le GL. De Villiers faisait acte de candidature, ce qui n'est pas forcément dans sa nature, je crois bien qu'il pourrait ramasser la mise.
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Message par cristaline Sam 13 Juin 2020 - 20:12

Hello Pasta : les nouvelles lois viennent de sortir : c’est l’engeance traoré qui décide à présent

Les racailles manifestent et le ministre a le pantalon aux chevilles

Je ne pensais pas qu’on tomberait si bas !!
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Message par Flavius Sam 13 Juin 2020 - 20:13

cristaline a écrit:Flavius, je viens de discuter un bon moment avec une amie du quartier qui pense exactement comme nous ; de plus en plus de gens n’en peuvent plus de l’état délétère de notre pays ; et vont le faire savoir
Je voudrais bien savoir ce que le père macron va nous sortir demain : forcément, il voit, entend, et constate : je lui demande maintenant des actes forts


Macron a peut-être l'envergure d'un ministre du budget ou de l'économie, mais il n'était pas suffisamment aguerri pour être un chef d'Etat digne de ce nom. Actuellement, le pays est en mille morceaux. Le prochain, en espérant que ce ne soit surtout pas lui, ce qui n'est pas si évident, les Français ont la mémoire tellement courte, aura un sacré boulot boulot.
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Message par Pasta Dim 14 Juin 2020 - 11:17

cristaline a écrit:Hello Pasta : les nouvelles lois viennent de sortir : c’est l’engeance traoré qui décide à présent

Les racailles manifestent et le ministre a le pantalon aux chevilles

Je ne pensais pas qu’on tomberait si bas !!

 Buongiorno e buona Domenica Michel Onfray et la revue :  "front populaire" 2065525499

des bruits de couloirs disent que Castaner va retourner dans son bled a élever les chèvres ,il serait remplacé par la délicieuse L Avia et Assa traoré passerait porte parole du gouvernement

Macron est le fossoyer de notre démocratie , de nos valeurs de notre pays ,il a fini le travail de Mitterrand , de Hollande et de ce cancer qu'est la gauche en général ,les métastases ( les écolos) vont finir le travail !! Il faut espérer que les Français se réveillent ,ils nous restent très peu de temps avant que nous ne soyons submergés

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A écouter sans modération !!
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Message par cristaline Lun 15 Juin 2020 - 9:10

Pas le temps de te répondre hier, mais il est clair que notre pays tangue dangereusement...

Il paraît que l'on va modifier le solfège : "une blanche vaut deux noires" ! je blague, bien sûr, mais dans la folie actuelle, plus rien ne m'étonnerait...

En tout cas, il est très clair que ce n'est pas en vociférant des slogans anti blancs, et, pire, antisémites, que ces braves gens auront gain de cause ; je pense même sincèrement qu'ils desservent gravement la cause qu'ils prétendent défendre...
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Message par Invité Ven 19 Juin 2020 - 11:57

il semblerait que les liens ne fonctionnent pas donc je suis obligée de vous copier-coller tout l'article.



Plaidoyer pour l’Europe de la subsidiarité
Christophe Beaudouin, docteur en droit et auteur de la Démocratie à l’épreuve de l’intégration européenne (LGDJ, 2014) explique comment la construction européenne fût l’occasion pour l’économie d’éclipser le Politique en s’appuyant sur une vision conquérante du droit. 


