La folle complainte des législatives, chabadabada, chabadabada.
Chers tous,
je brûlais, hier, de vous livrer les développements de la soirée électorale et mes derniers états d'âme.
Mais la perplexité le disputant à l'incertitude quant aux chiffres, j'ai fait dans la timidité.
Il faut dire que même questions prévisions, on était dans le flou pas très artistique; en Suisse, les media n'annonçaient pas la même tendance qu'en Belgique, laquelle n'était pas alignée sur le compte X de Radio Londres -que je vous ai chaudement recommandé- et ses annonces cryptées.
J'y ai appris vers 19 h, via le visuel d'Assurancetourix saucissonné, que "le Barde est là, muselé".
Il ya des nouvelles, comme ça, qui vous ravigotent l’espérance.
Et donc, ce matin, qui avons-nous aux portes du pouvoir ?
L'Affront Populaire.
Ai-je réellement peur ? Pas vraiment.
Pourquoi ? Je vous répondrais par une question : connaissez vous la crepidula fornicata ?
Mollusque gasteropode qui abîme son milieu par son mode de survie, elle s'empile pour donner libre cours à sa libido débridé et c'est à peu près sa seule activité.
Egalement appelée "berlingot de mer", bah, Fraise Tagada, donc, Hollande y est finalement à sa place...
Tu m'étonnes.
C'est une espèce moche et invasive, mais qu'on peut bouffer. Bouillis, sautés, qu'importe.
De toutes façons, on pourra compter sur le Melenchonnus egotis pour ravager sa colonie, il a déjà commencé en virant Autain.
Ce braillard bouffe ses petits et recrache les coquilles dans l'oeil de tata Chaton.
L'avez-vous entendu, hier soir, le père Méluche, premier à s'emparer du micro pour exiger les clés de Matignon, la vassalité de l'Assemblée Nationale et un bain chaud au lait d'ânesse ? Il a terminé en citant une strophe de "Ma France", de Ferrat, lui, l'antisémite qui déteste le pays de Molière et Florence Foresti. On attend maintenant les premières guerres intestines qu'il ne manquera pas de déclencher par sa simple présence.
Les dissensions ont débuté hier soir, sur les plateaux, via des socialistes tout soudain très silencieux sur le « programme » commun et les coups de gueules des purgés et dissidents LFI vainqueurs dans leur circonscriptions.
De son côté, Jojo Gomina Bardella, bien bougné par les résultats -alors qu'on nous déroulait il y a 4 jours la composition de son gouvernement- la jouait floué.
Mais pourquoi, mon gars ? Tu as fait un joli score, malgré le niveau catastrophique de tes candidats.
Tu as ripoliné sur "les Français qui s'expriment", ben ils ont fait, quoi, à ton avis ?
Quand tu auras pigé qu'il faut bosser pour obtenir quelque chose, et ne pas se contenter d'aligner des foireux et des racistes pour exister, tu auras fait un premier pas vers la maturité.
Et l'ex majorité présidentielle?
Oh je vais me faire un petit plaisir, hein, maintenant que je suis dans l'opposition... He bien elle qui était annoncée en quasi perdition est la deuxième force de l'hémicycle, elle cague dans les bottes du RN.
Renaissance tout seul a plus de députés que LFI -ce n'était pas gagné.
Et surtout, surtout... Nous savons tous très bien que ce n'est pas sur son programme que l'affront populaire a été élu.
Il l'a été parce-que le RN n'avait plus de réserves de voix, que le RN a refusé tous les débats y compris en région, que la majorité des Français ne voulaient vraiment pas, mais pas du tout d'un gouvernement formé par le gang de Tata Chaton, quitte à voter en se bouchant le nez.
Pensez-vous que Panot, l'irrésistible idiote bouffie d'auto-satisfaction, va savoir réunir ?
Que Bompard, ce savant crétin, ou Boyard, le roi fainéant des facs agitées, représenteront autre chose que leur gourou, Merluchon ?
Qu'Olivier Faure, cette pub pour la médiocrité, ou la petite Tondelier, qui pleure à la radio à cause qu'elle n'est pas assez crédible pour ravir Hénin Beaumont (26 000 habitants) à Tata Chaton, ont la moindre chance de susciter l'espoir auprès des millions de gens qui ne veulent pas d'eux ?
Non, parce-que les mecs de gauche, là, vous croyez vraiment qu'on va vous faire grâce de la méchanceté et la rouerie dont vous nous avez accablés pendant des années, nous autres centristes popotes qui nous sommes toujours pliés au devoir démocratiques ?
T'as qu'à croire, tiens... Tapissez-vous le cul de titane, je vais chercher ma poêle.
Quand je me serais défoulée, on pourra causer.
Il y a toujours un moment où il faut s’assoir et discuter.
(Mais pas tout de suite, hein).