Neurologie, psychologie et neuro-psychologie

LV426 a écrit:Suite à un échange avec Flavius dans "Gratitude" à propos de la psychologie de la perception.
Comptez le nombre de passes effectuées par les joueurs en blanc.

Ensuite, et seulement ensuite (sinon l'expérience n'a pas de sens), à 0:44, prenez connaissance de la question contenue dans le spoiler.

Spoiler:

Bizarrement cela m'a fait penser  au  "problème de Monty Hal'"


C'est un casse-tête probabiliste librement inspiré du jeu télévisé américain Let's Make a Deal.

Il est simple dans son énoncé, mais non intuitif dans sa résolution et c'est pourquoi on parle parfois à son sujet de paradoxe de Monty Hall.

Il porte le nom de celui qui a présenté ce jeu aux États-Unis pendant treize ans, Monty Hall.

Le jeu oppose un présentateur à un candidat joueur .

Ce joueur est placé devant trois portes fermées.

Derrière l'une d'elles se trouve une voiture et derrière chacune des deux autres se trouve une chèvre.

Il doit tout d'abord désigner une porte. Puis le présentateur doit ouvrir une porte qui n'est ni celle choisie par le candidat, ni celle cachant la voiture (le présentateur sait quelle est la bonne porte dès le début).
Le candidat a alors le droit d'ouvrir la porte qu'il a choisie initialement, ou d'ouvrir la troisième porte.




Les questions qui se posent au candidat sont :

   Que doit-il faire ?

   Quelles sont ses chances de gagner la voiture en agissant au mieux ?

 ((La suite sur wikipedia ))

https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_de_Monty_Hall

...............................
La plupart de personnes interrogées diront que le joueur a plus de "chance" d'ouvrir la porte qu'il avait initialement choisie.
Alors qu'en fait c'est sur la troisième porte que son choix devrait se porter.

...
.

LV426 a écrit:Suite à un échange avec Flavius dans "Gratitude" à propos de la psychologie de la perception.

Comptez le nombre de passes effectuées par les joueurs en blanc.



Ensuite, et seulement ensuite (sinon l'expérience n'a pas de sens), à 0:44, prenez connaissance de la question contenue dans le spoiler.

Spoiler:

C'est pas du jeu, je connais le truc. Du coup, je n'ai pas compté les passes et j'ai attendu.

Des chercheurs américains ont mis en évidence un phénomène de décalage temporel entre ce que nous voyons et ce qui se trouve réellement devant nous. Notre cerveau mettrait à jour ce qu’il voit toutes les 15 secondes et serait donc aveugle aux changements mineurs.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/15-secondes-voici-le-temps-que-prend-notre-cerveau-a-mettre-a-jour-ce-que-nous-voyons_160966?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR03HJBYXjSwxzsscg9CGl4RZm4x107QCBTmqVz2bJh9L36deu7q_sSMSoc#Echobox=1643038768

Paulette a écrit:Des chercheurs américains ont mis en évidence un phénomène de décalage temporel entre ce que nous voyons et ce qui se trouve réellement devant nous. Notre cerveau mettrait à jour ce qu’il voit toutes les 15 secondes et serait donc aveugle aux changements mineurs.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/15-secondes-voici-le-temps-que-prend-notre-cerveau-a-mettre-a-jour-ce-que-nous-voyons_160966?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR03HJBYXjSwxzsscg9CGl4RZm4x107QCBTmqVz2bJh9L36deu7q_sSMSoc#Echobox=1643038768

Un sujet particulièrement complexe qui j'en suis certain nous vaudra quelques éclaircissements du professeur phelps :
Pierre Dac "Le Biglotron" | INA

Étudiante ingénieure, elle crée une IA capable de traduire la langue des signes en direct < Priyanjali Gupta, ingénieure en herbe de 20 ans, a mis au point un logiciel révolutionnaire : basé sur l’intelligence artificielle, il permet de traduire, en temps réel, la langue des signes en mots.