Publié le 16 juin 2020



Reims, juillet 1962. Un rayon de soleil plonge dans la nef de Notre Dame qui n’a pas encore soigné toutes ses blessures de guerre. Dans le chœur, de Gaulle et Adenauer se recueillent côte-à-côte au son du Te Deum. Image puissante, émouvante, celle de l’Europe véritable. Leurs deux nations connaissent intimement la douleur de la souveraineté amputée. Ce n’est pas un gros mot, à l’époque. La souveraineté est au peuple ce que la liberté est à l’individu. Et ces chefs-là entendent non pas la transférer mais bien l’exercer dans des coopérations, inédites et stratégiques : les relations internationales, la défense, l’éducation. Ce sera le traité de l’Élysée. Une image qui tranche avec celle des conciliabules bruxellois, des commissions, cours, agences et autres comités d’experts qui sont la « gouvernance » de l’Europe actuelle.
Droit-pionnier 
Ni État fédéral, impossible sans peuple unique, ni confédération d’États, l’Union est un être hybride. Dans ce régime de polyarchie délibérative, les deux modèles concurrents d’Europe politique y cohabitent, à perte, avec un troisième, innomé, post-politique, efficace : le fonctionnalisme. Ce n’est pas un projet, mais une méthode : une fois les traités communautaires ratifiés, ce sont des acteurs non-politiques – multinationales, groupes d’intérêts, activistes, lawyers – qui investirent le nouveau terrain de jeu bruxellois. Ils recoururent à ses institutions, à son droit supranational pour servir leur propre agenda. En retour, les institutions purent se légitimer, auto-élargir leurs compétences en arguant de « pouvoirs implicites » et proclamer, au nez et à la barbe des États, l’immédiateté et la suprématie de toute norme européenne même sur les Constitutions. « Ce ne sont pas la force, ni la conquête qui servent l’unification, mais une force spirituelle, le droit » lança, ému, le premier président de la Commission, Walter Hallstein. Cette méthode des « petits pas » permit le recouvrement « graduel, indirect et irréversible » des champs publics nationaux par le droit et la soft law communautaires, selon la physique de la tache d’huile. Son succès supposait de « ne pas annoncer clairement son plan d’ensemble », comme l’expliqua son concepteur Ernst Haas. 
Laboratoire de la gouvernance globale
Ainsi, la communauté d’États rendus égaux par le droit de veto et le marché protégé par la préférence communautaire, devaient, à la faveur de cet engrenage fonctionnaliste, se laisser saisir par paradigme néolibéral, l’effacement des frontières et distinctions. A la souveraineté des nations se substituait celle des flux. Vers la fin du siècle, la doctrine utilitariste Law and Economics (le Droit soumis à la science économique) investit la législation et la jurisprudence européenne, et celle du New public Management (la gouvernance par les nombres) bouleversa notre culture institutionnelle : du gouvernement à la gouvernance, de la loi à la régulation, du peuple à la société civile, du territoire à l'espace sans frontières, de la séparation des pouvoirs à l’équilibre institutionnel, de la quête du Bien commun à la satisfaction des préférences subjectives. 
Fini le « super-État » rêvé par les uns, honni par les autres. L'Union est un « processus ». « Sans cesse plus étroite » (art. 1 TUE), elle se définit par son propre mouvement, à l'image du monde mobile qu’elle porte en elle. Les États n’y disparaissent pas mais sont mis en réseau, les administrations supranationales, les lois, y compris le droit des libertés concourent à la nouvelle utopie circulatoire. « Nous sommes une matière qui épouse toujours la forme du premier monde venu » écrit Robert Musil. Tout l’ordre européen est ainsi bâti sur le principe de marché unique, européen, puis global. « L'Union européenne étant un laboratoire pour la coopération supranationale transfrontalière, c'est tout naturellement qu'elle se pose en championne de la gouvernance mondiale » se félicita l’ex-président Barroso, poursuivant le rêve de Jean Monnet, qu’il cite : « La Communauté elle-même n'est qu'une étape vers les formes d'organisation du monde de demain ». Une simple escale ? 
Remettre la subsidiarité à l’endroit
Mais la période post-Covid qui s’ouvre semble annoncer la fin de la croyance puérile selon laquelle le monde est un simple puzzle à assembler. Partout résonnent les appels à la souveraineté, au réenracinement, à la relocalisation, à la désaliénation, à la participation, à la préférence écologique, à la vie authentique. « L’universel, c’est le local moins les murs » dit le poète Torga. Contre la civilisation de masse techno-marchande, s’exprime ici un profond désir de subsidiarité. Issu d’Aristote et saint Thomas, le principe de subsidiarité fût explicité par la doctrine sociale de l’Église. La personne humaine disposant naturellement du libre-arbitre (liber arbitrium) et de la liberté d’accomplissement (libertas), elle doit les exercer sans « remettre à une société plus grande ce qui peut être accompli par une plus petite. » Dans la pratique européenne, le principe est inversé. 
Une Europe de la subsidiarité remise à l'endroit reposerait sur les principes suivants : 1) Chaque citoyen et chaque peuple ne délègue ses pouvoirs que de manière subsidiaire, contrôlable et révocable ; 2) L’Union n’intervient que si elle est la mieux à même d’atteindre certains objectifs et que le contrôle démocratique n’en est pas altéré ; 3) Les Constitutions nationales forment la règle supérieure et le droit de l’Union, même postérieur, doit les respecter ; 4) Les Parlements nationaux ont le droit d’initiative européenne, contrôlent les activités de l’Union et peuvent opposer un droit de veto pouvant mener à la non-participation du pays concerné ; 5) Le peuple peut par référendum d’initiative se saisir de tout sujet d’intérêt européen : la cour suprême, c'est le suffrage universel.
Un tel renversement d’organigramme pourrait, idéalement, s’opérer grâce à un court traité international venant coiffer les traités existants. Pour une Europe des souverainetés partenaires coopérant dans l’esprit de Reims, c’est-à-dire pour l’Europe véritable.
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Message par Vieux singe Ven 19 Juin 2020 - 17:36

