Bah oui, ce que certains nomment "la petite histoire", pour se dédouaner de se ravaler au plus bas niveau.Flavius a écrit:
Une précision littéraire qui s'imposait. Merci donc à Paulette pour nous avoir éclairé sur ce que pensait La Boéitie, qui, s'y j'en crois les potins de l'époque, ne partageait pas que ses idées avec Montaigne.
Étienne de la Boétie était un des penseurs les plus éminents de son siècle, mort beaucoup trop jeune, hélas !
En 1548, La Boétie entame des études de droit à l’université d'Orléans où il passera plus tard son examen de licence en droit civil (le 23 septembre 1553). Il n'a que dix-huit ans. C’est alors qu’il écrit son premier et plus célèbre ouvrage, le Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un. Ce court réquisitoire contre la tyrannie surprend par son érudition et sa profondeur. Il pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaie d’analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport domination / servitude). Les nombreux exemples tirés de l’Antiquité qui, comme de coutume à l’époque, illustrent son texte, lui permettent de critiquer, sous couvert d’érudition, la situation politique de son temps. Son manuscrit est publié en 1576, mais Montaigne a connaissance du manuscrit et cherche à en connaître l’auteur, dès qu’il exerce des fonctions au Parlement de Bordeaux. De sa rencontre avec La Boétie naît une « amitié virile » qui va durer jusqu’à la mort de ce dernier. La Boétie se lie également d’amitié avec Lambert Daneau, auquel il soumet sans doute les premières esquisses de Contr’un, Jean-Antoine de Baïf, qui lui découvre les motifs secrets des conjurés de la Pléiade, et Jean Dorat.
Montaigne écrit à son père :
« Le 18 du mois d’août de l’an 1563, Étienne de La Boétie expire. Il n’est âgé que de 32 ans 9 mois 17 jours ».