Topic des questions qu' on se pose

Merci pour les news, Flavius...

Ame lutine a écrit:BonJour et merci Flavius ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J'adore ton P.S. !  

Vous êtes bien la seule à aimer le PS !
(bon, je sors)

cristaline a écrit:Le Monde - Eric Zemmour condamné en appel pour des propos islamophobes

La cour d’appel de Paris a prononcé jeudi une peine de 5 000 euros d’amende à l’encontre du journaliste pour provocation à la haine religieuse en raison de propos tenus en 2016 dans l’émission « C à vous ».

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Depuis quand ne peut-on plus critiquer une religion ? Pourquoi faudrait-il aimer une religion comme l’islam ! Au secours, c’est Zemmour qui a raison !

Bizarrement je trouve que les propos pour lesquels il a été finalement condamné, ne sont pas discriminant; tandis que ceux pour lesquels le Tribunal s'en abstient, peuvent être considérés comme l'étant, car Zemmour essentialise (..tous les musulmans..etc..)
..

Flavius a écrit:Il est 21h15, heure de San Francisco. Un petit point rapide afin que d’aucuns ne me repprochent pas de passer mon temps sur le forum, alors que j’ai de la chance de faire un si beau voyage. 
Tout d’abord merci à toutes celles et ceux qui m’ont souhaité un bon voyage et d’en profiter un max.

Et bien si j’ai un peu vécu aux states pour des raisons professionnelles, c’est la première fois que je découvre, bien après certains ici, la Californie, après la Floride.

Alors si je vous dis qu’il fait un temps magnifique ici, que l’on se balade sur le Warf en short et que les terrasses sont bondées de gens en lunettes de soleil, ça ne vous étonnera pas. Et pourtant, si je vous disais cela, je serais un sacré menteur. Il fait froid. Les apparitions du soleil sont suiffamment rares, autant que l’or dans cette vallée qui en regorgeait, pour que l’on change de trottoir pour se l’approprier. Les gens se sont emmitouflés dans des anoraks, et tenez-vous bien, j’ai allumé le chauffage dans la chambre d’hôtel. Malgré cela nous nous baguenaudés sur le warf, la baie, aperçus les otaries sur les pontons et visité the aquarius of de baie. Une attraction qu’il ne faut pas manquer. Notre froide et brumeuse journée s’est terminée avec quelques spectacles de rue toujours surprenants et, cerise sur le gâteau, un vent glacial nous a fait fuir en direction du Big Bus qui nous a ramené à l’hôtel. Cristaline et Ymar, je crois, ont raison. Les quartiers ont tous une spécificité : Castro et sa fierté homosexuelle, Haigth Asbury street et ses traces encore bien vivantes du mouvement Hyppie qui a abrité un temps deux célébrités, Janis Joplin et Charles Manson, Alamo et ses maisons colorées, appelées aussi les demoiselles peintes, ce quartier si mal famé, du temps où les pirates venus d’Afrique (déjà) venaient piller la ville et qui avaient fini par s’y installer, à l’époque de la ruée vers l’or, si malfamé qu’on le nommait le quartier des meurtriers. Aujourd’hui, il n’a pas changé puisqu’il s’agit du quartier des affaires et de la finance. Et puis, l’inivitable quartien italien dont on peut mesurer les limites en regardant les réverbères sur lesquels on peut apercevoir les couleurs du drapeau de la botte. Ça devrait plaire à mon ami Pasta. Demain on s’aventurera dans Chinatown et deux musées, dont le musée d’art moderne, et si on est courageux, le musée des sciences qu’on m’ a recommandé.

Voilà, j’espère ne pas vous avoir trop ennuyé. Mais comme on se plait à se le dire, quand ça déplaît, on enjambe...on peut même sauter.

À bientôt a tous. Et croyez moi ou pas, je pense à vous.

Ps : celles et ceux qui prétendent que la France, dans sa diversité de paysages et de caratéristiques culturelles et traditionnelles, n’a rien à envier aux autres pays, j’affirme qu’ils ont parfaitement raison de le rappeler, car c’est la vérité. Et avant de voyager ainsi, je peux vous assurer que j’ai parcouru bien des régions de France...et il m’en reste, fort heureusement encore beaucoup à découvrir.

Cool ! 

jacot3 a écrit:
Vous êtes bien la seule à aimer le PS !
(bon, je sors)

Flavius a écrit:Il est 21h15, heure de San Francisco. Un petit point rapide afin que d’aucuns ne me repprochent pas de passer mon temps sur le forum, alors que j’ai de la chance de faire un si beau voyage. 
Tout d’abord merci à toutes celles et ceux qui m’ont souhaité un bon voyage et d’en profiter un max.

Et bien si j’ai un peu vécu aux states pour des raisons professionnelles, c’est la première fois que je découvre, bien après certains ici, la Californie, après la Floride.