« Il est temps de faire quelque chose d’utile maintenant que tu étudies l’ingénierie », lançait sa maman à Priyanjali Gupta il y a tout juste un an. « Elle me taquinait, mais ça m’a fait réfléchir à ce que je pourrais faire avec mes connaissances et compétences », explique l’étudiante du Vellore Institute of Technology (Inde). « Un beau jour, l’idée d’une technologie inclusive m’est venue. Et puis ça a déclenché toute une série de projets », se souvient la jeune femme de 20 ans auprès du magazine spécialisé IE.

Un an plus tard, elle dévoilait le résultat de son travail via un post LinkedIn début février. Priyanjali Gupta a mis au point un logiciel révolutionnaire : via une webcam, une intelligence artificielle identifie le geste de la langue des signes et le traduit instantanément en mot. En l’occurrence, il traduit de la ligne des signes américaine (la langue des signes variant d’une langue à l’autre) à l’anglais.

« Créer un réseau pour détecter les différents signes est assez compliqué », reconnaît-elle. « Je ne suis qu’une étudiante amateur, j’apprends encore. Mais je crois que, tôt ou tard, notre communauté open source, plus expérimentée que moi, trouvera la solution. »

Alors que la langue des signes est la troisième langue la plus utilisée aux États-Unis, les applications de traduction sont encore relativement à la traîne. Un retard que l’invention de Priyanjali Gupta pourrait aider à combler.
.................................
https://zeenews.india.com/technology/delhi-20-year-old-creates-ai-model-that-can-understand-sign-language-2437538.html




PS. Jeux de mains pas vilains du tout .....

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Unité pour Malades Difficiles.
C'est là qu'on enferme ceux qu'on estime trop dangereux pour être en prison ou dans une simple unité psychiatrique.

La vidéo est longue (1h 27) mais elle peut se voir en plusieurs fois.

Ça me touche particulièrement parce que je suis adhérent d'une association (un Groupe d'Entraide Mutuelle) qui accueille les personnes en fragilité psychique et/ou en situation d'isolement. 

Rien à voir avec l'UMD, évidemment, d'autant que les GEM sont des structures sociales et non pas médico-sociales. Mais je sais que ces gens que l'on voit sur la vidéo, ça pourrait être nous (pas les schizophrènes parce que cette pathologie se déclare rarement après la vingtaine) car personne n'est à l'abri. Au GEM, une de nos causes principales est la déstigmatisation. Ça + l'autonomisation, individuelle et collective, le retissage du lien social, ...

Merci de m'avoir lu, les siphonnés en puissance. 
A propos, saviez vous qu'il existe une Mad Pride ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mad_Pride

Sujet difficile aussi....

Siphonnes en puissance, j’aime bien.

J’aime bien l’expression aussi «  siphonnes en puissance « 


J’ai lu ton post et regarderai la vidéo à la place d’un film en après-midi (je mets donc sujet à surveiller
PS ; pas toujours évident ce que tu fais et tu dois parfois avoir le moral au ras des pâquerettes
avoir une certaine force moralement pour aider toutes ces personnes en situation de fragilité psychologique 

tout le monde ne pourrait le faire, dans un sens, je t'admire !

Paulette a écrit:Siphonnes en puissance, j’aime bien.

C’est pour me rassurer quand l’autre me traite de dingue

Fight (combat), flight (fuite), freeze (pétrification, état figé, immobilité), fawn (soumission, léchage de bottes, ...)

Ce sont les 4 attitudes adoptées par les animaux et les humains quand ils sont attaqués ou, plus généralement, subissent un stress puissant. 

Dans le film Mon Oncle d'Amérique, le neurobiologiste Henri Laborit évoque les trois premières, qu'il nomme combat, fuite et inhibition de l'action (l'équivalent approximatif de freeze). La dernière est notoirement la plus toxique pour l'organisme et peut conduire à des maladies graves.
C'est ce que Henri Laborit a constaté chez des rats, cobayes de ses expériences et qui est illustré, avec des personnages humains, dans le film d'Alain Resnais.

