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LA "CRISE" DES MIGRANTS

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cristaline
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Message par cristaline Jeu 17 Oct 2019 - 13:04

Sabbatha, je le sais, malheureusement, je n'arrive pas à mettre l'article tout entier ; parfois, Beced a trouvé la formule magique pour ce faire, mais si je veux le copier manuellement, c'est très fastidieux ; et la fonction "tout sélectionner" ne marche pas

Mais en gros, tout est déjà dans le titre !

Je reviens de la région parisienne, no comment, on se comprend ! LA "CRISE" DES MIGRANTS - Page 39 298134301
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Message par Invité Jeu 17 Oct 2019 - 13:13

cristaline a écrit:Sabbatha, je le sais, malheureusement, je n'arrive pas à mettre l'article tout entier ; parfois, Beced a trouvé la formule magique pour ce faire, mais si je veux le copier manuellement, c'est très fastidieux ; et la fonction "tout sélectionner" ne marche pas

Mais en gros, tout est déjà dans le titre !

Je reviens de la région parisienne, no comment, on se comprend ! LA "CRISE" DES MIGRANTS - Page 39 298134301


Hélas oui, on se comprend!!! Et ce n'est sans doute qu'un début!!!
Le pire étant que je ne vois personne d'assez ferme parmi les politiques capables de taper du poing sur la table. A un moment j'avais cru en Dupont-Aignan, mais il m'a déçue sur d'autres plans et puis il semble avoir plus ou moins disparu du paysage.
Pour ma part je désespère, je l'avoue.
Et on aura beau avoir l'impression d'avoir convaincu des gens, les esprits sont tellement manipulés par les différents médias et les politiques influents que je ne suis pas certaine, loin s'en faut, que cela suive dans les urnes.
Ma solution à moi, concernant mon unique petite personne je précise, c'est de rester de plus en plus chez moi puisque je ne sais que faire d'autre pour me protéger. Je ne veux pas de cette France qu'on nous prépare, mais que puis-je faire toute seule ? Je n'ai plus assez d'énergie pour me battre, et pour quel résultat ?
beced
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Message par beced Jeu 17 Oct 2019 - 15:55

cristaline a écrit:Sabbatha, je le sais, malheureusement, je n'arrive pas à mettre l'article tout entier ; parfois, Beced a trouvé la formule magique pour ce faire, mais si je veux le copier manuellement, c'est très fastidieux ; et la fonction "tout sélectionner" ne marche pas

Mais en gros, tout est déjà dans le titre !

Je reviens de la région parisienne, no comment, on se comprend ! LA "CRISE" DES MIGRANTS - Page 39 298134301

Hello salut

Un site propose des extraits de l'interview :

quote/unquote...

Stephen Smith : « L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe »

Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer un grand débat sur l’immigration, Stephen Smith, journaliste spécialiste de l’Afrique, et auteur de La Ruée vers l’Europe (Grasset), décrypte les enjeux sociaux, politiques et culturels de ce qui pourrait être le plus grand défi européen du XXIe siècle. Ceci à l’occasion d’une interview donnée au FigaroVox dont voici quelques extraits :

L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe. 40% des adultes africains déclarent vouloir migrer, à l’intérieur du continent ou au-delà (…)

Je sais que les quatre cinquièmes des demandeurs d’asile ont moins de 35 ans et plus des deux tiers d’entre eux sont des hommes. Le danger épargne-t-il les vieux, les femmes et les enfants? Fermer les yeux sur cette réalité, par «solidarité» avec un étranger qui veut devenir votre voisin sinon concitoyen par un abus de confiance, revient à saborder le droit d’asile.(…)

Les Européens doivent aussi prendre conscience du lien qui existe entre le contrôle de leurs frontières et l’État-providence à l’intérieur de cet espace commun. Ce n’est pas un hasard si les États-Unis, le pays d’immigration par excellence, offrent un très faible niveau de protection sociale. C’est leur moyen de régulation pour attirer les plus dynamiques. L’Europe, qui ne représente plus que 7% de la population mondiale, dépense toujours la moitié de ce qui est investi à l’échelle mondiale dans la sécurité sociale. Voisine de l’Afrique, où tout ce qu’elle offre manque, elle ne pourra pas à la fois ouvrir ses frontières et maintenir son niveau de protection sociale.(…)

il ne faut pas confondre, par exemple, l’arrivée des Huguenots en Angleterre à la suite du refuge que leur a offert Charles II en 1681 avec les flux migratoires actuels: les quelque 50.000 réfugiés huguenots correspondent à douze jours d’immigration en Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle (…)


 Ou alors si on a le temps devant soi, il y a l'intégrale :

Stephen Smith: «L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe»:
FIGAROVOX/ENTRETIEN – Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer un grand débat sur l’immigration, Stephen Smith, journaliste spécialiste de l’Afrique, et auteur de La Ruée vers l’Europe (Grasset), décrypte les enjeux sociaux, politiques et culturels de ce qui pourrait être le plus grand défi européen du XXIe siècle.

LE FIGARO – «La France ne peut pas accueillir tout le monde», affirme Macron, qui a lancé un débat à l’Assemblée nationale, tandis que la présidente élue de la Commission européenne a nommé un commissaire chargé de la «protection du mode de vie européen». Au-delà de la communication politique, est-ce le signe que la question de l’immigration est désormais incontournable en Europe?

Stephen SMITH – Si incontournable veut dire que l’immigration domine le débat politique comme l’épouvantail règne sur le potager, le sujet est déjà incontournable depuis bien longtemps – en France depuis 1987, quand le FN s’est mis à coller des
affiches proclamant «Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop». Depuis trente ans, l’immigration est le mauvais œil de la politique française. On en est médusés, figés dans des positions non négociables. Les uns nient qu’il
y ait un problème ou présentent l’immigration comme une fatalité sur laquelle la politique n’aurait pas de prise ; d’autres exaltent une France sans frontières et s’étonnent ensuite que la nationalité qu’ils vident de son sens soit récupérée par les
Cassandre du crépuscule, de la fin de l’Occident sinon du «grand remplacement». Dans ce contexte, le président de la République cherche à repartir d’un constat d’évidence…
À lire aussi :
Immigration: Macron veut réveiller l’Europe

Ce n’est pas une évidence pour tout le monde!

Alors, voyons. L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe. 40% des adultes africains déclarent vouloir migrer, à l’intérieur du continent ou au-delà. Pour le moment, seulement 150 millions en ont les moyens.
Mais ils seront quatre fois plus nombreux en 2050 quand l’Afrique comptera 2,4 milliards d’habitants. À l’évidence, l’Europe ne pourra pas accueillir tous les candidats à l’entrée. Et qui, à Bruxelles, peut croire qu’on pourrait«protéger» le mode
de vie – au singulier! – des quelque 500 millions d’Européens? Je passe sur la volonté de momifier le Vieux Continent qui est absurde. En 2000, quand déjà la moitié des enfants nés à Bruxelles étaient des enfants de parents immigrés, l’UE n’a
pas dit un mot, dans sa stratégie pour la décennie à venir, des tensions montantes autour de l’immigration. Maintenant, la présidente élue de la Commission tourne bride et galope dans le sens contraire.

La«crise des migrants» n’est donc pas terminée? Le terme de migrants est-il approprié? Faut-il distinguer les réfugiés, l’immigration légale et illégale?

Tout le monde est perdant dans cette grande confusion. Un migrant quitte son pays pour s’établir dans un autre pour des raisons qui mêlent contrainte et opportunisme dans des proportions variables. Un réfugié fuit un danger imminent, a priori en gardant
l’espoir de pouvoir revenir un jour dans son pays. Quoi qu’il en soit, le droit d’asile lui offre un sanctuaire. Là, pour une fois, on est vraiment au cœur de la civilisation européenne. Les lois attiques disaient: «Les suppliants sont sacrés.» Or, ils ne le sont plus aujourd’hui pour des raisons qui s’enchaînent, c’est un cercle vicieux. Pour commencer, les abus sont si massifs que «réfugié» et «migrant» sont employés comme des synonymes ou confondus dans le «réfugié économique». Il
y a eu environ 80.000 demandes d’asile en Europe en 1983, contre 638.000 l’année dernière. Le monde serait-il devenu tellement plus dangereux depuis la fin de la guerre froide?

