Des squatteurs persistants, parfois même violents, gâchent la vie des propriétaires. Leur maison ou leur appartement est pris en otage et endommagé.
Des squatteurs sans scrupule qui font régner la terreur, des associations humanitaires qui «réquisitionnent» des biens inoccupés pour loger des sans-papiers, des interlocuteurs qui méconnaissent les procédures… Malgré la nouvelle loi, les propriétaires semblent toujours aussi démunis face à l’inventivité et au «professionnalisme» des squatteurs.
Squatteurs: pourquoi le fléau persiste malgré la nouvelle loiÀ Bobigny, Youssef assiste au saccage de sa maison
«Ne passez plus devant votre maison, pour ne pas que ça vous fasse trop mal au cœur», lui a conseillé la préfecture. Youssef*, chômeur au RSA, vit avec sa mère, sous curatelle après une grave dépression, dans un pavillon de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
«Le 13 octobre dernier, en rentrant du supermarché, je constate que le portail a été fracturé, raconte le trentenaire.
Il y a chez nous deux jeunes hommes, une femme et un pitbull. Ils ont déjà jeté mes vêtements à la cave, et se sont installés: “J’ai déjà payé 3500 euros à quelqu’un pour pouvoir m’installer ici”, me dit l’un d’eux. “Si vous ne me remboursez pas, je ne quitte pas votre domicile!”» Appelée aussitôt, la police fait sortir les individus… qui reviendront quelques minutes plus tard. Ils finiront par quitter les lieux après une énième intervention des forces de l’ordre. Le lendemain, Youssef et sa mère portent plainte.
Youssef*, chômeur au RSA a écrit:
Ils m’ont menacé de mort, ont cassé mon pare-brise, fracturé les portes, causé plein de dégradations dans la maison, et c’est moi qui ai subi un interrogatoire !
Le 1er novembre, les squatteurs sont pourtant de retour, et, cette fois, s’incrustent. Ils semblent avoir réussi à établir un contrat EDF à leur nom.
«L’un d’eux a dit à la police que je l’avais escroqué de 3500 euros, s’étrangle le jeune homme.
Ils m’ont menacé de mort, ont cassé mon pare-brise, fracturé les portes, causé plein de dégradations dans la maison, et c’est moi qui ai subi un interrogatoire!»