Alors si je vous dis qu’il fait un temps magnifique ici, que l’on se balade sur le Warf en short et que les terrasses sont bondées de gens en lunettes de soleil, ça ne vous étonnera pas. Et pourtant, si je vous disais cela, je serais un sacré menteur. Il fait froid. Les apparitions du soleil sont suiffamment rares, autant que l’or dans cette vallée qui en regorgeait, pour que l’on change de trottoir pour se l’approprier. Les gens se sont emmitouflés dans des anoraks, et tenez-vous bien, j’ai allumé le chauffage dans la chambre d’hôtel. Malgré cela nous nous baguenaudés sur le warf, la baie, aperçus les otaries sur les pontons et visité the aquarius of de baie. Une attraction qu’il ne faut pas manquer. Notre froide et brumeuse journée s’est terminée avec quelques spectacles de rue toujours surprenants et, cerise sur le gâteau, un vent glacial nous a fait fuir en direction du Big Bus qui nous a ramené à l’hôtel. Cristaline et Ymar, je crois, ont raison. Les quartiers ont tous une spécificité : Castro et sa fierté homosexuelle, Haigth Asbury street et ses traces encore bien vivantes du mouvement Hyppie qui a abrité un temps deux célébrités, Janis Joplin et Charles Manson, Alamo et ses maisons colorées, appelées aussi les demoiselles peintes, ce quartier si mal famé, du temps où les pirates venus d’Afrique (déjà) venaient piller la ville et qui avaient fini par s’y installer, à l’époque de la ruée vers l’or, si malfamé qu’on le nommait le quartier des meurtriers. Aujourd’hui, il n’a pas changé puisqu’il s’agit du quartier des affaires et de la finance. Et puis, l’inivitable quartien italien dont on peut mesurer les limites en regardant les réverbères sur lesquels on peut apercevoir les couleurs du drapeau de la botte. Ça devrait plaire à mon ami Pasta. Demain on s’aventurera dans Chinatown et deux musées, dont le musée d’art moderne, et si on est courageux, le musée des sciences qu’on m’ a recommandé.

Voilà, j’espère ne pas vous avoir trop ennuyé. Mais comme on se plait à se le dire, quand ça déplaît, on enjambe...on peut même sauter.

À bientôt a tous. Et croyez moi ou pas, je pense à vous.

Ps : celles et ceux qui prétendent que la France, dans sa diversité de paysages et de caratéristiques culturelles et traditionnelles, n’a rien à envier aux autres pays, j’affirme qu’ils ont parfaitement raison de le rappeler, car c’est la vérité. Et avant de voyager ainsi, je peux vous assurer que j’ai parcouru bien des régions de France...et il m’en reste, fort heureusement encore beaucoup à découvrir.

Merci pour le journal de bord Druide. Bon voyage  pour la suite.
Désolé pour le temps, ici pas un nuage et 26°, chose rare en nos contrées.

jacot3 a écrit:
Vous êtes bien la seule à aimer le PS !
(bon, je sors)

non, restez : on va trinquer sens propre, bien sur !!!!

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Flavius a écrit:Il est 21h15, heure de San Francisco. Un petit point rapide afin que d’aucuns ne me repprochent pas de passer mon temps sur le forum, alors que j’ai de la chance de faire un si beau voyage. 
Tout d’abord merci à toutes celles et ceux qui m’ont souhaité un bon voyage et d’en profiter un max.

Et bien si j’ai un peu vécu aux states pour des raisons professionnelles, c’est la première fois que je découvre, bien après certains ici, la Californie, après la Floride.

Alors si je vous dis qu’il fait un temps magnifique ici, que l’on se balade sur le Warf en short et que les terrasses sont bondées de gens en lunettes de soleil, ça ne vous étonnera pas. Et pourtant, si je vous disais cela, je serais un sacré menteur. Il fait froid. Les apparitions du soleil sont suiffamment rares, autant que l’or dans cette vallée qui en regorgeait, pour que l’on change de trottoir pour se l’approprier. Les gens se sont emmitouflés dans des anoraks, et tenez-vous bien, j’ai allumé le chauffage dans la chambre d’hôtel. Malgré cela nous nous baguenaudés sur le warf, la baie, aperçus les otaries sur les pontons et visité the aquarius of de baie. Une attraction qu’il ne faut pas manquer. Notre froide et brumeuse journée s’est terminée avec quelques spectacles de rue toujours surprenants et, cerise sur le gâteau, un vent glacial nous a fait fuir en direction du Big Bus qui nous a ramené à l’hôtel. Cristaline et Ymar, je crois, ont raison. Les quartiers ont tous une spécificité : Castro et sa fierté homosexuelle, Haigth Asbury street et ses traces encore bien vivantes du mouvement Hyppie qui a abrité un temps deux célébrités, Janis Joplin et Charles Manson, Alamo et ses maisons colorées, appelées aussi les demoiselles peintes, ce quartier si mal famé, du temps où les pirates venus d’Afrique (déjà) venaient piller la ville et qui avaient fini par s’y installer, à l’époque de la ruée vers l’or, si malfamé qu’on le nommait le quartier des meurtriers. Aujourd’hui, il n’a pas changé puisqu’il s’agit du quartier des affaires et de la finance. Et puis, l’inivitable quartien italien dont on peut mesurer les limites en regardant les réverbères sur lesquels on peut apercevoir les couleurs du drapeau de la botte. Ça devrait plaire à mon ami Pasta. Demain on s’aventurera dans Chinatown et deux musées, dont le musée d’art moderne, et si on est courageux, le musée des sciences qu’on m’ a recommandé.

Voilà, j’espère ne pas vous avoir trop ennuyé. Mais comme on se plait à se le dire, quand ça déplaît, on enjambe...on peut même sauter.

À bientôt a tous. Et croyez moi ou pas, je pense à vous.

Ps : celles et ceux qui prétendent que la France, dans sa diversité de paysages et de caratéristiques culturelles et traditionnelles, n’a rien à envier aux autres pays, j’affirme qu’ils ont parfaitement raison de le rappeler, car c’est la vérité. Et avant de voyager ainsi, je peux vous assurer que j’ai parcouru bien des régions de France...et il m’en reste, fort heureusement encore beaucoup à découvrir.

