par Flavius Dim 16 Juin 2019 - 3:53
En fait, je considère que Macron réalise le rêve de Giscard d'Estaing : réunir la bourgeoisie de droite libérale et celle de gauche sociale démocrate. Mais avec un Mitterrand qui fait déjà croire qu'il est socio-démocrate et Chirac qui se donne déjà pour ambition de faire rentrer les centristes dans l'UDR, qui deviendra ensuite le RPR, les créneaux sont largement occupés.
Je vous lis et j'apprends que Macron est issu de la gauche. Depuis quand ? Parce qu'il a rejoint Hollande recommandé par Jacques Attali ? Mais dans la réalité, ça ne se passe pas comme ça. Peut importe les idéaux des uns et des autres. Ils n'ont aucune conviction et ils nous le démontre chaque jour. Seules comptent les amitiés et le classement à la sortie de L'ENA. Vous pensez réellement que Fabius était de gauche ? Non ! Il s'est retrouvé au PS parce qu'il n'y avait plus de place pour s'assurer une carrière à l'UDR.
Il faut bien comprendre que les idéaux sont relégués au peuple. Ça le fait rêver à des jours meilleurs.
D'ailleurs la démonstration est aujourd'hui faite qu'ils n'ont aucune conviction. Combien de temps leur a-t-il fallu aux uns et autres pour rejoindre LAREM ? Tout juste le temps de compter les suffrages qui leur laissaient entendre qu'ils allaient perdre les prochaines municipales s'ils restaient aux Républicains.
En effet il y a deux droites. La centriste libérale et la conservatrice. A mon avis, tant que la ligne conservatrice n'aura pas purgé les centristes libéraux, la confusion empêchera les conservateurs de remporter des élections. Il faut que les choses soient claires. Les électeurs ont besoin de ces éclaircissements.
Les centristes là où ils se trouvent ont toujours freiné les réformes d'une part parce qu'eux-mêmes ne savent pas où ils habitent, et d'autre part parce qu'ils n'acceptent aucun risque qui mettrait en péril leur carrière. Ils sont toujours dans le compromis, pour ne pas dire la compromission. Ils passent leur temps à marchander leur poste. C'est ainsi qu'on arrive à cette usine à gaz que représente déjà la réforme des retraites.
Les républicains doivent proposer une ligne claire. Pas comme ils l'ont fait aux Européennes où l'on a pu voir Bellamy avec sa ligne conservatrice et dans sa liste d'autres défendant des idées radicalement différentes.
A une époque, Pasqua avait proposé, je crois que c'était en 1993 lors des élections de 1993, de s'allier avec le FN qui était alors à 10%, si ma mémoire est bonne. Mitterrand avait ouvert le chemin, ce qui lui avait permis d'éteindre le PC en deux ans. Chirac n'a pas suivi de peur de se voir traiter de facho par la la gauche. A combien est aujourd'hui le RN ?
Je pense qu'il y a encore un créneau pour les Républicains pour peu qu'ils redeviennent ce qu'ils étaient par nature, c'est à dire qu'ils se préoccupent avant tout d'avoir une vision collective de la nation, de défendre ses intérêts, d'être identitaire, préserver notre culture et la laïcité.
Quant aux centristes les encourager à rejoindre LAREM qui est son véritable bercail.
S'agissant des sujets sociétaux il ne peut y avoir de ligne directrice tout simplement parce qu'ils divisent à l'intérieur même des partis, qu'ils soient de droite comme de gauche.
Mais cela peut se régler par référendum.