Pasta a écrit: Certes ,certes !!mais lui au moins ,jusqu'à preuve du contraire ,il n'en croque pas (des labos ) ,sinon les salopards qui nous disaient de ne pas porter de masques ou de na pas faire de tests ,l'auraient déjà balancé
Il n'y a pas que les labos pour en croquer. Il y a aussi le nombre de publications qui rapportent des points SIGAPS.
Raoult publie tout et n'importe quoi, y compris des pré-prints non validé dans une revue dont le propriétaire fait partie du conseil d'administration de l'IHU.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"Mon cher Collègue,
A travers cette lettre, je souhaite vous exprimer tout ce que m’inspire le positionnement que vous adoptez depuis le début de cette crise et apporter quelques éléments de compréhension à celles et ceux qui s’intéressent à votre projet – difficile de ne pas s’y intéresser d’ailleurs…
Tout d’abord, je me permets un "Cher collègue" car, comme vous, je suis PUPH (Professeur des universités –Praticien hospitalier). Certes, dans une discipline bien éloignée de la vôtre, puisque dans la mienne, l’humain et ses vulnérabilités sont au centre des préoccupations des soins que nous prodiguons et des recherches que nous menons.
Comme vous, je suis un provincial et n’ai fréquenté, en dehors de quelques escapades en Amérique du Nord pour y effectuer mon post-doc, qu’une seule ville, de mes études à l’exercice de mon métier. Il sera difficile de m’accuser de parisianisme. Et j’utiliserai un pseudonyme, non pas que je craigne de vous dévoiler mon nom mais parce que j’occupe à l’heure actuelle des fonctions qui m’imposent un devoir de réserve. Je vous propose donc "Sigaps" comme pseudonyme. Cela vous parlera. Car à l’évidence, comme le souligne Pascale Pascariello dans son article particulièrement bien documenté du 7 avril, dans
Médiapart, la course aux points bibliographiques et à l’index h semble avoir pris le pas sur les aspects éthiques de votre démarche scientifique.
La première fois que j’ai entendu parler de vous, c’était lors d’une réunion de ma discipline dans votre ville. En passant devant l’imposant bâtiment de votre IHU, mes collègues marseillais m’ont parlé de vous, en m’indiquant que vous étiez le meilleur au monde pour les rickettsies et que vous aviez un index H affolant… déjà !
Que vous découvriez avec vos équipes de nouveaux micro-organismes, dont on ne sait pas toujours bien quoi faire, comme d’autres enchainent les buts au stade vélodrome tout proche.
Intrigué, je me souviens avoir lu à l’époque quelques brèves à votre sujet lors de mon voyage retour, sans réussir à me faire une idée bien précise. Mais bon, en dehors du monde de votre discipline, dont il faut bien avouer qu’elle n’était pas au premier plan des préoccupations en matière de santé jusqu’au mois de janvier dernier, vous n’étiez en définitive pas très connu.
Mais depuis quelques semaines, tout a changé. Et vous avez certainement reniflé l’aubaine qui se présentait à vous pour enfin
montrer au pays tout entier, voire au monde, qui vous étiez. Car vous n’êtes pas n’importe qui.
Il faut en effet savoir que les enseignants chercheurs placés à la tête des sept IHU (Instituts Hospitalo-Universitaires) français - 4 à Paris, 3 en province - sont de grands chercheurs, considérés même pour certains comme nobélisables. Et à quoi reconnaît-on un grand chercheur ? A la taille de son index H, de son « impact factor » et autres points Sigaps en France. C’est-à-dire principalement au nombre de publications qu’il a signées mais pas dans n’importe quelle revue et pas à n’importe quelle place. A la première ou à la dernière de la liste des auteurs. Les deux places les plus prestigieuses, celles qui rapportent le plus de points et donc de reconnaissance. La première c’est en général celle de l’étudiant en master, en doctorat ou en post-doctorat, qui a réellement réalisé les travaux et qui a rédigé le premier jet de l’article. La dernière, c’est la place du chef, du patron, du boss, de celui qui, en théorie, a eu l’idée de la recherche et a guidé les travaux de son étudiant.
Tout cela vous le savez parfaitement, cher collègue. Et vous avez compris très vite que pour exister dans ce milieu, il faut de la « publi ». Point barre. Ce que regardent les experts quand ils viennent faire leur rapport dans nos équipes et laboratoires, ce sont ces index, ces points, que l’on prend soin de bien mettre en exergue dans nos présentations. Et ça aussi vous savez très bien le faire. Les experts ne regardent pas toujours le contenu de tous les papiers. Souvent, le titre, le rang des auteurs, la revue, parfois « l’abstract » et pour le reste, ils font confiance aux comités éditoriaux des revues dans lesquelles les articles ont été publiés. Mais bien entendu, quand on publie surtout dans les revues dont les membres du comité éditorial sont de proches collègues, on passe là un cap dans la maîtrise du système !.."
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