J'ai souvent affirmé sur un forum dédié à la bêtise et à l'antisémitisme bon teint, que ce vice n'était pas la propriété d'une certaine extrême droite, mais une copropriété puisque depuis 40 ans ans, je constate une dérive de gauche qui n'a fait que s'accentuer de façon inversement proportionnelle au rejet par l'aile gauche du parti socialiste de la social-démocratie. En fait, les militants on vu peu à peu rogner leurs idéaux au profit d'une realpolitik peu enthousiasmante.
Le PC et l'extrême gauche, auquel il faut ajouter le Front de gauche et les verts, ayant toujours intégré la cause palestinienne dans leur combat altermondialiste.
Or passer de la défense de la cause palestinienne à l'antisémitisme, il n'y avait qu'une pas à faire. Mais il fallait donner à ce nouveau antisémitisme une vitrine présentable. L'antisionisme, dans lequel on retrouve même des juifs de bonne foi, a permis aux nauséabonds de se confectionner une sémantique leur permettant de contourner la loi sur les racisme et l'antisémitisme. Ce pas franchi par la base constituée de jeunes militants a qui on a servi une histoire revisitée et qui n'ont pas baigné dans l'histoire contemporaine, ainsi que les vieux nostalgiques de Pétain, Laval et Maurras, se sont trouvés un pôle de fixation facile les cimentant à une idéologie qui va bien au delà de l'antisionisme. Adoubés par les dirigeants de ces partis qui ne tenaient à se laisser dépassés par ces mouvement "jeunes"et pourtant d'outre-tombe, les médias, plus pernicieux, ont cédé, certainement malgré eux, pour être up to date en attaquant sous un angle plus respectable, qu'est l'anti-israélisme. Les exemples ne manques pas : - on va soustraire les informations trop bénéfiques à Israël et trouver la sémantique ad'hoc pour crucifier ses actions de défense. On parlera alors d'assassinats de civils lorsqu'il s'agira d'actions de représailles à des tirs de mortiers ou de roquettes, de façon à isoler complètement ce pays.
Le relatif succès d’Alain Soral sur Internet est dû à ce faisceau d'instrumentalisations diverses, lequel se traduit par des alliances et des contre-alliances objectives et/ou subjectives inattendues.
"Elles se nouent entre différentes factions idéologiques, que tout a priori sépare. Il règne un tel confusionnisme moral et intellectuel, sur fond d’une mondialisation qui suscite un doute protéiforme, que les thèses les moins rationnelles trouvent. C’est précisément Alain Soral, lui-même passé de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, qui constitue le pôle fixateur de ces thèses, de même que de cet amalgame improbable.
La presse s’épanche beaucoup ces derniers temps sur le geste dit de "la quenelle" et ses significations subversives, tantôt antisémites tantôt trivialement vulgaires, popularisées par Dieudonné, Alain Soral et leurs acolytes. Mais bien peu de cas est fait des transactions "collusives" entre la galaxie Soral et certains membres de mouvements catholiques néo-traditionalistes ou intégristes et des membres de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), à l’instar de Camel Bechikh, président de l’association Fils de France, Albert Ali ou l’imam recteur de Bordeaux, Tareq Oubrou, qui est leur mentor théologique.
"Le dispositif d’Alain Soral est élaboré en matière de communication publique. Il s’inscrit dans ce qu’il est convenu d’appeler en sociologie le média-activisme . Il s’efforce habilement d’associer les contraires, de capitaliser sur les récriminations des uns et des autres, en lénifiant pour ce faire les antagonismes réels, aux fins d’apparaître, en dernier lieu, comme le "Réconciliateur" français de toutes origines : ethniques, religieuses et sociales. Il sait ainsi user des fragilités identitaires d’une partie de ses concitoyens, notamment musulmans, et de la force de conviction de ses amis de confession musulmane (C. Bechikh et Albert Ali) pour créer de adhésion autour d’un discours à la fois"inclusiviste" et "exclusiviste". Comment procède-t-il ? Il use précisément de registres discursifs composites qui intègrent des éléments de langage profane et scientifique, ainsi qu’une dimension eschatologique et sotériologique opportunément œcuménique, où domine une vision déterministe et manichéenne de l’Histoire, avec, d’un côté, les gentils, et, de l’autre, les méchants.
Par ailleurs, il y ajoute de façon systématique une touche antisémite. Pour ravir la clientèle traditionnelle (habituellement âgée entre 18 et 35 ans) du prédicateur suisse Tariq Ramadan, le président d’Égalité et Réconciliation rappelle à dessein les liens idéologiques et structurels objectifs de ce dernier avec la monarchie autoritaire du Qatar, qu’il interprète cependant à sa façon, en le présentant à cet égard comme "un agent de l’Empire" (sic), faisant "partie du système de domination" (sic), un "membre de l’oligarchie mondialiste", "le musulman au service de l’hyperclasse nomade", etc. Cependant, sur le plan sociétal et de la dénonciation du sionisme, les deux se rejoignent largement, ce qui explique que les publics peuvent être à maints égards interchangeables. Les références doctrinales de C. Bechikh et d’A. Ali sont les mêmes que celles du prédicateur suisse : Hassan al-Banna, Yûsuf al-Qaradhâwî, etc."
