d'une Judith à l'autre : après Godrèche, Judith Chemla

Parce que j'ai vu Laure Adler recommander vivement ce livre, je l'ai acheté et l'ai dévoré ; plein de questions dans la tête !! "Notre silence nous a laissées seules" ....

Comment peut-on, à ce point, se laisser séduire et abuser par un homme au point de lui être soumise, de le craindre, de le subir, jour après jour, jusqu'à l'insoutenable ?? Le premier compagnon de Judith Chemla est un homme pernicieux, mais comme elle "'l'aime", dit-elle, elle passe sur beaucoup de choses, espère toujours un changement, finit par quitter l'homme pervers, et.....se remet en couple avec un autre, pire, bien pire !!  Et là,  le même discours "il va changer", "je l'aime tant", "je ne veux pas séparer ma fille de son père" etc....Cette foi naïve dans le changement possible (mais on comprend très vite que non, car le "loup" est un grand malade)...Cet aveuglement !

Et, même quand la justice est passée et que le mec n'en a rien à faire des décisions le concernant, harcelant jour et nuit celle qui, après avoir enfin compris, veut rompre tout lien avec lui...

Le plus grave, c'est qu'elle donne des conseils aux femmes, afin qu'elles fassent ce qu'elle n'a pas eu la force de faire, oui, PORTER PLAINTE, encore et encore***, avant que l'irréparable ne se produise, et qu'elle ajoute "il faut que l'on nous aide à protéger nos enfants" ; mais elle les protège de quoi, quand on comprend, en tout cas pour la fille qu'elle a eue avec le "loup" (elle le nomme ainsi), que cette petite fille se fait manipuler de long en large par un père fou et pervers ???

*** Elle a porté plainte au bout de trop de souffrances, mais n'a pas voulu recommencer quand le gars a outrepassé les consignes judiciaires, revenant la harceler

LA CHRONIQUE DE CHRISTINE CLERC - MIDI-LIBRE

Lettre à Judith Godrèche....


