anita 12 a écrit:
en fait ce n'est pas un nouveau spectacle écrit en 3 jours par un génie comme ses avocats ont tenté de le faire croire mais le même , expurgé des passages les plus nauséabonds ! le titre fait effectivement penser a un anagramme , il a l'esprit tellement retors !
Au fait, il s'est peut être inventé un demi-frère sosie , qu'il a accusé d’être l'auteur des coups de flash ball lancés contre l'huissier ! il serait en France en situation illégale , et reste a ce jour inconnu au bataillon : ! a suivre !
il vient d'être relaxé pour une vidéo antisémite mise sur youtube , les juges n'ayant pu prouver qu'il était l'auteur de cette mise sur youtube : mais quid de ses propos antisémites ? l'opposition a fait appel !
Un extrait d'une interview par Elisabeth Levy de Dieudonné sur...Causeur. Fallait le faire ! Mais ça nous apporte une meilleure connaissance de la sémantique utilisée par le lâche antisémite. Et le résultat est conforme à ce que l’on pouvait en attendre.
Dieudonné n’est pas antisémite :
"Je ne me sens pas du tout antisémite. Je n’ai absolument aucune haine particulière vis-à-vis du peuple juif."
Et il ajoute :
"Mais aucune attirance non plus."Dieudonné n’est pas révisionniste :
"Je ne suis pas du tout spécialisé dans ces choses-là. [...] De toute façon, la loi Gayssot interdit tout débat. Que les juifs soient morts dans les chambres à gaz ou ailleurs, c’est atroce."
Et il ajoute :
"En même temps, j’aime bien écouter Faurisson."
Dieudonné n’a rien contre Israël :
"On a le droit d’aimer cet État."
Et il ajoute :
"Fondé sur un racisme absolu, personnellement, je n’y foutrai pas les pieds."
Dieudonné n’a rien contre Patrick Cohen :
"Je ne fais que répondre à ses insultes puisqu’il m’a traité de ’cerveau malade’ !"
Et il ajoute :
"Traiter un Noir de ’cerveau malade’, c’est aussi un stéréotype raciste, non ?"Dieudonné n’a pas fait de la quenelle un message codé antisémite :
"Je n’associe pas la quenelle aux juifs."
Et il ajoute :
"Mais si certains ont envie de le faire, pourquoi pas ? Qui sait, ce sont peut-être des juifs qui s’opposent au judaïsme ou qui sont devenus athées."Le roi de la com’ binaire, du sous-entendu malsain.
Le lecteur qui parcourt cet entretien complaisant, connivent, émaillé de "NDLR" censés marquer la distance entre Dieudonné et ses intervieweurs, éprouve assez vite un sentiment de déjà vu. (Moi-aussi, je me sens obligé parfois, de rajouter un NDR...NDR)
Cette dialectique "Je n’ai rien contre les juifs, mais rien ne m’oblige à les aimer parce qu’ils ne sont pas forcément aimables", est un procédé rodé depuis des années.
En fait, c’est Jean-Marie Le Pen qui l’a érigée en classique lors de sa première grande prestation télévisée, à "L’heure de vérité, sur Antenne 2, le 13 février 1984.
Interrogé sur sa tendance à s’en prendre avec une virulence particulière aux personnalités publiques juives, notamment Simone Veil, voici ce qu’il avait répondu :
"Et bien écoutez, je n’ai pas de complexe, moi, dans ce domaine. Je m’exprime librement et je n’admets pas le terrorisme intellectuel que l’on fait peser sur un certain nombre de problèmes."
Et d’ajouter :
"Je ne me crois pas pour autant obliger d’aimer la loi Veil, d’admirer la peinture de Chagall, ou d’approuver la politique de Mendès France, voilà quelle est ma position."Et d’ajouter encore :
"Parce que nous sommes dans un pays libre, où les gens jugent dans le cadre de la liberté que leurs assurent les lois et il semblerait qu’il y ait une précaution toute particulière qui protégeât les juifs. Moi je considère les juifs comme des citoyens comme les autres, mais pas comme des citoyens supérieurement protégés."
Voilà, c’est pareil. De l’art de signifier sans dire. Le Pen, Dieudonné et leurs amis sont passés maîtres dans l’exercice.
Qui est pourvu de deux doigts de jugeote ne peut pas ne pas savoir que les propagateurs contemporains de l’antisémitisme sont les rois de la communication binaire, du message codé, du sous-entendu malsain.
Qui est pourvu d’un peu de conscience, en responsabilité, ne peut pas ne pas anticiper que demander à Dieudonné "Vous êtes antisémite ?", c’est se voir répondre, en 1984 : "Moi pas du tout. Mais personne ne peut m’obliger à admirer la loi Veil, etc." Et en 2014 : "Je n’ai absolument aucune haine particulière vis-à-vis du peuple juif, mais aucune attirance non plus".