Flavius,

Climatiquement parlant il est vrai que SF n'est pas la ville idéale mais je vois quand même 
que vous avez pu discerner quelques uns de ses atouts. 
Juste une question mais rien d'urgent, ça fait un bail que je n'y suis pas retourné, est-ce que
la politique " écologique " de la ville est aussi pregnante que ce que l'on raconte?

Ymar a écrit:

Flavius,

Climatiquement parlant il est vrai que SF n'est pas la ville idéale mais je vois quand même 
que vous avez pu discerner quelques uns de ses atouts. 
Juste une question mais rien d'urgent, ça fait un bail que je n'y suis pas retourné, est-ce que
la politique " écologique " de la ville est aussi pregnante que ce que l'on raconte?

Hello Ymar,
Il me semble que San Francisco a dans son ADN le respect de la planète.  Et que probablement la réponse de Flavius sera affirmative...

 Cela dit cela n'empêche pas les faits divers :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Airbus A320 d'Air Canada (en 2017) évite un crash en série à un mètre près.....

beced a écrit:


Hello Ymar,
Il me semble que San Francisco a dans son ADN le respect de la planète.  Et que probablement la réponse de Flavius sera affirmative...

 Cela dit cela n'empêche pas les faits divers :
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Airbus A320 d'Air Canada (en 2017) évite un crash en série à un mètre près.....

Beced, 

Effectivement lors de mes passages ou séjours l'état de la ville m'avait déjà intrigué
mais l'avis de Flavius ( tiers ) ne peut être qu'intéressant.

Oui cet incident avait été largement commenté ici.

Bien. Je vais tenter de répondre à Ymar. 
Mais avant cela, quelques commentaires. Une forumeuse m'avait écrit que le temps allait s’améliorer. Et bien c’est chose faite. Mais laissez-moi vous dire que la journée a malgré tout mal commencée. En premier lieu, averti par la journée d’hier que contrairement à l’adage en mai on ne fait pas ce que l’on veut, et afin de ne pas nous faire piéger une deuxième fois, nous nous sommes habillés en conséquence. Et c’est ainsi que biens couverts, nous nous enhardissons au dehors où un vent venu de frisquet, nous fait bien sourire, car cette fois-ci, nous étions prêts à l’accueillir. Mais voila, c’était sans compter avec l’espièglerie du maître du temps. Un soleil magnifique s’est fait un plaisir de réchauffer nos vêtements de « circonstance » et avec eux, tous nos membres. Ce qui fait qu’aux alentours de 10h30, nous commencions à transpirer grave, surtout que l’on marche beaucoup ici...Nous avions prévus notre location de voiture à partir du 6 mai. Mais vous savez ce que l’on dit : si vous voulez faire rire le bon dieu, parlez-lui de vos projets !
Quand une journée commence mal, il n’y a aucune raison pour que cela n’empire pas.

Mon malheur fut d’avoir eu la plus mauvaise idée de ma vie. Comme je vous l’avais indiqué, nous avons dû avancer notre voyage d’un jour pour éviter la grève des millionnaires de l’air. Aussi, je n’ai pu me rendre chez le coiffeur avant de partir, coiffeur prévu pour le lendemain. Ah ces pilotes, je les maudis. Aussi, je préconise d’aller chez le coiffeur avant toute chose. Ok me dit mon épouse, j’en profiterai pour me faire couper un peu les cheveux. Je trouve donc un coiffeur H/F. Le salon est tenu, comme beaucoup de salons ici par des chinois. Comme je vous l’ai dit, c’est l’ethnie la plus nombreuse après les blancs. J’en sors enchanté et on fait gentiment remarquer que je ne dois pas oublier le tip traditionnel sans le quel le personnel ne serait pas payé comme il se doit. Et le tip ici, ils vous en imposent pratiquement le montant. Quoi de plus normal que de faire payer son personnel par les clients qui ont déjà payé la prestation ? Enfin, passons, à chacun sa culture. Mais lorsque je vois la tronche que fait ma femme, je comprends immédiatement qu’elle ne partage pas mon enthousiasme. Résultat des courses, j’ai eu le droit à tout ce qu’elle pensait de la pauvre coiffeuse une bonne partie de la journée comme si c’était moi qui lui avais coupé les tifs. Et je peux vous dire que ce n’était pas que du bon. Pour arranger les choses, et pour la consoler, je lui assure qu’elle est très bien ainsi et que la Chinoise ne l’a pas massacré au point que je ne vois pas la différence avec son ancienne coiffure. Alors là, ce fut le bouquet ! La coiffeuse ne nous accompagnant pas dans nos pérégrinations, c’est moi qui ai dû m’appuyer sa rancoeur tout au long de la balade. N’en pouvant plus, je lui ai offert une autre coupe en rentrant, ce qui l’a transformée. Son caractère s’est miraculeusement adouci et j’ai pu retrouver un certain bien être. Quand une femme est en colère, un seul remède messieurs : le coiffeur. Vous vous achetez un bon moment de sérénité.
Bon à part ces petits ennuis domestiques, qu’avons nous fait ? Et bien comme tous ceux qui ont été à Sisco, cette ville c’est les montagnes russes. On monte et on descend à longueur de temps. Heureusement que nos activités physiques nous avaient préparé pour affronter ces difficultés. Nous faisons bien une vingtaine de kilomètres par jour, même en comptant les bus dont nous nous privons pas quand nous les trouvons. Tous ne partent pas de notre motel, loin s’en faut.