Le plus fort, l’autre vendredi à la cérémonie des Césars, c’était votre voix douce pour dire « Je parle, je parle, mais je ne vous entends pas. » Souriante, en veste noire ouverte sur votre gorge qui ne rougissait pas malgré votre extrême émotion, vous étiez sur la scène de l’Olympia face à 2000 spectateurs représentant le « gratin » du monde du cinéma et à près de 2 millions de téléspectateurs. Vous citiez Le Petit Chaperon Rouge, qui allait être dévoré par le loup, mais nous pensions au petit Poucet, qui allait piéger l’ogre. Quelques jours plus tôt, et après de longues années de silence, vous aviez franchi un pas décisif : en déposant plainte à la fois contre le réalisateur Benoit Jacquot et contre son collègue Jacques Doillon. Le premier, 77 ans aujourd’hui, ne vous aurait pas seulement violée durant des années depuis qu’il vous avait découverte à l’âge de 14 ans, mais giflée, et parfois même fouettée à coups de ceinture jusqu’à ce que vous osiez dire « Non, là c’est trop «. « Je ne voulais pas de son corps, confiez-vous aujourd’hui. Il me dégoûtait ». Mais voilà : à lui, l’auteur de Les Adieux à la Reine récompensés en 2013 par deux Césars, cela plaisait de vous imposer son sexe et de se sentir le roi du monde. Vous n’aviez pas 16 ans et vous alliez tourner avec lui Les Mendiantes quand il vous emmenait à Venise en réservant, racontez-vous, une seule chambre pour deux au Palais Gritti… au risque de voir débarquer la police à la demande de l’hôtel ! Mais des amis comme le célèbre psy mélenchoniste Gérard Miller – aujourd’hui accusé de plusieurs viols et agressions sexuelles – mettaient déjà en valeur le lien entre sexualité féminine et interdit. Quant à vos parents, séparés, ils étaient absents. Ou sourds : votre père, psy, n’avait pas pris garde aux questions d’une adolescente angoissée. Est-ce cette extrême vulnérabilité qui allait attirer tant d’autres séducteurs célèbres ? Plus tard, exilée aux États-Unis où vous alliez poursuivre une brillante carrière, vous tomberiez, comme pas moins de 90 jeunes actrices, entre les griffes d’un nouvel « ogre » : le célèbre producteur de cinéma Harvey Weinstein, condamné en 2020 à plus de 23 ans de prison. Cela vous vaudra d’être citée par le New York Times. Mais, contactée par la procureure, vous ne vous sentiriez pas la force de témoigner. Vous n’étiez pas encore mûre. Pas assez solide, surtout, après votre seconde « liaison » avec un producteur français : Jacques Doillon, 80 ans dans dix jours. Vous ayant proposé le rôle principal dans son film La fille de 15 ans celui-ci vous infligera, racontez-vous, de répéter pas moins de 45 fois la scène d’un long baiser forcé. Et cela, en présence de sa propre femme Jane Birkin, qui en avait vu d’autres, hélas. C’était en 1989, il y a donc 35 ans… Doillon se voit aujourd’hui condamné, non par la justice qui ne l’a pas encore jugé, mais par le distributeur de son film CE2. Celui-ci devait sortir sur les écrans à la fin du mois. Par peur, évidemment, des réactions des spectateurs, et surtout des spectatrices, dont plusieurs milliers vous ont déjà témoigné leur soutien, il est reporté sine die. Rachida Dati a bien tenté d’intervenir, en plaidant qu’un film est « une œuvre collective » et qu’on ne peut pas sanctionner « tous les autres talents » - acteurs, techniciens, maquilleurs -elle s’est heurtée à la principale actrice, Nora Hamzawi. On doute que la ministre de la Culture, si douée soit-elle, parvienne davantage à convaincre Emmanuel et Brigitte Macron de vous inviter à l’Élysée : ils savent bien que vous poseriez vos conditions, car vous n’avez pas digéré le plaidoyer télévisé du président de la République en faveur de Gérard Depardieu. Comme les sénateurs et sénatrices auxquels vous avez réclamé jeudi la création d’une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma, le Président et sa femme découvrent votre force. Il vous aura fallu 35 ans pour devenir une résistante. Vous ne céderez plus. 
                                                                                               

Bof 

Dan22 a écrit:Bof 

Non, pas bof, mais ce qui me frappe, c'est que ça se passe à ce point dans le milieu du cinéma ; dans ma famille, les hommes, frères, cousins, neveux, fils, sont tous de bons maris, compagnons, pères...Pas de cogneurs violeurs...

Même dans mon milieu, la musique, je n'ai jamais rencontré pareilles situations...

Dan22 a écrit:Bof 

Non pas bof mais dommage qu’elles aient subi si longtemps et surtout aveuglement 
Merci à Cristaline et Msch pour leurs posts explicites

Soizik57 a écrit:
Non pas bof mais dommage qu’elles aient subi si longtemps et surtout aveuglement 
Merci à Cristaline et Msch pour leurs posts explicites

En tout cas, clairement, je pense que ce sont les enfants de ces couples mortifères qui vont morfler dans leur vie

cristaline a écrit:


Non, pas bof, mais ce qui me frappe, c'est que ça se passe à ce point dans le milieu du cinéma ; dans ma famille, les hommes, frères, cousins, neveux, fils, sont tous de bons maris, compagnons, pères...Pas de cogneurs violeurs...

Même dans mon milieu, la musique, je n'ai jamais rencontré pareilles situations...

Ça s'est aussi passé dans le milieu du patinage artistique, après le livre et les révélations de la patineuse Sarah Abitbol. Dans cet univers de glace, les sanctions n'ont pas mis longtemps à tomber, concernant les gens qui avaient fermé les yeux, à l'époque, tel le Président de la fédération Française de patinage qui avait été démis de ses fonctions dans les mois qui ont suivi. Également dans le monde du tennis, il y a quelques années. Mais l'atmosphère cinématographique, c'est le pompon ! elle remporte la Palme d'or et le César du meilleur scénario..

