Voici (trouvé sur le site Babelio) un résumé qui ressemble à ce que l'auteure a dit chez Laure Adler :galadriel a écrit:Je suis tombée sur un bout de l'émission Quotidien avec Angot comme invitée .
Elle parlait de son livre... je n'ai rien compris !?
Christine, treize ans, va enfin rencontrer son père Pierre Angot, à Strasbourg, puisqu'il travaille au Conseil de l'Europe, en tant que traducteur de haut vol (il prétend parler trente langues). Malheureusement, cela ne va pas du tout se passer comme elle l'imaginait, puisque son père, en la soumettant à un odieux inceste, continue de la nier en tant que sa fille. Cet inceste va se poursuivre longtemps, Christine, désemparée, étant incapable d'y mettre fin. ● C'est là un livre très fort, qui laisse le lecteur abasourdi. Christine Angot rend compte avec beaucoup de lucidité et de finesse de la nature de l'inceste, qui n'est pas seulement sexuel, mais implique la totalité de la personne de la victime : « Vous ne vous rendez pas compte, de ce que ça fait d'avoir un père qui refuse que vous soyez sa fille. Pour vous, l'inceste, c'est juste un truc sexuel. Vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez pas. » Ou encore : « L'inceste est un déni de filiation. » Si le père accepte de rencontrer sa fille après treize ans d'absence, ce n'est pas pour la reconnaître enfin mais pour la réduire à sa merci. Il y a d'après Christine Angot de fortes similitudes entre l'inceste et l'esclavage. ● Ce qu'elle a vécu est indicible et pourtant elle parvient enfin à mettre des mots dessus, de façon beaucoup plus directe et explicite que dans ses précédents livres. Je ne parle pas ici des actes sexuels qui sont racontés mais de la nature de la relation qu'elle a eue avec cet homme d'un égoïsme incroyable, qui va jusqu'à lui dire qu'elle a eu de la chance de vivre ça avec lui et que, si elle est parvenue à écrire, c'est grâce à lui. ● C'est un livre passionnant, qui se lit d'une traite et provoque la sidération du lecteur. Pour autant, même si Christine Angot déteste qu'on la ramène à cela, je trouve qu'il s'agit plus d'un livre de témoignage que d'un livre de littérature.