par Flavius Dim 31 Jan 2021 - 12:54
On ne peut dans le même temps se plaindre d'un manque autorité de l'Etat et d'un autre prôner la désobéissance civique. Certes, cette dernière, s'inscrit dans le préambule de la Constitution en son art.2, dans le cadre des droits de l'homme. Pour autant elle ne s'applique pas en l'occurrence.
Et puis où commence et finit cette désobéissance ? C'est extrêmement dangereux de faire appel à la désobéissance, particulièrement à notre époque où l'anarchie a déjà fait des progrès considérables.
J'entends aussi la formule qui me hérisse le poil de dictature qui serait utilisée par nos dirigeants.
Toutes les pandémies de l'histoire ont été marquées par une privation des libertés.
Et pour cause. Mort et libre n'a pas beaucoup d'importance. On privilégie toujours la vie en restreignant nos libertés.
Les gens qui ont vécu une dictature doivent bien rigoler en entendant des bourges intellectuels, ou pas, qui, de leur salon confortable, ont le sentiment d'être en dictature. Ils vont pourtant sur tous les plateaux télé pour dire ce qu'ils pensent sans qu'ils en soient empêchés.
Mais au-delà de cette formule ridicule, ici, en France, les affres qui pourraient amener à une dictature, non voulue sont présents.
Pour résumer, ce gouvernement nous a menti à différentes reprises ; nous a infantilisés ; a agi seul sans demander l'avis des parlementaires nationaux comme territoriaux ; il n'a, à aucun moment tiré les leçons de ses échecs ; il n'a pas su profiter du temps accordé par les deux premiers confinements pour améliorer l'accueil sanitaire dans les hôpitaux, continuant même à supprimer des lits ; il n'a pas utilisé tous le moyens de la nations pour réquisitionner et utiliser les lits des cliniques privées encore libres, pour des questions administratives ; il n'a pas su fermer ses frontières à temps ou exercer des contrôles comme le lui suggérait l'opposition ; il n'a su élaborer une stratégie logistique, ne serait-ce qu'en utilisant les moyens de l'armée comme cela s'est fait dans d'autres pays, notamment en Israël ; malgré la pléthore d'agences médicales, il a dû faire appel à une agence privée dirigée par le fils d'un ami ; il s'est montré suffisant de ces insuffisances ; reporter ses erreurs sur les autres, notamment sur le peuple ; délégué ses pouvoirs à une entité extérieure à la nation, etc.
Pour moi, les bases de la dictature sont réunies : Le désordre.
- une décomposition de l'Etat incapable d'agir sur le régalien ;
- le manque d'anticipation ;
- les hésitations multiples et autre contradictions rendant le discours incohérent ;
- le manque de stratégie ;
- le manque de cap ;
- le mensonge et les privilèges de quelques uns, toujours les mêmes profiteurs qui s'enrichissent avec les deniers de l'Etat.
Les lits, les masques, les surblouses, les charlottes, les tests, le suivi, et l'isolement, et maintenant les vaccins qu'il était pourtant facile d'anticiper. Voilà, selon moi à quoi se résume, les ratés de ce gouvernement incompétent à régler les crises. Or un président de la république est avant tout élu pour protéger les Français.