Après ses accusations dernièrement, je ne mets surtout pas ses paroles en doute, mais il y a toujours présomption d'innocence vis à vis de ceux qu'elle accuse., aussi, j'aimerais bien comprendre la raison pour laquelle elle a changé de version maintenant. (voir à 2mn40 mn environ au sujet de Jacquot, le réalisateur bien plus vieux qu'elle, avec lequel elle a vécu 6 ans).

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msch a écrit:

Ça s'est aussi passé dans le milieu du patinage artistique, après le livre et les révélations de la patineuse Sarah Abitbol. Dans cet univers de glace, les sanctions n'ont pas mis longtemps à tomber, concernant les gens qui avaient fermé les yeux, à l'époque, tel le Président de la fédération Française de patinage qui avait été démis de ses fonctions dans les mois qui ont suivi. Également dans le monde du tennis, il y a quelques années. Mais l'atmosphère cinématographique, c'est le pompon ! elle remporte la Palme d'or et le César du meilleur scénario..

Oui, je me souviens pour le patinage

Et pour le pompon, oui je trouve aussi...

Titoune a écrit:Après ses accusations dernièrement, je ne mets surtout pas ses paroles en doute, mais il y a toujours présomption d'innocence vis à vis de ceux qu'elle accuse., aussi, j'aimerais bien comprendre la raison pour laquelle elle a changé de version maintenant. (voir à 2mn40 mn environ au sujet de Jacquot, le réalisateur bien plus vieux qu'elle, avec lequel elle a vécu 6 ans).

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L'interview chez Ardisson date de 1992, elle était encore bien jeune à l'époque. D'après ce que j'ai lu, elle dit avoir réalisé le comportement de cette ordure (ce qu'il est pour moi) lorsque sa fille est entrée dans l'adolescence. De plus, en 1992, tout restait encore caché à l'époque. 

La seule qui avait dénoncé le comportement de Depardieu, dans les années 80, suite à une scène tournée dans une calèche, à l'abri des regards, a été S. Marceau qui n'a plus voulu tourner un seul film avec lui (au risque d'y laisser sa carrière) et elle dit s'en être pris plein la "gueule".


PS/ Oui, je pense (et je les plains) aux enfants de ces couples.

Sophie Marceau qui rencontre le cinéaste 
Andrzej Zulawski en 1981, elle a 15 ans
Ils ont 26 ans de différence d’âge…
Il devient son …pygmalion!  


Pour sûr elle sait de quoi elle parle …

Galadriel a écrit:Sophie Marceau qui rencontre le cinéaste 
Andrzej Zulawski en 1981, elle a 15 ans
Ils ont 26 ans de différence d’âge…
Il devient son …pygmalion!  


Pour sûr elle sait de quoi elle parle …

Et je pense que ça lui a bien servi pour sa carrière !

Oui, Zulawski a été son pygmalion, comme BB, à 15 ans, a eu le sien en la personne de R. Vadim, Céline Dion en la personne de R. Angélil, M Mathieu en la personne de J. Stark, entre autres.

msch a écrit:Oui, Zulawski a été son pygmalion, comme BB, à 15 ans, a eu le sien en la personne de R. Vadim, Céline Dion en la personne de R. Angélil, M Mathieu en la personne de J. Stark, entre autres.

Et Maïwenn avec Luc Besson !

Depuis hier et encore ce matin  c'est au tour de Stéphane Plaza  , accusé de viol  lui aussi 
Il nie tout bien évidemment  
Hier soir , j'ai regardé sur la 2  tout le monde ment ,   sur ce thème de filles violées,  bof pas terrible ,pas complet ( à mon avis)