Ymar a écrit:La pédanterie n'est pas l'apanage de savantes, précieuses ou ridicules et il peut l'être aussi de savants, ridicules et précieux.
Tout en sachant que la pédanterie s'exerce tout aussi bien à un, qu'aux ensembles et plus.
J'en connais et des plus disertes mais j'en suis peut être, à chacun ses goûts!
PA
Bonjour PA
Voici ce que j'ai écrit ailleurs, on me permettra peut-être de contribuer à ce forum dans la mesure de ce que j'espère être mes moyens.
Chaque fois que sur ce forum, j'ai vu railler ce qu'on veut bien nommer
la pédanterie, le fait de "ramener sa science", d'"étaler sa culture", bref, de vouloir un peu montrer qu'on a des connaissances (cela ne concernant sans doute pas tout le monde), il a été fait allusion aux précieux et précieuses ridicules. On a assimilé les deux notions.
Or, ce que Molière reprochait à ces gens et gentes dames, hommes et femmes, nous sommes bien d'accord, ce n'est pas du tout ce qui est mentionné ci-dessus.
Précieux et précieuses affectionnaient la galanterie, la courtoisie poussée à son extrême, le beau langage devenu un presque jargon, les afféteries et autres minauderies. Ils et elles se livraient dans les salons à des jeux que d'aucuns qualifieraient de niaiseries. Ils et elles surtout s'opposaient formellement au mariage, qui était un tueur d'amour.
Ce n'est que bien des années plus tard, dans
Les Femmes savantes, que Molière s'est attaqué à ce qu'il estimait être déplacé chez les dames : le fait de vouloir se cultiver et surtout, de montrer qu'elles l'étaient. En quoi cela le dérangeait-il ? C'est lié à sa vie personnelle. Du coup i
l a aussi raillé les hommes qui les entraînaient sur cette voie, et particulièrement l'abbé Cotin, devenu Trissotin.
Donc, faire référence à la préciosité pour désigner les excès de l'étalage de culture, c'est un contresens.