Nous sommes donc retournés au Warf central pour remplacer un adaptateur pour nos prises téléphone et tablettes. Car comme vous le savez, les prises françaises, woualou ! Ensuite, direction le musée juif d’art contemporain. Intéressant pour celles et ceux qui s’intéressent à l’héroclisme tant dans la musique, avec un auditorium diffusant un jazz track sur plusieurs lecteurs, avec les instruments et les musiciens qui apparaissent au fur et à mesure,  des machines, genre shadocks qui ne servent strictement à rien, mais dont un irrépressible besoin nous pousse à vouloir faire fonctionner, l’absurde a encore de l’avenir, et les comics de Rube Golberg qui nous replongent  dans des BD de journaux d’avant guerre. Un régal. Le druide a alors eu une petite pensée pour pour Maître Moiself.

Et comme nous n’étions pas loin, un saut de puce nous amène au SFMOMA. Le musée d’art moderne de San-Francisco, n’a rien a envier à celui de New-York que j’avais évoqué l’année dernière lors de mon voyage aux USA. Une merveille d’architecture, avec des sculptures, des peintures de Matisse, Picasso, Braque, excusez du peu. Là encore, beaucoup d’hétéroclisme, avec de l’alternatif, des expériences assez surprenantes et indescriptibles et pour couronner le tout, du vrai café.

Les San Franciscains, je crois qu’on les appelle ainsi, votent démocrate. Ils se disent progressistes. Ils voteraient bien pour le prouver et surtout pour se le prouver Mélenchon, à condition qu’il ne leur enlève rien de leur petit confort individualiste. Ils n’hésitent pas à se montrer fiers de leur liberté, notamment celle relative aux transgressions, « il est assez banal de voir des garçons ou des jeunes filles se rouler des pelles en pleine rue devant le regard désapprobateur de veilles chinoises », de faire semblant, comme je l’ai vu au MOMA, de s’extasier devant une toile peinte en noir et de gausser le mode de vie bourgeois, alors que personnellement je les trouve, malgré tout, très bourgeois ces bobos friqués qui se considèrent révolutionnaires, sans penser un instant que, vu de l’extérieur, ils jouent un rôle et que dans 50 ans, leur descendants les trouveront très  réactionnaires.

Pour répondre à Ymar, oui le côté écolo, finit cette panoplie. On peut le constater à différents détails :
Il y a pas mal d'espaces de restauration rapide où le végan et le végétarien occupent de plus en plus de place et ce type d'établissement impose que l’on débarrasse ses plats dans trois poubelles sélectives distinctes. Ces établissements sont particulièrement propres et la nourriture servie y est bio. On voit les gens déposer leurs ordures dans des poubelles de rue. Il y en a pas mal. Donc oui, la sensibilité écolo se développe, me semble-t-il.

Une anecdote qui nous a fait sourire. Alors que nous nous baladions sur le Warf, nous avons aperçu un clodo, allure vétéran, barbe genre hipster, affalé sur un banc. Il a trouvé le truc. Au lieu d’écrire sur son carton, comme d’autres : vous n’auriez pas une petite pièce pour manger, il y avait inscrit : fuck Trump. Dans une ville aussi démocrate que San-Franscico, j’ai pensé que le gars, n’était pas con. Bien des gogos devaient donner dans le panneau.

À bientôt.

Je lis ce récit avant d’aller marcher et je le trouve très drôle !
J’avoue que le principe des tips à répétition, c’est pénible : idem au Canada
La coupe de cheveux consolatrice, j’aime !  Je vois tout à fait la scène ! 
Les prises électriques, on les achetait avant de partir, pour ne pas se faire coincer bêtement 
Les marches à pied dans des métropoles giga, on connaît : ça forme la jeunesse !
Un seul mot : ENJOY ! 

Merci pour l'info Flavius, comme nous ne sommes pas " vraiment et c'est peu dire  " végétariens ou végan il y a peu de chances que nous ayons à desservir...
En tout cas merci pour les infos sur cette ville et ses coiffeurs   J'ai vraiment envie de la découvrir.
Décidément vous les hommes vous vous en tirez bien comme dit Woody car la calvitie est un avantage non négligeable...

Flavius a écrit:Bien. Je vais tenter de répondre à Ymar. 
Mais avant cela, quelques commentaires. Une forumeuse m'avait écrit que le temps allait s’améliorer. Et bien c’est chose faite. Mais laissez-moi vous dire que la journée a malgré tout mal commencée. En premier lieu, averti par la journée d’hier que contrairement à l’adage en mai on ne fait pas ce que l’on veut, et afin de ne pas nous faire piéger une deuxième fois, nous nous sommes habillés en conséquence. Et c’est ainsi que biens couverts, nous nous enhardissons au dehors où un vent venu de frisquet, nous fait bien sourire, car cette fois-ci, nous étions prêts à l’accueillir. Mais voila, c’était sans compter avec l’espièglerie du maître du temps. Un soleil magnifique s’est fait un plaisir de réchauffer nos vêtements de « circonstance » et avec eux, tous nos membres. Ce qui fait qu’aux alentours de 10h30, nous commencions à transpirer grave, surtout que l’on marche beaucoup ici...Nous avions prévus notre location de voiture à partir du 6 mai. Mais vous savez ce que l’on dit : si vous voulez faire rire le bon dieu, parlez-lui de vos projets !
Quand une journée commence mal, il n’y a aucune raison pour que cela n’empire pas.

