[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Infirmière anglaise, Florence Nightingale (1820 – 1910)est considérée comme une pionnière des soins infirmiers modernes.La vocation pour le soin des malades
En 1839, suite au séjour d’un cousin étudiant les mathématiques, Florence Nightingale se lance elle-même dans l’étude de cette discipline et obtient d’avoir un précepteur. Elle excelle notamment en statistiques. Parallèlement à ses études, elle mène la vie mondaine des familles de la haute société entre visites et bals ; elle rencontrera notamment Charles Darwin et Ada Lovelace, mathématicienne et première programmeuse de l’histoire de l’informatique. En 1844, elle rencontre le médecin américain Samuel Gridley Howel à qui elle parle de son souhait de devenir infirmière, ainsi que de sa crainte que ce choix soit inconvenant pour une personne de la haute société. Samuel Gridley Howel l’encourage alors à suivre sa vocation. La mort de malades dans des hospices britanniques, par défaut de soin ou incompétence, la pousse à s’engager pour l’améliorer des soins médicaux et la création d’une formation d’infirmière.
En 1854, les troupes anglaises commencent à partir pour la guerre de Crimée, opposant la Russie à l’Empire ottoman, la Grande-Bretagne et la France. De nombreux soldats meurent avant même d’atteindre le front, du choléra, de la dysenterie ou d’infections diverses. Les correspondants de guerre relatent à la presse ces pertes et les conditions sanitaires subies par l’armée anglaise, moins bien organisée en termes de soin que l’armée française. En réaction, Florence Nightingale décide d’envoyer un groupe d’infirmières à proximité du front. Avec l’accord des autorités britanniques et en dépit de l’opinion publique qui voit d’un mauvais œil l’envoi de femmes au front, elle se rend en Crimée avec 38 infirmières volontaires, majoritairement religieuses, le 21 octobre 1854.
En arrivant, elles découvrent une situation sanitaire catastrophique : un personnel débordé, des blessés négligés, des réserves de médicaments limitées, de nombreuses infections fatales dues au manque d’hygiène. Florence et les autres volontaires nettoient de fond en comble l’hôpital et réorganisent les soins. Mais leurs efforts sont insuffisants à contrer le surnombre, les défauts du système d’égout et les infections, et les soldats meurent en nombre jusqu’à l’arrivée d’une commission sanitaire. Cette expérience marquera fortement Florence, persuadée que la forte mortalité est due à de mauvaises conditions sanitaires. Elle accordera par la suite une grande importance à la conception sanitaire des hôpitaux.
Elle est pionnière sur l’utilisation des statistiques appliquées au domaine médical. Suite à ses actions pendant la guerre de Crimée, le
Fonds Nightingale a également été créé pour récolter des fonds pour la formation infirmière.
En 1883, Florence est décorée de la
Royal Red Cross puis, en 1907, elle devient la première femme à être décorée de l’Ordre du mérite. Alitée à partir de 1896, elle continue pourtant son œuvre en écrivant des ouvrages sur la gestion des hôpitaux.
Florence Nightingale meurt le 13 août 1910 à Londres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Serment que prononcent les élèves à la remise du diplôme Nightingale à la fin des études.