Flavius a écrit:
Et bien sur vos conseils, j'ai regardé en replay ce débat. Bon, j'avoue apprécier les deux intellectuels en question. Néanmoins, j'ai trouvé que les sujets étaient abordé bien différemment. Disons que Michel de Serres avait plus recours à la philosophie, ce qui lui faisait utiliser la métaphore et la globalisation que Finkilkraut qui, lui, était plus dans le réel et la précision. Je dirai donc que Finkielkraut m'a paru plus convaincant sur les sujets d'actualité.
Par ailleurs, j'ai remarqué que lorsque Michel Serres n'était pas trop convaincu par ses arguments, il se réfugiait un peu dans la condescendance pour son vis vis.
Par exemple : - Pourquoi êtes-vous si triste, pourquoi rien ne vous plaît dans le temps présent, etc. Or quand on connaît Finkielkraut, il est loin d'être triste, et il apprécie le présent autant que n'importe qui. Ce qu'il déplore, c'est que l'on ne se serve pas plus que cela des leçons de l'histoire pour construire le futur, et la béatitude de ceux qui pensent que tout va bien dans le meilleurs des monde, embourbés qu'ils dans une idéologie qui refuse le réel pour lui substituer un monde fantasmé, un paradis sur terre auquel nous aurions tous droit. C'est une idiotie de vouloir l'égalité. On a vu ce que cela a donné dans l'enseignement. Comme si déroger à cette règle faisait de nous des défaitistes. Bien au contraire. Mais bon, parfois, les deux hommes étaient assez proches.
Bon débat qui nous change de ceux avec des nullités qu'on oppose en général à ces deux hommes pour faire le buzz...
Je trouve toujours dommage que ce concept d'égalité ou d'inégalité ne soit pas clairement identifié pour être retenu comme objectif ou critère d'organisation sociologique.
L'ordre "naturel' dans les sociétés animales , et plus spécialement humaines , conduit à une hiérarchisation des relations entre les individus basée sur des rapports de force, (ou d'intelligence, ce qui est en fait la même chose).Pour faire simple ou primaire, disons que dans son évolution, la qualité de "espèce" en dépend (ou pourrait en dépendre!!)
L'ambition des sociétés dites ou reconnues humaines, est d'affronter cet ordre naturel, non pas en le niant dans son principe ni en l'ignorant, mais au contraire en le prenant en compte pour le gérer, pour échapper à la barbarie qui en découle toujours plus ou moins "naturellement" et rapidement.
Là et là seulement peut commencer la réflexion sur toute une batterie de critères, de jugements, pour organiser un ordre dans les relations entre individus et groupes sociaux, notamment des nations, pour établir des règles du jeu autres que les seuls rapports de force ou de domination durable.
La morale, la tradition, la religion, l'Histoire,....constituent la base pour l'établissement de ces règles du jeu.
Par exemple, la sélection dans les différents secteurs de l'activité, est un moyen de sortir "intelligemment" des pures rapports de force , bien que, qu'on le veuille ou non, qu'on le masque ou non, ce dernier reste toujours plus ou moins sous- jacent quelques soient nos jugements pour établir les critères d'une autre sélection. Pour autant, ne pas en passer par là conduit le plus souvent au pire, c'est à dire à la réapparition d'un ordre barbare de domination souvent habillé d'une idéologie dominante, à peine masquée celle là.
Je n'en dirai pas plus tellement ce sujet complexe est ouvert à la perception de chacun.
Pour ma part, je n'ai encore rien lu ni vraiment réfléchi sur ce sujet majeur,.
J'ai préféré commencer à l'aborder grâce 'l'opportunité fournie par l'actualité, en piochant dans le fouilli de mes neurones vagabonds, et en comptant un peu sur vos réactions, ou vos références déjà enregistrées sur ce sujet.
Je lance en même temps ce ballon d'hélium dans d'autres cénacles de mes fréquentations bien que sachant que je risque d'y subir des retours de flammes mais j'ai gardé ma tuniques adhoc
Avec mes excuses pour nos amis qui restent ici dérangés par mon traditionnel charabia