Ces «réfugiés» sont-ils donc, en fait, des «migrants» ?

Je n’ai pas examiné leurs dossiers. En revanche, je sais que les quatre cinquièmes des demandeurs d’asile ont moins de 35 ans et plus des deux tiers d’entre eux sont des hommes. Le danger épargne-t-il les vieux, les femmes et les enfants? Fermer les
yeux sur cette réalité, par «solidarité» avec un étranger qui veut devenir votre voisin sinon concitoyen par un abus de confiance, revient à saborder le droit d’asile. L’expulsion des déboutés, difficile et coûteuse, est l’exception rarissime.
Tricher, c’est donc jouer gagnant. Si bien que les États se mettent, eux aussi, à tricher. En 2016, l’année suivant l’afflux record, le Portugal, la Croatie, l’Estonie et la Lituanie ont refusé la totalité des demandes d’asile, 100%! Depuis 2016,
la France a enregistré une hausse sensible de demandes d’asile parce que, dans la roulette qu’est devenu ce droit en Europe, elle est la meilleure table pour certains. Par exemple, la chance pour des Albanais ou des Géorgiens d’obtenir sa protection
est, respectivement, 10 voire 12 fois supérieure qu’en Allemagne.

Si l’on peut critiquer la méthode Salvini sur le plan éthique, l’ancien ministre italien de l’Intérieur n’a-t-il pas fait baisser l’immigration?

Je ne le vois pas ainsi. Même si l’on peut être obligé de marcher en crabe en politique, dissocier les moyens employés de l’objectif poursuivi conduit à l’abîme. Salvini a joué le matamore, aux dépens des sans-défense, en refusant à quelques dizaines
de repêchés d’accoster en Italie. En fait, c’est son prédécesseur, Marco Minniti, qui avait déjà tari l’afflux de migrants depuis la Libye en limitant le périmètre d’action des ONG en Méditerranée et en négociant en catimini avec les seigneurs
de la guerre libyens. Depuis, des centaines de milliers de Sub-Sahariens se trouvent bloqués en Libye, dans une grande insécurité. Enfin, Salvini a rendu impossible une meilleure coopération au sein de l’UE et laissé ses lois antimigrants comme
cadavres dans le placard du gouvernement italien. La France a raison de tendre aujourd’hui une perche à l’Italie, un pays en première ligne qui, sans une plus grande solidarité européenne, ira de Salvini I à Salvini II, voire pire.

Va-t-il falloir renoncer au modèle social de l’État-providence? Certaines réformes sont-elles déjà liées au poids de l’immigration?

Quand on parle d’une réforme de l’aide médicale d’État(AME) en France, les yeux se braquent sur les sans-papiers.
D’un point de vue américain, le droit aux soins gratuits d’un étranger en situation irrégulière et, plus encore, le droit d’un étranger de demander un titre de séjour en France pour s’y faire soigner parce qu’il ne peut pas le faire dans son pays
laissent rêveurs. Sûrement, remettre ce droit en question enverrait un signal. Pour autant, ce n’est pas l’AME qui creuse le trou de la Sécurité sociale en France et le«modèle» américain en matière de santé publique – chacun pour soi et que le
dernier morde la poussière – n’en est peut-être pas un. Mais les Européens doivent aussi prendre conscience du lien qui existe entre le contrôle de leurs frontières et l’État-providence à l’intérieur de cet espace commun. Ce n’est pas un hasard
si les États-Unis, le pays d’immigration par excellence, offrent un très faible niveau de protection sociale. C’est leur moyen de régulation pour attirer les plus dynamiques. L’Europe, qui ne représente plus que 7% de la population mondiale, dépense
toujours la moitié de ce qui est investi à l’échelle mondiale dans la sécurité sociale. Voisine de l’Afrique, où tout ce qu’elle offre manque, elle ne pourra pas à la fois ouvrir ses frontières et maintenir son niveau de protection sociale. L’idée
que la«jeune Afrique» viendra revigorer le Vieux Continent est une erreur. L’économie du futur ne créera pas des emplois pour la plupart des immigrés africains qui, en revanche, auront massivement besoin d’aide à l’intégration – la deuxième génération
parfois encore plus que la première.

Dans La Ruée vers l’Europe, vous expliquez que, paradoxalement, les politiques de «codéveloppement», censées aider les plus démunis à mieux vivre et rester chez eux, augmentent la pression migratoire.

On se trompe en pensant que «les plus pauvres parmi les pauvres fuient l’Afrique». Ils n’ont pas les moyens de venir en Europe. Pour cela, il faut une mise de départ entre 2000 et 3000 dollars, en fonction du point de départ. Or, cette somme représente
jusqu’au double du revenu annuel par tête d’habitant au sud du Sahara, qui était de 1574 dollars en 2018. Imaginez que, pour pouvoir émigrer, vous devriez réunir entre 35.000 et 50.000 euros, l’équivalent européen. Donc, à supposer que le «codéveloppement»
sorte vraiment des gens de la misère, il augmente dans un premier temps le nombre de ceux qui ont les moyens de quitter leur pays. Ce n’est pas un argument contre l’aide au développement, puisqu’il faudra bien en passer par là. À terme, l’amélioration
du niveau de vie mettra fin à la pression migratoire. Mais en Afrique, notamment subsaharienne, ce terme n’est pas proche.

Faut-il donc s’attendre à des bouleversements politiques? La recomposition actuelle du paysage politique liée à la poussée des partis dits«populistes» pourrait-elle être durable?

Je ne travaille pas sur l’Europe mais je vous donne mon avis d’observateur: l’actuelle implosion politique – la polarisation entre partisans et adversaires d’une mondialisation mal maîtrisée, au détriment des forces centristes – est due à la conjugaison
de deux facteurs: la perte par les classes moyennes occidentales de leur«prime impériale» et le réveil en sursaut sur les effets à long terme de l’immigration. À mon avis, la révolte de ceux qui se trouvent livrés à une concurrence mondiale pas
toujours loyale, et privés d’un mode de vie – emploi stable, voiture, maison… – qui leur était longtemps garanti du seul fait d’être né au«bon endroit», est la raison principale. Mais, sur fond de morosité, la «découverte» que les migrants d’hier
ne sont pas des supplétifs que la crise économique fait repartir«chez eux», et que leurs enfants sont aujourd’hui des citoyens de plein droit, donne corps à l’idée que la succession dans le temps – immigration massive, puis perte de leur rente
de situation – vaut causalité.

Le visage de l’Europe va-t-il changer ces prochaines années du fait de la démographie africaine?

Le visage de l’Europe a toujours changé. Bien sûr, il ne faut pas confondre, par exemple, l’arrivée des Huguenots en Angleterre à la suite du refuge que leur a offert Charles II en 1681 avec les flux migratoires actuels: les quelque 50.000 réfugiés
huguenots correspondent à douze jours d’immigration en Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle. Il faut donc prendre la mesure des changements en cours. Par exemple en France: au milieu des années 1960, il n’y avait qu’environ 30.000 Sub-Sahariens.
Depuis, évidemment, la France a beaucoup changé mais c’est toujours la France. Et, sauf cataclysme politique ou naturel imprévisible, elle continuera de changer au rythme auquel un nombre croissant d’Africains sortira de la pauvreté absolue et
quittera son continent. Personne ne saurait prévoir ce rythme avec précision. Dans mon livre, je raisonne à l’horizon de 2050. Pour une politique concertée en matière de migration, c’est demain. Il est d’autant plus regrettable que, dans le débat
actuel, les yeux restent rivés sur le court terme. Les uns constatent que les demandes d’asile s’envolent – ce n’est pas faux mais, pour l’essentiel, un effet rebond lié à la redistribution au sein de l’UE des déboutés de 2015-2016. D’autres relèvent,
au contraire, que l’immigration chute par rapport au pic de ces deux années de crise. Ce n’est pas vraiment une surprise et, encore moins, une raison de se rendormir. Quand va-t-on enfin lever la tête?

