Forum sur l'actualité et la culture
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Oui, sujet intéressant et d'actualité mais quel est votre avis Flavius, également ????
Pas grand chose à rajouter puisque je partage l'ensemble de ton point de vue.cristaline a écrit:J'avais ouvert un sujet semblable lors du cas Vincent Lambert, que j'ai retrouvé ; voici ce que j'y disais :
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par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 11.05.19 17:49
Autre sujet brûlant d'actualité : les médecins ont décidé d'arrêter les "soins"....
C'est dur, mais il me semble que cet homme, depuis dix ans, n'a plus de vie ?
Pour les catholiques, c'est impensable, mais n'était ce pas sa volonté à lui ?
6/04/2021
Ce que je n'aime pas, c'est le terme euthanasie, qui indique une mort que l'on donne aux autres, sur des critères mal établis ; je préfère l'expression : "droit à mourir dans la dignité" et donc, à choisir l'heure de sa propre fin quand tout a échoué et en cas de souffrances insupportables....
Pour autrui, être sûr que la personne a clairement exprimé ses volontés au cas où elle n'est plus en état de le décider, le moment venu ; pour ma part, je refuse tout acharnement thérapeutique !
Je partage tout à fait !!!!
Ma mère, à 83 ans, après une énième réanimation pour pbs respiratoires aigus ( ce n'était pas le covid, on était en 96), nous a fait promettre de ne plus lui proposer de réa ; elle disait qu’elle avait trouvé cela insupportable, car elle "sentait" tout, bref, elle avait la terreur d'y repasser ; quand elle est décédée, je suis sûre que les soignants ont respecté sa volonté, alors qu'ils auraient pu la réanimer ; et on a trouvé alors que c'était mieux ainsi....C'était ce qu’elle voulait et avait maintes fois répété....
PS : pas d'accord non plus avec Houellebecq sur ce sujet
Ce qui est contraire à la civilisation, à mon avis, c'est de laisser une personne souffrir atrocement au motif que ce n'est pas encore son heure !
Une amie, atteinte de cancers récidivants qui la laissaient dans un état épouvantable, pauvre squelette souffrant, pourtant très bien soignée en soins palliatifs nous demandait, trois jours avant sa mort "combien de temps ça va encore durer" ? avec une angoisse indicible dans le regard ; heureusement, façon de parler, son calvaire s'est achevé trois jours plus tard....
PS 2 : moi aussi j'ai laissé les fameuses directives que l'on doit remplir avant une opération....Et la personne de confiance était bien sûr mon époux
Azalee a écrit:Je pense que pouvoir abréger ses souffrances en cas de maladie incurable et très douloureuse doit être possible.
Je ne suis pas d'accord avec Houellebecq. Il n'y a aucune dignité à laisser les gens souffrir quand la fin est inéluctable.
Euthanasie vient du grec et désigne le fait d'avoir une mort douce".Arlequine2 a écrit:
Parmi les nombreux documents qui m'ont été remis à signer, il m'en a été fourni un appelé ""Directives anticipées"
Toute personne majeure pouvant, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite appelée "Directives anticipées" pour préciser ses souhaits quant à sa fin de vie (qualité de vie, dignité, acceptation ou refus d'un traitement, (respect de la demande ou non d'acharnement thérapeutiques) prévoyant ainsi le cas où elle ne serait pas, à ce moment là, en capacité de le faire c'est à dire atteinte d'une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale.
En ce qui me concerne, toutes les directives dans ce sens ont été données à ma "personne de confiance" (conjoint) qui saura le moment venu quoi faire, se tourner vers la Belgique puisque ce pays a légalisé depuis 2014 l'euthanasie, si ce n'était pas encore le cas en France
Certains sont encore assez réticents à parler de ce sujet (je ne parle pas du forum) mais de mon entourage, conviction religieuse, pudeur ou autre ????
J'ai lu ce matin à ce sujet un article du Figaro dans lequel s'exprimait M.Houellebecq, dont je ne partage pas le point de vue :
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"" Michel Houellebecq a condamné le recours au suicide assisté. « Personne n’a envie de mourir. On préfère en général une vie amoindrie à pas de vie du tout ; parce qu’il reste de petites joies. La vie n’est-elle pas de toute façon, par définition presque, un processus d’amoindrissement ? »
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Il y a vie "amoindrie" et "vie transformée en légume" (excusez moi du terme) comme ce fut le cas de V.Humbert qui, après un grave accident de la route, en 2000 et ne supportant plus cette vie sans espoir de guérison, entreprend de nombreuses démarches pour obtenir le droit d'être euthanasié. Il écrit au à J.Chirac auquel il demande en vain un droit de mourir mais ce n'est qu'en 2003 que la mère du jeune homme, Marie Humbert, provoque le décès de son fils avec l'aide d'un médecin.""
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Flavius a écrit:Contrairement à ce que dit Houellebecq dans son article, il n'y a pas de fracture anthropologique dans l'euthanasie, mais une liberté et une responsabilité de plus qui est offerte à l'individu. l'individu n'est pas un majeur irresponsable. Il a le droit, selon moi de choisir son destin et sa l'heure de sa mort.