Flavius a écrit:
Bien sûr c'est plein de talent de pertinentes réflexions et soutenu par des arguments imparables, tant sur le plan philosophique, social, sociétal mais aussi très factuels, qui accréditent la critique, une critique non absente d'humour, comme c'est souvent le cas chez Onfray. 
De plus en plus, mais est-ce dû à la baisse général du niveaux de nos compatriotes ou à la médiocrité de notre Education nationale, force est de constater une "grégairisation" des esprits, qui fait que le sens critique s'évapore au profit du slogan. On ne prend pas le temps de réfléchir avec le recul nécessaire. On se précipite pour apaiser, pour éviter le conflit qui est parfois nécessaire. On est paresseux. On va au plus simple. Le problème que cette affection a atteint nos dirigeants qui décident en fonction de la rue et non de la nation. L'esprit SMS a gangrené les cerveaux. On l'a vu ces jours-ci. On a tout mélangé, racisme, violences policières, histoire, esclavage, déboulonnages de statues, etc. Le mimétisme de réaction sur les événements se déroulant aux USA, comme l'affaire Floyd et sur les campus américains où les étudiants décident de qui peut y faire des conférences ou non.  le récit national américain est pourtant bien différent du nôtre. Il y avoir par je ne sais quelle farce du sort des séquences qui reviennent à certaines époques. Là nous revenons au séparatisme et au Mac Carthysme de triste mémoire. Pourvu que cela passe rapidement, mais je n'y crois que moyennement. De nouvelles troupes arrivent avec un continuum migratoire et une folie flagrante de nos politiques qui ne savent plus où ils habitent, qui devraient encourager tous les malfaisants.
Ton analyse factuelle décrit bien la réalité qui affleure partout aujourd'hui"qui.
La confrontation précédente entre Onfray et Zemmour est allé plus avant dans l'analyse des causes et des évènements politiques des 3 à 4 dernières décennies . Les deux ont fort bien situé les nombreux points d'accord d'une part et plusieurs points de divergences que je partage, mais avec autant d'incertitudes que d'inquiétudes. 
Je suis Onfray depuis longtemps que Zemmour que Zemmour mais je suis de plus en plus proche de zemmour;
Je ne vais pas tenter ici d'en faire le détail. 
mais je reste disponible pour une 1 ou 2 questions qui éviterait  tout risque d'incomprehension dans mon phrasé habituellement dérangeant 
salut
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Message par Vieux singe Ven 19 Juin 2020 - 17:48

Vieux singe a écrit:
Ton analyse factuelle décrit bien la réalité qui affleure partout aujourd'hui"qui.
La confrontation précédente entre Onfray et Zemmour est allé plus avant dans l'analyse des causes et des évènements politiques des 3 à 4 dernières décennies . Les deux ont fort bien situé les nombreux points d'accord d'une part et plusieurs points de divergences que je partage, mais avec autant d'incertitudes que d'inquiétudes. 
Je suis Onfray depuis longtemps que Zemmour que Zemmour mais je suis de plus en plus proche de zemmour;
Je ne vais pas tenter ici d'en faire le détail. Zemmour plus géopolitique
mais je reste disponible pour une 1 ou 2 questions qui éviterait  tout risque d'incomprehension dans mon phrasé habituellement dérangeant 
salut
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Message par Flavius Ven 19 Juin 2020 - 19:46

salut Bonjour mon ami, 

Je suis comme toi. Les deux sont intéressants, mais ce que j'aime bien chez Zemmour, bien que je n'épouse pas toutes ses idées, c'est avant tout son pragmatisme et sa "factualité". 
Onfray, c'est le Philosophe avec sa partie utopique, qui est aussi intéressante, mais qui reste une idéologie. Je pensai qu'arrivé au 21 ème siècle, on n'aurait plus de grand philosophe susceptible de construire, ou tout au moins envisager une façon novatrice et originale de créer des espérances. Je trouve que les deux visions sont intelligentes. Elles pourraient mêmes à terme trouver des rendez-vous constructifs et compatibles.