Mon malheur fut d’avoir eu la plus mauvaise idée de ma vie. Comme je vous l’avais indiqué, nous avons dû avancer notre voyage d’un jour pour éviter la grève des millionnaires de l’air. Aussi, je n’ai pu me rendre chez le coiffeur avant de partir, coiffeur prévu pour le lendemain. Ah ces pilotes, je les maudis. Aussi, je préconise d’aller chez le coiffeur avant toute chose. Ok me dit mon épouse, j’en profiterai pour me faire couper un peu les cheveux. Je trouve donc un coiffeur H/F. Le salon est tenu, comme beaucoup de salons ici par des chinois. Comme je vous l’ai dit, c’est l’ethnie la plus nombreuse après les blancs. J’en sors enchanté et on fait gentiment remarquer que je ne dois pas oublier le tip traditionnel sans le quel le personnel ne serait pas payé comme il se doit. Et le tip ici, ils vous en imposent pratiquement le montant. Quoi de plus normal que de faire payer son personnel par les clients qui ont déjà payé la prestation ? Enfin, passons, à chacun sa culture. Mais lorsque je vois la tronche que fait ma femme, je comprends immédiatement qu’elle ne partage pas mon enthousiasme. Résultat des courses, j’ai eu le droit à tout ce qu’elle pensait de la pauvre coiffeuse une bonne partie de la journée comme si c’était moi qui lui avais coupé les tifs. Et je peux vous dire que ce n’était pas que du bon. Pour arranger les choses, et pour la consoler, je lui assure qu’elle est très bien ainsi et que la Chinoise ne l’a pas massacré au point que je ne vois pas la différence avec son ancienne coiffure. Alors là, ce fut le bouquet ! La coiffeuse ne nous accompagnant pas dans nos pérégrinations, c’est moi qui ai dû m’appuyer sa rancoeur tout au long de la balade. N’en pouvant plus, je lui ai offert une autre coupe en rentrant, ce qui l’a transformée. Son caractère s’est miraculeusement adouci et j’ai pu retrouver un certain bien être. Quand une femme est en colère, un seul remède messieurs : le coiffeur. Vous vous achetez un bon moment de sérénité.
Bon à part ces petits ennuis domestiques, qu’avons nous fait ? Et bien comme tous ceux qui ont été à Sisco, cette ville c’est les montagnes russes. On monte et on descend à longueur de temps. Heureusement que nos activités physiques nous avaient préparé pour affronter ces difficultés. Nous faisons bien une vingtaine de kilomètres par jour, même en comptant les bus dont nous nous privons pas quand nous les trouvons. Tous ne partent pas de notre motel, loin s’en faut.

Nous sommes donc retournés au Warf central pour remplacer un adaptateur pour nos prises téléphone et tablettes. Car comme vous le savez, les prises françaises, woualou ! Ensuite, direction le musée juif d’art contemporain. Intéressant pour celles et ceux qui s’intéressent à l’héroclisme tant dans la musique, avec un auditorium diffusant un jazz track sur plusieurs lecteurs, avec les instruments et les musiciens qui apparaissent au fur et à mesure,  des machines, genre shadocks qui ne servent strictement à rien, mais dont un irrépressible besoin nous pousse à vouloir faire fonctionner, l’absurde a encore de l’avenir, et les comics de Rube Golberg qui nous replongent  dans des BD de journaux d’avant guerre. Un régal. Le druide a alors eu une petite pensée pour pour Maître Moiself.

Et comme nous n’étions pas loin, un saut de puce nous amène au SFMOMA. Le musée d’art moderne de San-Francisco, n’a rien a envier à celui de New-York que j’avais évoqué l’année dernière lors de mon voyage aux USA. Une merveille d’architecture, avec des sculptures, des peintures de Matisse, Picasso, Braque, excusez du peu. Là encore, beaucoup d’hétéroclisme, avec de l’alternatif, des expériences assez surprenantes et indescriptibles et pour couronner le tout, du vrai café.

Les San Franciscains, je crois qu’on les appelle ainsi, votent démocrate. Ils se disent progressistes. Ils voteraient bien pour le prouver et surtout pour se le prouver Mélenchon, à condition qu’il ne leur enlève rien de leur petit confort individualiste. Ils n’hésitent pas à se montrer fiers de leur liberté, notamment celle relative aux transgressions, « il est assez banal de voir des garçons ou des jeunes filles se rouler des pelles en pleine rue devant le regard désapprobateur de veilles chinoises », de faire semblant, comme je l’ai vu au MOMA, de s’extasier devant une toile peinte en noir et de gausser le mode de vie bourgeois, alors que personnellement je les trouve, malgré tout, très bourgeois ces bobos friqués qui se considèrent révolutionnaires, sans penser un instant que, vu de l’extérieur, ils jouent un rôle et que dans 50 ans, leur descendants les trouveront très  réactionnaires.

Pour répondre à Ymar, oui le côté écolo, finit cette panoplie. On peut le constater à différents détails :
Il y a pas mal d'espaces de restauration rapide où le végan et le végétarien occupent de plus en plus de place et ce type d'établissement impose que l’on débarrasse ses plats dans trois poubelles sélectives distinctes. Ces établissements sont particulièrement propres et la nourriture servie y est bio. On voit les gens déposer leurs ordures dans des poubelles de rue. Il y en a pas mal. Donc oui, la sensibilité écolo se développe, me semble-t-il.

Une anecdote qui nous a fait sourire. Alors que nous nous baladions sur le Warf, nous avons aperçu un clodo, allure vétéran, barbe genre hipster, affalé sur un banc. Il a trouvé le truc. Au lieu d’écrire sur son carton, comme d’autres : vous n’auriez pas une petite pièce pour manger, il y avait inscrit : fuck Trump. Dans une ville aussi démocrate que San-Franscico, j’ai pensé que le gars, n’était pas con. Bien des gogos devaient donner dans le panneau.

À bientôt.

Je ne suis pas Valérie Trier truc bidule mais merci pour ce moment...

Flavius, Bonjour.

