Sexualité......

Quand la détresse financière amène aux frontières de la détresse humaine...

cristaline a écrit:Quand la détresse financière amène aux frontières de la détresse humaine...

Gardons nous de la généralisation. Toutes ne sont pas dans une scène de Zola.
Il y a aussi des choix. Et loin de moi de porter quelque jugement, mais si toutes les caissières d'hypermarchés se mettaient à faire le tapin, s'estimant insuffisamment payées, où irions nous ?
J'estime que ces femmes font montre de plus de courage et fait un autre choix pour nourrir leurs enfants.Des femmes font des ménages, d'autres aides font de l'aide à la personne, etc. Toutes ne sont pas juristes, médecins, chefs d'entreprises.
On peut trouver des places dans les métiers en tension, comme la restauration, l'hôtellerie, etc. 
Ma compassion vont à toutes ces femmes qui font des métiers pénibles pour nourrir leur famille.
Celles qui ont choisi la prostitution assument leur choix. Moi je modère ma compassion à leur égard.
Je ne peux considérer la formule : "travailleuses du sexe."

......
Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.
Mais le bon Dieu rirait si, près de cette infâme,
Je tranchais du Tartufe et singeais la hauteur,
Moi qui vends ma pensée et qui veux être auteur.

Vice beaucoup plus grave, elle porte perruque.
Tous ses beaux cheveux noirs ont fui sa blanche nuque ;
Ce qui n'empêche pas les baisers amoureux.
De pleuvoir sur son front plus pelé qu'un lépreux.

Elle louche, et l'effet de ce regard étrange
Qu'ombragent des cils noirs plus longs que ceux d'un ange,
Est tel que tous les yeux pour qui l'on s'est damné
Ne valent pas pour moi son oeil juif et cerné.

Elle n'a que vingt ans ; - la gorge déjà basse
Pend de chaque côté comme une calebasse,
Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,
Ainsi qu'un nouveau-né, je la tette et la mords,

Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole
Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule,
Je la lèche en silence avec plus de ferveur
Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.

La pauvre créature, au plaisir essoufflée,
A de rauques hoquets la poitrine gonflée,
Et je devine au bruit de son souffle brutal
Qu'elle a souvent mordu le pain de l'hôpital.

Ses grands yeux inquiets, durant la nuit cruelle,
Croient voir deux autres yeux au fond de la ruelle,
Car, ayant trop ouvert son coeur à tous venants,
Elle a peur sans lumière et croit aux revenants.

Ce qui fait que de suif elle use plus de livres
Qu'un vieux savant couché jour et nuit sur ses livres,
Et redoute bien moins la faim et ses tourments
Que l'apparition de ses défunts amants.

Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d'une rue égarée,
Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a par un soir d'hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohème-là, c'est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m'a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon coeur.

C.B.

..

beced a écrit: ......
Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.
Mais le bon Dieu rirait si, près de cette infâme,
Je tranchais du Tartufe et singeais la hauteur,
Moi qui vends ma pensée et qui veux être auteur.

Vice beaucoup plus grave, elle porte perruque.
Tous ses beaux cheveux noirs ont fui sa blanche nuque ;
Ce qui n'empêche pas les baisers amoureux.
De pleuvoir sur son front plus pelé qu'un lépreux.

Elle louche, et l'effet de ce regard étrange
Qu'ombragent des cils noirs plus longs que ceux d'un ange,
Est tel que tous les yeux pour qui l'on s'est damné
Ne valent pas pour moi son oeil juif et cerné.

Elle n'a que vingt ans ; - la gorge déjà basse
Pend de chaque côté comme une calebasse,
Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,
Ainsi qu'un nouveau-né, je la tette et la mords,

Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole
Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule,
Je la lèche en silence avec plus de ferveur
Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.

La pauvre créature, au plaisir essoufflée,
A de rauques hoquets la poitrine gonflée,
Et je devine au bruit de son souffle brutal
Qu'elle a souvent mordu le pain de l'hôpital.

Ses grands yeux inquiets, durant la nuit cruelle,
Croient voir deux autres yeux au fond de la ruelle,
Car, ayant trop ouvert son coeur à tous venants,
Elle a peur sans lumière et croit aux revenants.

Ce qui fait que de suif elle use plus de livres
Qu'un vieux savant couché jour et nuit sur ses livres,
Et redoute bien moins la faim et ses tourments
Que l'apparition de ses défunts amants.

Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d'une rue égarée,
Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a par un soir d'hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohème-là, c'est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m'a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon coeur.

C.B.

..

Un de mes auteurs préféré.

Flavius a écrit:

cristaline a écrit:Quand la détresse financière amène aux frontières de la détresse humaine...

Gardons nous de la généralisation. Toutes ne sont pas dans une scène de Zola.
Il y a aussi des choix. Et loin de moi de porter quelque jugement, mais si toutes les caissières d'hypermarchés se mettaient à faire le tapin, s'estimant insuffisamment payées, où irions nous ?
J'estime que ces femmes font montre de plus de courage et fait un autre choix pour nourrir leurs enfants.Des femmes font des ménages, d'autres aides font de l'aide à la personne, etc. Toutes ne sont pas juristes, médecins, chefs d'entreprises.
On peut trouver des places dans les métiers en tension, comme la restauration, l'hôtellerie, etc. 
Ma compassion vont à toutes ces femmes qui font des métiers pénibles pour nourrir leur famille.
Celles qui ont choisi la prostitution assument leur choix. Moi je modère ma compassion à leur égard.
Je ne peux considérer la formule : "travailleuses du sexe."