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Dernière édition par Flavius le Lun 22 Juin 2020 - 16:57, édité 1 fois
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Message par Flavius Ven 19 Juin 2020 - 19:55

Sabbatha a écrit:il semblerait que les liens ne fonctionnent pas donc je suis obligée de vous copier-coller tout l'article.



Plaidoyer pour l’Europe de la subsidiarité
Christophe Beaudouin, docteur en droit et auteur de la Démocratie à l’épreuve de l’intégration européenne (LGDJ, 2014) explique comment la construction européenne fût l’occasion pour l’économie d’éclipser le Politique en s’appuyant sur une vision conquérante du droit. 


Publié le 16 juin 2020



Reims, juillet 1962. Un rayon de soleil plonge dans la nef de Notre Dame qui n’a pas encore soigné toutes ses blessures de guerre. Dans le chœur, de Gaulle et Adenauer se recueillent côte-à-côte au son du Te Deum. Image puissante, émouvante, celle de l’Europe véritable. Leurs deux nations connaissent intimement la douleur de la souveraineté amputée. Ce n’est pas un gros mot, à l’époque. La souveraineté est au peuple ce que la liberté est à l’individu. Et ces chefs-là entendent non pas la transférer mais bien l’exercer dans des coopérations, inédites et stratégiques : les relations internationales, la défense, l’éducation. Ce sera le traité de l’Élysée. Une image qui tranche avec celle des conciliabules bruxellois, des commissions, cours, agences et autres comités d’experts qui sont la « gouvernance » de l’Europe actuelle.
Droit-pionnier 
Ni État fédéral, impossible sans peuple unique, ni confédération d’États, l’Union est un être hybride. Dans ce régime de polyarchie délibérative, les deux modèles concurrents d’Europe politique y cohabitent, à perte, avec un troisième, innomé, post-politique, efficace : le fonctionnalisme. Ce n’est pas un projet, mais une méthode : une fois les traités communautaires ratifiés, ce sont des acteurs non-politiques – multinationales, groupes d’intérêts, activistes, lawyers – qui investirent le nouveau terrain de jeu bruxellois. Ils recoururent à ses institutions, à son droit supranational pour servir leur propre agenda. En retour, les institutions purent se légitimer, auto-élargir leurs compétences en arguant de « pouvoirs implicites » et proclamer, au nez et à la barbe des États, l’immédiateté et la suprématie de toute norme européenne même sur les Constitutions. « Ce ne sont pas la force, ni la conquête qui servent l’unification, mais une force spirituelle, le droit » lança, ému, le premier président de la Commission, Walter Hallstein. Cette méthode des « petits pas » permit le recouvrement « graduel, indirect et irréversible » des champs publics nationaux par le droit et la soft law communautaires, selon la physique de la tache d’huile. Son succès supposait de « ne pas annoncer clairement son plan d’ensemble », comme l’expliqua son concepteur Ernst Haas. 
Laboratoire de la gouvernance globale
Ainsi, la communauté d’États rendus égaux par le droit de veto et le marché protégé par la préférence communautaire, devaient, à la faveur de cet engrenage fonctionnaliste, se laisser saisir par paradigme néolibéral, l’effacement des frontières et distinctions. A la souveraineté des nations se substituait celle des flux. Vers la fin du siècle, la doctrine utilitariste Law and Economics (le Droit soumis à la science économique) investit la législation et la jurisprudence européenne, et celle du New public Management (la gouvernance par les nombres) bouleversa notre culture institutionnelle : du gouvernement à la gouvernance, de la loi à la régulation, du peuple à la société civile, du territoire à l'espace sans frontières, de la séparation des pouvoirs à l’équilibre institutionnel, de la quête du Bien commun à la satisfaction des préférences subjectives. 
Fini le « super-État » rêvé par les uns, honni par les autres. L'Union est un « processus ». « Sans cesse plus étroite » (art. 1 TUE), elle se définit par son propre mouvement, à l'image du monde mobile qu’elle porte en elle. Les États n’y disparaissent pas mais sont mis en réseau, les administrations supranationales, les lois, y compris le droit des libertés concourent à la nouvelle utopie circulatoire. « Nous sommes une matière qui épouse toujours la forme du premier monde venu » écrit Robert Musil. Tout l’ordre européen est ainsi bâti sur le principe de marché unique, européen, puis global. « L'Union européenne étant un laboratoire pour la coopération supranationale transfrontalière, c'est tout naturellement qu'elle se pose en championne de la gouvernance mondiale » se félicita l’ex-président Barroso, poursuivant le rêve de Jean Monnet, qu’il cite : « La Communauté elle-même n'est qu'une étape vers les formes d'organisation du monde de demain ». Une simple escale ? 
Remettre la subsidiarité à l’endroit
Mais la période post-Covid qui s’ouvre semble annoncer la fin de la croyance puérile selon laquelle le monde est un simple puzzle à assembler. Partout résonnent les appels à la souveraineté, au réenracinement, à la relocalisation, à la désaliénation, à la participation, à la préférence écologique, à la vie authentique. « L’universel, c’est le local moins les murs » dit le poète Torga. Contre la civilisation de masse techno-marchande, s’exprime ici un profond désir de subsidiarité. Issu d’Aristote et saint Thomas, le principe de subsidiarité fût explicité par la doctrine sociale de l’Église. La personne humaine disposant naturellement du libre-arbitre (liber arbitrium) et de la liberté d’accomplissement (libertas), elle doit les exercer sans « remettre à une société plus grande ce qui peut être accompli par une plus petite. » Dans la pratique européenne, le principe est inversé. 
Une Europe de la subsidiarité remise à l'endroit reposerait sur les principes suivants : 1) Chaque citoyen et chaque peuple ne délègue ses pouvoirs que de manière subsidiaire, contrôlable et révocable ; 2) L’Union n’intervient que si elle est la mieux à même d’atteindre certains objectifs et que le contrôle démocratique n’en est pas altéré ; 3) Les Constitutions nationales forment la règle supérieure et le droit de l’Union, même postérieur, doit les respecter ; 4) Les Parlements nationaux ont le droit d’initiative européenne, contrôlent les activités de l’Union et peuvent opposer un droit de veto pouvant mener à la non-participation du pays concerné ; 5) Le peuple peut par référendum d’initiative se saisir de tout sujet d’intérêt européen : la cour suprême, c'est le suffrage universel.
Un tel renversement d’organigramme pourrait, idéalement, s’opérer grâce à un court traité international venant coiffer les traités existants. Pour une Europe des souverainetés partenaires coopérant dans l’esprit de Reims, c’est-à-dire pour l’Europe véritable.