Quelle est la solution pour l’Europe?

Il n’y pas de solution miracle mais il y a un cap à passer – deux générations – en veillant au bon voisinage entre l’Europe et l’Afrique, ni plus ni moins. L’Europe ne pourra pas se retrancher dans l’indifférence, en une«forteresse»qui donne envie
sans donner accès. Et l’Afrique devra s’avouer qu’elle est surtout en panne d’espoir et que le départ de sa classe moyenne constitue une perte sèche pour elle. On ne construit pas son économie, encore moins sa démocratie, avec des envois d’argent
depuis l’étranger, c’est-à-dire des subventions familiales. À partir de là, le chantier politique est ouvert. On pense déjà à des formes de«migration circulatoire», limitée dans le temps et à des individus sans leurs familles. On pourrait aussi
réfléchir à des «contrats de parrainage» à responsabilité variable entre des candidats africains et des particuliers européens prêts à s’engager pour eux. Il y a un réservoir de générosité civique qu’il faudrait mobiliser au lieu de le ridiculiser
comme une naïveté. L’appel, toujours facile, à«l’État qui n’a qu’à…» ne viendra pas au bout du défi. Quoi qu’il en soit, deux principes me paraissent fondamentaux. D’abord, la citoyenneté n’a ni couleur de peau ni origine, elle est un contrat
d’allégeance entre un individu et«son» État. Ensuite et sur cette base, les citoyens d’un pays doivent avoir le dernier mot chez eux. «Qui compte sans son hôte compte deux fois.» L’Europe est en train de s’en rendre compte.

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Message par Ara Jeu 17 Oct 2019 - 16:12

beced a écrit:

Hello salut

Un site propose des extraits de l'interview :

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Stephen Smith : « L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe »

Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer un grand débat sur l’immigration, Stephen Smith, journaliste spécialiste de l’Afrique, et auteur de La Ruée vers l’Europe (Grasset), décrypte les enjeux sociaux, politiques et culturels de ce qui pourrait être le plus grand défi européen du XXIe siècle. Ceci à l’occasion d’une interview donnée au FigaroVox dont voici quelques extraits :

L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe. 40% des adultes africains déclarent vouloir migrer, à l’intérieur du continent ou au-delà (…)

Je sais que les quatre cinquièmes des demandeurs d’asile ont moins de 35 ans et plus des deux tiers d’entre eux sont des hommes. Le danger épargne-t-il les vieux, les femmes et les enfants? Fermer les yeux sur cette réalité, par «solidarité» avec un étranger qui veut devenir votre voisin sinon concitoyen par un abus de confiance, revient à saborder le droit d’asile.(…)

Les Européens doivent aussi prendre conscience du lien qui existe entre le contrôle de leurs frontières et l’État-providence à l’intérieur de cet espace commun. Ce n’est pas un hasard si les États-Unis, le pays d’immigration par excellence, offrent un très faible niveau de protection sociale. C’est leur moyen de régulation pour attirer les plus dynamiques. L’Europe, qui ne représente plus que 7% de la population mondiale, dépense toujours la moitié de ce qui est investi à l’échelle mondiale dans la sécurité sociale. Voisine de l’Afrique, où tout ce qu’elle offre manque, elle ne pourra pas à la fois ouvrir ses frontières et maintenir son niveau de protection sociale.(…)

il ne faut pas confondre, par exemple, l’arrivée des Huguenots en Angleterre à la suite du refuge que leur a offert Charles II en 1681 avec les flux migratoires actuels: les quelque 50.000 réfugiés huguenots correspondent à douze jours d’immigration en Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle (…)


 Ou alors si on a le temps devant soi, il y a l'intégrale :

Stephen Smith: «L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe»:
FIGAROVOX/ENTRETIEN – Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer un grand débat sur l’immigration, Stephen Smith, journaliste spécialiste de l’Afrique, et auteur de La Ruée vers l’Europe (Grasset), décrypte les enjeux sociaux, politiques et culturels de ce qui pourrait être le plus grand défi européen du XXIe siècle.

LE FIGARO – «La France ne peut pas accueillir tout le monde», affirme Macron, qui a lancé un débat à l’Assemblée nationale, tandis que la présidente élue de la Commission européenne a nommé un commissaire chargé de la «protection du mode de vie européen». Au-delà de la communication politique, est-ce le signe que la question de l’immigration est désormais incontournable en Europe?

Stephen SMITH – Si incontournable veut dire que l’immigration domine le débat politique comme l’épouvantail règne sur le potager, le sujet est déjà incontournable depuis bien longtemps – en France depuis 1987, quand le FN s’est mis à coller des
affiches proclamant «Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop». Depuis trente ans, l’immigration est le mauvais œil de la politique française. On en est médusés, figés dans des positions non négociables. Les uns nient qu’il
y ait un problème ou présentent l’immigration comme une fatalité sur laquelle la politique n’aurait pas de prise ; d’autres exaltent une France sans frontières et s’étonnent ensuite que la nationalité qu’ils vident de son sens soit récupérée par les
Cassandre du crépuscule, de la fin de l’Occident sinon du «grand remplacement». Dans ce contexte, le président de la République cherche à repartir d’un constat d’évidence…
À lire aussi :
Immigration: Macron veut réveiller l’Europe

Ce n’est pas une évidence pour tout le monde!

Alors, voyons. L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe. 40% des adultes africains déclarent vouloir migrer, à l’intérieur du continent ou au-delà. Pour le moment, seulement 150 millions en ont les moyens.
Mais ils seront quatre fois plus nombreux en 2050 quand l’Afrique comptera 2,4 milliards d’habitants. À l’évidence, l’Europe ne pourra pas accueillir tous les candidats à l’entrée. Et qui, à Bruxelles, peut croire qu’on pourrait«protéger» le mode
de vie – au singulier! – des quelque 500 millions d’Européens? Je passe sur la volonté de momifier le Vieux Continent qui est absurde. En 2000, quand déjà la moitié des enfants nés à Bruxelles étaient des enfants de parents immigrés, l’UE n’a
pas dit un mot, dans sa stratégie pour la décennie à venir, des tensions montantes autour de l’immigration. Maintenant, la présidente élue de la Commission tourne bride et galope dans le sens contraire.

La«crise des migrants» n’est donc pas terminée? Le terme de migrants est-il approprié? Faut-il distinguer les réfugiés, l’immigration légale et illégale?

Tout le monde est perdant dans cette grande confusion. Un migrant quitte son pays pour s’établir dans un autre pour des raisons qui mêlent contrainte et opportunisme dans des proportions variables. Un réfugié fuit un danger imminent, a priori en gardant
l’espoir de pouvoir revenir un jour dans son pays. Quoi qu’il en soit, le droit d’asile lui offre un sanctuaire. Là, pour une fois, on est vraiment au cœur de la civilisation européenne. Les lois attiques disaient: «Les suppliants sont sacrés.» Or, ils ne le sont plus aujourd’hui pour des raisons qui s’enchaînent, c’est un cercle vicieux. Pour commencer, les abus sont si massifs que «réfugié» et «migrant» sont employés comme des synonymes ou confondus dans le «réfugié économique». Il
y a eu environ 80.000 demandes d’asile en Europe en 1983, contre 638.000 l’année dernière. Le monde serait-il devenu tellement plus dangereux depuis la fin de la guerre froide?

