Une autre douleur, elle perdra sa sœur avec laquelle elle entretenait une relation fusionnelle, ayant vécu avec elle l'enfer du camp, sa petite nièce et son beau-frère, dans un accident de voiture.Arlequine a écrit: De Simone Veil, il faut aussi retenir son histoire douloureuse car le 30 mars 1944, c'est la fin du monde d'avant.
"""Simone Jacob, 16 ans, est déportée à Drancy, puis à Auschwitz-Birkenau le 13 avril 1944. Partent avec elle sa mère, qu'elle chérit passionnément, et sa soeur aînée, Madeleine, dite Milou. "Les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris... rien ne s'efface", écrira Simone Veil plus de soixante ans après, dans son autobiographie
Simone et Milou sont de retour à Paris le 23 mai. Sans leur mère. Sans leur père, déporté et assassiné avec son fils en Lituanie au printemps 1944. Revenues d'entre les morts, il leur faut réapprendre à vivre, à dormir dans un lit. Il faut taire une douleur que les autres supportent mal, se réjouir de l'avenir quand le passé a fracassé toutes leurs illusions.
Admise à Sciences Po pour y apprendre le droit, Simone Jacob fait la connaissance d'Antoine Veil, qu'elle épouse à l'automne 1946. Féministe dans un monde qui ne l'est pas, portée par une indéfectible fidélité à la mémoire de sa mère et par son désir d'indépendance, elle négocie, avec son mari, le choix de son métier""""
Bravo Madame, pour ce courage exemplaire.
En effet, la vie ne l'a pas épargnée. Et pourtant, elle donnera raison à l'adage selon lequel, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Les français lui doivent beaucoup et les féministes d'aujourd'hui encore plus.