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Faut pas stigmatiser

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Message par Ymar Jeu 22 Jan 2015 - 23:48

Il y a un truc dans ce fil qui m'interroge depuis son début.

" Faut pas stigmatiser "
Mais qui stigmatise sinon celui qui se referme sur lui même et son environnement ou celui qui marque et se tient à des critères plus ou moins avouables.

Pour ce que j'en comprends au travers de ce que je vois et côtoie il m'apparaît que les membres d'une communauté quelle qu'elle soit de par le délitement des relations,
voisinage etc..., s'enferment purement et simplement entre personnes de mêmes origines, sociétales, " convictionnelles ", idéologiques et plus si affinités.

J'avais eu un court échange avec une intervenante d'ONPC à ce sujet et je lui avais fait part de toute la pleutrerie que cela induit car je ne voyais pas en quoi
on pouvait se mettre en retrait par rapport à un maître en son domaine d'autant plus qu'il ignore ( j'entends ne connaît pas ) celui de l'autre...

Ma conclusion est celle-ci, la stigmatisation n'est donc que le fait de celui qui se rétracte et veut donc se créer raison en rejetant la faute sur celui qu'il ne veut approcher.


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Message par Ara Ven 23 Jan 2015 - 16:08

Les motifs de stigmatisation et d'amalgame ne nous manquent pourtant pas .
Quel gâchis! Quelle immense révolte je ressens à voir ce genre d'images !
Pauvres enfants !

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Message par Invité Ven 23 Jan 2015 - 18:14

Ara a écrit:Les motifs de stigmatisation et d'amalgame ne nous manquent pourtant pas .
Quel gâchis! Quelle immense révolte je ressens à voir ce genre d'images !
Pauvres enfants !

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Eduqués dès leur jeune âge Faut pas stigmatiser - Page 6 3607887026 Faut pas stigmatiser - Page 6 3607887026 que rajouter d'autre ???? (les smileys parlent d'eux mêmes)
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Message par Invité Ven 23 Jan 2015 - 18:17

Ymar a écrit:Il y a un truc dans ce fil qui m'interroge depuis son début.

" Faut pas stigmatiser "
Mais qui stigmatise sinon celui qui se referme sur lui même et son environnement ou celui qui marque et se tient à des critères plus ou moins avouables.

Pour ce que j'en comprends au travers de ce que je vois et côtoie il m'apparaît que les membres d'une communauté quelle qu'elle soit de par le délitement des relations,
voisinage etc..., s'enferment purement et simplement entre personnes de mêmes origines, sociétales, " convictionnelles ", idéologiques et plus si affinités.

J'avais eu un court échange avec une intervenante d'ONPC à ce sujet et je lui avais fait part de toute la pleutrerie que cela induit car je ne voyais pas en quoi
on pouvait se mettre en retrait par rapport à un maître en son domaine d'autant plus qu'il ignore ( j'entends ne connaît pas ) celui de l'autre...

Ma conclusion est celle-ci, la stigmatisation n'est donc que le fait de celui qui se rétracte et veut donc se créer raison en rejetant la faute sur celui qu'il ne veut approcher.


Très bon sujet de réflexion mais il faut faire un peu d'histoire pour comprendre comment on en est arrivé là.

Retour vers les années 50/60 :
L'industrie a besoin de bras et fait appel à l'immigration. Construction de cité en périphérie des villes pour accueillir les population originaire essentiellement des pays du Maghreb.
Beaucoup critiquent aujourd'hui les choix fait à cette époque mais y avait-il d'autres possibilités ?
Je rappelle que ces cités qui étaient plutôt vu comme un progrès à l'époque, n'étaient pas habitées par les seuls immigrés . L'exode rural a fourni bon nombre d'habitants à ces cités, j'en veux pour preuves plusieurs familles du côté de mon mari qui les ont habitées cités lorsqu'ils ont quitté leur campagne pour travailler en usine et la situation dans la ville où je suis née. La mixité existait dans ces quartiers et les immigrants voulaient devenir français et étaient fiers de l'être. Et à cette époque, quoi qu'on en dise aujourd'hui, ça se passait plutôt bien.

Vint l'indépendance de l'Algérie le retour des pieds noirs et l'arrivée des harkis qui ont plus souvent été "parqués" dans de endroits prétendument provisoires comme Mas Thibert à côté de Arles.

Petit à petit, les enfants des habitants des cités les  ont quittées  parce que les études leur ont permis de s'élever dans la société. Cette génération ne pose pas de problèmes particuliers non plus.

Là où ça commence à se gâter, c'est à partir du milieu des années 80 quand ceux qui quittaient les cités étaient remplacés par une nouvelle génération d'immigrés, y compris africaine au niveau social particulièrement bas et peu instruits, pour la plupart. C'est là que les français de souche quitte en masse les cités parce qu'ils ne s'y sentent plus bien. Et évidemment, ceux qui partent sont remplacés par de nouveaux immigrants.
Manque de chance, c'est à cette époque que le chômage de masse commence, avec de nombreuses personnes ne pouvant plus, ou difficilement, grimper dans l'échelle sociale parce que n'ayant pas de travail, ne parlant pas français... L'assistanat fonctionne plein pot et attire de plus en plus de candidats à l'immigration. Les nouveaux arrivants rejoignent, et c'est logique, les quartiers où se trouvent déjà leurs compatriotes.

Puis, dans les années 80/90, arrivent les prédicateurs de tout poil, envoyés par les pays d'origine de ces immigrants (Algérie et Maroc en tête),  les frères musulmans et leurs rivaux salafistes envoyés, eux, par l'Arabie saoudite, pour reprendre en mais la population musulmane. On comprends facilement pourquoi et on connait les conséquences puisque nous les vivons aujourd'hui.
Pour info, les populations françaises venant du Maghreb sont, et de loin, les plus nombreux à avoir garder leur nationalité d'origine (entre 70 et 80%, si je ne me trompe pas).

A partir de là, peut-on parler d’apartheid qui est un régime gouvernemental ? Pour moi, non puisque ça n'est pas l'Etat qui a voulu et organisé l'isolement de ces communautés.
Par contre, il est de la responsabilité de l'Etat de na pas avoir gérer les problèmes qu'impliquent l'arrivée des immigrés qui sont pris en mais dès leur arrivée par leur communauté, religieuse pour la plupart, et qui ne veut surtout pas qu'ils s'intègrent et acceptent nos lois, cherchant à imposer leur idéologie religieuse en opposition à nos lois. Pourquoi seules les autorités religieuses sont-elles consultées en cas de problème (voile, burqua...) ? Pourquoi est-ce que les laïcs ne sont jamais consultés ? N'est-ce pas une façon de dire aux populations musulmanes que la loi religieuse est incontournable ?

Conclusion:
Bien sûr, le communautarisme existe mais les responsabilités sont partagées avec en pole position les gouvernements successifs qui l'ont encouragé, souvent pour des causes électoralistes, par naïveté, au nom de l'ouverture aux autres (à sens unique, bien sûr) de l'assistance à la misère humaine, subtilement entretenue par des intervenants extérieurs.

Bien sûr, tout ceci n'est que ce que je constate.
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Message par Flavius Ven 23 Jan 2015 - 18:26

Azalee a écrit:
Très bon sujet de réflexion mais il faut faire un peu d'histoire pour comprendre comment on en est arrivé là.

Retour vers les années 50/60 :
L'industrie a besoin de bras et fait appel à l'immigration. Construction de cité en périphérie des villes pour accueillir les population originaire essentiellement des pays du Maghreb.
Beaucoup critiquent aujourd'hui les choix fait à cette époque mais y avait-il d'autres possibilités ?
Je rappelle que ces cités qui étaient plutôt vu comme un progrès à l'époque, n'étaient pas habitées par les seuls immigrés . L'exode rural a fourni bon nombre d'habitants à ces cités, j'en veux pour preuves plusieurs familles du côté de mon mari qui les ont habitées cités lorsqu'ils ont quitté leur campagne pour travailler en usine et la situation dans la ville où je suis née. La mixité existait dans ces quartiers et les immigrants voulaient devenir français et étaient fiers de l'être. Et à cette époque, quoi qu'on en dise aujourd'hui, ça se passait plutôt bien.