Quand je vous disais (écrivais) que vous aviez l'art de faire partager vos émotions, déboires ou autres, j'étais vraiment sincère.

Sinon, je vous avais promis que le beau temps et la chaleur allaient venir vous rendre visite, ce fut chose faite, non ???
J'ai mis un cierge, à la cathédrale de Metz


J'imagine très bien Madame en colère de se voir ainsi "décoiffée" et de vous en rendre responsable une partie de la journée mais diplomate comme vous l'êtes, vous l'avez rapidement consolée (enfin, le peu que vous nous en décriviez >>>>> humour car le reste "on ne veut pas savoir" !!!!!)

Description très intéressante de vos visites et vos commentaires nous donnent envie de nous y rendre, mais ..... munis de bonnes chaussures, apparemment !!!!

Par contre, côté nourriture, rien ne vaut pour moi le traditionnel, aussi vegan ou végétarien, trop peu pour moi !

Merci, continuez de nous régaler, c'est un plaisir  

Ave, Flavii

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clymene3 a écrit:Ave, Flavii

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Bonsoir pour moi et merci à vous.

Bonsoir chers amis fidèles et moins fidèles,

Ici il est minuit et pourtant pas l’heure du crime. Mais c’est l’heure où les braves gens sont au lit.
Alors me direz vous que fais-tu Flavius à cette heure indue à Mammoth Lake, dans cet hôtel vieillot mais propre et spacieux ? Im me faut vous le narrer car cela vaut son pesant de cahouètes.

Tout d’abord, hier, comme vous avez pu vous en apercevoir, je n’ai pas écrit mon billet et j’ai pour cela de bonnes raison.
Mais revenons au début de la journée. Une journée qui s’annonçait mal. Et là, j’ai immédiatement pensé à lutine, ma métérologiste préférée, qui s’était réjouie à juste titre, d’un retour avant-hier du beau temps. Et patatras, comme pour la démentir, le lendemain il a fait un temps épouvantable. Et une fois encore vêtements à contre-courant, si je puis dire. Nous repassons donc fissa à l’hôtel, à pied comme il se doit, et endossons des vêtements plus approriés. C’est à cette occasion, en renversant le sac de mon épouse, que je constate l’ampleur de son contenu. Je n’imaginais pas qu’une femme transportait dans son sac à main, toute sa maison, hormis le frigo et la cuisinière. Deux remarques acerbes ou ironique, et c’est reparti pour le warf afin de nous substanter. Un restaurant attire notre attention par le nom qui y est inscrit : « the stinking Rose » La Rose qui pue nous a paru peu appétissant, une cuisine italienne où l’ail est paraît-il l’essentiel de la nourriture. D’où le nom très certainement donné à l’établissement. C’est donc chez Michèle qui nous irons manger. Un établissement canadien dont la patronne est d’origine française. Mais vu son âge avancé, ça doit faire un bail. Une personne aimable et chaleureuse, une nourriture simple et légère, à un prix très raisonnable.
Par contre, il y a une institution nommée Boudin. Une famille de boulangers qui font un plat renommé à base dans pain rond et creusé dans laquelle baigne dans une sauce alarmante pour mon régime, des morceau de crabes, de crevettes et que sais-je encore. Mais là trop de calories pour nous. Et puis si on commence comme ça notre voyage, qu’est-ce que cela va donner au retour. Changement de garde robe ? Pas question.

Nous nous mettons en tête de faire une digestion, et quoi de plus radical que de marcher une bonne partie du parcours avant qu’un bus ait pitié de nous et nous tire jusqu’au musée Academy of Sciences. Gigantesque et à voir si l’on est de passage à Frisco. A l’intérieur, cela va dupendule de Foucault, à un aquarium d’une grande beauté, une forêt tropicale reconstituée avec ses papillons aux couleurs multicolores qui viennent se poser sur vous, des aires dédiées aux enfants, beaucoup de prestations interactives et surtout, surtout un un planétarium à vous couper le souffle. Et on marche, et on marche, et on marche encore, jusqu’à ne plus tenir sur vos pieds. Un tour de manège avec le cab, une maison bleue adossée à la colline, et c’est parti Simone. Le retour, et bien on marche encore pour trouver un bus qui nous ramènera à l’hôtel. Et ce bus, vous finissez par le trouver et par le bénir. 

18 heures arrivée à l’hôtel. Un thé, une pomme, une douche et sous prétexte, que vous avez une petite fatigue, vos vous allongez sur le lit et vous faites le tour du cadran. Levés 6 h30. Pour les petits dormeurs que nous sommes habituellement, ça fait quand même de l’effet.

C’est bon, on va chercher notre voiture. Une focus spacieuse, dont on vérifie au passage si elle n’a pas de gnons, j’ai beaucoup lu de vilaines choses à ce sujet selon les avis donnés par les consommateurs. Et je peux vous dire que ça n’engage pas trop à louer une voiture. Enfin, l’aventure, c’est l’aventure. Nous dirigeons tout pimpant, sachant que la marche pour le moment, c’est du passé. La route qui nous amène vers Mammoth Lake est plaisante. Elle traverse des forêts magnifiques. Mais le soir venu elle se fait inquiétante. D’autant plus inquiétante que sur les bas côtés de la route nous apercevons des congères et de la neige. Il est vrai que nous sommes en montagne. L’hiver, on y skie. 

10 heures du soir, et on est toujours pas arrivés. Les Califorinienns sont très respectueux des limitations de vitesse qui varient en règle générale de 35 miles à 65 miles maxi. Ils sont très prudents et les piétons ont la priorité partout et avant tout. Le code est un peu différent du nôtre. À un carrefour par exemple, la priorité est à celui qui arrive en premier ; On peut tourner à droite ou à gauche au feu rouge, même s’il n’y a pas de flèche...

