La Russie ouvre la voie à des livraisons de missiles S-300 à l’Iran, dans le cadre du démarrage d’un échange pétrole contre armement.
Le droit international surinterprété par un Poutine particulièrement avide, rusé et revanchard, prêt à faire feu de tout bois, à propos d’un « accord » dont tout porte à croire qu’il n’a de valeur que déclarative, pour mettre fin aux sanctions, quel qu’en soit le prix payé par la région du Moyen-Orient et Israël en particulier
(Reuters) – Lundi 13 avril, la Russie a pavé la voie à des livraisons de systèmes de missiles à l’Iran et démarré le cadre d’un échange de pétrole-contre- armement, signalant ainsi que Moscou envisage de prendre la pôle-position dans la course aux bénéfices tirés d’un éventuel assouplissement des sanctions pesant sur Téhéran.
Ces gestes surviennent peu de temps après que les puissances mondiales, dont la Russie, soient parvenues à un accord intérimaire avec l’Iran, ce mois-ci, visant à infléchir son programme nucléaire.
Le Kremlin déclare que le Président Poutine a signé un décret mettant fin à l’interdiction auto-imposée de livrer des systèmes de missiles et roquettes S-300 à l’Iran, supprimant ainsi une sujet d’irritation majeur entre les deux parties, à la suite de l’annulation, par Moscou d’un contrat correspondant à cette attente, en 2010, sous la pression de l’Occident.
Un responsable de haut-rang du gouvernement a déclaré, séparément, que la Russie a commencé à fournir du grain, du blé, des équipements et des matériaux de construction à l’Iran, en l’échange de pétrole brut, dans le cadre d’un troc.
Des sources ont confié à Reuters, il y a plus d’un an, qu’un accord d’une valeur de plus de 20 milliards de $ était en discussion et qu’il impliquerait un achat, par la Russie, de plus de 500.000 barils de pétrole iranien par jour.
Les responsables des deux pays ont publié des communiqués contradictoires, depuis lors, pour savoir si un accord avait été signé, mais le Vice-Ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov a déclaré, lundi, que l’un de ces accords était déjà instauré et en cours.
« Je tiens à attirer votre attention sur l’ampleur de cet accord pétrole-contre-produits, qui se réalise à une échelle vraiment très significative », a affirmé Ryabkov, lors d’un point avec les membres de la haute-chambre du Parlement, concernant les négociations avec l’Iran.
« En échange de la livraison de pétrole brut de l’Iran, nous lui livrons certains produits. Cela n’est pas interdit ni limité dans le cadre du régime actuel des sanctions ».
[size=16] La Russie peut livrer très rapidement des systèmes de missiles S-300 à l’Iran: Interfax
L’Iran est le troisième acheteur mondial de blé russe et Moscou a commencé à discuter d’un possible accord de troc pétrole-contre-produits depuis plus d’un an.
[/size]La Russie espère bien faire la moisson de bénéfices économiques et commerciaux la plus large, si un accord final est conclu pour réaliser l’accord-cadre obtenu dans la ville suisse de Lausanne, entre l’Iran et les Six puissances mondiales – la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Chine.
Ils ont jusqu’au 30 juin pour travailler sur les détails techniques de l’accord, dans lequel l’Iran réduirait son programme nucléaire et permettrait un contrôle international, en échange d’un assouplissement des sanctions économiques.
Le Ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov a déclaré que l’accord de Lausanne balayait la nécessité d’une interdiction pour Moscou de livrer des S-300 et que ce système est de nature défensive, d’où il ne pose pas de menace directe (offensive) contre l’ennemi de l’Iran, Israël.
Bien entendu quand Israël devra par nécessité vitale s'en prendre à l'Iran, qui d'après vous sera accusé d'être l'agresseur ?