Vint l'indépendance de l'Algérie le retour des pieds noirs et l'arrivée des harkis qui ont plus souvent été "parqués" dans de endroits prétendument provisoires comme Mas Thibert à côté de Arles.

Petit à petit, les enfants des habitants des cités les  ont quittées  parce que les études leur ont permis de s'élever dans la société. Cette génération ne pose pas de problèmes particuliers non plus.

Là où ça commence à se gâter, c'est à partir du milieu des années 80 quand ceux qui quittaient les cités étaient remplacés par une nouvelle génération d'immigrés, y compris africaine au niveau social particulièrement bas et peu instruits, pour la plupart. C'est là que les français de souche quitte en masse les cités parce qu'ils ne s'y sentent plus bien. Et évidemment, ceux qui partent sont remplacés par de nouveaux immigrants.
Manque de chance, c'est à cette époque que le chômage de masse commence, avec de nombreuses personnes ne pouvant plus, ou difficilement, grimper dans l'échelle sociale parce que n'ayant pas de travail, ne parlant pas français... L'assistanat fonctionne plein pot et attire de plus en plus de candidats à l'immigration. Les nouveaux arrivants rejoignent, et c'est logique, les quartiers où se trouvent déjà leurs compatriotes.

Puis, dans les années 80/90, arrivent les prédicateurs de tout poil, envoyés par les pays d'origine de ces immigrants (Algérie et Maroc en tête),  les frères musulmans et leurs rivaux salafistes envoyés, eux, par l'Arabie saoudite, pour reprendre en mais la population musulmane. On comprends facilement pourquoi et on connait les conséquences puisque nous les vivons aujourd'hui.
Pour info, les populations françaises venant du Maghreb sont, et de loin, les plus nombreux à avoir garder leur nationalité d'origine (entre 70 et 80%, si je ne me trompe pas).

A partir de là, peut-on parler d’apartheid qui est un régime gouvernemental ? Pour moi, non puisque ça n'est pas l'Etat qui a voulu et organisé l'isolement de ces communautés.
Par contre, il est de la responsabilité de l'Etat de na pas avoir gérer les problèmes qu'impliquent l'arrivée des immigrés qui sont pris en mais dès leur arrivée par leur communauté, religieuse pour la plupart, et qui ne veut surtout pas qu'ils s'intègrent et acceptent nos lois, cherchant à imposer leur idéologie religieuse en opposition à nos lois. Pourquoi seules les autorités religieuses sont-elles consultées en cas de problème (voile, burqua...) ? Pourquoi est-ce que les laïcs ne sont jamais consultés ? N'est-ce pas une façon de dire aux populations musulmanes que la loi religieuse est incontournable ?

Conclusion:
Bien sûr, le communautarisme existe mais les responsabilités sont partagées avec en pole position les gouvernements successifs qui l'ont encouragé, souvent pour des causes électoralistes, par naïveté, au nom de l'ouverture aux autres (à sens unique, bien sûr) de l'assistance à la misère humaine, subtilement entretenue par des intervenants extérieurs.

Bien sûr, tout ceci n'est que ce que je constate.

Excellent constat. On peut ajouter à cela que les enfants de Harkis ont très mal vécu le sort que la France a réservé à leurs parents qui avaient pourtant fait un choix difficile. Et pourtant quand on parle de réussite, c'est souvent général de cette génération dont il est question. Et je suis persuadé que le sort réservé à ces alliés de la première heure était aussi un gage donné aux dirigeants FLN.
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Message par Flavius Ven 23 Jan 2015 - 18:29

Pasta a écrit:

Rien de plus simple !!
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ps:bien du plaisir ....
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Merci Pasta. J'irai jeter un œil
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Message par Invité Ven 23 Jan 2015 - 18:33

Flavius a écrit:

Excellent constat. On peut ajouter à cela que les enfants de Harkis ont très mal vécu le sort que la France a réservé à leurs parents qui avaient pourtant fait un choix difficile. Et pourtant quand on parle de réussite, c'est souvent général de cette génération dont il est question. Et je suis persuadé que le sort réservé à ces alliés de la première heure était aussi un gage donné aux dirigeants FLN.
C'est pour cette raison que j'ai mentionné la guerre d'Algérie (sans développer, c'est vrai) parce qu'il y a de nombreuses rancœurs de la part de cette population algérienne qui est instrumentalisée par leur pays d'origine, qu'elle descende des harkis ou pas.
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Message par Ymar Sam 24 Jan 2015 - 0:01

Azalee a écrit:
Très bon sujet de réflexion mais il faut faire un peu d'histoire pour comprendre comment on en est arrivé là.

Retour vers les années 50/60 :
L'industrie a besoin de bras et fait appel à l'immigration. Construction de cité en périphérie des villes pour accueillir les population originaire essentiellement des pays du Maghreb.
Beaucoup critiquent aujourd'hui les choix fait à cette époque mais y avait-il d'autres possibilités ?
Je rappelle que ces cités qui étaient plutôt vu comme un progrès à l'époque, n'étaient pas habitées par les seuls immigrés . L'exode rural a fourni bon nombre d'habitants à ces cités, j'en veux pour preuves plusieurs familles du côté de mon mari qui les ont habitées cités lorsqu'ils ont quitté leur campagne pour travailler en usine et la situation dans la ville où je suis née. La mixité existait dans ces quartiers et les immigrants voulaient devenir français et étaient fiers de l'être. Et à cette époque, quoi qu'on en dise aujourd'hui, ça se passait plutôt bien.

Vint l'indépendance de l'Algérie le retour des pieds noirs et l'arrivée des harkis qui ont plus souvent été "parqués" dans de endroits prétendument provisoires comme Mas Thibert à côté de Arles.

Petit à petit, les enfants des habitants des cités les  ont quittées  parce que les études leur ont permis de s'élever dans la société. Cette génération ne pose pas de problèmes particuliers non plus.

Là où ça commence à se gâter, c'est à partir du milieu des années 80 quand ceux qui quittaient les cités étaient remplacés par une nouvelle génération d'immigrés, y compris africaine au niveau social particulièrement bas et peu instruits, pour la plupart. C'est là que les français de souche quitte en masse les cités parce qu'ils ne s'y sentent plus bien. Et évidemment, ceux qui partent sont remplacés par de nouveaux immigrants.
Manque de chance, c'est à cette époque que le chômage de masse commence, avec de nombreuses personnes ne pouvant plus, ou difficilement, grimper dans l'échelle sociale parce que n'ayant pas de travail, ne parlant pas français... L'assistanat fonctionne plein pot et attire de plus en plus de candidats à l'immigration. Les nouveaux arrivants rejoignent, et c'est logique, les quartiers où se trouvent déjà leurs compatriotes.

Puis, dans les années 80/90, arrivent les prédicateurs de tout poil, envoyés par les pays d'origine de ces immigrants (Algérie et Maroc en tête),  les frères musulmans et leurs rivaux salafistes envoyés, eux, par l'Arabie saoudite, pour reprendre en mais la population musulmane. On comprends facilement pourquoi et on connait les conséquences puisque nous les vivons aujourd'hui.
Pour info, les populations françaises venant du Maghreb sont, et de loin, les plus nombreux à avoir garder leur nationalité d'origine (entre 70 et 80%, si je ne me trompe pas).

