Aujourd'hui, on peut dire que la journée fut paisible et constituée de métro, de bus off et up, de bâteau chasse baleines et de parc d’attractions.
Petit déjeuner pris, nous nous battons avec un distributeurs de tickets en panne et nous nous engouffrons dans le métro sans savoir si nous étions dans la bonne direction. Une chance, c’est le cas. La ligne est très longue. Il nous faudra 1h30 pour atteindre notre but : Santa Monica. La ligne jaune et verte du bus à touristes nous attendent. Cette ville de Los-Angelès n’est faite que pour la voiture. Mais voilà, j’ai rendu la mienne. Il nous faut donc bien marcher à la recherche des bus. Ne demandez pas à un Angelenos, le centre ville, vous risquer de le faire bien rigoler. Los-Angelès c’est une ville giganntesque regroupant des petites villes, qui elles-mêmes sont constituées de quartiers.
Nous descendons du métro/train, où deux lycéens se font alpaguer par deux contrôleurs parce qu’ils avaient « oublié » de payer leur place. Et là, ce n’est pas comme chez nous. Il n’y a aucune discussion possible. Les contrôleurs sont imposants et disposent du contrôle électronique qui, après une signature de même nature, délivre un reçu. L’amende sera envoyée au domicile. Ça va très vite. Et puis tous les wagons sont sous caméras, et il n’est pas rare de voir sur les quais des stations, des policiers plutôt déterminés.
Nous marchons vers l’océan, quand ma femme décide qu’un petit café « dans sa culotte » comme elle se plaît à le dire, ou un thé nous ferait le plus grand bien. J’ai compris, qu’un restroom serait le bienvenu. Elle choisit un établissement qui propose des breakfast et des menus. Nous nous installons et la serveuse qui se précipite sur nous, nous demande si nous désirons manger. À cette heure, ce n’est pas d’actualité lui dis-je. Et comme on vient de prendre le petit déj, j’explique à la serveuse bien aimable que nous nous contenterons d’un thé. Après quelques gorgées avalées avec précuation, j’apprends que cette serveuse est Alsacienne et étudiante. Son visa de trois mois expirant, elle repart le même jour que nous. Nous commençons aussi à entamer une conversation avec son patron qui se trouve lui aussi être Français.
Je lui pose un tas de questions, sur les difficultés qu’il a dû rencontrer pour s’intaller, si sa femme travaille avec lui, si ses enfants se sont bien adaptés et patin-couffin... Mes questions semblent lui faire plaisir.
En fait il a bien préparé son voyage sur quatre ans. Il a attendu sa licence d’alcool un an. Sa femme travaille dans une boulangerie française. Son établissement est accueillant et d’une grande propeté. La cuisine est visible de la salle, ce qui donne confiance aux clients. Maintenant, il a trouvé son rythme de croisière et me dit que son resto commence à bien marcher. Il a eu du mal à trouver un logement. Ici, les loyers et les emplacements de commerce sont très chers. Il faut vraiment avoir du répondant. Son problème, c’est qu’il lui faut tous les deux ans repartir en France. L’Amérique n’accorde pas de visa de plus de deux ans.
Question santé, tant que vous êtes en-dessous d’un certain niveau, les Américains bénéficient, ce que j’ignorais, d’une sorte de CMU. Mais dès que vous dépassez le plafond, alors là, ça cogne. Et les assurances privées basiques remboursent assez mal. Lui il a pris une mutuelle pour sa famille. Mais ça coûte toujours très cher.
Alors que je m’inquiète du nombre de SDF, il me dit qu’ils viennent là parce qu’il fait plus chaud, ces temps-ci ils n’ont pas dû avoir cette impression, qu’il existe un centre d’aide à Santa Monica, et que la mairesse est plutôt en faveur de ces SDF. Et puis me dit-il, ils viennent aussi ici parce qu’il y a beaucoup de touristes et que la manche rapporte plus qu’ailleurs.
Bien, nous quittons la France et nous nous dirigeons vers Pacification Park. Une grande jetée sur laquelle on rencontre bon nombre de magasins, de restaurants et des animations sympas, comme des musiciens, des portraitistes, des artistes de toutes sortes. Puis une plage de plusieurs kilomètres de long s’étale devant nous avec deux ou trois dingues qui se baignent. Enfin cet endroit c’est toute l’année la fête à neuneu. Il est 1 heure et ma femme commence à avoir faim. On dégotte un petit resto sur cette jetée, qui nous paraît sympa. On s’enfile une salade au thon chacun. Curieusement en Amérique, et je l’ai constaté dans plusieurs États, le fait que cela soit un coin très touristique, les affaires que vous achetez ou les resto-bord-de-mer, ne coûtent pas plus cher qu’au centre ville. Ils pratiquent une autre politique que chez nous.
On va faire un tour au parc d’attraction et je me dirige vers la grande roue où je me dis que l’on doit voir toute la baie. Je prends la queue, pensant que Madame Flavius est derrière moi. Je me retourne, et je ne la vois plus. D’un seul coup, elle surgit de je ne sais où. je la vois débouler vers moi :- Mais que fais-tu ? Et bien tu vois bien j’ai pris mon tour dans la file d’attente.
- Mais tu es fou ! Tu crois vraiment que je vais monter dans ces casseroles ? Mais tu rêves ?
- Pourquoi ?
- Mais parce que je ne monte jamais dans un manège de foire, avec tous ces accidents...Non, non pas question.
- Mais qu’est-ce que c’est ces aprioris de grand-mère ?
- Je t’ai dit pas question.
- La dernière fois que je suis montée dans un manège, c’était avec mon père dans le autos tamponneuses de la foire du trône. J’avais 14 ans, et j’en ai encore mal au dos rien d’y penser.
- Tu exagères à peine. Et puis les autos tamponneuses ce n’est pas la grande roue.
- En effet, on peut tomber de plus haut. C’est non !
- Bon, je sais que je n’arriverai pas à convaincre une personne d’aussi mauvaise foi. Je bats donc en retraite et nous continuons notre ballade vers Venice. Une petite ville magnifique où les maisons, souvent appartenant à des célébrités du cinéma, bordent les trois canaux qui traversent la ville. En plus ses rives sont fleuries et ça donne un l’aspect de la petite Venise de Colmar.
Un peu plus plus loin, au-delà de pacific street, où bien des films ont été tournés, il y a des buildings à l’architecture originale. Dans l’un d’entre- eux a été tourné un film dont je ne me souviens pas le titre, où l’on voit Bruce Willis faire exploser les vitres de la tour. Pour ce faire, ils ont utlilisé du sucre glacé pour imiter les vitres.
Fisherman Village vaut aussi le coup. Dans la série Revenge, c’est là que se tient le bar de Jack.
Curieux ses quartiers si différents qui se jouxtent avec une certaine harmonie.
Et puis c’est Long Beach et ses monstres marins. On a vu une baleine, un éléphant de mer qui semblait s’ennuyer et quelques dauphins faisant leur numéro. Une bonne journée que cette journée-là...