Ara a écrit:La charia prend pied au Royaume Uni (info # 012004/14) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
Une soumission sournoise à l'islamiquement correct gagne présentement l'Europe. On la trouve en Scandinavie, où les propos critiques ou humoristiques concernant l'islam valent désormais souvent des condamnations en justice. On la trouve en France, où l'écrivain Renaud Camus vient de se voir lourdement condamné, lui aussi, pour avoir osé dire que s'opérait ce que des millions de Français constatent quotidiennement : un grand remplacement de populations, par le biais duquel les chrétiens et les Juifs refluent, tandis que les musulmans, eux, se font de plus en plus nombreux. On retrouve ce phénomène dans divers autres pays.
Mais le pays où le processus est actuellement le plus avancé est incontestablement le Royaume Uni. Que, dans un pays qui a été le premier en Europe à promulguer la liberté de parole, celle-ci se trouve de plus en plus nettement foulée aux pieds dès lors qu'il s'agit d'islam est en soi consternant et très inquiétant.
Mais ce qui se passe au Royaume Uni va bien au-delà de la simple remise en cause de la liberté de parole. C'est la charia elle-même qui vient se substituer à la loi commune [common law] ; c’est l’abrogation du Bill of Rights de 1688, pierre angulaire des institutions du pays depuis cette date, qui est en train de s'opérer.
La Law Society [≈ société du droit], organisation professionnelle représentant les professions juridiques pour l'Angleterre et le Pays de Galles a, voici peu, autorisé ses membres à utiliser la « loi islamique » pour prendre leurs décisions et à la substituer à la common law si les circonstances s'y prêtent.
Et les autorités politiques du pays, au nom de la séparation des pouvoirs, n'ont rien trouvé à redire. Seule la Baronne Caroline Cox, membre de la Chambre des Lords, a osé élever la voix. Elle est une femme courageuse mais, hélas, isolée.
Comme l'a noté dans un article consacré au sujet le journaliste italien Giulio Meotti, quatre-vingt-cinq cours islamiques règlent désormais les différends familiaux et s'occupent de questions essentielles, telles que le divorce, la garde des enfants en cas de séparation des parents ou l'héritage. Et les habitants du Royaume Uni peuvent, en toute légalité, en vertu du British Arbitration Act, s'adresser à l'une de ces cours islamiques aussi bien qu'à un tribunal, sans qu'aucun juge puisse contester ultérieurement les décisions qui seront prises.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Même plus drôle Dans des villes telles que Manchester ou Birmingham, la majorité des décisions de justice en matière de différends familiaux sont prises par des cours islamiques !
Le comité de supervision des universités, en charge d'établir les règles dans l'ensemble du système universitaire, vient d'entériner une demande effectuée par des mouvements islamiques, et, désormais, toutes les rencontres universitaires, tous les colloques organisés dans une université au Royaume Uni, devront observer la stricte séparation des hommes et des femmes.
Lors du World Islamic Economic Forum [forum mondial de l’économie islamique], au mois de décembre dernier, David Cameron a proclamé que la place financière de Londres entendait devenir la première place financière du monde pour ce qui concerne la finance islamique.
Ce qui est ainsi en train de se mettre en place au Royaume Uni n'est rien moins qu'une soumission qui ne dit pas son nom.
Ce n'est pas la liberté de parole seulement qui se trouve remise en cause au Royaume Uni, non, - et quand bien même ce serait uniquement la liberté de parole qui se trouverait remise en cause, ce serait déjà extrêmement grave, car celle-ci est au cœur de toutes les autres libertés dans les sociétés démocratiques -, c'est l'égalité de droit.
Car, selon la charia, il ne s'agit pas uniquement de séparer les hommes et les femmes, mais de les traiter très différemment. La répudiation peut être effectuée par un homme à l’encontre d'une femme, mais jamais par une femme aux dépens d'un homme. L'héritage attribue à un homme le double de ce qui est attribué à une femme. Il faut en outre, en loi islamique, le témoignage de deux femmes pour contrebalancer celui d'un homme.
La finance islamique considère comme haram [interdit] non seulement le prêt à intérêt mais aussi les investissements dans divers secteurs d'activités, de même que les contacts économiques avec un pays que les penseurs de la finance islamique considèrent encore comme strictement haram : Israël.
Ce qui se passe au Royaume Uni n'a, pour l'heure, pas affecté d'autres pays d'Europe, mais, au train où vont les choses, ce qui aurait pu sembler impensable il y a relativement peu de temps encore devient, hélas, nécessairement envisageable.