A partir de là, peut-on parler d’apartheid qui est un régime gouvernemental ? Pour moi, non puisque ça n'est pas l'Etat qui a voulu et organisé l'isolement de ces communautés.
Par contre, il est de la responsabilité de l'Etat de na pas avoir gérer les problèmes qu'impliquent l'arrivée des immigrés qui sont pris en mais dès leur arrivée par leur communauté, religieuse pour la plupart, et qui ne veut surtout pas qu'ils s'intègrent et acceptent nos lois, cherchant à imposer leur idéologie religieuse en opposition à nos lois. Pourquoi seules les autorités religieuses sont-elles consultées en cas de problème (voile, burqua...) ? Pourquoi est-ce que les laïcs ne sont jamais consultés ? N'est-ce pas une façon de dire aux populations musulmanes que la loi religieuse est incontournable ?

Conclusion:
Bien sûr, le communautarisme existe mais les responsabilités sont partagées avec en pole position les gouvernements successifs qui l'ont encouragé, souvent pour des causes électoralistes, par naïveté, au nom de l'ouverture aux autres (à sens unique, bien sûr) de l'assistance à la misère humaine, subtilement entretenue par des intervenants extérieurs.

Bien sûr, tout ceci n'est que ce que je constate.

Azalée,

Tout à fait d'accord avec toi sur cette analyse et sur ce déroulement de faits mais je ne pose pas le problème en ce sens Sorry

Je parle en tant qu'individu au singulier c.à.d. cette crainte de ne s'approcher de l'autre sous le prétexte de ne pas appartenir à un monde différent ( sociétal, etc...)
qui le place d'office en tant que stigmatisé car il ne veut solliciter.
Partant de ce principe la stigmatisation n'est que de son fait car il se croit incapable d'échanger et il retourne ce sentiment de stigmatisation pour en faire porter charge à l'autre.

Ex : Tu es douée pour l'informatique, je suis nul ( c'est vrai ) si je n'étais venu vers toi comment aurais-je pu apprendre à me dépatouiller?
Je ne connais rien aux religions, en côtoyant Flavius, Maadim,... J'ai appris.
Et c'est là où je me pose la question, le savoir de l'autre est t-il un rempart infranchissable par crainte du dédain et de dévoiler son ignorance?

Je réitère donc, la stigmatisation est une pure défense qui ne se veut être que voile au recul ou honte à aborder l'autre et est à mon avis que refuge.

Je suis encore persuadé que je m'exprime mal, je vous présente à tous mes excuses, l'âge aidant...
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Message par Invité Sam 24 Jan 2015 - 13:38

Ymar a écrit:

Azalée,

Tout à fait d'accord avec toi sur cette analyse et sur ce déroulement de faits mais je ne pose pas le problème en ce sens Sorry

Je parle en tant qu'individu au singulier c.à.d. cette crainte de ne s'approcher de l'autre sous le prétexte de ne pas appartenir à un monde différent ( sociétal, etc...)
qui le place d'office en tant que stigmatisé car il ne veut solliciter.
Partant de ce principe la stigmatisation n'est que de son fait car il se croit incapable d'échanger et il retourne ce sentiment de stigmatisation pour en faire porter charge à l'autre.

Ex : Tu es douée pour l'informatique, je suis nul ( c'est vrai ) si je n'étais venu vers toi comment aurais-je pu apprendre à me dépatouiller?
     Je ne connais rien aux religions, en côtoyant Flavius, Maadim,... J'ai appris.
Et c'est là où je me pose la question, le savoir de l'autre est t-il un rempart infranchissable par crainte du dédain et de dévoiler son ignorance?

Je réitère donc, la stigmatisation est une pure défense qui ne se veut être que voile au recul ou honte à aborder l'autre et est à mon avis que refuge.

Je suis encore persuadé que je m'exprime mal, je vous présente à tous mes excuses, l'âge aidant...
Hello Ymar

J'ai toujours un peu de mal avec les interprétations concernant l'individu parce qu'il y a autant de possibilités que d'individus.

Pourquoi les individus ne se rapprochent pas les uns des autres ? Les raisons sont tellement nombreuses.
Certains refusent tout simplement de fréquenter ce qui ne lui ressemble pas et préfère rester dans son groupe. 

Est-ce que la stigmatisation est une forme de protectionnisme ? Sans doute mais pas forcément et pas seulement. 
La tendance du moment veut que celui qui pratique la stigmatisation est seul responsable. Pourtant, peut-on parler de stigmatisation si les faits sont avérés et suffisamment fréquents pour devenir significatifs ? Quand un enseignant dit qu'il ne peut pas enseigner certains sujets, est-ce une information factuelle  ou de la stigmatisation ? Là encore, n'est-ce pas une façon de taire des faits et de planquer la poussière sous le tapis ? Ça fait un moment que des personnes dénoncent des faits et que la seule réponse qu'ils obtiennent c'est "vous stigmatisez une communauté" (supposée fragile mais qui ne l'est peut-être pas tant que ça). Résultat, la situation empire jusqu'à ce que ça pète. 
Crier à la stigmatisation est une façon de maintenir les supposés stigmatisés dans un état d'esprit victimaire. Je n'ai pas l'impression que ce soit la bonne méthode.
Quand Valls crie à l’apartheid, ne donne-t-il pas raison aux terroristes et n'entretient-il pas la victimisation qui empêche  l'autocritique des "victimes" ? Je trouve ça condescendant et paternaliste au possible !

Est-ce que le refus de se rapprocher les uns des autres est réciproque ou pas ? Parce que pour se rapprocher de l'autre, il faut que l'autre soit d'accord.

Concernant ta question sur l'ignorance (nous sommes tous ignorants dans quelque chose), que vaut-il mieux ? Rester ignorant dans son coin ou poser les questions qui permettent combler les lacunes ?  Faut pas stigmatiser - Page 6 2541696796
A ton avis ?
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Message par Ymar Sam 24 Jan 2015 - 14:54

Azalee a écrit:
Hello Ymar

J'ai toujours un peu de mal avec les interprétations concernant l'individu parce qu'il y a autant de possibilités que d'individus.

Pourquoi les individus ne se rapprochent pas les uns des autres ? Les raisons sont tellement nombreuses.
Certains refusent tout simplement de fréquenter ce qui ne lui ressemble pas et préfère rester dans son groupe. 

Est-ce que la stigmatisation est une forme de protectionnisme ? Sans doute mais pas forcément et pas seulement. 
La tendance du moment veut que celui qui pratique la stigmatisation est seul responsable. Pourtant, peut-on parler de stigmatisation si les faits sont avérés et suffisamment fréquents pour devenir significatifs ? Quand un enseignant dit qu'il ne peut pas enseigner certains sujets, est-ce une information factuelle  ou de la stigmatisation ? Là encore, n'est-ce pas une façon de taire des faits et de planquer la poussière sous le tapis ? Ça fait un moment que des personnes dénoncent des faits et que la seule réponse qu'ils obtiennent c'est "vous stigmatisez une communauté" (supposée fragile mais qui ne l'est peut-être pas tant que ça). Résultat, la situation empire jusqu'à ce que ça pète. 
Crier à la stigmatisation est une façon de maintenir les supposés stigmatisés dans un état d'esprit victimaire. Je n'ai pas l'impression que ce soit la bonne méthode.
Quand Valls crie à l’apartheid, ne donne-t-il pas raison aux terroristes et n'entretient-il pas la victimisation qui empêche  l'autocritique des "victimes" ? Je trouve ça condescendant et paternaliste au possible !

Est-ce que le refus de se rapprocher les uns des autres est réciproque ou pas ? Parce que pour se rapprocher de l'autre, il faut que l'autre soit d'accord.

Concernant ta question sur l'ignorance (nous sommes tous ignorants dans quelque chose), que vaut-il mieux ? Rester ignorant dans son coin ou poser les questions qui permettent combler les lacunes ?  Faut pas stigmatiser - Page 6 2541696796
A ton avis ?