On pourrait résumer cela en une phrase. La construction de l'Europe a nécessité que l'on tue la politique au sens le plus large de ce terme. 
L'Europe, c'est du commerce et du droit. Plus besoin de nation, plus besoin de peuples, plus besoin de politique monétaire. Le consommateur a tué les citoyen et l'appartenance à une histoire. Et on peut constater aujourd'hui comment on délite notre histoire et notre culture. Le grand remplacement s'installe par des biais auxquels on ne s'attendait pas. 
On a délégué l'essentiel. M^me notre régalien devient difficile à tenir en fonction des lois et règles européennes. Et plus il y a de pays qui adhèrent à l'Europe, et plus la responsabilité est diluée. Bientôt on ne votera plus pour des hommes mais pour des institutions.


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Message par Invité Ven 19 Juin 2020 - 21:33

Flavius a écrit:

On pourrait résumer cela en une phrase. La construction de l'Europe a nécessité que l'on tue la politique au sens le plus large de ce terme. 
L'Europe, c'est du commerce et du droit. Plus besoin de nation, plus besoin de peuples, plus besoin de politique monétaire. Le consommateur a tué les citoyens et l'appartenance à une histoire. Et on peut constater aujourd'hui comment on délite notre histoire et notre culture. Le grand remplacement s'installe par des biais auxquels on ne s'attendait pas. 
On a délégué l'essentiel. M^me notre régalien devient difficile à tenir en fonction des lois et règles européennes. Et plus il y a de pays qui adhèrent à l'Europe, et plus la responsabilité est diluée. Bientôt on ne votera plus pour des hommes mais pour des institutions.