D'ailleurs, le travail est rarement un plaisir. Et quand c'est le cas, c'est un privilège. N'est-ce pas cristaline ?

Beced
Troublant Baudelaire.

Autre hommage à Jeanne Duval
sa Vénus noire :

Un hémisphère dans une (sa )chevelure 

Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j’entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures ; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l’espace est plus bleu et plus profond, où l’atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l’éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d’un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
Dans l’ardent foyer de ta chevelure, je respire l’odeur du tabac mêlé à l’opium et au sucre ; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l’infini de l’azur tropical ; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m’enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l’huile de coco.
Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.

Flavius a écrit:
D'ailleurs, le travail est rarement un plaisir. Et quand c'est le cas, c'est un privilège. N'est-ce pas cristaline ?

Tout à fait : et mes enfants ont suivi cette voie artistique, chacun à sa manière, quitte à ne pas avoir le salaire à la hauteur de leurs qualifications, mais ils aiment ce qu'ils font !

beced a écrit:

La musique classique peut-elle nous faire grimper au septième ciel?
Vendredi soir, la performance de l’orchestre philharmonique de Los Angeles a été perturbée par un phénomène inhabituel. Dans la salle, une spectatrice a été prise d’un orgasme très bruyant.

Ce vendredi soir, l’orchestre philharmonique de Los Angeles se produisait au Walt Disney Concert Hall. Mais la performance a été perturbée par un phénomène rare et étonnant. Envoûtée par le concert, une spectatrice a eu un orgasme tellement puissant qu’elle n’a pu retenir un cri.


Tous les spectateurs ont entendu cet orgasme complet, puissant et bruyant. Un enregistrement circule même sur les réseaux sociaux. «Tout le monde s’est retourné pour voir ce qu’il se passait», «J’ai vu la fille après que cela se soit produit, et je suppose qu’elle a eu un orgasme parce qu’elle respirait bruyamment. C’était très beau» ont raconté plusieurs témoins.
«Une femme dans le public a eu un orgasme bruyant et complet», confirme
le compositeur britannique Magnus Fiennes, frère de l’acteur Ralph Fiennes qui était dans les gradins ce soir-là.
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La musique classique peut-elle avoir un effet aussi profond et envoûtant sur les gens au point de leur donner un orgasme? Si vous êtes curieux de savoir ce qui a pu déclencher cette réponse orgasmique, il s’agit du deuxième mouvement de la cinquième symphonie de Tchaïkovski.



PS. Tchaïkov..eski.  ???  



...

Décidément, Cristaline aura tout fait pour nous faire apprécier la musique classique. Prête à tout pour nous faire partager sa passion.

Galadriel a écrit:Beced
Troublant Baudelaire.

Autre hommage à Jeanne Duval
sa Vénus noire :

Un hémisphère dans une (sa )chevelure 

Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j’entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures ; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l’espace est plus bleu et plus profond, où l’atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l’éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d’un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
Dans l’ardent foyer de ta chevelure, je respire l’odeur du tabac mêlé à l’opium et au sucre ; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l’infini de l’azur tropical ; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m’enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l’huile de coco.
Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.

Mouais. Je suppose que depuis cette déclaration, son coiffeur a déposé le bilan ?

Son pommadin  c’est Zemmour
Et il est toujours sur Aix !
 


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Y paraît qu’un autre ZéZé lui vole 
la vedette mais lui a quand même 
une chevelure plus abondante !!!!!
Les idées je ne sais pas…

Contrairement à ce que l'on croit, un pique-nique n'est pas une nuit d'amour entre hérissons ...    


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beced a écrit:Contrairement à ce que l'on croit, un pique-nique n'est pas une nuit d'amour entre hérissons ...    


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Et dire que s’ils avaient lu le Kamasutra, peut-être auraient ils pu découvrir une position moins douloureuse...

Flavius a écrit:
Et dire que s’ils avaient lu le Kamasutra, peut-être auraient ils pu découvrir une position moins douloureuse...

Douleur et jouissance ... sont souvent/parfois complémentaires, non?
Dysorgasmie?

beced a écrit:

Flavius a écrit:
Et dire que s’ils avaient lu le Kamasutra, peut-être auraient ils pu découvrir une position moins douloureuse...

Douleur et jouissance ... sont souvent/parfois complémentaires, non?
Dysorgasmie?

Mouais faut aimer se ruiner en pansements....

ValéryG a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Il y en a qui ne demande qu'à apprendre...

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Oh, ça, ça sent le j'aime pas !

Archi connue 🤪

ValéryG a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Soizik57 a écrit:Archi connue 🤪

ValéryG a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ben archi connu, mais je dois être un sacré niais, parce que moi je ne connaissais pas.