On ne demande pas à l'enfant s'il veut naître, et pour cause. L'homme doit pouvoir choisir.
Madame Paulette Guinchard, députée socialiste était contre l'euthanasie. Touchée par une maladie héréditaire dégénérative, elle décide à 71 ans de partir pour la Suisse pour pour se faire euthanasier.
Nous sommes là dans une inégalité flagrante. Madame Guinchard demande à ce que cette inégalité disparaisse en promulguant une loi.
En effet actuellement il faut être fortuné pour mettre fin à ses souffrances.
Alors on me rétorquera il y a la loi Léonetti. Mais comme je l'ai indiqué supra, tous les hôpitaux ne sont pas dotés d'infrastructures permettant sont application. Sans parler d'une absence de personnel formé. Mais surtout, cette loi prévoit de déshydrater et de priver d'alimentation le malade. Cette pratique peut durer jusqu'à plusieurs semaines avant que le patient ne meurt.
Je ne pense pas que cela soit une bonne solution de soulagement.
Pourquoi souffrir lorsque l'on peut abréger de façon éthique les souffrances ? Au nom d'une religion, d'une morale, d'une religion, d'une habitude ? C'est idiot. Personne ne devrait souffrir avant de mourir. La mort en elle-même est déjà la pire des souffrances quand on l'envisage, et pour les proches quand elle les frappe.
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Flavius a écrit:Ce sujet doit être perturbant, car je m'aperçois que tous ne ce sont exprimé sur le sujet. Titoune l'a fait mais sur un autre topic.
Mais bon. Chacun fait comme il le sent.
Le péché a été créé par l'homme. Pécher contre des préceptes religieux, c'est trahir la religion. Mais tout le monde n'est pas obliger d'appartenir à une religion.cristaline a écrit:Magnifique réponse, Sabbatha !!
Très belle ! Et tellement tolérante, ce mot galvaudé : car tu acceptes les croyances qui ne sont pas les tiennes
Un concept transmis par l'éducation religieuse me fait particulièrement me cabrer : la rédemption par la souffrance ! car 1/ je refuse la notion de "péché", et 2/ encore plus celle de racheter ces "péchés" ; la religion culpabilise les humains, et les empêche d'exercer leur liberté ; de réfléchir, d'explorer leur vision intime du monde, de la création, etc...
C'est vrai. En tout cas celles et ceux qui ne craignent pas de se mouiller. Béced, si tu me lis...cristaline a écrit:
Ce sont les meilleurs qui se sont exprimés ici, Flavius !
...
Les meilleurs en quoi ? Et les autres on sent le pâté ?cristaline a écrit:
Ce sont les meilleurs qui se sont exprimés ici, Flavius !
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Pour autant que le pâté sente mauvais. C'est une affaire de goût.Dan22 a écrit:
Les meilleurs en quoi ? Et les autres on sent le pâté ?
J’emploierai plutôt un autre termeLV426 a écrit:
Pour autant que le pâté sente mauvais. C'est une affaire de goût.
On peut aussi remplacer le pâté par le gas-oil.
Je vois.Dan22 a écrit:
J’emploierai plutôt un autre terme
Il y a des pâtés qui sentent très bons !Dan22 a écrit:
Les meilleurs en quoi ? Et les autres on sent le pâté ?
cristaline aime ce message
Quand vous serez au bord du trépas, soit que vous n'aurez que peu de temps pour vous poser la question, vous n'aurez peut-être pas votre conscience, à moins que vous ayez plus la parole pour vous exprimer.LV426 a écrit:Pour...pour le moment.
Si j'ai du mal à répondre à cette question, c'est que ni la mort ni les souffrances qui la précèdent éventuellement n'ont encore suffisamment de réalité concrète pour moi. Et que je sais à quel point l'humain est impermanent.
Alors, on en reparlera quand je serai au bord du trépas.
Quand je sortirai par la petite porte avec le trouillomètre à zéro, comme le dit Sylvain Lebel dans la chanson qu'il a écrite pour Reggiani.
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Dan22 a écrit:
Les meilleurs en quoi ? Et les autres on sent le pâté ?
Flavius a écrit:
Il y a des pâtés qui sentent très bons !
Peut-être, comme vous dites. Ma mère était consciente au moment de son décès et a eu au moins la force de me rendre mon sourire. Et, dans les semaines qui ont précédé, et bien que survivant dans un grand inconfort, pour dire le moins, elle appréhendait la perspective de son trépas avec beaucoup d'angoisse.Flavius a écrit:
Quand vous serez au bord du trépas, soit que vous n'aurez que peu de temps pour vous poser la question, vous n'aurez peut-être pas votre conscience, à moins que vous ayez plus la parole pour vous exprimer.
En fait ceux qui souhaitent la mort assistée, n'enlèvent rien à ceux qui souhaitent aller au bout d'une mort naturelle, quelle que soit leur condition physique.
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