Moiself a écrit:
Ce que je ne comprends pas c'est que ces pays qui ont vécu sous une "dictature", en redemandent pour en subir une autre. Je ne leur souhaite pas de devenir des Iran-bis. Avec lapidations et pendaisons à la grue !
Mon réveillon tunisien.
Pourquoi vous narrer mon réveillon ? D'une part pour faire des jaloux, et d'autre part parce que je vous entends d'ici : aller, sois sympa, raconte-nous ton réveillon ; je te le jure on le gardera pour nous ; pas question de le retrouver à la une des canards ; on sait que cela a dû être féerique et patin couffin madame de Sévigné et ses échanges érotiques et épistolaires avec sa fille...Et puis tu nous connais. Ben oui, je vous connais et je me méfie.
En fait, dans mon hôtel trois étoiles qui n'en aurait eu aucune en France, mais bon quand on veut se la jouer à l'économie dans un pays arabe, on en a pour son argent, ou plutôt son argent ne vaut jamais la prestation de "survie". Mais ça je le savais car ce n'est malheureusement pas mon premier séjour au pays de Seguin et de Delanoë, de Jacques Attali et de Bruel. Mais à l'époque les Français étaient encore présents. Il est fâcheux qu'ils n'aient toujours pas compris qu'un hôtel ça s'entretient pas tous les siècles et que ces neuneux de touristes apprécient la propreté et le service de qualité. Comme je n'avais pas trouvé cela dans les grands hôtels, je me suis dis, prenons un trois étoiles, ça suffira comme ça. Résultat : les chambres n'ont jamais rencontré l'hygiène, le mobilier déjà bringuebalant lors de la décolonisation rend grâce ; il est fort déconseillé de prendre une douche dans la baignoire oxydée, de peur que le pommeau ne vous reste dans la main ; dans tous les sanitaires on note que les éviers sont trop petites pour leur réceptacle, ce qui se traduit par des couches de scellement plus large que ma ceinture donnant un aspect de pas fini assez répugnant ; les rideaux tiennent tous seuls. Je ne connaissais pas cette matière, ma foi fort tenace, qui fait tenir droit les rideaux. Les lits, non je ne vous en parlerai pas de crainte que mon mal au dos me reprenne ; d'ailleurs je ne peux en dire trop de mal puisque c'est la seule chose que les femmes de chambres , pas de ménage, car il n’est jamais fait, enfoulardées consentent à faire. Tiens je me pose une question tout à coup : comme cela se fait-il que mon épouse a trouvé des cheveux sur sa sa taie d'oreiller. Pourtant, je peux vous assurer que je n'étais pas porté à la bagatelle ? Un mystère de plus.
Internet, quand on peu le choper le salopiaud, est très espiègle et souvent absent au salon de l'hôtel où les fauteuils rivalisent d'usure et de fatigue. Pour surfer sur le net : une chaise en fer qui vous rappelle inexorablement que vos fesses ne peuvent supporter la douleur plus d'une heure.
Autres mystère, la nourriture, dont on pouvait craindre le pire est acceptable pour quelqu'un qui ne veut pas reprendre du poids.
Ah oui mon réveillon, qui ne faisait pas heureusement l'objet de ma venue chez les carthaginois,: avec la désertion des touristes, pas de bousculade au buffet festif. Où j'ai eu des doutes c'est quand on m'a assuré qu'il n'avait pas de surcoût pour le festin du réveillon. En fait deux bougies sur la table, non pas pour créer du romantisme, comme on pouvait le supposer,
mais réflexion faite, pour dissimuler ce que l'on mangeait : des entrées correctes, un poisson aux sauces multicolores censées le rendre appétissant alors qu'il s'avérerait plus dur qu'un rosbeef carbonisé, poisson dont on n’a jamais connu le nom ; des choses caoutchouteuses innommables, des aubergines baignant dans un bain d'huile avec pour décoration un roulé de poisson chat immangeable. Heureusement un gâteau au citron orné de nougatine m'a rappelé que que tout le reste était resté dans l'assiette et que j'avais besoin de me nourrir coûte que coûte. C'est la nougatine qui en fait les frais.
J'ai donc fait dans l'originalité. Nous nous sommes, comme les huit personnes assistant à ce réveillon mortifère, couchés à 21heures30. C'était la première fois de ma vie.
Les rues sont sales quelque soit l’heure, les beaux quartiers de la Marsa ont vue sur des constructions qui ne finissent pas de ne pas se finir, des chantiers et des décharges. Le bonheur pour des propriétaires de beaux appartements.
Les taxis sont ...ben pire que les taxis du reste de la planète si vous vous présentez en parfait gogotouriste.
Pour couronner le tout, nous avons demandé à être réveillé à 7 heures du mat, car j'avais un rendez-vous. Le téléphone n'ayant pas sonné, je demande méchamment ce qui s'est passé, réponse du zouave de la réception : chépas moi ! Du service du vrai comme on ne sait plus en faire ailleurs.
Je ne sais pas quand ils s'en sortiront, mais ce n'est pas pour demain croyez-moi...Comme dirait l'autre ils ne son pas rentrés dans l'histoire.
Moi en tout cas, je suis sorti de la leur en entier et en parfaite santé comme dirait Normal1er ,et je m’en félicite. J’ai retrouvé mes pénates. J’ai quitté mon clavier de Schtroumpf grincheux, pour un clavier d'adulte. Alors attention aux abatis. J'ai un grand besoin de vengeance !