La quatrième (fawn) a été ajoutée plus tard par les psychologues anglo-saxons. Ainsi, l'on voit des gens qui ont été descendus en flamme à un moment donné, adopter un comportement de soumission, en quête d'un retour en grâce, caresser leurs agresseurs dans le sens du poil  et s'allier avec eux, tout heureux de pouvoir les soutenir face à un ennemi commun.

Personnellement, j'ai tendance à adopter la fuite, parfois après une courte période de combat.



La voix sur la vidéo est celle d'Henri Laborit.

LV426 a écrit:

Les 4 F

Fight (combat), flight (fuite), freeze (pétrification, état figé, immobilité), fawn (soumission, léchage de bottes, ...)

Ce sont les 4 attitudes adoptées par les animaux et les humains quand ils sont attaqués ou, plus généralement, subissent un stress puissant. 

Dans le film Mon Oncle d'Amérique, le neurobiologiste Henri Laborit évoque les trois premières, qu'il nomme combat, fuite et inhibition de l'action (l'équivalent approximatif de freeze). La dernière est notoirement la plus toxique pour l'organisme et peut conduire à des maladies graves.
C'est ce que Henri Laborit a constaté chez des rats, cobayes de ses expériences et qui est illustré, avec des personnages humains, dans le film d'Alain Resnais.

La quatrième (fawn) a été ajoutée plus tard par les psychologues anglo-saxons. Ainsi, l'on voit des gens qui ont été descendus en flamme à un moment donné, adopter un comportement de soumission, en quête d'un retour en grâce, caresser leurs agresseurs dans le sens du poil  et s'allier avec eux, tout heureux de pouvoir les soutenir face à un ennemi commun.

Purée, ça, c'est vraiment pas mon truc !

Paulette a écrit:
Purée, ça, c'est vraiment pas mon truc !

Je m'en doutais.

Ça peut être le mien, après les deux premières phrases suivies d'une période d'introspection, quand l'autre est une personne que j'aime profondément. Avec ces personnes-là, j'ai plus de facilité à examiner ce qui peut venir de moi dans le déclenchement du conflit.

LV426 a écrit:

Les 4 F

Fight (combat), flight (fuite), freeze (pétrification, état figé, immobilité), fawn (soumission, léchage de bottes, ...)

Ce sont les 4 attitudes adoptées par les animaux et les humains quand ils sont attaqués ou, plus généralement, subissent un stress puissant. 

Dans le film Mon Oncle d'Amérique, le neurobiologiste Henri Laborit évoque les trois premières, qu'il nomme combat, fuite et inhibition de l'action (l'équivalent approximatif de freeze). La dernière est notoirement la plus toxique pour l'organisme et peut conduire à des maladies graves.
C'est ce que Henri Laborit a constaté chez des rats, cobayes de ses expériences et qui est illustré, avec des personnages humains, dans le film d'Alain Resnais.

La quatrième (fawn) a été ajoutée plus tard par les psychologues anglo-saxons. Ainsi, l'on voit des gens qui ont été descendus en flamme à un moment donné, adopter un comportement de soumission, en quête d'un retour en grâce, caresser leurs agresseurs dans le sens du poil  et s'allier avec eux, tout heureux de pouvoir les soutenir face à un ennemi commun.

Personnellement, j'ai tendance à adopter la fuite, parfois après une courte période de combat.



La voix sur la vidéo est celle d'Henri Laborit.

Il est curieux que le FAWN/FAON symbolise ce dont il est question : c'est parfois l'attitude du chien.
Je crois même que dans la littérature il existe un passage (poignant d'ailleurs) qui décrit cela.

.

...essentiellement l'après-midi !

beced a écrit:

Il est curieux que le FAWN/FAON symbolise ce dont il est question : c'est parfois l'attitude du chien.
Je crois même que dans la littérature il existe un passage (poignant d'ailleurs) qui décrit cela.

.

