Flavius a écrit:
Quand les sociétés s'ennuient, alors elles recherchent des causes, mêmes les plus stupides et indéfendables pour se créer une contre-culture qui se veut progressiste parce que contraire à celle dont ils sont pourtant le produit.
C'est un phénomène vieux comme le monde. Une sorte de fossé des générations qui ont pour guides des "djeunistes" qui ne peuvent se résoudre à s'écarter d'une idéologie qui les a nourrit tout au long de leur jeunesse. Et il faut que cela nous soit rappeler par un Québécois qui semble connaître les Français mieux qu'eux-même. Serait-ce le fait que dans cette société de la communication à tous crins, nous ne soyons plus capables de prendre un peu de recul sur l'évolution de notre société ?
La gay-Pride. Quelle formulation imbécile ! Être fier d'être gay ? A quel titre ? Devrai-je être fier de mon hétérosexualité ? Devrait-on être fier de notre propension à se masturber ?
Non, je vous le dis, la société s'ennuie. Elle se désespère même ; elle ne sait plus quoi créer pour clamer son progressisme.
Elle est même prête à se suicider en abandonnant sa culture pour en embrasser une autre. Elle a honte de son passé et regrette les combats dont on a privé cette génération qui pleure encore sur un mai 68 fantasmé et mythique. Elle a ce besoin inextinguible de produire, à l'instar des Américains, un esprit pionnier dont rêve Macron.
Bock Cote me plaît, parce qu'il est lucide et rempli de concepts simples et sans prétention. Mais la pertinence et la logique ont-elles encore droit de cité dans ce maelström qu'est le politiquement correct qui se fond avant tout sur la destruction de ce qui est, sans pour autant avoir une vision nette de ce qui sera ?
Nous voulons embrasser les excès de la société américaine parce que nous nous sentons vieux et parce qu'elle nous offre encore des combats à remporter. Peu importe la justesse de ses causes. C'est notre coté grégaire qui souligne notre manque de créativité. C'est au pays des lumières que l'on doit repérer les chemins à emprunter, ce sont les chemin de Pascal et de Descates que nous devons suivre ; c'est notre histoire que nous devons mettre en avant, sans aller chercher dans le melting-pot américain les exemples qu'ils auront tôt fait d'enterrer, lorsque nous serons encore empêtrés dans cette fange désuète et sans avenir.
Je ne ressens pas les choses comme ça.
Car ce sont bien les vieux qui sont encore aux manettes , qui ont creusé les déficits, laissé filer le chômage, gardé les caciques en tous genres, ..., en particulier dans ces zones où les responsables des collectivités publiques locales continuent à s'abreuver de discours lénifiant.
Les jeun's , déjà fort multiples et variés, naviguent à vue dans cette histoire qui les dépasse encore, et de loin
Je ne parle plus du rôle féminin , qui innove parfois,, c'est juste un mot pour éviter les "doublons"
Par ailleurs on peut critiquer Macron, certes un jeun's qui en a les qualités et le dynamisme mais n'a pas encore l'expérience de ses limites dans la perception des variables multiples et complexes dans la gestion d'un corps social. C'est comme en médecine, les thérapies , les remèdes, sont plus souvent des hypothèses que des solutions, surtout à court terme. J'ai enseigné l'économie dans des écoles d'ingénieurs étant jeune, et avec le recul, je crois qu'il faut être très gonflé pour proposer des recette superbement élaborées (début de l'économie mathématiques) des années 50 à l'université de Paris (cf Henri Guiton, frère du philosophe J. Guiton.)
Ce qui me parait prioritaire, plus qu'une modestie de façade, c'est de répéter, de se répéter en permanence les gammes de notre ignorance dans les réalités de plus en plus complexes de nos sociétés d'aujourd'hui, et peut être aussi bien avant.
Pour autant il faut bien agir mais avec la réserve qui doit nous permettre des ajustements possibles ou des sorties honorables, et bien sur, le plus délicat, mobiliser les échos et perceptions lisibles des populations concernées.
Hollande était tellement intelligent qu'il avait tout compris et l'art d'esquiver tout risque de faire et même de dire. Ce fut pire. Macron découvre , en particulier ce qu'il ignorait, les jeux de la politique et ses dérives inéluctables.
Le bilan, faudra voir plus tard, et delon la lecture de chacun, selon sa place dans l'arène
Finalement , mêrm en relisant mon propos je me trouve gonflé d'oser l'envoyer, sauf que je compte sur vous tous pour l'évacuer vite fait:salut:
Caresse aux dames et bises aux enfants
Mes respects messieurs, mais c'est vrai, j'en ai encore trop dit