Azalee a écrit:
Hello vieux singe
J'ai suivi un peu les débats sur la question. Certains disaient de Moretti qu'il était dans son rôle de défenseur avec la théâtralité qui l'accompagne. Je veux bien mais il me semble qu'il largement dépassé le scénario en clamant après le verdict que la justice s'était inventé un coupable faute de pouvoir juger son frère.
L'argument serait plausible si les faits étaient autres et si l'idéologie familiale était différente. Parce que jusqu'à preuve du contraire, le troisième frère n'était pas sur le banc des accusés. Pas de preuves directe de complicité, certes mais le moins que l'on puisse dire, c'est que le frère, la mère et la sœur partageaient le même fond, au dire même de cet autre frère lui-même qui a coupé les ponts avec la famille pour cette raison.
Pas de preuve de complicité, selon le droit, mais le partage des objectifs n'est-il pas en soi une preuve immatérielle de la complicité directe ? Le droit ne le reconnait pas, les juges ont opté pour l'association de malfaiteur, faute de mieux.
Pourtant, les propos de la mère, de l'accusé et de la sœur sont pour moi des preuves tangibles de cette complicité fut-ce t'elle passive, puisqu'ils sont enregistrés à jamais. La dévotion de la mère pour son rejeton et l'admiration pour ce qu'il a commis aurait dû la conduire sur le banc des accusés avec les deux autres.
Sur Moretti, il semblerait qu'il ait manqué de mesure envers les familles de victimes et l'accusation pendant les débats, n'hésitant pas à leur couper la parole et en élevant la voix. On le savait sanguin, mais sa notoriété lui a visiblement donné des ailes.
Il aurait pu se taire et se la jouer plus humble. Le diable a droit à un avocat, celui-ci n'est pas obligé d'en faire plus que n'en réclame sa fonction.
Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime a eu cette phrase que devraient méditer nos institutions :
- Il faut arrêter avec la naïveté ! Il faut se réveiller !
Je partage ta vision sur l'affaire mais que vaut notre vision?
J'en propose une autre, complémentaire:
Sommes nous, ou pas , dans une situation de guerre? Si oui, dans ce cas, nous connaissons des tribunaux d'exception.
ça mérite au moins un débat.
Quant à Moretti, sa suffisance maintenant étalée dégrade fortement la qualité de son travail qui se dit vocation.
Je me méfie toujours des vocations, quelles quelles soient
C'est mon point faible, la limite de mes humanités.
Un moment, j'ai failli virer dans ce métier. Heureusement, mon stage du CAPA se termina dans une cave où je devais trier des dossiers.
Je ne regrette rien.
Pour moi Moretti est devenu un sous produit inhérent aux sociétés du spectacle médiatique, politique, et autres...
J'en suis sorti aussi. C'est pourquoi je ne suis plus rien.
J'ai surtout découvert ainsi que j'étais pas grand chose, mais finalement c'est ce peu qui me convient pour exister à ma mesure.
ça permet de se retourner sans panique à la fin du parcours
Alleluhia