Azalée,

Tes réponses sont claires et précises et te remercie d'avoir débrouillé le galimatias où je m'égarais Faut pas stigmatiser - Page 6 2078703289
En ce moment les choses s'accumulent et j'ai un peu de mal à me concentrer Sorry Sorry

La poussière sous le tapis est une excellente image et l'on peut comprendre le corps enseignant qui abandonne face à ces élèves qui se murent dans la surdité et à mon avis s'auto-stigmatise.

" Crier à la ... " En phase avec cette phrase car elle résume bien ce que je pense.

On avait déjà les ghettos et dans le coin on est servie mais l'apartheid de Valls est vraiment exagérée, bientôt le goulag Zinzin et ce que tu en déduis va encore pousser le bouchon.

Il y a bien un côté qui refuse initialement donc l'effet peut sottement être le même, malheureusement mais je pense qu'il faut quand même arriver à pouvoir passer sur ses propres critères.

Je vais parler pour moi mais il est hors de question que mes questions ou mon intérêt soient limités parce que je me sens dépassé ou hors mode de vie, autant vivre ermite.

Une petite anecdote pour sourire, quand je travaillais pour un labo, nous avions réunion du secteur Supply chain tous les 15 jours et cela englobait des achats matières premières jusqu'à
la distribution en passant par toutes les étapes de fabrication, environ 20 personnes et d'une durée de deux heures approx.
Lors d'une de celles ci, l'assistante parlant d'un produit dit qu'un produit lors d'une opération chimique s'était transformé en VPC et qu'il fallait le reprendre, naïvement je demande ce que c'est
car le langage chimique n'est pas ma spécialité " Vilain Petit Canard " était la désignation pour les produits non conformes, surnom dont elle m'affublait quand nous nous croisions.
Je trouve cette curiosité, même si parfois sotte, plus sensée que jouer sur de supposées connaissances parfois bien étroites et restrictives.
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Message par Ara Ven 30 Jan 2015 - 21:35

"La distinction entre « islam radical » et « islam soft » est sans fondement. Elle est l'effet des arrangements que nos sociétés occidentales tentent de trouver pour ne pas condamner les musulmans dans leur refus d'adopter nos valeurs et de se conformer à la manière que nous avons, nous Occidentaux, de concevoir l'organisation de nos sociétés."

Pas tout récent, mais très, très intéréssant . Faut pas stigmatiser - Page 6 2480971569

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Message par Ara Mar 3 Fév 2015 - 12:53

Entretien avec Boualem Sansal à lire jusqu'au bout .


Un musulman modéré, un vrai: « Quand on est si tolérant avec l’islamisme, il faut s’attendre à ce qu’il frappe »

Dans un entretien accordé au Progrès, l’écrivain algérien revient sur les attentats de Paris et tente d’en analyser les conséquences pour la France. Boualem Sansal, qui vit en Algérie, sera présent à Lyon ce mercredi pour participer à un débat exceptionnel au théâtre de la Croix-Rousse, organisé avec la Villa Gillet et l’opéra de Lyon (*). Grand Prix de la francophonie de l’Académie française, cet esprit libre est l’auteur d’une dizaine de romans et d’essais, dont le dernier, Gouverner au nom d’Allah : islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe a été publié en 2013 chez Gallimard.

Les islamistes cherchent à culpabiliser ceux qui s’en prennent à l’islamisme en leur disant : « Vous êtes racistes, c’est l’islam que vous voulez critiquer ». C’est une technique pour faire taire l’adversaire. Mais ceux qui gouvernent ont également une responsabilité dans cet état de fait. Le président de la République française est Président de tous les Français, y compris des djihadistes. Le discours sur la nécessité de ne pas faire d’amalgames vient en droite ligne du principe de précaution. Les Français sont invités à ne pas déraper, à ne pas tenir de propos qui pourraient dresser les communautés les unes contre les autres. Je pense qu’à force d’être prudent, on finit par ne rien faire. Et si l’on bride le débat, cela ne fera qu’aviver les tensions. Il faut donc libérer le débat. Sinon, l’extrême droite continuera de progresser, en s’emparant des critiques qui ne sont pas menées. Tout cela rappelle les années 1930 : on polissait les discours et les intellectuels détournaient les yeux, pendant que l’extrême droite se développait…

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Message par Invité Mer 4 Fév 2015 - 10:42

Alerte terroriste : à Nice, 3 militaires attaqués au couteau devant un centre juif !

Trois militaires ont été agressés au couteau par un djihadiste dans le centre de Nice,
alors qu’ils protégeaient un centre communautaire juif où se trouvent le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association israélite.

L’un des soldats a été blessé à la joue, l’autre à la jambe, et le troisième au menton mais leur vie n’est pas en danger.

L’islamiste a été très vite interpellé.

Ironie du sort, il avait été contrôlé sans ticket dans le tramway et avait payé son amende, sans faire de scandale afin de pouvoir exécuter son attentat.

Les militaires ont été pris en charge par les services de secours.

En attendant les communiqués officiels, je vous informe que :

  cela n’a rien à voir avec l’islam,
   l’homme est un loup solitaire,
   il ne faut pas faire d’amalgame pour ne pas stigmatiser,
   les vraies victimes sont les musulmans,
   le djihadiste était à la fois psychologiquement dérangé, ivre, drogué et fils de bonne famille,
   et puis… qu’est ce qui nous permet de dire que c’est un musulman ?


La protection des Juifs sera difficile à maintenir dans le temps.

A Nice, le gouvernement avait programmé le départ des militaires, et le maire, Christian Estrosi, demande maintenant leur maintien. Ce qui veut dire que dès que les choses se calmeront, ils seront déployés ailleurs… ce qui laissera le champ libre aux antisémites musulmans assoiffés du sang juif. Et il n’y a aucune raison que cela se calme.
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Message par beced Lun 2 Mar 2015 - 12:56

Par Eugénie Bastié /Publié dans le Causeur N°80 / 28 février 2015 

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Tariq Ramadan est-il le Ben Abbes de Houellebecq ?



Tariq Ramadan est-il le Ben Abbes de Houellebecq ?

Posté le Samedi 28 février 2015 par James



Infiltration au meeting avec Edwy Plenel



Ce samedi 17 janvier, Tariq Ramadan prêchait la bonne parole devant un parterre 100% islamique à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne. Mais contrairement à son habitude il n’a pas fait son show seul. À ses côtés, en vedette antiaméricaine, le camarade Edwy Plenel. Et le plus dogmatique des deux ne fut pas le théologien.

 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

« Il a le cerveau d’Albert Einstein et le physique de George Clooney ! », s’exclame l’animateur de la soirée. Les Smartphone immortalisent l’instant. Qui est cet élégant oriental à la barbe bien taillée et aux cheveux grisonnants qui fait son entrée sur scène sous une standing ovation avant d’ensorceler son auditoire de sa voix suave ? Une rock-star, un homme politique, un gourou ? Un peu tout cela à la fois…
 