Ces «réfugiés» sont-ils donc, en fait, des «migrants» ?

Je n’ai pas examiné leurs dossiers. En revanche, je sais que les quatre cinquièmes des demandeurs d’asile ont moins de 35 ans et plus des deux tiers d’entre eux sont des hommes. Le danger épargne-t-il les vieux, les femmes et les enfants? Fermer les
yeux sur cette réalité, par «solidarité» avec un étranger qui veut devenir votre voisin sinon concitoyen par un abus de confiance, revient à saborder le droit d’asile. L’expulsion des déboutés, difficile et coûteuse, est l’exception rarissime.
Tricher, c’est donc jouer gagnant. Si bien que les États se mettent, eux aussi, à tricher. En 2016, l’année suivant l’afflux record, le Portugal, la Croatie, l’Estonie et la Lituanie ont refusé la totalité des demandes d’asile, 100%! Depuis 2016,
la France a enregistré une hausse sensible de demandes d’asile parce que, dans la roulette qu’est devenu ce droit en Europe, elle est la meilleure table pour certains. Par exemple, la chance pour des Albanais ou des Géorgiens d’obtenir sa protection
est, respectivement, 10 voire 12 fois supérieure qu’en Allemagne.

Si l’on peut critiquer la méthode Salvini sur le plan éthique, l’ancien ministre italien de l’Intérieur n’a-t-il pas fait baisser l’immigration?

Je ne le vois pas ainsi. Même si l’on peut être obligé de marcher en crabe en politique, dissocier les moyens employés de l’objectif poursuivi conduit à l’abîme. Salvini a joué le matamore, aux dépens des sans-défense, en refusant à quelques dizaines
de repêchés d’accoster en Italie. En fait, c’est son prédécesseur, Marco Minniti, qui avait déjà tari l’afflux de migrants depuis la Libye en limitant le périmètre d’action des ONG en Méditerranée et en négociant en catimini avec les seigneurs
de la guerre libyens. Depuis, des centaines de milliers de Sub-Sahariens se trouvent bloqués en Libye, dans une grande insécurité. Enfin, Salvini a rendu impossible une meilleure coopération au sein de l’UE et laissé ses lois antimigrants comme
cadavres dans le placard du gouvernement italien. La France a raison de tendre aujourd’hui une perche à l’Italie, un pays en première ligne qui, sans une plus grande solidarité européenne, ira de Salvini I à Salvini II, voire pire.

Va-t-il falloir renoncer au modèle social de l’État-providence? Certaines réformes sont-elles déjà liées au poids de l’immigration?

Quand on parle d’une réforme de l’aide médicale d’État(AME) en France, les yeux se braquent sur les sans-papiers.
D’un point de vue américain, le droit aux soins gratuits d’un étranger en situation irrégulière et, plus encore, le droit d’un étranger de demander un titre de séjour en France pour s’y faire soigner parce qu’il ne peut pas le faire dans son pays
laissent rêveurs. Sûrement, remettre ce droit en question enverrait un signal. Pour autant, ce n’est pas l’AME qui creuse le trou de la Sécurité sociale en France et le«modèle» américain en matière de santé publique – chacun pour soi et que le
dernier morde la poussière – n’en est peut-être pas un. Mais les Européens doivent aussi prendre conscience du lien qui existe entre le contrôle de leurs frontières et l’État-providence à l’intérieur de cet espace commun. Ce n’est pas un hasard
si les États-Unis, le pays d’immigration par excellence, offrent un très faible niveau de protection sociale. C’est leur moyen de régulation pour attirer les plus dynamiques. L’Europe, qui ne représente plus que 7% de la population mondiale, dépense
toujours la moitié de ce qui est investi à l’échelle mondiale dans la sécurité sociale. Voisine de l’Afrique, où tout ce qu’elle offre manque, elle ne pourra pas à la fois ouvrir ses frontières et maintenir son niveau de protection sociale. L’idée
que la«jeune Afrique» viendra revigorer le Vieux Continent est une erreur. L’économie du futur ne créera pas des emplois pour la plupart des immigrés africains qui, en revanche, auront massivement besoin d’aide à l’intégration – la deuxième génération
parfois encore plus que la première.

Dans La Ruée vers l’Europe, vous expliquez que, paradoxalement, les politiques de «codéveloppement», censées aider les plus démunis à mieux vivre et rester chez eux, augmentent la pression migratoire.

On se trompe en pensant que «les plus pauvres parmi les pauvres fuient l’Afrique». Ils n’ont pas les moyens de venir en Europe. Pour cela, il faut une mise de départ entre 2000 et 3000 dollars, en fonction du point de départ. Or, cette somme représente
jusqu’au double du revenu annuel par tête d’habitant au sud du Sahara, qui était de 1574 dollars en 2018. Imaginez que, pour pouvoir émigrer, vous devriez réunir entre 35.000 et 50.000 euros, l’équivalent européen. Donc, à supposer que le «codéveloppement»
sorte vraiment des gens de la misère, il augmente dans un premier temps le nombre de ceux qui ont les moyens de quitter leur pays. Ce n’est pas un argument contre l’aide au développement, puisqu’il faudra bien en passer par là. À terme, l’amélioration
du niveau de vie mettra fin à la pression migratoire. Mais en Afrique, notamment subsaharienne, ce terme n’est pas proche.

Faut-il donc s’attendre à des bouleversements politiques? La recomposition actuelle du paysage politique liée à la poussée des partis dits«populistes» pourrait-elle être durable?

Je ne travaille pas sur l’Europe mais je vous donne mon avis d’observateur: l’actuelle implosion politique – la polarisation entre partisans et adversaires d’une mondialisation mal maîtrisée, au détriment des forces centristes – est due à la conjugaison
de deux facteurs: la perte par les classes moyennes occidentales de leur«prime impériale» et le réveil en sursaut sur les effets à long terme de l’immigration. À mon avis, la révolte de ceux qui se trouvent livrés à une concurrence mondiale pas
toujours loyale, et privés d’un mode de vie – emploi stable, voiture, maison… – qui leur était longtemps garanti du seul fait d’être né au«bon endroit», est la raison principale. Mais, sur fond de morosité, la «découverte» que les migrants d’hier
ne sont pas des supplétifs que la crise économique fait repartir«chez eux», et que leurs enfants sont aujourd’hui des citoyens de plein droit, donne corps à l’idée que la succession dans le temps – immigration massive, puis perte de leur rente
de situation – vaut causalité.

Le visage de l’Europe va-t-il changer ces prochaines années du fait de la démographie africaine?

Le visage de l’Europe a toujours changé. Bien sûr, il ne faut pas confondre, par exemple, l’arrivée des Huguenots en Angleterre à la suite du refuge que leur a offert Charles II en 1681 avec les flux migratoires actuels: les quelque 50.000 réfugiés
huguenots correspondent à douze jours d’immigration en Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle. Il faut donc prendre la mesure des changements en cours. Par exemple en France: au milieu des années 1960, il n’y avait qu’environ 30.000 Sub-Sahariens.
Depuis, évidemment, la France a beaucoup changé mais c’est toujours la France. Et, sauf cataclysme politique ou naturel imprévisible, elle continuera de changer au rythme auquel un nombre croissant d’Africains sortira de la pauvreté absolue et
quittera son continent. Personne ne saurait prévoir ce rythme avec précision. Dans mon livre, je raisonne à l’horizon de 2050. Pour une politique concertée en matière de migration, c’est demain. Il est d’autant plus regrettable que, dans le débat
actuel, les yeux restent rivés sur le court terme. Les uns constatent que les demandes d’asile s’envolent – ce n’est pas faux mais, pour l’essentiel, un effet rebond lié à la redistribution au sein de l’UE des déboutés de 2015-2016. D’autres relèvent,
au contraire, que l’immigration chute par rapport au pic de ces deux années de crise. Ce n’est pas vraiment une surprise et, encore moins, une raison de se rendormir. Quand va-t-on enfin lever la tête?

