On pourrait ajouter les amendes pour défaut de port de la ceinture de sécurité.
Dans tous les cas, on tente de provoquer des changements d'habitude en exerçant une contrainte financière. L'état met en garde, certes, mais les contraintes qu'il impose montrent bien qu'il ne croit pas vraiment à l'efficacité de ses alertes. Au final, dans le doute, l'état prend tout en charge : la prise de conscience et les actes qui en découlent (fonction symbolique paternelle ? )
Je ne sais pas pour le carburant mais je suis persuadé que, si beaucoup de gens ont arrêté de fumer ces dernières années, ce n'est pas principalement à cause de l'augementation du tabac mais parce qu'ils avaient la trouille pour leur santé. Une addiction authentique se fout du fric (cf. les piliers de casinos) mais pourra éventuellement céder devant l'instinct de conservation.
Alors, évidemment, l'analogie reste douteuse : d'un côté, le risque est direct et individuel (si je fume, je me fais du mal).
De l'autre, il est plus indirect et collectif et, par conséquent, plus "vague". Loi des grands nombres : chaque automobiliste ne contribue que pour une part infime à la pollution globale.
Il n'empêche que rendre un produit moins accessible dans l'espoir d'en limiter le désir, c'est, à tort ou à raison, partir du principe que les gens sont de mauvaise volonté ou ont la vue courte, incapables qu'ils sont de tirer seuls les conséquences d'un risque. (et quand je dis les gens, c'est de moi que je parle. Par exemple, j'ai mis très longtemps à arrêter de fumer).