L’homme qui se tient dans la lumière n’est autre que le très controversé Tariq Ramadan, théologien musulman particulièrement populaire dans les banlieues françaises, et petit-fils d’Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans, véritable matrice de l’islam politique.
Mais ce samedi 17 janvier, Ramadan n’est pas venu prêcher la bonne parole seul. Il partage la vedette avec un autre prêcheur : le journaliste et fondateur de Mediapart, Edwy Plenel. Père Plenel et frère Tariq ont fait le déplacement au fin fond de la banlieue Sud, sur la ligne C du RER, dans la petite ville de Brétigny-sur-Orge.
Dans un contexte sensible après les attentats contre Charlie Hebdo et la communauté juive, les deux « speakers » (sic) ont répondu à l’invitation d’Actions pour un monde sans frontières – un programme d’actualité…–, une association communautaire qui prône le « droit à l’insertion pour tous », en particulier les « jeunes musulmans ».
Le parti de l’Autre : du « vivre ensemble » à l’entre-soi
Nous voilà transportés au cœur du « parti de l’Autre », selon la formule de Finkielkraut, revendiquée par Plenel. Ici, on célèbre le « vivre-ensemble », mais l’ambiance est clairement à l’entre-soi. La salle, située dans une zone industrielle, est pleine.
Le public est presque exclusivement d’origine immigrée : pas un seul Blanc, de nombreuses femmes voilées, quelques barbus habillés comme le prophète de l’islam, à ceci près qu’ils portent également des baskets.
L’événement est sponsorisé par diverses associations communautaires comme Oummawork, qui met en relation des musulmanes et des entreprises acceptant le port du voile, ou France Manassik, agence de voyages musulmane. À l’issue de la conférence, la soirée se poursuivra même par un dîner « gastronomique halal » ponctué de sketchs du Jamel Comedy Club, suivi d’une grande loterie permettant de gagner une omra (un pèlerinage) à La Mecque. Inch Allah !
Mais, attention, pas d’amalgame ! De fait, ceux qui ont fait le déplacement ne sont ni des crypto-djihadistes ni des islamo-racailles. On n’est pas dans l’islam des caves, où on radicalise en marge de la République, mais dans l’islam moderne et modéré, qui se tient dans la lumière et revendique sa place dans la société.
À voir Tariq acclamé par ce public à la fois cultivé et ultra-communautaire, on pense irrésistiblement à Mohammed Ben Abbes, le président musulman qui islamise pacifiquement la France dans Soumission, le dernier livre de Michel Houellebecq. Celui qui a reçu le nom de Tariq ibn Ziyad, le héros de la conquête arabe de l’Espagne au viiie siècle, présente bien des points communs avec le personnage houellebecquien. Comme Ben Abbes, Ramadan est brillant, charismatique, et possède un art certain de l’argumentation.
Il semble également partager avec son double fictif la conviction que l’avenir de l’islam ne se joue pas dans un monde arabe divisé, mais en Occident, et singulièrement en France, et qu’il ne s’imposera pas par la violence et la terreur, mais par la séduction et la persuasion, à travers la bataille des idées.
On a envie de comprendre quel rôle Edwy Plenel joue dans ce scénario. L’alliance entre nos deux prédicateurs  n’a rien d’évident : quoi de commun entre l’intellectuel pieux qui mêle islam et politique et le journaliste athée, héritier d’une tradition d’extrême gauche censée être hostile aux religions ?
Entre le théoricien du gramscisme troskiste et celui du gramscisme islamiste ? Entre celui qui croit que l’homosexualité est un interdit et l’avocat infatigable du mariage pour tous ? Pourtant, malgré l’annonce d’un « débat », l’improbable duo affiche une complicité certaine et, sur le fond, on est bien en peine de détecter un désaccord entre les deux.
Car, au-delà de leurs différences, nos prédicateurs partagent une même vision messianique de l’histoire comme affrontement entre dominants et dominés. Faute de prolétaires politiquement présentables, le musulman colonisé, exploité, relégué, discriminé est l’incarnation parfaite du damné de la terre, la victime sanctifiée de l’oppression occidentale en général et française en particulier.
En effet, quel que soit le sujet dont ils parlent, ils arrivent souvent à la même conclusion, explicite ou non. Tout le mal vient d’une certaine idée de la France, coupable pour toujours des méfaits de la colonisation, de Vichy, de l’esclavage et des croisades.
Ramadan, Ben Abbes, même combat ?
Reste que, des deux prédicateurs, le plus fanatique, donc le plus inquiétant, n’est pas l’islamiste mais le trotskiste. Face à Plenel, Ramadan paraît étonnamment modéré. D’une voix calme et posée, le jésuite musulman prône l’amour, la paix et la justice, se gardant bien de fustiger qui que ce soit.
Il fait d’abord preuve d’une lucidité encourageante : « Des gens se sont référés à l’islam dans ce qui s’est passé. Personne ne peut nier que certains musulmans ont traduit leur rapport à l’Occident dans un rapport de violence et de mort. »
Mais, immédiatement, il fait entendre une autre musique : « Ce sont des musulmans qui ont un comportement opposé aux principes de l’islam. Nous n’avons pas à nous excuser. Nous devons refuser cette assignation à prouver que nous sommes gentils. »
Cette rhétorique ne relève pas du « double discours » qu’il est régulièrement suspecté de pratiquer, ce qui nourrit sa légende de personnage « sulfureux ». Un double discours suppose deux publics.
Ramadan semble plutôt passé maître en l’art politique de dire tout et son contraire afin de satisfaire tout le monde – ou de faire passer les pilules les plus amères.
Soucieux de mobiliser, il exhorte son public à refuser la victimisation et le communautarisme : « Il faut investir le social, l’éducatif, le politique, arrêtez d’être présents dans le débat public seulement lorsqu’on parle d’islam ! »
Comme le héros de Soumission, et contrairement aux fanatiques de Daesh, Ramadan ne croit pas au choc des civilisations. Pour lui, l’islam doit infuser la société française pour mieux la régénérer en la guérissant de son nihilisme matérialiste.
Dans l’élaboration d’un projet de conquête des cœurs et des esprits, il a quelques longueurs d’avance sur Ben Abbes. Ainsi écrit-il en 1995 : « Le réveil de l’islam peut apporter une contribution jusqu’alors insoupçonnée à une véritable renaissance de la spiritualité des femmes et des hommes de notre monde. »1
La force de Ramadan, c’est qu’il sait aussi que les valeurs libérales et démocratiques peuvent être mises au service d’une véritable renaissance de l’islam – en Europe. À l’histoire et à ses préséances malvenues, il oppose la suprématie du droit, lançant en conclusion :
« Ne mésestimez jamais le courage des premières générations d’immigrés qui sont arrivés en France, sans rien. Nous ne devrions pas nous définir comme “issus de l’immigration” mais bien comme “héritiers” de l’immigration. »

