LV426 a écrit:
Je parle des tenants de l'identité collective ou de l'identité de groupe.
C'est particulièrement flagrant dans les universités américaines où se rassemblent des adeptes de l'ultragauche néomarxiste postmoderne et identitaire.
Mais je ne vous apprends rien.
Chez eux, les seuls enjeux valables sont entre les catégories sociales, ethniques, sexuelles, etc... et non entre individus. L'essentiel est d'être dans le bon camp, celui des "opprimés" ou de ceux qui se croient tels, le groupe oppresseur principal étant le mâle blanc hétérosexuel cisgenre.
Apparemment, je suis dans la pire catégorie. Mais je ne l'assume pas. Je ne le reçois pas. Je suis et reste un individu singulier et, comme Morgan Freeman, je parle de personne à personne.
Mais vous aussi, je suppose.
Je ne suis pas sûr que l'on puisse parler d'identité collective pour un groupe. Soit il est trop petit, soit circonstanciel, soit il ne s'inscrit pas dans le temps. La culture, c'est ce tout ce qui s'agrège autour d'une religion selon Malraux, et je ne suis pas loin de penser comme lui. Il n'y a pas d'identité sans culture et racines nationales. L'identité a besoin de références solides.
Comme vous le savez, ce qui se passe dans les universités américaines et que je connais bien, relève plus des modes se créant d'après un évènement donné, dans un temps donné, modes qui s'évaporent d'un seul coup, chassées par d'autres. L'ultragauche, le marxisme et tout ça reste très folklorique, même si leur expression peut devenir violents, sectaires, relèvent du niveau folklorique, même si ils peuvent faire des dégâts. Ces mouvements ne s'inscrivent jamais dans le temps. 1968 en France a imprégné les esprits et les conséquences sont encore présents aujourd'hui en France. Aux USA, ce n'est pas le cas.
Votre deuxième paragraphe est tout à fait exact et bien entendu je le partage totalement. On ne peut sérieusement comparer les deux histoires, les deux cultures. Le seul point de comparaison serait le goût du spectacle, jusqu'à l'outrance.
Vous supposez bien. Les foules sont l'ennemi des peuples - les peuples doivent considérer les individus - Mais la totalité des intérêts individuels ne font pas l'intérêt d'un pays.
Comme vous, je ne considère que la personne, quelle que soit la couleur de sa peau, de sa confession religieuse, de son idéologie. Je redoute les masses qui induisent l'anonymat et toutes les outrances. On peut parler avec les individus, alors qu'on parle aux masses.