Tout au long du parcours, on a vu des chevreuils et des biches qui regardent passer les voitures, des écureuils aussi, dont beaucoup se font écraser comme d’ailleurs des biches. Le soir venu c’est un véritable danger, car elles vous coupent la route soudainement. Et si vous aller trop vite, c’est la cata. Alors que je roulai sur une quatre voies, qu’il faisait sombre malgé l’éclairage, j’ai vu un chevreuil qui était comme paralysé par les lumières et qui se tenait au beau milieu de la route. Le pauvre ne devait plus savoir où il était. Je suis arrivé sur lui un peu vite  sur lui. La fatigue diminuant bien sûr l’acuité visuelle, j’ai dû piler et braquer brusquement le volant. Il était moins une. Je ne vous dis pas ce que j’ai dû endurer de la part de Mme Flavius qui, se refusant de conduire à l’étranger, ne se gêne pas pour autant de vous faire des reproches. Quelques engueulades plus tard, nous arrivions à destination aux alentours de 23h30.

En faisant quelques courses dans un market nous nous sommes aperçus que les denrées non-bio, se faisaient rares. Et le côté écolo et hygiéniste de la société californienne semble se développer. Par exemple, les cours de dispensés de gymnastique et d’étirement, voire de yoga, dispensés à la télévision, se pratiquent souvent dans un décor bucolique. Les MacDo, affichent pour chaque aliment le nombre de calories, ainsi que dans les magasins d’alimentation.
Pour autant, on voit beaucoup de personnes d’obésité morbide qui donnent à leurs enfants des friandises et des glaces en pagaille. C’est incompréhensible. Ces parents qui sont déjà obèses, devraient prendre conscience qu’en reproduisant leur schéma, ils vont faire de leurs enfants des adultes malheureux...
Voilà pour ce soir. Demain on visite le Yosemite Park.

C’est super chouette de vous lire, Flavius, on s’y croirait !
Si vous écrasez un malheureux bestiau, faites un feu et mangez-le, ça vous changera du vegan

sacré Flavius

Pas A.Lutine, mais Arlequine je crois (enfin je pense) qui se réjouit de la météo : toujours passionnant ce récit et on en sourit ici
Merci, continuez, même un jour sur deux, au contraire car comme le souligne l'adage "plus c'est long, plus c'est bon"
bonne continuation

Flavius a écrit:Bonsoir chers amis fidèles et moins fidèles,

Ici il est minuit et pourtant pas l’heure du crime. Mais c’est l’heure où les braves gens sont au lit.
Alors me direz vous que fais-tu Flavius à cette heure indue à Mammoth Lake, dans cet hôtel vieillot mais propre et spacieux ? Im me faut vous le narrer car cela vaut son pesant de cahouètes.

Tout d’abord, hier, comme vous avez pu vous en apercevoir, je n’ai pas écrit mon billet et j’ai pour cela de bonnes raison.
Mais revenons au début de la journée. Une journée qui s’annonçait mal. Et là, j’ai immédiatement pensé à lutine, ma métérologiste préférée, qui s’était réjouie à juste titre, d’un retour avant-hier du beau temps. Et patatras, comme pour la démentir, le lendemain il a fait un temps épouvantable. Et une fois encore vêtements à contre-courant, si je puis dire. Nous repassons donc fissa à l’hôtel, à pied comme il se doit, et endossons des vêtements plus approriés. C’est à cette occasion, en renversant le sac de mon épouse, que je constate l’ampleur de son contenu. Je n’imaginais pas qu’une femme transportait dans son sac à main, toute sa maison, hormis le frigo et la cuisinière. Deux remarques acerbes ou ironique, et c’est reparti pour le warf afin de nous substanter. Un restaurant attire notre attention par le nom qui y est inscrit : « the stinking Rose » La Rose qui pue nous a paru peu appétissant, une cuisine italienne où l’ail est paraît-il l’essentiel de la nourriture. D’où le nom très certainement donné à l’établissement. C’est donc chez Michèle qui nous irons manger. Un établissement canadien dont la patronne est d’origine française. Mais vu son âge avancé, ça doit faire un bail. Une personne aimable et chaleureuse, une nourriture simple et légère, à un prix très raisonnable.
Par contre, il y a une institution nommée Boudin. Une famille de boulangers qui font un plat renommé à base dans pain rond et creusé dans laquelle baigne dans une sauce alarmante pour mon régime, des morceau de crabes, de crevettes et que sais-je encore. Mais là trop de calories pour nous. Et puis si on commence comme ça notre voyage, qu’est-ce que cela va donner au retour. Changement de garde robe ? Pas question.

Nous nous mettons en tête de faire une digestion, et quoi de plus radical que de marcher une bonne partie du parcours avant qu’un bus ait pitié de nous et nous tire jusqu’au musée Academy of Sciences. Gigantesque et à voir si l’on est de passage à Frisco. A l’intérieur, cela va dupendule de Foucault, à un aquarium d’une grande beauté, une forêt tropicale reconstituée avec ses papillons aux couleurs multicolores qui viennent se poser sur vous, des aires dédiées aux enfants, beaucoup de prestations interactives et surtout, surtout un un planétarium à vous couper le souffle. Et on marche, et on marche, et on marche encore, jusqu’à ne plus tenir sur vos pieds. Un tour de manège avec le cab, une maison bleue adossée à la colline, et c’est parti Simone. Le retour, et bien on marche encore pour trouver un bus qui nous ramènera à l’hôtel. Et ce bus, vous finissez par le trouver et par le bénir. 