Le PC et l'extrême gauche, auquel il faut ajouter le Front de gauche et les verts, ayant toujours intégré la cause palestinienne dans leur combat altermondialiste.
Or passer de la défense de la cause palestinienne à l'antisémitisme, il n'y avait qu'une pas à faire. Mais il fallait donner à ce nouveau antisémitisme une vitrine présentable. L'antisionisme, dans lequel on retrouve même des juifs de bonne foi, a permis aux nauséabonds de se confectionner une sémantique leur permettant de contourner la loi sur les racisme et l'antisémitisme. Ce pas franchi par la base constituée de jeunes militants a qui on a servi une histoire revisitée et qui n'ont pas baigné dans l'histoire contemporaine, ainsi que les vieux nostalgiques de Pétain, Laval et Maurras, se sont trouvés un pôle de fixation facile les cimentant à une idéologie qui va bien au delà de l'antisionisme. Adoubés par les dirigeants de ces partis qui ne tenaient à se laisser dépassés par ces mouvement "jeunes"et pourtant d'outre-tombe, les médias, plus pernicieux, ont cédé, certainement malgré eux, pour être up to date en attaquant sous un angle plus respectable, qu'est l'anti-israélisme. Les exemples ne manques pas : - on va soustraire les informations trop bénéfiques à Israël et trouver la sémantique ad'hoc pour crucifier ses actions de défense. On parlera alors d'assassinats de civils lorsqu'il s'agira d'actions de représailles à des tirs de mortiers ou de roquettes, de façon à isoler complètement ce pays.
Le relatif succès d’Alain Soral sur Internet est dû à ce faisceau d'instrumentalisations diverses, lequel se traduit par des alliances et des contre-alliances objectives et/ou subjectives inattendues.
"Elles se nouent entre différentes factions idéologiques, que tout a priori sépare. Il règne un tel confusionnisme moral et intellectuel, sur fond d’une mondialisation qui suscite un doute protéiforme, que les thèses les moins rationnelles trouvent. C’est précisément Alain Soral, lui-même passé de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, qui constitue le pôle fixateur de ces thèses, de même que de cet amalgame improbable.
La presse s’épanche beaucoup ces derniers temps sur le geste dit de "la quenelle" et ses significations subversives, tantôt antisémites tantôt trivialement vulgaires, popularisées par Dieudonné, Alain Soral et leurs acolytes. Mais bien peu de cas est fait des transactions "collusives" entre la galaxie Soral et certains membres de mouvements catholiques néo-traditionalistes ou intégristes et des membres de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), à l’instar de Camel Bechikh, président de l’association Fils de France, Albert Ali ou l’imam recteur de Bordeaux, Tareq Oubrou, qui est leur mentor théologique.
"Le dispositif d’Alain Soral est élaboré en matière de communication publique. Il s’inscrit dans ce qu’il est convenu d’appeler en sociologie le média-activisme . Il s’efforce habilement d’associer les contraires, de capitaliser sur les récriminations des uns et des autres, en lénifiant pour ce faire les antagonismes réels, aux fins d’apparaître, en dernier lieu, comme le "Réconciliateur" français de toutes origines : ethniques, religieuses et sociales. Il sait ainsi user des fragilités identitaires d’une partie de ses concitoyens, notamment musulmans, et de la force de conviction de ses amis de confession musulmane (C. Bechikh et Albert Ali) pour créer de adhésion autour d’un discours à la fois"inclusiviste" et "exclusiviste". Comment procède-t-il ? Il use précisément de registres discursifs composites qui intègrent des éléments de langage profane et scientifique, ainsi qu’une dimension eschatologique et sotériologique opportunément œcuménique, où domine une vision déterministe et manichéenne de l’Histoire, avec, d’un côté, les gentils, et, de l’autre, les méchants.
Par ailleurs, il y ajoute de façon systématique une touche antisémite. Pour ravir la clientèle traditionnelle (habituellement âgée entre 18 et 35 ans) du prédicateur suisse Tariq Ramadan, le président d’Égalité et Réconciliation rappelle à dessein les liens idéologiques et structurels objectifs de ce dernier avec la monarchie autoritaire du Qatar, qu’il interprète cependant à sa façon, en le présentant à cet égard comme "un agent de l’Empire" (sic), faisant "partie du système de domination" (sic), un "membre de l’oligarchie mondialiste", "le musulman au service de l’hyperclasse nomade", etc. Cependant, sur le plan sociétal et de la dénonciation du sionisme, les deux se rejoignent largement, ce qui explique que les publics peuvent être à maints égards interchangeables. Les références doctrinales de C. Bechikh et d’A. Ali sont les mêmes que celles du prédicateur suisse : Hassan al-Banna, Yûsuf al-Qaradhâwî, etc."