Quelle est la solution pour l’Europe?

Il n’y pas de solution miracle mais il y a un cap à passer – deux générations – en veillant au bon voisinage entre l’Europe et l’Afrique, ni plus ni moins. L’Europe ne pourra pas se retrancher dans l’indifférence, en une«forteresse»qui donne envie
sans donner accès. Et l’Afrique devra s’avouer qu’elle est surtout en panne d’espoir et que le départ de sa classe moyenne constitue une perte sèche pour elle. On ne construit pas son économie, encore moins sa démocratie, avec des envois d’argent
depuis l’étranger, c’est-à-dire des subventions familiales. À partir de là, le chantier politique est ouvert. On pense déjà à des formes de«migration circulatoire», limitée dans le temps et à des individus sans leurs familles. On pourrait aussi
réfléchir à des «contrats de parrainage» à responsabilité variable entre des candidats africains et des particuliers européens prêts à s’engager pour eux. Il y a un réservoir de générosité civique qu’il faudrait mobiliser au lieu de le ridiculiser
comme une naïveté. L’appel, toujours facile, à«l’État qui n’a qu’à…» ne viendra pas au bout du défi. Quoi qu’il en soit, deux principes me paraissent fondamentaux. D’abord, la citoyenneté n’a ni couleur de peau ni origine, elle est un contrat
d’allégeance entre un individu et«son» État. Ensuite et sur cette base, les citoyens d’un pays doivent avoir le dernier mot chez eux. «Qui compte sans son hôte compte deux fois.» L’Europe est en train de s’en rendre compte.

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Merci pour le lien, Beced. tape-cinq

Je m'en vais lire tout ça !
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Message par cristaline Jeu 17 Oct 2019 - 16:19

Un grand merci, Beced ; je ne sais pas comment tu fais ?
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Message par beced Jeu 17 Oct 2019 - 16:24

cristaline a écrit:Un grand merci, Beced ; je ne sais pas comment tu fais ?

J'ai une équipe qui est à ma disposition 24h/24 .. en forme


...
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Message par cristaline Jeu 17 Oct 2019 - 16:25

je vois ! rire

Un jour, j'ai voulu copier un article, je m'y suis pris à cinq ou six fois... Sorry
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Message par cristaline Ven 18 Oct 2019 - 14:24

"Aide médicale d’État: scandales en série à l’hôpital public" : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Encore un article que vous ne pourrez pas lire, mais le titre suffit 

Je ne pensais pas À CE POINT !!!!!
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Message par Flavius Ven 18 Oct 2019 - 14:59

beced a écrit:

Hello salut

Un site propose des extraits de l'interview :

quote/unquote...

Stephen Smith : « L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe »

Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer un grand débat sur l’immigration, Stephen Smith, journaliste spécialiste de l’Afrique, et auteur de La Ruée vers l’Europe (Grasset), décrypte les enjeux sociaux, politiques et culturels de ce qui pourrait être le plus grand défi européen du XXIe siècle. Ceci à l’occasion d’une interview donnée au FigaroVox dont voici quelques extraits :

L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe. 40% des adultes africains déclarent vouloir migrer, à l’intérieur du continent ou au-delà (…)

Je sais que les quatre cinquièmes des demandeurs d’asile ont moins de 35 ans et plus des deux tiers d’entre eux sont des hommes. Le danger épargne-t-il les vieux, les femmes et les enfants? Fermer les yeux sur cette réalité, par «solidarité» avec un étranger qui veut devenir votre voisin sinon concitoyen par un abus de confiance, revient à saborder le droit d’asile.(…)

Les Européens doivent aussi prendre conscience du lien qui existe entre le contrôle de leurs frontières et l’État-providence à l’intérieur de cet espace commun. Ce n’est pas un hasard si les États-Unis, le pays d’immigration par excellence, offrent un très faible niveau de protection sociale. C’est leur moyen de régulation pour attirer les plus dynamiques. L’Europe, qui ne représente plus que 7% de la population mondiale, dépense toujours la moitié de ce qui est investi à l’échelle mondiale dans la sécurité sociale. Voisine de l’Afrique, où tout ce qu’elle offre manque, elle ne pourra pas à la fois ouvrir ses frontières et maintenir son niveau de protection sociale.(…)

il ne faut pas confondre, par exemple, l’arrivée des Huguenots en Angleterre à la suite du refuge que leur a offert Charles II en 1681 avec les flux migratoires actuels: les quelque 50.000 réfugiés huguenots correspondent à douze jours d’immigration en Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle (…)


 Ou alors si on a le temps devant soi, il y a l'intégrale :

Stephen Smith: «L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe»:
FIGAROVOX/ENTRETIEN – Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer un grand débat sur l’immigration, Stephen Smith, journaliste spécialiste de l’Afrique, et auteur de La Ruée vers l’Europe (Grasset), décrypte les enjeux sociaux, politiques et culturels de ce qui pourrait être le plus grand défi européen du XXIe siècle.

LE FIGARO – «La France ne peut pas accueillir tout le monde», affirme Macron, qui a lancé un débat à l’Assemblée nationale, tandis que la présidente élue de la Commission européenne a nommé un commissaire chargé de la «protection du mode de vie européen». Au-delà de la communication politique, est-ce le signe que la question de l’immigration est désormais incontournable en Europe?

Stephen SMITH – Si incontournable veut dire que l’immigration domine le débat politique comme l’épouvantail règne sur le potager, le sujet est déjà incontournable depuis bien longtemps – en France depuis 1987, quand le FN s’est mis à coller des
affiches proclamant «Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop». Depuis trente ans, l’immigration est le mauvais œil de la politique française. On en est médusés, figés dans des positions non négociables. Les uns nient qu’il
y ait un problème ou présentent l’immigration comme une fatalité sur laquelle la politique n’aurait pas de prise ; d’autres exaltent une France sans frontières et s’étonnent ensuite que la nationalité qu’ils vident de son sens soit récupérée par les
Cassandre du crépuscule, de la fin de l’Occident sinon du «grand remplacement». Dans ce contexte, le président de la République cherche à repartir d’un constat d’évidence…
À lire aussi :
Immigration: Macron veut réveiller l’Europe

Ce n’est pas une évidence pour tout le monde!

Alors, voyons. L’Afrique est une salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe. 40% des adultes africains déclarent vouloir migrer, à l’intérieur du continent ou au-delà. Pour le moment, seulement 150 millions en ont les moyens.
Mais ils seront quatre fois plus nombreux en 2050 quand l’Afrique comptera 2,4 milliards d’habitants. À l’évidence, l’Europe ne pourra pas accueillir tous les candidats à l’entrée. Et qui, à Bruxelles, peut croire qu’on pourrait«protéger» le mode
de vie – au singulier! – des quelque 500 millions d’Européens? Je passe sur la volonté de momifier le Vieux Continent qui est absurde. En 2000, quand déjà la moitié des enfants nés à Bruxelles étaient des enfants de parents immigrés, l’UE n’a
pas dit un mot, dans sa stratégie pour la décennie à venir, des tensions montantes autour de l’immigration. Maintenant, la présidente élue de la Commission tourne bride et galope dans le sens contraire.

La«crise des migrants» n’est donc pas terminée? Le terme de migrants est-il approprié? Faut-il distinguer les réfugiés, l’immigration légale et illégale?

