mais par manque de temps (une autre façon d'expliquer la flemme).
La toute dernière fois où je me suis demandée "Nom d'une pipe en bois, qu'en penser ?" date d'il y a une petite semaine.
Sur un site de discussion où je suis inscrite mais me contente sagement de lire, j'ai pris conscience que,
1) décidément, je n'apprécie pas la chasse en meute,
2) s'en prendre au harcèlement scolaire évitera sûrement, à long terme, celui sur le net. Enfin, si Vladimir Kremlin ne nous atomise pas tous l'an prochain.
Alors attention, s'en prendre en meute à un participant, ce n'est pas répondre à plusieurs un quidam qui vous a copieusement maravé la ganache à coups de messages beuglants. Renvoyer dans ses 22, y compris de manière musclée, un quelqu'un qui vous cherche avec des gros mots, des injures caractérisées ou des vannes vicelardes, cela s'appelle la réponse du berger à la bergère.
Non, l'effet de meute, c'est l'agglomérat de pèlerins qui n'ont objectivement rien à reprocher à une personne -sinon une antipathie spontanée- mais lui pourrisse la vie, l'insulte, salope sa réputation -voir celle de sa maman-, y compris lorsque leur proie a jeté l'éponge et changé de crèmerie. C'est la base du préjugé, à la sauce "Lui, j'l'aime pas, je trouverais une raison plus tard", le syndrome de la belle-mère, quoi.
Généralement, c'est sur la base des opinions politiques ou sociétales, mais pas que; il peut suffire que vous disiez ne pas aimer les caniches. D'ailleurs, moi, je ne le dis pas.
Ce qui est certain, c'est que cette pratique courageuse, qui vise clairement à humilier, concerne presque systématiquement les nouveaux inscrits; alors attention, tout forum ne pratique pas ce genre de lâcheté organisée, non, la chose dépend énormément de l'administrateur (et aussi pas mal de l'intellect et de l'éducation des membres les plus actifs).
Définitivement, cela me met horriblement mal à l'aise.
Notez cependant que je ne suis courageusement pas intervenue, dans le cas que je relate. Je me souviens que j'ai une grand-mère Suisse et m'exonère de toute participation à un conflit lorsque cela m'arrange.
Cela posé, autant je comprends la confrontation directe, voir la distribution de baffes, autant je ne saisis pas qu'on puisse goûter la Schadenfreude qui exalte les bas instincts.
Et vraiment, j'y trouve un lien direct avec les manifestations d'harcèlements scolaires. Tout le monde tente aujourd'hui de les juguler, ce qui tend à prouver que, sissi (nonon, pas la greluche autrichienne anorexique avec des robes improblables), nous pouvons évoluer dans un sens favorable.
Mais je me demande : parmi les membres de ces meutes de forum, de réseaux sociaux, combien de pôpas, de mômans, de vieilles biques grand-mères et de grand-pères indignes qui opinent vigoureusement du chef lorsqu'il s'agit d'interdire à des chiards d'en humilier d'autres ?
Hein ?
Il faudra sans doute attendre qu'une génération remplace l'autre.
Mutain, vivement qu'on crève !