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En effet Flavius et c'est pourquoi, comme le souligne l'auteur, ceux qui sont lucides sur la question réclament plus de souveraineté et la soumission des institutions européennes au choix national.C'est en tous les cas ce que j'ai compris.
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Message par cristaline Sam 20 Juin 2020 - 11:30

Vieux singe a écrit:
Ton analyse factuelle décrit bien la réalité qui affleure partout aujourd'hui"qui.
La confrontation précédente entre Onfray et Zemmour est allé plus avant dans l'analyse des causes et des évènements politiques des 3 à 4 dernières décennies . Les deux ont fort bien situé les nombreux points d'accord d'une part et plusieurs points de divergences que je partage, mais avec autant d'incertitudes que d'inquiétudes. 
Je suis Onfray depuis longtemps que Zemmour que Zemmour mais je suis de plus en plus proche de zemmour;
Je ne vais pas tenter ici d'en faire le détail. 
mais je reste disponible pour une 1 ou 2 questions qui éviterait  tout risque d'incomprehension dans mon phrasé habituellement dérangeant 
salut

Normal, il est très cultivé, intelligent, de fine analyse et il a un certain recul sur les événements qu'il replace le plus souvent dans un contexte historique

Ton phrasé n'est pas "dérangeant", mais parfois difficile à suivre, en effet....

J'adore Onfray, car c'est un esprit libre, avant tout, qui ne cherche pas à plaire à tout prix, et qui ose avoir une pensée propre, ce qui est devenu très rare, à notre époque de "prêt à gober", servi dans une mauvaise soupe quotidienne, via des médias très médiocres, trop souvent
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Message par Invité Sam 20 Juin 2020 - 14:02

cristaline a écrit:

Normal, il est très cultivé, intelligent, de fine analyse et il a un certain recul sur les événements qu'il replace le plus souvent dans un contexte historique

Ton phrasé n'est pas "dérangeant", mais parfois difficile à suivre, en effet....

J'adore Onfray, car c'est un esprit libre, avant tout, qui ne cherche pas à plaire à tout prix, et qui ose avoir une pensée propre, ce qui est devenu très rare, à notre époque de "prêt à gober", servi dans une mauvaise soupe quotidienne, via des médias très médiocres, trop souvent


Moi aussi je suis une fan de la pensée de Flavius!! 

Quel dommage qu'il soit déjà pris!!! rire
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Message par Invité Sam 20 Juin 2020 - 16:12

Sabbatha a écrit:


Moi aussi je suis une fan de la pensée de Flavius!! 

Quel dommage qu'il soit déjà pris!!! rire

Pourtant si jeune Michel Onfray et la revue :  "front populaire" 470878652
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Message par cristaline Sam 20 Juin 2020 - 19:11

Sabbatha a écrit:


Moi aussi je suis une fan de la pensée de Flavius!! 

Quel dommage qu'il soit déjà pris!!! rire


Je parlais de Zemmour et Onfray, mais j'apprécie aussi les interventions de Flavius !!

Very Happy
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Message par Invité Sam 20 Juin 2020 - 19:19

cristaline a écrit:


Je parlais de Zemmour et Onfray, mais j'apprécie aussi les interventions de Flavius !!

Very Happy


Ben mince alors!!! A cause de toi je me suis trahie!!  rire Michel Onfray et la revue :  "front populaire" 470878652 rire Michel Onfray et la revue :  "front populaire" 470878652 rire Michel Onfray et la revue :  "front populaire" 470878652

Par contre je ne suis pas éblouie par Zemmour bien que souvent d'accord avec ce qu'il développe, mais je le crois trop enferré dans ce que l'Histoire rapporte; or elle n'offre qu'une vision, celle de ceux qui l'écrivent, et qui ne sont pas forcément objectifs ou honnêtes ou clairvoyants, après tout. Je ne vois pas Zemmour aussi large d'esprit que Onfray par exemple. Mais ce n'est que mon impression.

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Michel Onfray et la revue :  "front populaire" Empty Re: Michel Onfray et la revue : "front populaire"

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