Tout le monde est perdant dans cette grande confusion. Un migrant quitte son pays pour s’établir dans un autre pour des raisons qui mêlent contrainte et opportunisme dans des proportions variables. Un réfugié fuit un danger imminent, a priori en gardant
l’espoir de pouvoir revenir un jour dans son pays. Quoi qu’il en soit, le droit d’asile lui offre un sanctuaire. Là, pour une fois, on est vraiment au cœur de la civilisation européenne. Les lois attiques disaient: «Les suppliants sont sacrés.» Or, ils ne le sont plus aujourd’hui pour des raisons qui s’enchaînent, c’est un cercle vicieux. Pour commencer, les abus sont si massifs que «réfugié» et «migrant» sont employés comme des synonymes ou confondus dans le «réfugié économique». Il
y a eu environ 80.000 demandes d’asile en Europe en 1983, contre 638.000 l’année dernière. Le monde serait-il devenu tellement plus dangereux depuis la fin de la guerre froide?

Ces «réfugiés» sont-ils donc, en fait, des «migrants» ?

Je n’ai pas examiné leurs dossiers. En revanche, je sais que les quatre cinquièmes des demandeurs d’asile ont moins de 35 ans et plus des deux tiers d’entre eux sont des hommes. Le danger épargne-t-il les vieux, les femmes et les enfants? Fermer les
yeux sur cette réalité, par «solidarité» avec un étranger qui veut devenir votre voisin sinon concitoyen par un abus de confiance, revient à saborder le droit d’asile. L’expulsion des déboutés, difficile et coûteuse, est l’exception rarissime.
Tricher, c’est donc jouer gagnant. Si bien que les États se mettent, eux aussi, à tricher. En 2016, l’année suivant l’afflux record, le Portugal, la Croatie, l’Estonie et la Lituanie ont refusé la totalité des demandes d’asile, 100%! Depuis 2016,
la France a enregistré une hausse sensible de demandes d’asile parce que, dans la roulette qu’est devenu ce droit en Europe, elle est la meilleure table pour certains. Par exemple, la chance pour des Albanais ou des Géorgiens d’obtenir sa protection
est, respectivement, 10 voire 12 fois supérieure qu’en Allemagne.

Si l’on peut critiquer la méthode Salvini sur le plan éthique, l’ancien ministre italien de l’Intérieur n’a-t-il pas fait baisser l’immigration?

Je ne le vois pas ainsi. Même si l’on peut être obligé de marcher en crabe en politique, dissocier les moyens employés de l’objectif poursuivi conduit à l’abîme. Salvini a joué le matamore, aux dépens des sans-défense, en refusant à quelques dizaines
de repêchés d’accoster en Italie. En fait, c’est son prédécesseur, Marco Minniti, qui avait déjà tari l’afflux de migrants depuis la Libye en limitant le périmètre d’action des ONG en Méditerranée et en négociant en catimini avec les seigneurs
de la guerre libyens. Depuis, des centaines de milliers de Sub-Sahariens se trouvent bloqués en Libye, dans une grande insécurité. Enfin, Salvini a rendu impossible une meilleure coopération au sein de l’UE et laissé ses lois antimigrants comme
cadavres dans le placard du gouvernement italien. La France a raison de tendre aujourd’hui une perche à l’Italie, un pays en première ligne qui, sans une plus grande solidarité européenne, ira de Salvini I à Salvini II, voire pire.

Va-t-il falloir renoncer au modèle social de l’État-providence? Certaines réformes sont-elles déjà liées au poids de l’immigration?

Quand on parle d’une réforme de l’aide médicale d’État(AME) en France, les yeux se braquent sur les sans-papiers.
D’un point de vue américain, le droit aux soins gratuits d’un étranger en situation irrégulière et, plus encore, le droit d’un étranger de demander un titre de séjour en France pour s’y faire soigner parce qu’il ne peut pas le faire dans son pays
laissent rêveurs. Sûrement, remettre ce droit en question enverrait un signal. Pour autant, ce n’est pas l’AME qui creuse le trou de la Sécurité sociale en France et le«modèle» américain en matière de santé publique – chacun pour soi et que le
dernier morde la poussière – n’en est peut-être pas un. Mais les Européens doivent aussi prendre conscience du lien qui existe entre le contrôle de leurs frontières et l’État-providence à l’intérieur de cet espace commun. Ce n’est pas un hasard
si les États-Unis, le pays d’immigration par excellence, offrent un très faible niveau de protection sociale. C’est leur moyen de régulation pour attirer les plus dynamiques. L’Europe, qui ne représente plus que 7% de la population mondiale, dépense
toujours la moitié de ce qui est investi à l’échelle mondiale dans la sécurité sociale. Voisine de l’Afrique, où tout ce qu’elle offre manque, elle ne pourra pas à la fois ouvrir ses frontières et maintenir son niveau de protection sociale. L’idée
que la«jeune Afrique» viendra revigorer le Vieux Continent est une erreur. L’économie du futur ne créera pas des emplois pour la plupart des immigrés africains qui, en revanche, auront massivement besoin d’aide à l’intégration – la deuxième génération
parfois encore plus que la première.

Dans La Ruée vers l’Europe, vous expliquez que, paradoxalement, les politiques de «codéveloppement», censées aider les plus démunis à mieux vivre et rester chez eux, augmentent la pression migratoire.

On se trompe en pensant que «les plus pauvres parmi les pauvres fuient l’Afrique». Ils n’ont pas les moyens de venir en Europe. Pour cela, il faut une mise de départ entre 2000 et 3000 dollars, en fonction du point de départ. Or, cette somme représente
jusqu’au double du revenu annuel par tête d’habitant au sud du Sahara, qui était de 1574 dollars en 2018. Imaginez que, pour pouvoir émigrer, vous devriez réunir entre 35.000 et 50.000 euros, l’équivalent européen. Donc, à supposer que le «codéveloppement»
sorte vraiment des gens de la misère, il augmente dans un premier temps le nombre de ceux qui ont les moyens de quitter leur pays. Ce n’est pas un argument contre l’aide au développement, puisqu’il faudra bien en passer par là. À terme, l’amélioration
du niveau de vie mettra fin à la pression migratoire. Mais en Afrique, notamment subsaharienne, ce terme n’est pas proche.

Faut-il donc s’attendre à des bouleversements politiques? La recomposition actuelle du paysage politique liée à la poussée des partis dits«populistes» pourrait-elle être durable?

Je ne travaille pas sur l’Europe mais je vous donne mon avis d’observateur: l’actuelle implosion politique – la polarisation entre partisans et adversaires d’une mondialisation mal maîtrisée, au détriment des forces centristes – est due à la conjugaison
de deux facteurs: la perte par les classes moyennes occidentales de leur«prime impériale» et le réveil en sursaut sur les effets à long terme de l’immigration. À mon avis, la révolte de ceux qui se trouvent livrés à une concurrence mondiale pas
toujours loyale, et privés d’un mode de vie – emploi stable, voiture, maison… – qui leur était longtemps garanti du seul fait d’être né au«bon endroit», est la raison principale. Mais, sur fond de morosité, la «découverte» que les migrants d’hier
ne sont pas des supplétifs que la crise économique fait repartir«chez eux», et que leurs enfants sont aujourd’hui des citoyens de plein droit, donne corps à l’idée que la succession dans le temps – immigration massive, puis perte de leur rente
de situation – vaut causalité.

Le visage de l’Europe va-t-il changer ces prochaines années du fait de la démographie africaine?

Le visage de l’Europe a toujours changé. Bien sûr, il ne faut pas confondre, par exemple, l’arrivée des Huguenots en Angleterre à la suite du refuge que leur a offert Charles II en 1681 avec les flux migratoires actuels: les quelque 50.000 réfugiés
huguenots correspondent à douze jours d’immigration en Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle. Il faut donc prendre la mesure des changements en cours. Par exemple en France: au milieu des années 1960, il n’y avait qu’environ 30.000 Sub-Sahariens.
Depuis, évidemment, la France a beaucoup changé mais c’est toujours la France. Et, sauf cataclysme politique ou naturel imprévisible, elle continuera de changer au rythme auquel un nombre croissant d’Africains sortira de la pauvreté absolue et
quittera son continent. Personne ne saurait prévoir ce rythme avec précision. Dans mon livre, je raisonne à l’horizon de 2050. Pour une politique concertée en matière de migration, c’est demain. Il est d’autant plus regrettable que, dans le débat
actuel, les yeux restent rivés sur le court terme. Les uns constatent que les demandes d’asile s’envolent – ce n’est pas faux mais, pour l’essentiel, un effet rebond lié à la redistribution au sein de l’UE des déboutés de 2015-2016. D’autres relèvent,
au contraire, que l’immigration chute par rapport au pic de ces deux années de crise. Ce n’est pas vraiment une surprise et, encore moins, une raison de se rendormir. Quand va-t-on enfin lever la tête?

