par cristaline Ven 25 Mar 2022 - 17:37
La belle France d'aujourd'hui : ce qui nous attend dans un futur très proche !
Pris pour cible Porte de la Villette, Éric Zemmour exfiltré de la «colline du crack» sous haute sécurité
Invité de «Face à la rue», sur CNews, le candidat nationaliste a été sérieusement menacé, obligeant ses agents de sécurité à le protéger à l'aide d'une valise dépliante blindée en kevlar.
C'est une scène particulièrement rare. Censés assurer la sécurité de certaines personnalités publiques tout en tâchant de se rendre le plus invisible possible sur le terrain, les forces de l'ordre qui protègent Éric Zemmour dans le cadre de la campagne présidentielle ont été obligées d'intervenir ostensiblement ce vendredi. Au point de dégainer deux objets en kevlar dont ils ne se séparent jamais mais qu'ils n'utilisent qu'en cas de menace réelle ou de sérieux danger : un épais parapluie noir et une valise dépliante blindée. Invité de CNews ce vendredi pour un nouvel épisode de «Face à la rue», le candidat Reconquête! a en effet été violemment pris à partie durant sa visite de la désormais célèbre «colline du crack», Porte de la Villette (XIXe arrondissement de Paris), et a dû être exfiltré du campement.
«Je ne sais pas si ça va être possible», avait soufflé d'entrée l'animateur Jean-Marc Morandini au début de l'émission, alors que son invité se dirigeait vers un groupement de toxicomanes. Dès leur arrivée, les sifflets ont très vite commencé à résonner. «Je crois que vous avez quelques opposants qui ont envie de se faire entendre (...) Je vois quelques bouteilles qui commencent à sauter», prévient aussitôt le présentateur.
«On est aux portes de Paris, et il y a un campement comme si on était un pays du tiers-monde», lui rétorque Éric Zemmour avant d'être alpagué par un habitant du quartier. «Les gamins sont agressés ! Moi, personnellement, ma fille a été agressée. Et l'État fait quoi ? Il regarde», se plaint l'homme. Après un vif échange, le nationaliste conclut : «Il faut que la police reprenne possession de cet endroit, puis il faut renvoyer tous les étrangers, tous les trafiquants et tous les clandestins.»
«Attention, ça vole !»
Les deux hommes se dirigent ensuite à l'intérieur du camp. Là encore, sous les huées et les cris. «Il faut que les Français voient ce que c'est», se désole l'ex-polémiste. «Je ne vois pas des gens malades, moi . Je vois des gens qui pourrissent la vie des Français.» Alors qu'il échange sur place avec un membre d'une association de riverains, Éric Zemmour est visé par un projectile. «Attention !», crie Jean-Marc Morandini, tandis que le candidat est immédiatement entouré au corps par plusieurs de ses agents. «Mes lunettes ! Mais ça va pas ?», hurle-t-il. «C'est une bouteille d'eau a priori», indique à son tour Jean-Marc Morandini. Énervé, le candidat décide de rester tant bien que mal. «Voilà, c'est ça, c'est ça Paris aujourd'hui», fustige-t-il. «Monsieur Darmanin devrait venir ici», poursuit-il sous les cris. Dans la foule, certains lui font signe de s'en aller.
Après un échange avec une toxicomane, enfin, la tension monte d'un cran. «Il y a un peu d'agitation», lance Jean-Marc Morandini. Avant que son invité soit à nouveau pris pour cible. «Attention, ça vole !» Protégé une nouvelle fois de très près pendant une minute, Éric Zemmour quitte cette fois le campement. Et croise un homme qui lui fait part de son «respect». «J'habite juste à côté. Je vois des zombies au quotidien, entre chez moi et Porte de la Villette, qui me demandent de l'argent, qui sont pieds nus, qui sont là à voler, à faire leurs besoins... C'est devenu invivable.»
Sur Twitter, Éric Zemmour a remercié les forces de l'ordre «pour le déplacement de ce matin». «Je serai le président des policiers et des victimes.»