En comparaison de ce discours très pape François, Plenel fait figure de Savonarole. Tandis que le public brandit avec ferveur son dernier ouvrage,Pour les musulmans, comme s’il s’agissait du Petit livre rouge, il s’empare du micro.
La République, l’amour, le métissage, la diversité, le vivre-ensemble, l’égalité (opposée à « l’identité »), le partage, Zola, Dreyfus et tous les saints… les mots voltigent dans la salle attentive où l’émotion est palpable.
Devant un parterre de femmes voilées, il cite Péguy d’une voix vibrante pour évoquer la folie meurtrière des terroristes : « Parce qu’ils n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu. (…) Nous avons le droit d’avoir des droits ! », tonitrue-t-il, visiblement insensible à la cocasserie murayenne.
Devant la verve lyrique de l’ancien membre de la Ligue communiste révolutionnaire, les larmes montent aux yeux, on a envie d’être dans le bon camp, abonné à Mediapart et accepté au parti de l’Autre.
Convoquant tour à tour la République et Jaurès, lui aussi enjoint à ses fidèles de sortir de la « victimisation, de la plainte et du repli sur soi ».Appel à l’ouverture qui évoque celui de Ramadan, mais semble tout de même un brin décalé face à cette assistance 100 % musulmane.
Après ces aimables propos, Plenel sort les grandes orgues, laissant sa propre émotion envahir la salle. Mais, ici, ce n’est pas en évoquant Charb et Cabu qu’il embrume les regards.
Lui qui traquait l’Action française derrière chaque famille à poussette dans La Manif pour tous fait preuve d’une mansuétude toute chrétienne pour les terroristes de Charlie Hebdo, sanglotant sur l’« enfance malheureuse des frères Kouachi », et assimilant le fondamentalisme musulman à la « triste moisson » semée par la colonisation.
C’est peu dire qu’il brosse la salle dans le sens du poil, allant jusqu’à affirmer que lui n’aurait pas publié de « caricatures qui offensent n’importe quelle religion ». Sympa pour les confrères.
Après la fibre victimaire, le ressort complotiste : Plenel n’hésite pas à qualifier les tueurs d’« agents provocateurs » de « politiques qui vont ajouter de la peur à la peur, de la terreur à la terreur », évoquant en filigrane une stratégie de la tension élaborée au sommet de l’État.
Il embraye ensuite sur sa fameuse théorie de l’épouvantail-monstre, reprenant cette phrase de Zola devenue l’un des principaux articles de la foi plénelienne : « À force de montrer l’épouvantail, on crée le monstre réel. » Comprendre : à force d’inviter Zemmour, Finkielkraut et Houellebecq à la télé, on crée des frères Kouachi.
On pourrait lui faire observer que lui-même ne cesse de désigner des Goldstein à la vindicte populaire, par exemple quand il dénonce l’auteur du Suicide français comme « raciste, homophobe, ennemi de l’humanité et de lui-même », certain que la salle communiera avec lui dans la détestation. Ce serait indélicat.
Après l’homélie, un véritable cheikh monte sur scène et entonne une prière, sous le regard plissé du patron de Médiapart. Il se lance dans un prêche interminable sur les « événements », citant des versets du Coran prouvant que les frères Kouachi ont commis un péché, évitant mystérieusement de citer Coulibaly et ses victimes, sans doute moins facilement condamnable d’un point de vue coranique.
Puis vient le temps des questions. Un homme se lève et interroge Ramadan d’une voix forte :« Comment se fait-il qu’un homme aussi intelligent que vous soit banni des médias français tandis qu’on nous impose des Boubakeur et des Chalghoumi ? », s’indigne-t-il.
À ce dernier nom, la salle retentit de huées unanimes. À l’évidence, l’imam de Drancy est abhorré universellement, même par les plus modérés. Sarah, une des rares femmes sans voile, en pantalon, fustige ce « Banania musulman », cet « Arabe de service », ce « béni-oui-oui sans culture » qui « humilie les musulmans », tandis que le séduisant Tariq, lui, véhicule une image intellectuellement valorisante de l’oumma.
En quittant les lieux, on ne sait plus très bien si on a assisté à un prêche ou à un meeting – les deux, car nos deux prophètes nourrissent l’un et l’autre, sinon un projet, du moins un rêve politique.
Reste à savoir lequel est l’idiot utile de l’autre : Plenel, qui prépare par l’apologie du multiculturalisme la victoire de l’islamisme, ou bien Ramadan, qui offre à Plenel sa cohorte de Dreyfus ? On croit connaître la réponse.
La plénelisation des esprits, mélange de haine de soi et d’amour inconditionnel de l’altérité, prépare le terrain de la « soumission ». Sous couvert de régénérer la démocratie contre une République « verticale », « autoritaire » et « assignatrice », Plenel prépare le terrain à l’islamisation soft de la France.
Si père Plenel n’a que « l’autre » à la bouche, frère Tariq sait que cet « autre », c’est lui, et il affiche sans complexe son identité musulmane.
Sur ce point, Houellebecq s’est peut-être trompé : « Contrairement à son ancien rival Tariq Ramadan, plombé par ses accointances trotskistes, Ben Abbes avait toujours évité de se compromettre avec la gauche anticapitaliste », écrit-il.
On peut au contraire penser que si l’islam conquiert l’Europe il le fera par l’extrême gauche. L’islamo-trotskisme, ça fait rêver, non ?
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Message par Moiself Jeu 5 Mar 2015 - 0:34

N'y voyez aucune stigmatissement:

PARIS SERA TOUJOURS PARIS  Sketche de 1985

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Message par Ara Jeu 5 Mar 2015 - 14:59

Moiself a écrit:N'y voyez aucune stigmatissement:

PARIS SERA TOUJOURS PARIS  Sketche de 1985

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J'avais oublié comment ce filçm était drôle ! rire
Il est vrai qu'à l'époque, on ne pouvait pas prévoir ...
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Message par Ara Jeu 5 Mar 2015 - 15:08

beced a écrit:Par Eugénie Bastié /Publié dans le Causeur N°80 / 28 février 2015 

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Tariq Ramadan est-il le Ben Abbes de Houellebecq ?




Tariq Ramadan est-il le Ben Abbes de Houellebecq ?

Posté le Samedi 28 février 2015 par James




Infiltration au meeting avec Edwy Plenel




Ce samedi 17 janvier, Tariq Ramadan prêchait la bonne parole devant un parterre 100% islamique à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne. Mais contrairement à son habitude il n’a pas fait son show seul. À ses côtés, en vedette antiaméricaine, le camarade Edwy Plenel. Et le plus dogmatique des deux ne fut pas le théologien.
 
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« Il a le cerveau d’Albert Einstein et le physique de George Clooney ! », s’exclame l’animateur de la soirée. Les Smartphone immortalisent l’instant. Qui est cet élégant oriental à la barbe bien taillée et aux cheveux grisonnants qui fait son entrée sur scène sous une standing ovation avant d’ensorceler son auditoire de sa voix suave ? Une rock-star, un homme politique, un gourou ? Un peu tout cela à la fois…
 