Quelle est la solution pour l’Europe?

Il n’y pas de solution miracle mais il y a un cap à passer – deux générations – en veillant au bon voisinage entre l’Europe et l’Afrique, ni plus ni moins. L’Europe ne pourra pas se retrancher dans l’indifférence, en une«forteresse»qui donne envie
sans donner accès. Et l’Afrique devra s’avouer qu’elle est surtout en panne d’espoir et que le départ de sa classe moyenne constitue une perte sèche pour elle. On ne construit pas son économie, encore moins sa démocratie, avec des envois d’argent
depuis l’étranger, c’est-à-dire des subventions familiales. À partir de là, le chantier politique est ouvert. On pense déjà à des formes de«migration circulatoire», limitée dans le temps et à des individus sans leurs familles. On pourrait aussi
réfléchir à des «contrats de parrainage» à responsabilité variable entre des candidats africains et des particuliers européens prêts à s’engager pour eux. Il y a un réservoir de générosité civique qu’il faudrait mobiliser au lieu de le ridiculiser
comme une naïveté. L’appel, toujours facile, à«l’État qui n’a qu’à…» ne viendra pas au bout du défi. Quoi qu’il en soit, deux principes me paraissent fondamentaux. D’abord, la citoyenneté n’a ni couleur de peau ni origine, elle est un contrat
d’allégeance entre un individu et«son» État. Ensuite et sur cette base, les citoyens d’un pays doivent avoir le dernier mot chez eux. «Qui compte sans son hôte compte deux fois.» L’Europe est en train de s’en rendre compte.

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Je ne crois pas aux solutions proposées. Pour moi l'histoire de l'humanité se résume en un rapport de force. Il y a toujours un moment où l'un veut ce qu'à l'autre. Le partage se fait toujours sous la contrainte.
Si la citoyenneté n'a pas de couleur de peau, ce qui reste à démontrer, les civilisations en ont une culture et les sociétés des valeurs pas toujours compatibles avec d'autres.
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Message par cristaline Sam 19 Oct 2019 - 12:15

Flavius, décidément, encore OK à 100% avec votre conclusion très bien résumée...

Tout le monde tient à sa culture, je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas le droit, en France, de préserver la nôtre, au nom des droits de l'homme que je vomis !

Je pense que c'est l'ultime challenge qui se présente à nous, à régler très vite sous peine de disparition...
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Message par Flavius Sam 19 Oct 2019 - 16:19

cristaline a écrit:Flavius, décidément, encore OK à 100% avec votre conclusion très bien résumée...

Tout le monde tient à sa culture, je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas le droit, en France, de préserver la nôtre, au nom des droits de l'homme que je vomis !

Je pense que c'est l'ultime challenge qui se présente à nous, à régler très vite sous peine de disparition...
Le déclin de la France a commencé avec les droits de l'homme qui d'ailleurs éludent ses devoirs. 
Les droits de l'homme sont une vue de l'esprit qui l'empêchent souvent de se réaliser. On peut se donner bien sûr des règles à observer pour mettre un peu d'humanité, et non d'humanisme, dans notre vie. Toutefois, si ces règles ne font pas l'unanimité sur la planète, alors elles ne deviendront aux yeux de nos adversaires que marque de faiblesse.
Nous connaissons des années de paix en Europe parce que nous avons l'arme de la dissuasion. Par parce que nous sommes dans l'Europe, comme le prétendent certains pour valoriser notre appartenance à cette institution. C'est donc bien le rapport de force qui régit nos relations internationale. L'autre arme étant l'économie.
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Message par Invité Sam 19 Oct 2019 - 20:37

Flavius a écrit:
Le déclin de la France a commencé avec les droits de l'homme qui d'ailleurs éludent ses devoirs. 
Les droits de l'homme sont une vue de l'esprit qui l'empêchent souvent de se réaliser. On peut se donner bien sûr des règles à observer pour mettre un peu d'humanité, et non d'humanisme, dans notre vie. Toutefois, si ces règles ne font pas l'unanimité sur la planète, alors elles ne deviendront aux yeux de nos adversaires que marque de faiblesse.
Nous connaissons des années de paix en Europe parce que nous avons l'arme de la dissuasion. Par parce que nous sommes dans l'Europe, comme le prétendent certains pour valoriser notre appartenance à cette institution. C'est donc bien le rapport de force qui régit nos relations internationale. L'autre arme étant l'économie.


Flavius, ce sont des paroles d'or qui coulent de votre bouche!!! Je suis moi-même partisane du : on applique les règles de la démocratie ( de la république, de tout ce que l'on veut ...) avec qui  joue le jeu de la démocratie ( de la république, de tout autre chose...) . Pour ceux qui ne veulent pas les mêmes cartes dans le jeu on doit adopter des règles différentes, c'est évident!! Sinon, en effet notre largesse d'esprit est prise pour de la faiblesse et on en subit aujourd'hui les conséquences. Donc les droits de l'homme avec ceux qui en jouent le jeu. Avec les autres, fermeté et prudence. On est bien loin du compte!!!
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Message par beced Sam 19 Oct 2019 - 22:39

Flavius a écrit:
Le déclin de la France a commencé avec les droits de l'homme qui d'ailleurs éludent ses devoirs. 
Les droits de l'homme sont une vue de l'esprit qui l'empêchent souvent de se réaliser. On peut se donner bien sûr des règles à observer pour mettre un peu d'humanité, et non d'humanisme, dans notre vie. Toutefois, si ces règles ne font pas l'unanimité sur la planète, alors elles ne deviendront aux yeux de nos adversaires que marque de faiblesse.
Nous connaissons des années de paix en Europe parce que nous avons l'arme de la dissuasion. Par parce que nous sommes dans l'Europe, comme le prétendent certains pour valoriser notre appartenance à cette institution. C'est donc bien le rapport de force qui régit nos relations internationale. L'autre arme étant l'économie.



Ontologiquement c'est de par sa naissance que ce sont les droits de l'homme qui sont remis en question, puisque le nouveau né, non seulement n'a pas été consulté sur son désir d'être là, mais d'être là plutôt qu'ailleurs, et  en plus il est condamné à +- longue échéance à mourir (quoiqu'avec les nouvelles options de la science et et les transplantations cela n'est plus certain).

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Message par Invité Sam 19 Oct 2019 - 23:28

beced a écrit:



Ontologiquement c'est de par sa naissance que ce sont les droits de l'homme qui sont remis en question, puisque le nouveau né, non seulement n'a pas été consulté sur son désir d'être là, mais d'être là plutôt qu'ailleurs, et  en plus il est condamné à +- longue échéance à mourir (quoiqu'avec les nouvelles options de la science et et les transplantations cela n'est plus certain).

Shocked LA "CRISE" DES MIGRANTS - Page 39 2541696796
La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Je ne sais plus qui disait ça.

Non seulement, il est condamné mais, en plus, il le sait...enfin, il finit assez vite par le savoir. La faute à qui ? A des gens trop curieux.  Smile

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Message par Moiself Sam 19 Oct 2019 - 23:44

LV426 a écrit:
La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Je ne sais plus qui disait ça.

