Je me permets, par cette bafouille, de vous interpeller à propos du changement de cap de notre république.
Oui, il ne faut jamais commencer une lettre par "Je", merci bien j'étais au courant, mais l'heure est grave et je ne représente que moi.
Il se trouve que la République Française, par la voie (voix ?) de son Conseil Constitutionnel, vient de prendre un virage à 90° quant au droit des Français à décider de leur quotidien, leur politique et leur avenir. Moi je dis, ça fait beaucoup.
Ce groupement de charmants vieillards a décidé, en quelques mois et malgré les choix des élus de la Nation, toutes Chambres confondues, de retoquer une loi visant à choisir qui et comment peut venir s'installer dans nos chaumières. Bon, on se dit que sur un sujet aussi important, la prochaine fois, il faudra mieux préparer son sujet afin de ne pas chiffonner la toge de Marianne. Ok.
En suivant, le collectif de papis et mamis nous fait savoir que non, pas de referendum sur certains sujets (ah tiens ?) et sur l'immigration, ben c'est non. Encore l'immigration. Tiens donc.
Alors mon président, que ce soit clair : moi, je n'en veux pas de ce referendum, pour de benoîtes raisons de logique; personne ne sera d'accord sur la putain de question qu'il faudra poser : de "Voulez-vous limiter l'immigration en France" à "Doit-on choisir ses immigrés comme son fromage", on tâchera sans doute d'éluder la question qui fâche, à savoir celle qui contient les mots "islam" et "assimilation". Pour ces raisons, je ne vois pas l'intérêt d'un referendum, il y a des lois, ce n'est pas pour décorer les sanitaires.
Forts de ces deux décisions qui échappent, je te le rappelle Manu, complètement aux citoyens Français, voilà-t-y pas que nos Pieds Nickelés du Droit Constitutionnel remettent le couvert, et sur le même sujet. L'immigration. Comme par hasard.
Au motif des drouadlhoms, nos impôts serviront à soutenir judiciairement les personnes venues illégalement en France. Alors je ne sais pas ce qu'on fume, au Conseil Constitutionnel, mais j'en veux bien pour les jours compliqués. Parce-que par principe, les drouadlhoms sont universels et ne devraient pas s'arrêter à nos frontières. Un peu d'ambition, soutenons donc tous les clandestins d'Europe, que diable !
Une fois, c'est un accident. Deux fois, c'est une coïncidence. Mais trois fois, c'est une méthode.
Au passage, je signale à Monsieur le Président que je n'ai aucun souvenir d'avoir élu les gens qui siègent à ce fameux Conseil Constitutionnel.
Et j'ai bien vérifié notre Constitution, il n'est fait nulle part mention d'un cabinet de petits vieux qui dirigerait et orienterait le pays par-dessus la tête du Président et des Députés.
Là, je dis : attention, ça commence à se voir, qu'on nous prend pour des quiches...
La chose est rare mais ce n'est pas la première fois dans l'Histoire que le CC outrepasse ses fonctions. Monsieur le Président, la démocratie, ce n'est pas "Le choix d'un comité de Juges qui interprètent la Loi", c'est "le pouvoir au peuple".
Bon, alors moi, le peuple, comment dire... Voilà, hein. Mais nos lois, nos piliers, disent qu'on se plie aux décisions des élus par les citoyens; modifier légèrement un texte pour y respecter le droit ne signifie pas le remanier complètement, interdire les outils et imposer des choix que personne n'a réclamé !
Le Conseil Constitutionnel a déjà été pris la main dans le pot de confiture et ce n'était pas joli-joli, aujourd'hui, c'est beaucoup plus grave.
Je ne suis pas certaine qu'il faille toucher à notre Constitution.
Mais à notre Conseil Constitutionnel, j'en suis convaincue.
Sur ce, mon cher Emmanuel, je te laisse, je sais que tu as un gros programme et même une balade sur la plage jeudi prochain; quant à moi, le temps se mettant au beau, je dois de toute urgence choisir une nouvelle paire de tongs.
Bonne journée et la bise à Brigitte,
Horiel
Dernière édition par Horiel le Ven 31 Mai 2024 - 11:38, édité 1 fois