L’homme qui se tient dans la lumière n’est autre que le très controversé Tariq Ramadan, théologien musulman particulièrement populaire dans les banlieues françaises, et petit-fils d’Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans, véritable matrice de l’islam politique.
Mais ce samedi 17 janvier, Ramadan n’est pas venu prêcher la bonne parole seul. Il partage la vedette avec un autre prêcheur : le journaliste et fondateur de Mediapart, Edwy Plenel. Père Plenel et frère Tariq ont fait le déplacement au fin fond de la banlieue Sud, sur la ligne C du RER, dans la petite ville de Brétigny-sur-Orge.
Dans un contexte sensible après les attentats contre Charlie Hebdo et la communauté juive, les deux « speakers » (sic) ont répondu à l’invitation d’Actions pour un monde sans frontières – un programme d’actualité…–, une association communautaire qui prône le « droit à l’insertion pour tous », en particulier les « jeunes musulmans ».
Le parti de l’Autre : du « vivre ensemble » à l’entre-soi
Nous voilà transportés au cœur du « parti de l’Autre », selon la formule de Finkielkraut, revendiquée par Plenel. Ici, on célèbre le « vivre-ensemble », mais l’ambiance est clairement à l’entre-soi. La salle, située dans une zone industrielle, est pleine.
Le public est presque exclusivement d’origine immigrée : pas un seul Blanc, de nombreuses femmes voilées, quelques barbus habillés comme le prophète de l’islam, à ceci près qu’ils portent également des baskets.
L’événement est sponsorisé par diverses associations communautaires comme Oummawork, qui met en relation des musulmanes et des entreprises acceptant le port du voile, ou France Manassik, agence de voyages musulmane. À l’issue de la conférence, la soirée se poursuivra même par un dîner « gastronomique halal » ponctué de sketchs du Jamel Comedy Club, suivi d’une grande loterie permettant de gagner une omra (un pèlerinage) à La Mecque. Inch Allah !
Mais, attention, pas d’amalgame ! De fait, ceux qui ont fait le déplacement ne sont ni des crypto-djihadistes ni des islamo-racailles. On n’est pas dans l’islam des caves, où on radicalise en marge de la République, mais dans l’islam moderne et modéré, qui se tient dans la lumière et revendique sa place dans la société.
À voir Tariq acclamé par ce public à la fois cultivé et ultra-communautaire, on pense irrésistiblement à Mohammed Ben Abbes, le président musulman qui islamise pacifiquement la France dans Soumission, le dernier livre de Michel Houellebecq. Celui qui a reçu le nom de Tariq ibn Ziyad, le héros de la conquête arabe de l’Espagne au viiie siècle, présente bien des points communs avec le personnage houellebecquien. Comme Ben Abbes, Ramadan est brillant, charismatique, et possède un art certain de l’argumentation.
Il semble également partager avec son double fictif la conviction que l’avenir de l’islam ne se joue pas dans un monde arabe divisé, mais en Occident, et singulièrement en France, et qu’il ne s’imposera pas par la violence et la terreur, mais par la séduction et la persuasion, à travers la bataille des idées.
On a envie de comprendre quel rôle Edwy Plenel joue dans ce scénario. L’alliance entre nos deux prédicateurs  n’a rien d’évident : quoi de commun entre l’intellectuel pieux qui mêle islam et politique et le journaliste athée, héritier d’une tradition d’extrême gauche censée être hostile aux religions ?
Entre le théoricien du gramscisme troskiste et celui du gramscisme islamiste ? Entre celui qui croit que l’homosexualité est un interdit et l’avocat infatigable du mariage pour tous ? Pourtant, malgré l’annonce d’un « débat », l’improbable duo affiche une complicité certaine et, sur le fond, on est bien en peine de détecter un désaccord entre les deux.
Car, au-delà de leurs différences, nos prédicateurs partagent une même vision messianique de l’histoire comme affrontement entre dominants et dominés. Faute de prolétaires politiquement présentables, le musulman colonisé, exploité, relégué, discriminé est l’incarnation parfaite du damné de la terre, la victime sanctifiée de l’oppression occidentale en général et française en particulier.
En effet, quel que soit le sujet dont ils parlent, ils arrivent souvent à la même conclusion, explicite ou non. Tout le mal vient d’une certaine idée de la France, coupable pour toujours des méfaits de la colonisation, de Vichy, de l’esclavage et des croisades.
Ramadan, Ben Abbes, même combat ?
Reste que, des deux prédicateurs, le plus fanatique, donc le plus inquiétant, n’est pas l’islamiste mais le trotskiste. Face à Plenel, Ramadan paraît étonnamment modéré. D’une voix calme et posée, le jésuite musulman prône l’amour, la paix et la justice, se gardant bien de fustiger qui que ce soit.
Il fait d’abord preuve d’une lucidité encourageante : « Des gens se sont référés à l’islam dans ce qui s’est passé. Personne ne peut nier que certains musulmans ont traduit leur rapport à l’Occident dans un rapport de violence et de mort. »
Mais, immédiatement, il fait entendre une autre musique : « Ce sont des musulmans qui ont un comportement opposé aux principes de l’islam. Nous n’avons pas à nous excuser. Nous devons refuser cette assignation à prouver que nous sommes gentils. »
Cette rhétorique ne relève pas du « double discours » qu’il est régulièrement suspecté de pratiquer, ce qui nourrit sa légende de personnage « sulfureux ». Un double discours suppose deux publics.
Ramadan semble plutôt passé maître en l’art politique de dire tout et son contraire afin de satisfaire tout le monde – ou de faire passer les pilules les plus amères.
Soucieux de mobiliser, il exhorte son public à refuser la victimisation et le communautarisme : « Il faut investir le social, l’éducatif, le politique, arrêtez d’être présents dans le débat public seulement lorsqu’on parle d’islam ! »
Comme le héros de Soumission, et contrairement aux fanatiques de Daesh, Ramadan ne croit pas au choc des civilisations. Pour lui, l’islam doit infuser la société française pour mieux la régénérer en la guérissant de son nihilisme matérialiste.
Dans l’élaboration d’un projet de conquête des cœurs et des esprits, il a quelques longueurs d’avance sur Ben Abbes. Ainsi écrit-il en 1995 : « Le réveil de l’islam peut apporter une contribution jusqu’alors insoupçonnée à une véritable renaissance de la spiritualité des femmes et des hommes de notre monde. »1
La force de Ramadan, c’est qu’il sait aussi que les valeurs libérales et démocratiques peuvent être mises au service d’une véritable renaissance de l’islam – en Europe. À l’histoire et à ses préséances malvenues, il oppose la suprématie du droit, lançant en conclusion :

En comparaison de ce discours très pape François, Plenel fait figure de Savonarole. Tandis que le public brandit avec ferveur son dernier ouvrage,Pour les musulmans, comme s’il s’agissait du Petit livre rouge, il s’empare du micro.
La République, l’amour, le métissage, la diversité, le vivre-ensemble, l’égalité (opposée à « l’identité »), le partage, Zola, Dreyfus et tous les saints… les mots voltigent dans la salle attentive où l’émotion est palpable.
Devant un parterre de femmes voilées, il cite Péguy d’une voix vibrante pour évoquer la folie meurtrière des terroristes : « Parce qu’ils n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu. (…) Nous avons le droit d’avoir des droits ! », tonitrue-t-il, visiblement insensible à la cocasserie murayenne.
Devant la verve lyrique de l’ancien membre de la Ligue communiste révolutionnaire, les larmes montent aux yeux, on a envie d’être dans le bon camp, abonné à Mediapart et accepté au parti de l’Autre.
Convoquant tour à tour la République et Jaurès, lui aussi enjoint à ses fidèles de sortir de la « victimisation, de la plainte et du repli sur soi ».Appel à l’ouverture qui évoque celui de Ramadan, mais semble tout de même un brin décalé face à cette assistance 100 % musulmane.
Après ces aimables propos, Plenel sort les grandes orgues, laissant sa propre émotion envahir la salle. Mais, ici, ce n’est pas en évoquant Charb et Cabu qu’il embrume les regards.
Lui qui traquait l’Action française derrière chaque famille à poussette dans La Manif pour tous fait preuve d’une mansuétude toute chrétienne pour les terroristes de Charlie Hebdo, sanglotant sur l’« enfance malheureuse des frères Kouachi », et assimilant le fondamentalisme musulman à la « triste moisson » semée par la colonisation.
C’est peu dire qu’il brosse la salle dans le sens du poil, allant jusqu’à affirmer que lui n’aurait pas publié de « caricatures qui offensent n’importe quelle religion ». Sympa pour les confrères.
Après la fibre victimaire, le ressort complotiste : Plenel n’hésite pas à qualifier les tueurs d’« agents provocateurs » de « politiques qui vont ajouter de la peur à la peur, de la terreur à la terreur », évoquant en filigrane une stratégie de la tension élaborée au sommet de l’État.
Il embraye ensuite sur sa fameuse théorie de l’épouvantail-monstre, reprenant cette phrase de Zola devenue l’un des principaux articles de la foi plénelienne : « À force de montrer l’épouvantail, on crée le monstre réel. » Comprendre : à force d’inviter Zemmour, Finkielkraut et Houellebecq à la télé, on crée des frères Kouachi.
On pourrait lui faire observer que lui-même ne cesse de désigner des Goldstein à la vindicte populaire, par exemple quand il dénonce l’auteur du Suicide français comme « raciste, homophobe, ennemi de l’humanité et de lui-même », certain que la salle communiera avec lui dans la détestation. Ce serait indélicat.
Après l’homélie, un véritable cheikh monte sur scène et entonne une prière, sous le regard plissé du patron de Médiapart. Il se lance dans un prêche interminable sur les « événements », citant des versets du Coran prouvant que les frères Kouachi ont commis un péché, évitant mystérieusement de citer Coulibaly et ses victimes, sans doute moins facilement condamnable d’un point de vue coranique.
Puis vient le temps des questions. Un homme se lève et interroge Ramadan d’une voix forte :« Comment se fait-il qu’un homme aussi intelligent que vous soit banni des médias français tandis qu’on nous impose des Boubakeur et des Chalghoumi ? », s’indigne-t-il.
À ce dernier nom, la salle retentit de huées unanimes. À l’évidence, l’imam de Drancy est abhorré universellement, même par les plus modérés. Sarah, une des rares femmes sans voile, en pantalon, fustige ce « Banania musulman », cet « Arabe de service », ce « béni-oui-oui sans culture » qui « humilie les musulmans », tandis que le séduisant Tariq, lui, véhicule une image intellectuellement valorisante de l’oumma.
En quittant les lieux, on ne sait plus très bien si on a assisté à un prêche ou à un meeting – les deux, car nos deux prophètes nourrissent l’un et l’autre, sinon un projet, du moins un rêve politique.
Reste à savoir lequel est l’idiot utile de l’autre : Plenel, qui prépare par l’apologie du multiculturalisme la victoire de l’islamisme, ou bien Ramadan, qui offre à Plenel sa cohorte de Dreyfus ? On croit connaître la réponse.
La plénelisation des esprits, mélange de haine de soi et d’amour inconditionnel de l’altérité, prépare le terrain de la « soumission ». Sous couvert de régénérer la démocratie contre une République « verticale », « autoritaire » et « assignatrice », Plenel prépare le terrain à l’islamisation soft de la France.
Si père Plenel n’a que « l’autre » à la bouche, frère Tariq sait que cet « autre », c’est lui, et il affiche sans complexe son identité musulmane.
Sur ce point, Houellebecq s’est peut-être trompé : « Contrairement à son ancien rival Tariq Ramadan, plombé par ses accointances trotskistes, Ben Abbes avait toujours évité de se compromettre avec la gauche anticapitaliste », écrit-il.
On peut au contraire penser que si l’islam conquiert l’Europe il le fera par l’extrême gauche. L’islamo-trotskisme, ça fait rêver, non ?