18 heures arrivée à l’hôtel. Un thé, une pomme, une douche et sous prétexte, que vous avez une petite fatigue, vos vous allongez sur le lit et vous faites le tour du cadran. Levés 6 h30. Pour les petits dormeurs que nous sommes habituellement, ça fait quand même de l’effet.

C’est bon, on va chercher notre voiture. Une focus spacieuse, dont on vérifie au passage si elle n’a pas de gnons, j’ai beaucoup lu de vilaines choses à ce sujet selon les avis donnés par les consommateurs. Et je peux vous dire que ça n’engage pas trop à louer une voiture. Enfin, l’aventure, c’est l’aventure. Nous dirigeons tout pimpant, sachant que la marche pour le moment, c’est du passé. La route qui nous amène vers Mammoth Lake est plaisante. Elle traverse des forêts magnifiques. Mais le soir venu elle se fait inquiétante. D’autant plus inquiétante que sur les bas côtés de la route nous apercevons des congères et de la neige. Il est vrai que nous sommes en montagne. L’hiver, on y skie. 

10 heures du soir, et on est toujours pas arrivés. Les Califorinienns sont très respectueux des limitations de vitesse qui varient en règle générale de 35 miles à 65 miles maxi. Ils sont très prudents et les piétons ont la priorité partout et avant tout. Le code est un peu différent du nôtre. À un carrefour par exemple, la priorité est à celui qui arrive en premier ; On peut tourner à droite ou à gauche au feu rouge, même s’il n’y a pas de flèche...

Tout au long du parcours, on a vu des chevreuils et des biches qui regardent passer les voitures, des écureuils aussi, dont beaucoup se font écraser comme d’ailleurs des biches. Le soir venu c’est un véritable danger, car elles vous coupent la route soudainement. Et si vous aller trop vite, c’est la cata. Alors que je roulai sur une quatre voies, qu’il faisait sombre malgé l’éclairage, j’ai vu un chevreuil qui était comme paralysé par les lumières et qui se tenait au beau milieu de la route. Le pauvre ne devait plus savoir où il était. Je suis arrivé sur lui un peu vite  sur lui. La fatigue diminuant bien sûr l’acuité visuelle, j’ai dû piler et braquer brusquement le volant. Il était moins une. Je ne vous dis pas ce que j’ai dû endurer de la part de Mme Flavius qui, se refusant de conduire à l’étranger, ne se gêne pas pour autant de vous faire des reproches. Quelques engueulades plus tard, nous arrivions à destination aux alentours de 23h30.

En faisant quelques courses dans un market nous nous sommes aperçus que les denrées non-bio, se faisaient rares. Et le côté écolo et hygiéniste de la société californienne semble se développer. Par exemple, les cours de dispensés de gymnastique et d’étirement, voire de yoga, dispensés à la télévision, se pratiquent souvent dans un décor bucolique. Les MacDo, affichent pour chaque aliment le nombre de calories, ainsi que dans les magasins d’alimentation.
Pour autant, on voit beaucoup de personnes d’obésité morbide qui donnent à leurs enfants des friandises et des glaces en pagaille. C’est incompréhensible. Ces parents qui sont déjà obèses, devraient prendre conscience qu’en reproduisant leur schéma, ils vont faire de leurs enfants des adultes malheureux...
Voilà pour ce soir. Demain on visite le Yosemite Park.

J'en ris encore...
J'ai une amie qui a habité à quelques encablures de là à Charlotte Pollock Pines, un peu plus au nord en pleine forêt.
Yosémite? Bonjour au Général Sherman !

clymene3 a écrit:C’est super chouette de vous lire, Flavius, on s’y croirait !
Si vous écrasez un malheureux bestiau, faites un feu et mangez-le, ça vous changera du vegan

Bonne idée, d’autant que je n’ai jamais été végan et que je ne compte pas le devenir. Cela appartient  à des extrêmes que je redoute particulièrement.

Arlequine a écrit: sacré Flavius

Pas A.Lutine, mais Arlequine je crois (enfin je pense) qui se réjouit de la météo : toujours passionnant ce récit et on en sourit ici
Merci, continuez, même un jour sur deux, au contraire car comme le souligne l'adage "plus c'est long, plus c'est bon"
bonne continuation

Non, non, Lutine-l’espiègle. Enfin, elle nous le confirmera...ou pas !

Flavius a écrit:
Bonne idée, d’autant que je n’ai jamais été végan et que je ne compte pas le devenir. Cela appartient  à des extrêmes que je redoute particulièrement.

Je les redoute tout autant que vous, mais il s’avère qu’ils triomphent quelquefois.

Super récit plein d'humour : pour le sac de madame, je crois que c'est assez répandu ; quand mon mari soupire dès que j'ouvre le mien, pourtant sportif et dont je limite le contenu, je lui rétorque qu'il est bien content que j'aie : les clés, les papiers, le chéquier, le stylo,  etc....lui se baladant souvent sans sac du tout....

Pour les distances, et les bêtes qui surgissent, ça me rappelle vraiment le Canada

Les Américains sont les rois du paradoxe, cultivant en effet jusqu'à l'obsession le concept de nourriture-santé, mais s'empiffrant jusqu'à l'obésité ; mon premier voyage, en 74 fut marqué par ça : ces femmes énormes, quoique jeunes, avec des milk shakes dégoulinant, des cornets de frites, des hamburgers omniprésents,  etc....tout ce qu'il faut, en principe éviter ; mais aucun complexe, elles arborent souvent des tenues pratiques et confortables avant d'être élégantes, et semblent s'en fiche un peu

Bonne continuation !