C'est drôle parce que j'ai pensé à un proverbe, entendu ou lu quelque part et qui dit précisément le contraire : "chien battu ne retourne pas à la mais qui l'a frappé".
En gros.

J'ai de l'estime pour les gens qui se refusent au "fawn" parce qu'ils sont forts. Mais aussi de l'indulgence pour ceux qui le pratiquent parce qu'ils sont fragiles.

Tu as dit fragiles ?
Une minorité, peut-être
Moi, je dis des lâches.

Paulette a écrit:Tu as dit fragiles ?
Une minorité, peut-être
Moi, je dis des lâches.

Je n'ai pas d'avis concernant les proportions.

Simplement, je ne suis pas sûr que l'on puisse systématiquement identifier le besoin impérieux -- et, certes, pathologique -- d'être aimé (lié, le plus souvent à une blessure archaïque de rejet ou d'abandon) à la lâcheté. Par "pathologique", j'entends quelque chose dont on peut et doit guérir.

Je ne dis pas que la lâcheté n'existe pas mais, pour moi, c'est un concept un peu abstrait que je ne suis pas sûr de vraiment cerner. 

La lâcheté est-elle censée contribuer à définir, de manière permanente, l'identité d'un individu ? Si c'est le cas pour ceux qui utilisent couramment ce concept, on me permettra de le considérer avec beaucoup de prudence. 
Et, bien évidemment, c'est presque toujours autrui que nous définissons ainsi.

Est-ce qu’on a fait la différence entre celui ou celle qui veut rentrer en grâce auprès d’un agresseur dont il/elle est amoureux/se ou envers qui il éprouve de l’affection, et celui ou celle qui par une sorte de fascination inexplicable, “baisse son froc” devant celui ou celle qui l’a agressé, caresse son agresseur dans le sens du poil  et s'allie avec lui/elle, tout heureux/se de pouvoir le/la soutenir face à un ennemi commun ?

Je pensais plutôt à la première situation que tu évoques.
En tous cas, l'usage du mot fawn, est essentiellement prévu pour ce genre de cas.
Dans un contexte scientifique, je précise. Parce que, dans son usage courant , il peut aussi couvrir la deuxième situation.

Mais, pour être clair, associé à fight, flight et freeze, il concerne la réaction à une agression ou à un stress (le choc électrique pour le rat, ce qui, naturellement, ne colle pas pour fawn). Et il s'agit d'une réaction qui vise l'auteur de l'agression, non un tiers.

Pour récapituler
On est débordé par sa propre colère, on fight
On ne veut plus être là, on flight
On est pétrifié, en état de confusion, on freeze
On cherche à recoller les morceaux, on fawn.

LV426 a écrit:il s'agit d'une réaction qui vise l'auteur de l'agression, non un tiers.

Correction : ce n'est pas toujours vrai dans le cas de fight.


On voit bien que le rat ne s'en prend pas à la plaque électrique mais à son compagnon de cage. Il n'est pas si con que ça, finalement.
Et c'est la même chose pour le parent qui se montre plus impatient que d'habitude avec ses enfants quand il s'est fait maltraiter par son patron une heure avant.

on flight

En toute rigueur, j'aurais dû écrire on flee. Flight est le seul des quatre substantifs qui ne puisse pas s'employer comme verbe.

Ce que j’ai retenu de “fawn” : léchage de bottes.

....ou de babouches ! 

Paulette a écrit:Ce que j’ai retenu de “fawn” : léchage de bottes.

C'est effectivement ce que j'ai appelé son "usage courant" (avec le lien qui l'accompagnait dans mon post n°46) et la traduction que j'ai donnée, peut-être un peu à l'étourdi, dans mon post n°37.
Quoi qu'il en soit, comme freeze (inhibition de l'action), ce n'est pas une réaction saine. Car, si l'on cherche à faire davantage de concessions qu'il n'est légitime, face à une personne que l'on aime mais qui vous agresse, c'est probablement que l'on n'aime pas la bonne personne.