J'en conclus que la profession de coiffeur a de l'avenir.
Nombreux seront les tondus à la libération ! Faut pas stigmatiser - Page 6 3610990283
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Message par Deborah Colt Jeu 5 Mar 2015 - 18:13

dans la serie '' Faut pas stigmatiser ''
signale par un ami francais sur la page internet du site TF1

Selon Le Parisien, le supermarché juif parisien qui a été le théâtre de la prise d'otages sanglante d'Amedy Coulibaly devrait rouvrir "courant mars".



je connaissais les supermarches casher, les gerants de supermarches ou employes ou clients juifs, musulmans, chretiens ou ce que vous voulez 
mais les supermarches juifs, je dois dire que c' est une revelation


j' ai plusieurs questions pour le brillant journaliste de TF1 et son redacteur en chef

- le supermarche etait il juif de naissance ou converti ?
- si le supermarche est un male, doit il etre circoncis ?
- et a quel age ?
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Message par Flavius Jeu 5 Mar 2015 - 18:19

Deborah Colt a écrit:dans la serie '' Faut pas stigmatiser ''
signale par un ami francais sur la page internet du site TF1

Selon Le Parisien, le supermarché juif parisien qui a été le théâtre de la prise d'otages sanglante d'Amedy Coulibaly devrait rouvrir "courant mars".



je connaissais les supermarches casher, les gerants de supermarches ou employes ou clients juifs, musulmans, chretiens ou ce que vous voulez 
mais les supermarches juifs, je dois dire que c' est une revelation


j' ai plusieurs questions pour le brillant journaliste de TF1 et son redacteur en chef

- le supermarche etait il juif de naissance ou converti ?
- si le supermarche est un male, doit il etre circoncis ?
- et a quel age ?

Ce qui prouve encore une fois la méconnaissance des Français sur ce qu'est un juif !
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Message par Deborah Colt Jeu 5 Mar 2015 - 18:26

Flavius a écrit:

Ce qui prouve encore une fois la méconnaissance des Français sur ce qu'est un juif !
cher Flavius
vous etes un homme bon et pour cela apprecie sur le forum
mais pour moi cela s' appelle de la desinformation
( je vous rappelle que c' est sur la page internet de TF1, pas sur un blog quelquonque )

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Message par Flavius Jeu 5 Mar 2015 - 18:39

Deborah Colt a écrit:
cher Flavius
vous etes un homme bon et pour cela apprecie sur le forum
mais pour moi cela s' appelle de la desinformation
( je vous rappelle que c' est sur la page internet de TF1, pas sur un blog quelquonque )


Ben oui ! Je suis né à Paris et je peux vous assurer que si interrogiez les antisémites ou tout simplement les badauds, vous serez surprise de leur ignorance du juif...et les journalistes n'en sont pas exclus.
Maintenant il vrai qu'il existe une désinformation volontiers volontaire qui existe depuis quelques années et qui tend à favoriser les arabos-musulmans au détriment des juifs. C'est une stratégie qui remonte pratiquement à la politique de Gaulle et qui a peu a peu façonné les esprits et les élites de notre pays. Ici on préfère présenter aux juifs des condoléances et larmoyer sur le sort qui leur est réservé, que de les voir triomphants. C'est comme ça ! En fait ils se donnent bon conscience et font faire le boulot par les autres. Après tout si c'est Israël qui doit assommer l'Iran ou sauver le monde libre, pourquoi pas ?
Il sera toujours temps de sauvegarder la paix sociale en admonestant Israël et ses bombardements dont on s'est abstenu de procéder. On pleurera sur les dommages collatéraux, on accusera Israël d'avoir fait des morts, etc...On connait, c'est devenu un classique.
Ara
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Message par Ara Jeu 5 Mar 2015 - 19:50

Flavius a écrit:

Ben oui ! Je suis né à Paris et je peux vous assurer que si interrogiez les antisémites ou tout simplement les badauds, vous serez surprise de leur ignorance du juif...et les journalistes n'en sont pas exclus.
Maintenant il vrai qu'il existe une désinformation volontiers volontaire qui existe depuis quelques années et qui tend à favoriser les arabos-musulmans au détriment des juifs. C'est une stratégie qui remonte pratiquement à la politique de Gaulle et qui a peu a peu façonné les esprits et les élites de notre pays. Ici on préfère présenter aux juifs des condoléances et larmoyer sur le sort qui leur est réservé, que de les voir triomphants. C'est comme ça ! En fait ils se donnent bon conscience et font faire le boulot par les autres. Après tout si c'est Israël qui doit assommer l'Iran ou sauver le monde libre, pourquoi pas ?
Il sera toujours temps de sauvegarder la paix sociale en admonestant Israël et ses bombardements dont on s'est abstenu de procéder. On pleurera sur les dommages collatéraux, on accusera Israël d'avoir fait des morts, etc...On connait, c'est devenu un classique.

Tout à fait. Hélas, trois fois hélas !
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Message par Invité Ven 6 Mar 2015 - 9:47

Deborah Colt a écrit:dans la serie '' Faut pas stigmatiser ''
signale par un ami francais sur la page internet du site TF1

Selon Le Parisien, le supermarché juif parisien qui a été le théâtre de la prise d'otages sanglante d'Amedy Coulibaly devrait rouvrir "courant mars".



je connaissais les supermarches casher, les gerants de supermarches ou employes ou clients juifs, musulmans, chretiens ou ce que vous voulez 
mais les supermarches juifs, je dois dire que c' est une revelation


j' ai plusieurs questions pour le brillant journaliste de TF1 et son redacteur en chef

- le supermarche etait il juif de naissance ou converti ?
- si le supermarche est un male, doit il etre circoncis ?
- et a quel age ?
bjour

bien du mal à poster (car fracture poignet) mais il aurait miex valu écrire quoi d'autre ???
dans le 13 c'es le marché chinois !!!! perso jz le comprends comme un endroit fréquenté par ces gens ??
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Message par Invité Ven 6 Mar 2015 - 12:48

Coccinelle 2 a écrit:
bjour

bien du mal à poster (car fracture poignet) mais il aurait miex valu écrire quoi d'autre ???
dans le 13 c'es le marché chinois !!!! perso jz le comprends comme un endroit fréquenté par ces gens ??
Fracture du poignet ?  Shocked affraid
Ce qu'il fallait écrire : casher comme l'enseigne Super Casher l'indique.
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Message par Deborah Colt Ven 6 Mar 2015 - 15:44

Coccinelle 2 a écrit:
bjour

bien du mal à poster (car fracture poignet) mais il aurait miex valu écrire quoi d'autre ???
dans le 13 c'es le marché chinois !!!! perso jz le comprends comme un endroit fréquenté par ces gens ??
et le marche aux puces ?

p.s : grosses bises pour bon retablissement

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