Dans le débat entre Morin et Ramadan, on a pu entendre le philosophe suisse dire "Je demande à la France de...", ce qui est dans l'ordre des choses puisque qu'il était sur une chaîne française; ce qui étonnant c'est que pas un mot de lui n'a été dit sur ce qu'il demandait à la Suisse dont la dernière votation de son pays a ému pas mal de démocraties.
A noter aussi que pas un mot n'a été dit (pareil pour Edgard Morin ) sur les drames en Syrie, en Chine, en Ukraine, en Afrique lorsque le discours a évoqué le statut de l'opprimé.
Le fait que l'attendu et inévitable exemple du "Palestinien opprimé" a été cité en exergue, indique bien le côté stéreotypé pour ne pas dire populiste du discours.
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Quant à la présentation par Taddéi du débat entre "un juif (Morin ) et un musulman (Ramadan )" elle est aussi très "tendance"; il aurait d'ailleurs aussi pu dire que débat était animé par un chrétien, pour être ainsi dans le cliché des clichés.
Présentation d'autant plus érronée que Morin n'a jamais revendiqué sa filiation avec la religion de ses parents.
Dès lors Taddéi a eu la même démarche, sans doute involontairement, que certaines philosophies extrémistes du passé ou du présent.
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