C'est très chou.
Pendant des années, j'allais à l'agence avec Monsieur Jack, Golden Retriever ascendant pantoufle. J'ai commencé à l'emmener tout petit, à 3 mois, parce-que je ne voulais pas le laisser seul 11 heures d'affilée, et il a pris l'habitude de rester sagement à mes pieds, sous le bureau.
Il faisait un petit tour des collègues, de temps en temps, il ne bronchait pas lorsqu'un client entrait.
Il est devenu grand, et lorsqu'il s'est mis à pousser de gros soupirs au bureau, j'ai choisi de faire un mi-temps en télé-travail
-c'était bieeeen avant le covid- et j'ai vraiment aménagé mes horaires en fonction de lui.
Je précise que j'ai des enfants et que ce n'est pas un manque quelconque qui guidait mes choix, j'étais juste devenue une mémère assumée à chienchien, complètement gaga de son clébard
C'était un animal très équilibré, beau, doux, malicieux, il n'a eu qu'un seul amour
(pour une dame husky qui avait trois fois son âge, l'entraînait dans ses fugues et l'abandonnait en cours de route dans les ronciers), bref, un chien d'évêque qui ne s'est jamais reproduit parce-qu'il s'en tapait complètement, et lorsqu'il est parti, je n'ai pleuré pour de bon qu'une fois, des mois après, comme une madeleine, dans les bras d'une femme de mon âge que je ne connaissais absolument pas.
Elle venait elle aussi de perdre son pote à quatre pattes et nous étions persuadées que personne ne pouvait nous comprendre, que nous étions ridicules, qu'on ne pleurait pas comme ça pour un chien et qu'en pleine campagne, on ne nous verrait pas. Résultat des courses, mon mari a fait demi tour sur la pointe des pieds sur ce chemin d'été et un jeune homme est descendu de voiture pour nous demander si on avait besoin d'aide.
Alors bravo à Gemma (et à Mochi).
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