Non seulement, il est condamné mais, en plus, il le sait...enfin, il finit assez vite par le savoir. La faute à qui ? A des gens trop curieux.  Smile

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Message par Invité Sam 19 Oct 2019 - 23:45

Moiself a écrit:
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Merci Moiself.  salut
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Message par cristaline Dim 20 Oct 2019 - 10:49

Une femme lacère un bateau avec un couteau. Cette image, ce geste, c'est la signification d'un "voyage sans retour". À Lesbos (Grèce), les migrants arrivent chaque jour, toujours plus nombreux. "On a attendu toute la nuit pour monter dans un bateau. Nous n'avons rien mangé et il faisait très froid. Nous n'avons pas pu dormir", raconte un migrant. En seulement 24 heures, sept bateaux sont arrivés sur l'île, avec 265 personnes à bord, principalement des Afghans et Syriens en provenance de Turquie.
12 000 dans un camp

"En septembre, plus de 10 000 personnes sont arrivées sur les îles grecques. Près de 5 000 à Lesbos seulement. Septembre est le mois avec le plus grand nombre d'arrivées depuis la mise en œuvre de la déclaration conjointe de l'Union européenne et de la Turquie en mars 2016", éclaire Theodoros Alexelis, porte-parole UNCHR (Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés). L'état d'urgence a été déclaré devant l'afflux de migrants qui accostent jour et nuit. Les camps d'accueil sont saturés et celui de Moria en abrite 12 000 pour une capacité de 3 000 seulement. Le gouvernement grec veut renvoyer 10 000 réfugiés vers la Turquie d'ici l'an prochain
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Message par Flavius Dim 20 Oct 2019 - 11:59

beced a écrit:



Ontologiquement c'est de par sa naissance que ce sont les droits de l'homme qui sont remis en question, puisque le nouveau né, non seulement n'a pas été consulté sur son désir d'être là, mais d'être là plutôt qu'ailleurs, et  en plus il est condamné à +- longue échéance à mourir (quoiqu'avec les nouvelles options de la science et et les transplantations cela n'est plus certain).

Shocked LA "CRISE" DES MIGRANTS - Page 39 2541696796
salut Je ne sais pas ce que tu en penses, et je sais combien je peux être iconoclaste en affirmant pareille chose, mais pour ce qui me concerne, les droits de l'homme sont une émanation religieuse inspirée du christianisme, qui part du postulat selon lequel, on peut changer la nature humaine en  la soumettant à une règle contre-nature. Le génie et le rapport de force sont pour moi les caractéristiques de l'Homme. Cela n'empêche absolument pas de mettre de l'humanisme dans les rapports humains bien sûr.
C'est la codification qui me gêne le plus, dans la mesure où cette dernière n'est pas partagée par le plus grand nombre.
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Message par beced Dim 20 Oct 2019 - 12:34

Flavius a écrit:
salut Je ne sais pas ce que tu en penses, et je sais combien je peux être iconoclaste en affirmant pareille chose, mais pour ce qui me concerne, les droits de l'homme sont une émanation religieuse inspirée du christianisme, qui part du postulat selon lequel, on peut changer la nature humaine en  la soumettant à une règle contre-nature. Le génie et le rapport de force sont pour moi les caractéristiques de l'Homme. Cela n'empêche absolument pas de mettre de l'humanisme dans les rapports humains bien sûr.
C'est la codification qui me gêne le plus, dans la mesure où cette dernière n'est pas partagée par le plus grand nombre.
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Le judaïsme aussi participe de cette posture ou ce regard.
Le repos obligatoire du samedi  (perso j'aurais choisi le lundi, mais soit... ), le respect envers les animaux (malgré l'abattage rituel), le pardon (grand ou petit), les droits des/envers les esclaves, la critique envers le roi,...etc..., ce  sont des considérations qui vont à l'encontre de la "raison du plus fort" (cf. La Fontaine) qui est la règle de la Nature.
C'est d'autant plus flagrant que la proclamation des droits de l'homme est construite selon le modèle des 10 commandements ...

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Message par Flavius Dim 20 Oct 2019 - 12:44

beced a écrit:
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Le judaïsme aussi participe de cette posture ou ce regard.
Le repos obligatoire du samedi  (perso j'aurais choisi le lundi, mais soit... ), le respect envers les animaux (malgré l'abattage rituel), le pardon (grand ou petit), les droits des/envers les esclaves, la critique envers le roi,...etc..., ce  sont des considérations qui vont à l'encontre de la "raison du plus fort" (cf. La Fontaine) qui est la règle de la Nature.
C'est d'autant plus flagrant que la proclamation des droits de l'homme est construite selon le modèle des 10 commandements ...

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C'est vrai. Mais là on n'est pas dans les droits de l'homme, mais dans les relations societales ou si tu préfères, le vivre e société. Si ce minimum n'était pas respecté, alors le vivre en société serait impossible.
Les droits de l'homme ont pour ambition d'imposer des règles internationales basées sur des utopies d'inspiration religieuse.
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Message par cristaline Dim 20 Oct 2019 - 12:51

Flavius, complètement d'accord : et je trouve que ces "droits de l'homme" sont gravement dévoyés à l'heure actuelle ; on nous les ressort à toutes les sauces, pour justifier tout et n'importe quoi...

J'attends des gouvernements européens qu'ils reprennent la main sur le problème, en cessant de tout léguer aux associations, qui n'ont aucune légitimité, car non élues ; or ce sont elles qui décident le plus souvent, et mettent devant le fait accompli....Au nom de ces fameux "droits", jamais assortis de DEVOIRS !
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Message par Invité Dim 20 Oct 2019 - 14:32

Flavius et cristaline, je me demande s'il n'y a pas quelque chose de très réactionnel dans votre attitude par rapport aux droits de l'homme.
Autrement dit, s'ils n'étaient pas à ce point brandis comme un étendard par des gens dont vous n'aimez pas la posture, seriez-vous aussi remontés contre eux (eux = les droits de l'homme) ?
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Message par cristaline Dim 20 Oct 2019 - 16:20

LV, je crois que tu enfonces une porte ouverte : les droits humains sont une évidence, à la base ! A partir du moment où la France les a édictés officiellement, sous forme de charte, ils ont été très largement dévoyés ; actuellement, beaucoup de migrants pensent que la France leur doit tout, parce qu'elle a "inventé" les droits de l'homme ; et du coup, ils "exigent" de la patrie des droits de l'homme d'être pris en charge....
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Message par Moiself Dim 20 Oct 2019 - 16:35

cristaline a écrit:LV, je crois que tu enfonces une porte ouverte : les droits humains sont une évidence, à la base ! A partir du moment où la France les a édictés officiellement, sous forme de charte, ils ont été très largement dévoyés ; actuellement, beaucoup de migrants pensent que la France leur doit tout, parce qu'elle a "inventé" les droits de l'homme ; et du coup, ils "exigent" de la patrie des droits de l'homme d'être pris en charge....
LA "CRISE" DES MIGRANTS - Page 39 3966895391 Bien vu !
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Message par beced Dim 20 Oct 2019 - 16:39

Flavius a écrit:
C'est vrai. Mais là on n'est pas dans les droits de l'homme, mais dans les relations societales ou si tu préfères, le vivre e société. Si ce minimum n'était pas respecté, alors le vivre en société serait impossible.
Les droits de l'homme ont pour ambition d'imposer des règles internationales basées sur des utopies d'inspiration religieuse.

Même si ce qui motive la chose peut être discuté  (ou être discutable), les droits de l'homme permettent de vivre en société de manière apaisé. Et inversement.
Et donc les 10 commandements du judaïsme et les paroles de Jésus se conjuguent pour définir les droits de l'homme (et bientôt des robots si l'on aime Asimov), et donc en corollaire, le vivre ensemble.

.


Dernière édition par beced le Dim 20 Oct 2019 - 16:59, édité 1 fois

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