Sabbatha a écrit:Mon pessimisme vient de bien se nourrir encore en vous lisant !!!
Je constate que Pierrot ( Cassens) s'en donne à coeur-joie. J'adore quand il commence par son "bonjour les amis"!!! a m'étonne que lui n'ait pas le droit à de multiples procès!!!
Je ne plains pas les générations montantes: elles sont souvent à gauche, elles vont récolter une politique de gauche ou plus ou moins gauchisante, ou verdâtre,ce qui reviendra au même.
Je le confesse: j'ai longtemps voté à gauche. Puis un jour j'ai regardé autour de moi et je me suis réveillée..... maintenant je fais des insomnies!!!
Détrompez-vous, Pierre Cassens et sa compagne connaissent à merveille la 17 e chambre.
Il joue les beaufs, mais qu'on ne s'y trompe pas, il a une grande culture politique. Il a suivi les cours du trotskisme, de l'extrême gauche et du PC. Il connaît la mandoline.
Ce que va devenir la France et les générations à venir ? J'avoue que je n'en sais rien. La seule chose que je peux avancer sans me tromper, c'est que ça sera très difficile et très compliqué. Pour tout vous dire, je pense que ces générations futures auront tout à fait le droit de nous maudire. Je crains qu'au regard de la situation, tous les ingrédients pour une guerre civile sont réunis, suivi, comme c'est souvent le cas d'une dictature, dans le meilleur des cas éclairée. Est-ce que cela se passera ainsi ? On ne peut qu'espérer que je me trompe et qu'il en ira tout autrement. Mais là où je suis certain de ne pas délirer, c'est dans le constat.
La gauche n'est pour le moment plus audible. Il lui faudra donc abandonner le rouge, pour se teindre en vert. C'est pareil, mais plus vendable. Et puis les verts ne sont pas si hostiles aux interdits et la censure. Ils nous l'ont démontré récemment.
Rares sont celles et ceux qui n'ont pas épouser à un moment ou à un autre l'idéologie de gauche. Le conservatisme était pour les vieux, comme l'étaient les traditions, les valeurs, etc. J'ai été moi aussi de gauche. Combien de fois mon professeur de philosophie, par ailleurs musicologue célèbre, Vladimir Jankélévitch, reprenant la citation de George Bernard Shaw nous a répété :
"celui qui n'est pas communiste à vingt ans n'a pas de cœur - celui qui l'est encore à quarante ans n'a pas de tête."Socialiste, tendance social démocrate, j'ai même travaillé dans un cabinet ministériel sous Mitterrand. Et puis on finit par ouvrir les yeux. On regarde avec qui on travaille ; on écoute leurs discours, on les écrit même, sans lien avec la réalité et démenti par les faits. On soutient pour le bien de la cause afin d'être en paix avec notre conscience ; on se balade dans une France que l'on ne reconnaît plus ; on lit dans les presse, celle qui ose, des évènements de plus en plus inquiétants, et l'on se retourne ébahi, yeux ouverts sur un désastre programmé.
Ça fait drôlement mal que de constater que l'on a été grégaire, sans personnalité, acceptant comme un idiot, un crétin que l'on pensait pour vous sans que vous ne réagissiez. Ce travail, peu acceptent de le faire. Renier 20 ou 30 ans de sa vie, ce n'est pas facile. Peut-être que quelques uns et quelques unes se retrouveront dans cette description ?
Alors sachez que vous n'êtes pas la seule à vous être fourvoyée. Des millions d'autres sont dans votre cas. Certains l'acceptent, alors que d'autres sont toujours dans la dénégation. Ils s'accrochent comme des moules au rocher factice du mensonge.
Le tout c'est de s'en rendre compte et d'échapper à cette bulle anesthésiante. Reprendre sa liberté. Être le responsable de ce que l'on pense sans prêt-à-penser, et oser s'exprimer sans contrainte, en acceptant d'être minoritaire. La vérité est rarement majoritaire. Elle demande de la réflexion et des doutes.
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