sabbatha a écrit:Je répondrais à la question initiale par une autre question : les entreprises ont-elles les moyens de s'engager concrètement dans ce pacte?
Pour ma part, ne connaissant rien au monde de l'Entreprise, je ne saurais m'avancer dans une amorce de réponse.
Il fut question à un moment donné, dixit ceux que l'on appelle communément et par défaut "les journalistes", de faire un cadeau aux entreprises, ce qui visiblement resterait au travers de la gorge des électeurs. Donc, ce Pacte n'est-il pas, de manière déguisée et plus onctueuse, ce même cadeau rebaptisé?
Moi ce qui m'avait fait bondir, c'était l'idée pondue par des économistes, sans doute eux pleins aux as, de faire payer aux citoyens propriétaires de leur logement, un loyer sur celui-ci une fois les crédits remboursés. Je crains que cela ne revienne un jour insidieusement sur le tapis et ne soit en effet appliqué mais déguisé sous une autre formule, car telle est la rouerie de nos gouvernants de tous bords.
Le problème des entreprises, c'est qu'avant d'embaucher elle doivent reconstituer leurs actifs et leur marge. Ce pacte de responsabilité est donc une énorme ineptie car il revient à demander aux entreprises d'embaucher avant qu'elles aient les moyens de le faire.
Pour une embauche au SMIC, il faut compter sur un minimum de 40.000 euros de CA supplémentaire. Inutile de dire que ça n'est pas le petit artisan du coin qui peut se le permettre et il devra, du fait du pacte de responsabilité, payer les charges plein pot.
Autrement dit, ce sont encore les plus petites entreprises qui vont faire les frais de la politique du gouvernement.
Pour embaucher, les entreprises doivent avoir de nouveaux débouchés qui sont essentiellement possible à l'export. Sauf que pour cela, il faut être compétitif ou particulièrement innovant, ce qui est loin d'être le cas.
Hollande lui-même a reconnu, lors de sa conférence de presse, que le taux de marge des entreprises françaises n'avait jamais été aussi bas. Et pourtant, il nous sort le pacte de responsabilité qui ne peut fonctionner qu'après que le taux de marge ait remonté. Autrement dit, ce pacte est voué à l'échec, sauf pour les très grosses entreprises, et encore.
Et ceci nous vaut encore un nouvelle commission bidon dont les membres seront grassement payer à constater que ça ne marche pas.
Et je ne parle pas des obstacles qui font que les entreprises hésitent à embaucher ne sachant pas si elles pourront licencier en cas de baisse de production. Pas question non plus de la législation du travail qui est un obstacle à la croissance des petites entreprises.
Et bien évidemment les difficultés rencontrées par les créateurs d'entreprises qui ont intérêt à être bien motivés pour se lancer.
Le taux de fermeture d'entreprise n'a jamais été aussi élevé et le taux de création aussi faible. On se demande pourquoi.